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Mercredi cinéma : "Bienvenue parmi nous" de Jean Becker avec Patrick Chesnais, Jeanne Lambert...

Publié le : 13-06-2012

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Bienvenue parmi nous de Jean BeckerZoom nouveauté : "Bienvenue parmi nous" de Jean Becker

L'histoire
Malgré sa renommée, Taillandier, la soixantaine, a brusquement cessé de peindre. En pleine déprime, il décide de partir de chez lui, sans but précis et sans donner d’explication à ses proches. Au cours de son périple, il fait l’étrange rencontre d’une adolescente égarée, Marylou, que sa mère a rejetée.
La gamine perdue et l’homme au bout du rouleau feront un bout de chemin ensemble.
Finalement, vivant tels un père et sa fille, dans la quiétude d’une maison de location, ils se feront «la courte échelle» et retrouveront un nouveau sens à leur vie.
Un film de Jean Becker avec Patrick Chesnais, Jeanne Lambert, Miou-Miou, Jacques Weber, Xavier Gallais…

 

Bonus : propos de Patrick Chesnais, acteur principal du film

Comment avez-vous réagi lorsque Jean Becker vous a proposé ce film ?
Il m’a appelé un matin en me demandant si j’étais disponible pour tourner avec lui. J’ai immédiatement dit oui. Il m’a ensuite envoyé un traitement, et je l’ai rappelé tout de suite pour lui dire que je comprenais pourquoi il avait pensé à moi. Je pouvais apporter quelque chose au film. C’est la question que je me pose toujours : qu’est-ce que je peux apporter au film ? Mais aussi : qu’est-ce que le film peut m’apporter ?

Patrick ChesnaisQue pouvait vous apporter "bienvenue parmi nous" ?
J’attends d’un film qu’il me donne du plaisir, en tant qu’acteur, mais aussi en tant que spectateur. Le plaisir est d’ailleurs ce que l’on attend de la vie en général. Cette notion reste évidemment une question personnelle, mais ce film en promettait, du plaisir.

Quel regard portez-vous sur le cinéma de Jean Becker ?

J’ai adoré "dialogue avec mon jardinier" et "Les enfants du marais", entre autres. Il y a dans ces œuvres une sorte de magie assez difficile à définir. Ce qui manque à certains films - alors que le public y est très sensible - ce sont les personnages. Après avoir travaillé avec Jean Becker, j’ai eu la confirmation qu’il explore les personnages à fond et c’est sans doute cela qui caractérise le plus son cinéma. L’essence de ses films, ses fondamentaux, ce sont très souvent les personnages, leur histoire et leur rencontre.
En l’occurrence, dans "Bienvenue par mi nous", Taillandier et Marylou n’ont rien en commun, ils n’auraient jamais dû se croiser mais ils se retrouvent face à face et vont se découvrir, peut-être s’aimer. C’est un «standard», presque un genre. Toute la différence tient dans le traitement et la sensibilité que chacun donne à ce schéma, à cette rencontre. Par exemple, dans "Dialogue avec mon jardinier", ce sont deux hommes, qui vivent une histoire très affective. Dans "Bienvenue parmi nous", c’est une histoire d’amour, sans ambiguïté, sans sexualité. Un homme qui n’est plus tout jeune et une adolescente vont se découvrir et se faire la courte échelle.

Comment définiriez-vous votre personnage ?
C’est un homme qui a tout : le succès, une femme charmante, des enfants épanouis, une belle maison… Et c’est un créateur. Malgré cela, plus rien ne l’intéresse. Il est rare que la dépression touche des personnes qui sont dans l’urgence de la faim ou du froid. Sans faire de généralités, la dépression atteint souvent des gens qui, en théorie, ont tout pour être heureux. Taillandier n’est pas dans la survie, c’est un artiste accompli, il vieillit comme tout le monde mais il est plutôt en forme ! Et brusquement la dépression le rattrape au plus profond.
Avant de tourner, j’ai lu le livre de William Styron, "Face aux ténèbres". La dépression est tombée sur ce géant de la littérature américaine à un moment où Jeanne Lambert et Patrick Chesnaisrien ne le laissait prévoir, comme un accident de voiture. C’est ce qu’il raconte dans ce petit ouvrage écrit avec une force impressionnante. La dépression vous désarme et vous n’avez plus envie de vous battre. Mon personnage en est là. Il a encore la force de fuir… Pas forcément. Son ultime désir est de retrouver une dernière fois le lieu de bonheur de son enfance, pour y finir sa vie. Mais il n’ira pas jusqu’au bout. Il doit, malgré tout, lui rester une pulsion de vie puisqu’il ne se supprime pas.

Vous dites être proche du personnage. Par quels aspects ?

Les personnages sont aussi ce que l’on en fait. Au départ, il y a une proposition, celle d’un personnage en dépression. Je ne suis pas dépressif, mais je sens ce que ça peut être. Je sais que je peux jouer la dépression, donc les arcanes de la dépression, et les réactions qui s’y rattachent. Tous les êtres humains sont plus ou moins dépressifs. Le simple fait d’être en vie, sur Terre, et de savoir que l’on va mourir, peut être une source de dépression. Rechercher le plaisir, c’est aussi jouer à cache-cache avec elle.
J’ai souvent joué des personnages à problèmes, avec lesquels je me suis d’ailleurs toujours senti à l’aise. Certains ont des aspects dépressifs, d’autres sont au bout de quelque chose, dans une lassitude. Quelque chose a été cassé. À 20 ans, au Conservatoire, je me rappelle avoir joué "Fantasio" d’Alfred de Musset, qui était déjà un type revenu de tout. Malgré mon jeune âge, je me sentais à ma place dans ces personnages, qui font preuve d’une distance par rapport au monde qui s’agite. Je comprends cet accablement, ce rapport au poids de la vie qui vous écrase parfois. Les personnages en crise offrent un beau terrain de jeu pour les acteurs. C’est le cas de Taillandier. Il prend un fusil, il roule dans la nuit, il ne sait pas où il va…

Dans ce film, vous êtes marié à Miou Miou et ami de Jacques Weber. Vous les connaissez bien…
J’ai tourné quatre films avec Miou Miou. C’est toujours très agréable de retrouver cette actrice formidable. Nous formons une très belle famille.
Jacques Weber est un vieux compagnon de route avec lequel j’ai beaucoup joué au théâtre. On était dans la même bande au Conservatoire. On s’est formés ensemble et nous partageons des souvenirs très forts. C’est par contre la première fois que nous jouons ensemble au cinéma. C’était bien de se retrouver.

Jeanne LambertEt vous avez rencontré Jeanne Lambert…
Je l’aime vraiment beaucoup. Je trouve que la réalité de notre rencontre sert vraiment l’histoire du film. J’aime ce qu’elle est. Elle a la particularité d’avoir du cœur, de la générosité, de regarder les autres, de faire attention à ce qu’il se passe. Elle donne beaucoup. C’est très important pour moi. Entre nous, tout s’est passé dans l’humour. Je la chahutais, je la mettais en boîte, je faisais le grognon, un peu comme mon personnage.

Que pensez-vous que ce film peut apporter au public ?
Je crois que ce film est une sorte de conte moderne, une histoire qui fait du bien. Ce sont des personnages qui partent de très loin pour arriver à trouver une paix. (Pour combien de temps ?) C’est une fable qui peut trouver un écho en beaucoup de monde, magistralement filmée par quelqu’un qui sait faire passer les sentiments comme la vie le ferait.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Le grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine
"Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab
"Sur la route" de Walter Salles
"De rouille et d'os" de Jacques Audiard
"11 fleurs" de Wan Xiao Shuai
"Le secret de l'enfant fourmi" de Christine François
"Avé" de Konstantin Bojanov
"L'enfant d'en haut" d'Ursula Meier

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Bienvenue parmi nous de Jean BeckerZoom nouveauté : "Bienvenue parmi nous" de Jean Becker

L'histoire
Malgré sa renommée, Taillandier, la soixantaine, a brusquement cessé de peindre. En pleine déprime, il décide de partir de chez lui, sans but précis et sans donner d’explication à ses proches. Au cours de son périple, il fait l’étrange rencontre d’une adolescente égarée, Marylou, que sa mère a rejetée.
La gamine perdue et l’homme au bout du rouleau feront un bout de chemin ensemble.
Finalement, vivant tels un père et sa fille, dans la quiétude d’une maison de location, ils se feront «la courte échelle» et retrouveront un nouveau sens à leur vie.
Un film de Jean Becker avec Patrick Chesnais, Jeanne Lambert, Miou-Miou, Jacques Weber, Xavier Gallais…

 

Bonus : propos de Patrick Chesnais, acteur principal du film

Comment avez-vous réagi lorsque Jean Becker vous a proposé ce film ?
Il m’a appelé un matin en me demandant si j’étais disponible pour tourner avec lui. J’ai immédiatement dit oui. Il m’a ensuite envoyé un traitement, et je l’ai rappelé tout de suite pour lui dire que je comprenais pourquoi il avait pensé à moi. Je pouvais apporter quelque chose au film. C’est la question que je me pose toujours : qu’est-ce que je peux apporter au film ? Mais aussi : qu’est-ce que le film peut m’apporter ?

Patrick ChesnaisQue pouvait vous apporter "bienvenue parmi nous" ?
J’attends d’un film qu’il me donne du plaisir, en tant qu’acteur, mais aussi en tant que spectateur. Le plaisir est d’ailleurs ce que l’on attend de la vie en général. Cette notion reste évidemment une question personnelle, mais ce film en promettait, du plaisir.

Quel regard portez-vous sur le cinéma de Jean Becker ?

J’ai adoré "dialogue avec mon jardinier" et "Les enfants du marais", entre autres. Il y a dans ces œuvres une sorte de magie assez difficile à définir. Ce qui manque à certains films - alors que le public y est très sensible - ce sont les personnages. Après avoir travaillé avec Jean Becker, j’ai eu la confirmation qu’il explore les personnages à fond et c’est sans doute cela qui caractérise le plus son cinéma. L’essence de ses films, ses fondamentaux, ce sont très souvent les personnages, leur histoire et leur rencontre.
En l’occurrence, dans "Bienvenue par mi nous", Taillandier et Marylou n’ont rien en commun, ils n’auraient jamais dû se croiser mais ils se retrouvent face à face et vont se découvrir, peut-être s’aimer. C’est un «standard», presque un genre. Toute la différence tient dans le traitement et la sensibilité que chacun donne à ce schéma, à cette rencontre. Par exemple, dans "Dialogue avec mon jardinier", ce sont deux hommes, qui vivent une histoire très affective. Dans "Bienvenue parmi nous", c’est une histoire d’amour, sans ambiguïté, sans sexualité. Un homme qui n’est plus tout jeune et une adolescente vont se découvrir et se faire la courte échelle.

Comment définiriez-vous votre personnage ?
C’est un homme qui a tout : le succès, une femme charmante, des enfants épanouis, une belle maison… Et c’est un créateur. Malgré cela, plus rien ne l’intéresse. Il est rare que la dépression touche des personnes qui sont dans l’urgence de la faim ou du froid. Sans faire de généralités, la dépression atteint souvent des gens qui, en théorie, ont tout pour être heureux. Taillandier n’est pas dans la survie, c’est un artiste accompli, il vieillit comme tout le monde mais il est plutôt en forme ! Et brusquement la dépression le rattrape au plus profond.
Avant de tourner, j’ai lu le livre de William Styron, "Face aux ténèbres". La dépression est tombée sur ce géant de la littérature américaine à un moment où Jeanne Lambert et Patrick Chesnaisrien ne le laissait prévoir, comme un accident de voiture. C’est ce qu’il raconte dans ce petit ouvrage écrit avec une force impressionnante. La dépression vous désarme et vous n’avez plus envie de vous battre. Mon personnage en est là. Il a encore la force de fuir… Pas forcément. Son ultime désir est de retrouver une dernière fois le lieu de bonheur de son enfance, pour y finir sa vie. Mais il n’ira pas jusqu’au bout. Il doit, malgré tout, lui rester une pulsion de vie puisqu’il ne se supprime pas.

Vous dites être proche du personnage. Par quels aspects ?

Les personnages sont aussi ce que l’on en fait. Au départ, il y a une proposition, celle d’un personnage en dépression. Je ne suis pas dépressif, mais je sens ce que ça peut être. Je sais que je peux jouer la dépression, donc les arcanes de la dépression, et les réactions qui s’y rattachent. Tous les êtres humains sont plus ou moins dépressifs. Le simple fait d’être en vie, sur Terre, et de savoir que l’on va mourir, peut être une source de dépression. Rechercher le plaisir, c’est aussi jouer à cache-cache avec elle.
J’ai souvent joué des personnages à problèmes, avec lesquels je me suis d’ailleurs toujours senti à l’aise. Certains ont des aspects dépressifs, d’autres sont au bout de quelque chose, dans une lassitude. Quelque chose a été cassé. À 20 ans, au Conservatoire, je me rappelle avoir joué "Fantasio" d’Alfred de Musset, qui était déjà un type revenu de tout. Malgré mon jeune âge, je me sentais à ma place dans ces personnages, qui font preuve d’une distance par rapport au monde qui s’agite. Je comprends cet accablement, ce rapport au poids de la vie qui vous écrase parfois. Les personnages en crise offrent un beau terrain de jeu pour les acteurs. C’est le cas de Taillandier. Il prend un fusil, il roule dans la nuit, il ne sait pas où il va…

Dans ce film, vous êtes marié à Miou Miou et ami de Jacques Weber. Vous les connaissez bien…
J’ai tourné quatre films avec Miou Miou. C’est toujours très agréable de retrouver cette actrice formidable. Nous formons une très belle famille.
Jacques Weber est un vieux compagnon de route avec lequel j’ai beaucoup joué au théâtre. On était dans la même bande au Conservatoire. On s’est formés ensemble et nous partageons des souvenirs très forts. C’est par contre la première fois que nous jouons ensemble au cinéma. C’était bien de se retrouver.

Jeanne LambertEt vous avez rencontré Jeanne Lambert…
Je l’aime vraiment beaucoup. Je trouve que la réalité de notre rencontre sert vraiment l’histoire du film. J’aime ce qu’elle est. Elle a la particularité d’avoir du cœur, de la générosité, de regarder les autres, de faire attention à ce qu’il se passe. Elle donne beaucoup. C’est très important pour moi. Entre nous, tout s’est passé dans l’humour. Je la chahutais, je la mettais en boîte, je faisais le grognon, un peu comme mon personnage.

Que pensez-vous que ce film peut apporter au public ?
Je crois que ce film est une sorte de conte moderne, une histoire qui fait du bien. Ce sont des personnages qui partent de très loin pour arriver à trouver une paix. (Pour combien de temps ?) C’est une fable qui peut trouver un écho en beaucoup de monde, magistralement filmée par quelqu’un qui sait faire passer les sentiments comme la vie le ferait.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Le grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine
"Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab
"Sur la route" de Walter Salles
"De rouille et d'os" de Jacques Audiard
"11 fleurs" de Wan Xiao Shuai
"Le secret de l'enfant fourmi" de Christine François
"Avé" de Konstantin Bojanov
"L'enfant d'en haut" d'Ursula Meier

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