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Mercredi cinéma : "Augustine" d'Alice Winocour avec Vincent Lindon et Soko.

Publié le : 07-11-2012

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Augustine d'Alice WinocourZoom nouveauté : "Augustine" d'Alice Winocour

L'histoire
Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse, l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.
Un film d'Alice Winocour avec Vincent Lindon, Soko, Chiara Mastroianni, Olivier Rabourdin.

 

Bonus : Entretien avec Alice Winocour, scénariste et réalisatrice du film et zoom sur le professeur Charcot

Qu’est-ce qui est à l’origine de votre désir de cinéma ?
Je crois que j’ai toujours voulu faire du cinéma sans jamais oser me l’avouer. J’ai fait des études de droit pour devenir avocate et puis un jour, presque sans réfléchir, je me suis inscrite pour passer le concours de La Fémis et j’ai été reçue. Depuis que je suis petite j’ai toujours écrit et j’ai intégré le département scénario. J’avais une vision anglo-saxonne de la profession de scénariste, qui ne correspondait pas à la réalité française. Je croyais qu’il s’agissait d’inventer une histoire dans laquelle on apportait un univers, mais j’ai progressivement réalisé que le scénariste avait souvent pour vocation d’aider le réalisateur à accoucher d’un projet dont il était porteur. Du coup, lorsque j’ai rencontré celles qui sont depuis mes productrices, et qui les premières m’ont proposé de réaliser un court-métrage, je me suis lancée.

Votre premier court a été sélectionné en compétition à Cannes…
“Kitchen” est un court dont je me sens loin aujourd’hui, mais c’est comme une photo de celle que j’étais en 2005. J’ai beaucoup appris en le réalisant. J’ai compris qu’il y avait des limites au contrôle, et qu’il fallait savoir attraper ce qui se passe sur le plateau, au lieu de s’enfermer dans ce qu’on a prévu.

Vincent Lindon dans Augustine d'Alice WinocourComment avez-vous découvert l’histoire d’Augustine ?
En découvrant les travaux de Charcot, j’ai été immédiatement fascinée. A l'hôpital de la Salpêtrière, dans cette Cité des femmes, des milliers de malades étaient soumises à l’autorité de quelques médecins. Des femmes quasi nues, abandonnées aux regards d’hommes en costumes trois pièces…Augustine, en tant qu’égérie de Charcot, était la star de ses études, la plus photographiée, la plus observée, jusqu’au jour où elle s’est enfuie de la Salpêtrière déguisée en homme. J’ai beaucoup lu sur les examens qu’on lui faisait subir, qui étaient tous très violents et j’ai commencé à m’interroger sur le hors-champ de cette situation. Que se passait-il entre les examens ? Quelles relations pouvaient exister entre Charcot et sa malade vedette ? Tout cela a déclenché mon imaginaire.

Pourquoi cette maladie trouble-t-elle autant l’ordre établi ?
L’hystérie est une révolte. Les malades de Charcot étaient des femmes de condition sociale très basse, des bonnes le plus souvent sans éducation, soumises à des conditions de vie épouvantables. Elles étaient sans droits, généralement violées. L’hystérie est une réponse à cette violence sous forme de rébellion. C’était comme la première manifestation féministe. Elles exprimaient leur détresse et leurs revendications avec leur corps. Et même si l’hystérie a évolué avec la société, cette révolte me semble toujours d’actualité.

Solo dans Augustine d'Alice WinocourL’hystérie est aussi une façon pour ces femmes de prendre le pouvoir ?
Lacan a écrit à ce sujet : “L’hystérique est une esclave qui cherche un maître sur qui régner.”. Les femmes souffrant d’hystérie font de leur corps le théâtre de leurs souffrances et de leurs désirs. Ce qu’elles recherchent, c’est un spectateur à fasciner.

A la Salpêtrière, telle que vous la filmez, l’atmosphère est sulfureuse…

Ce n’était pas vraiment un lieu de soins, mais plutôt un théâtre d’expériences, un monde mystérieux, sulfureux, clos, violent, donc fait pour le cinéma.
Dans le film, j’ai adouci la réalité. Mais les choses les plus folles sont vraies. Le compresseur d’ovaires a bien été inventé par Charcot, nous l’avons reproduit à l’identique, jusqu’au pompon rouge qui l’orne. Même si je me suis énormément documentée, pour comprendre, j’ai essayé de tout oublier, pour imaginer la fiction.

Vous avez choisi de réaliser un film résolument anti-naturaliste…

Je voulais aller dans une direction fantastique pour fuir le naturalisme. L’hystérie, en soi, est tout sauf naturelle. Le corps se met à faire des choses qu’il ne peut pas faire normalement. Le corps ment…
De toute façon, par goût, j’aime le cinéma non naturaliste : celui de Lynch, de Cronenberg, celui qui met en scène un monde un peu fantasmé.

Augustine d'Alice WinocourQuels ont été vos partis pris pour filmer les crises d’Augustine ?
C’était la grande question, comment mettre en scène un mensonge ? J’ai filmé les crises d’Augustine comme des crises de possession… J’ai regardé tellement de films d’exorcisme qu’après, la nuit, même les vibrations de mon portable me faisaient peur…Augustine est comme une possédée : elle est victime de son propre corps, qui lui échappe. Donc, au lieu de demander à Soko de mimer une crise, il fallait la lui faire subir. Au tournage, ses membres sont tirés par des cordes, qui la malmènent en tous sens, elle ne peut rien contrôler. Son corps est devenu un monstre qui prend le dessus.

Vous montrez Charcot comme une star…
Charcot était vraiment une star de la médecine. L’Empereur du Brésil, la femme du Tsar de Russie comptaient parmi ses patients. Et c’était un grand médecin, un précurseur, le fondateur de la neurologie moderne. Les malades elles-mêmes étaient en admiration devant lui. J’ai voulu filmer, non pas son apogée, mais sa chute. L’histoire du film est celle d’un complet retournement du rapport de force entre Charcot et Augustine, le médecin face à sa malade, l’homme mûr face à la très jeune fille, le grand bourgeois face à une fille du peuple. Charcot découvre qu’il a un corps, et perd le contrôle. Augustine découvre qu’elle a une tête, et prend le pouvoir sur lui.
(extrait dossier de presse)


Zoom sur le Professeur Charcot, un très grand clinicien et neurologue

Né en 1825 à Paris dans une famille modeste, fils de carrossier, Charcot devient chef de service à la Salpêtrière en 1862. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort en 1893.
Jean-Martin Charcot se consacre d’abord aux maladies des “vieillards” en décrivant, entre autres, les symptômes de la “sclérose en plaques” puis de la “sclérose latérale amyotrophique”, une maladie dégénérative restée sous le nom de “Maladie de Charcot”.
Il jette aussi les bases d'un concept nouveau, pour l'époque, selon lequel le cerveau n'est pas homogène mais est plutôt une association de territoires divers ayant des fonctions distinctes. Ses recherches sur les localisations cérébrales, ainsi que sa mise en évidence du rapport entre les lésions de certaines parties du cerveau et les atteintes motrices font de lui le père de la neurologie moderne. Il devient ainsi un spécialiste à la renommée internationale, ses consultations attirant également une nombreuse clientèle étrangère.
Au cours des fameuses “Leçons du mardi”, Jean-Martin Charcot expose les cas cliniques de ses patients et les examine en direct. Il complète l'élaboration de son diagnostic, basé sur l'observation minutieuse des malades, par la prise de clichés à tous les stades de l'observation et par des esquisses des gestes caractéristiques de la maladie (mouvements, déformations frappantes, contractures etc...).

Hystérie et hypnose
Ce sont surtout ses travaux sur l'hystérie qui ont contribué à sa réputation mondiale. Sous son influence, la maladie mentale commence à être systématiquement analysée et l'hystérie distinguée des autres “affections de l'esprit”. Ainsi, il complète sa description de la “grande hystérie” par le recours à l'hypnose comme moyen de reproduire expérimentalement la crise hystérique. Jean-Martin Charcot réhabilite en effet la pratique de l’hypnose, qui rappelle au public les méthodes des magnétiseurs, en en faisant un véritable objet d’étude scientifique.

Postérité et héritage de son œuvre
Charcot meurt en 1893. Quelques jours plus tard, la Troisième République rend hommage à celui qui a été l'âme de la médecine moderne en organisant des obsèques nationales.
Victime du succès de ses disciples, Charcot tombe peu à peu dans l'oubli. Pourtant, en considérant que les symptômes hystériques étaient dus à un “choc” traumatique provoquant une dissociation de la conscience, et dont le souvenir reste inconscient ou subconscient, il a posé les bases de la psychanalyse. C'est par le dialogue critique avec Jean-Martin Charcot que Freud aperçoit la nécessité de “libérer l'hystérique de son assujettissement à l'hypnose” et se convainc que, “si l'hystérique était submergé(e) par un affect dont sa conscience semblait tout ignorer de la cause, il devait y avoir un processus psychique, [qu'il qualifiera plus tard d'inconscient], à même d'en rendre compte.”. Jeune stagiaire du professeur de la Salpêtrière, au cours d’un semestre d’étude à Paris, Freud avait été fasciné par Charcot :“Aucun autre homme n'aura jamais eu autant d'influence sur moi”, écrira-t-il. Il appellera son premier fils Jean-Martin.
On ne mesure l'impact des travaux de Jean-Martin Charcot que depuis quelques décennies.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Une famille respectable" de Massoud Bakhshi
"Stars 80" de Thomas Langmann
"Au galop" de Louis-Do de Lencquesaing
"Dans la maison" de François Ozon
"Reality" de Matteo Garrone
"Tous cobayes ?" de Jean-Paul Jaud
"Les saveurs du palais" de Christian Vincent
"Camille redouble" de Noémie Lvovsky
"Cherchez Hortense" de Pascal Bonitzer

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Augustine d'Alice WinocourZoom nouveauté : "Augustine" d'Alice Winocour

L'histoire
Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse, l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.
Un film d'Alice Winocour avec Vincent Lindon, Soko, Chiara Mastroianni, Olivier Rabourdin.

 

Bonus : Entretien avec Alice Winocour, scénariste et réalisatrice du film et zoom sur le professeur Charcot

Qu’est-ce qui est à l’origine de votre désir de cinéma ?
Je crois que j’ai toujours voulu faire du cinéma sans jamais oser me l’avouer. J’ai fait des études de droit pour devenir avocate et puis un jour, presque sans réfléchir, je me suis inscrite pour passer le concours de La Fémis et j’ai été reçue. Depuis que je suis petite j’ai toujours écrit et j’ai intégré le département scénario. J’avais une vision anglo-saxonne de la profession de scénariste, qui ne correspondait pas à la réalité française. Je croyais qu’il s’agissait d’inventer une histoire dans laquelle on apportait un univers, mais j’ai progressivement réalisé que le scénariste avait souvent pour vocation d’aider le réalisateur à accoucher d’un projet dont il était porteur. Du coup, lorsque j’ai rencontré celles qui sont depuis mes productrices, et qui les premières m’ont proposé de réaliser un court-métrage, je me suis lancée.

Votre premier court a été sélectionné en compétition à Cannes…
“Kitchen” est un court dont je me sens loin aujourd’hui, mais c’est comme une photo de celle que j’étais en 2005. J’ai beaucoup appris en le réalisant. J’ai compris qu’il y avait des limites au contrôle, et qu’il fallait savoir attraper ce qui se passe sur le plateau, au lieu de s’enfermer dans ce qu’on a prévu.

Vincent Lindon dans Augustine d'Alice WinocourComment avez-vous découvert l’histoire d’Augustine ?
En découvrant les travaux de Charcot, j’ai été immédiatement fascinée. A l'hôpital de la Salpêtrière, dans cette Cité des femmes, des milliers de malades étaient soumises à l’autorité de quelques médecins. Des femmes quasi nues, abandonnées aux regards d’hommes en costumes trois pièces…Augustine, en tant qu’égérie de Charcot, était la star de ses études, la plus photographiée, la plus observée, jusqu’au jour où elle s’est enfuie de la Salpêtrière déguisée en homme. J’ai beaucoup lu sur les examens qu’on lui faisait subir, qui étaient tous très violents et j’ai commencé à m’interroger sur le hors-champ de cette situation. Que se passait-il entre les examens ? Quelles relations pouvaient exister entre Charcot et sa malade vedette ? Tout cela a déclenché mon imaginaire.

Pourquoi cette maladie trouble-t-elle autant l’ordre établi ?
L’hystérie est une révolte. Les malades de Charcot étaient des femmes de condition sociale très basse, des bonnes le plus souvent sans éducation, soumises à des conditions de vie épouvantables. Elles étaient sans droits, généralement violées. L’hystérie est une réponse à cette violence sous forme de rébellion. C’était comme la première manifestation féministe. Elles exprimaient leur détresse et leurs revendications avec leur corps. Et même si l’hystérie a évolué avec la société, cette révolte me semble toujours d’actualité.

Solo dans Augustine d'Alice WinocourL’hystérie est aussi une façon pour ces femmes de prendre le pouvoir ?
Lacan a écrit à ce sujet : “L’hystérique est une esclave qui cherche un maître sur qui régner.”. Les femmes souffrant d’hystérie font de leur corps le théâtre de leurs souffrances et de leurs désirs. Ce qu’elles recherchent, c’est un spectateur à fasciner.

A la Salpêtrière, telle que vous la filmez, l’atmosphère est sulfureuse…

Ce n’était pas vraiment un lieu de soins, mais plutôt un théâtre d’expériences, un monde mystérieux, sulfureux, clos, violent, donc fait pour le cinéma.
Dans le film, j’ai adouci la réalité. Mais les choses les plus folles sont vraies. Le compresseur d’ovaires a bien été inventé par Charcot, nous l’avons reproduit à l’identique, jusqu’au pompon rouge qui l’orne. Même si je me suis énormément documentée, pour comprendre, j’ai essayé de tout oublier, pour imaginer la fiction.

Vous avez choisi de réaliser un film résolument anti-naturaliste…

Je voulais aller dans une direction fantastique pour fuir le naturalisme. L’hystérie, en soi, est tout sauf naturelle. Le corps se met à faire des choses qu’il ne peut pas faire normalement. Le corps ment…
De toute façon, par goût, j’aime le cinéma non naturaliste : celui de Lynch, de Cronenberg, celui qui met en scène un monde un peu fantasmé.

Augustine d'Alice WinocourQuels ont été vos partis pris pour filmer les crises d’Augustine ?
C’était la grande question, comment mettre en scène un mensonge ? J’ai filmé les crises d’Augustine comme des crises de possession… J’ai regardé tellement de films d’exorcisme qu’après, la nuit, même les vibrations de mon portable me faisaient peur…Augustine est comme une possédée : elle est victime de son propre corps, qui lui échappe. Donc, au lieu de demander à Soko de mimer une crise, il fallait la lui faire subir. Au tournage, ses membres sont tirés par des cordes, qui la malmènent en tous sens, elle ne peut rien contrôler. Son corps est devenu un monstre qui prend le dessus.

Vous montrez Charcot comme une star…
Charcot était vraiment une star de la médecine. L’Empereur du Brésil, la femme du Tsar de Russie comptaient parmi ses patients. Et c’était un grand médecin, un précurseur, le fondateur de la neurologie moderne. Les malades elles-mêmes étaient en admiration devant lui. J’ai voulu filmer, non pas son apogée, mais sa chute. L’histoire du film est celle d’un complet retournement du rapport de force entre Charcot et Augustine, le médecin face à sa malade, l’homme mûr face à la très jeune fille, le grand bourgeois face à une fille du peuple. Charcot découvre qu’il a un corps, et perd le contrôle. Augustine découvre qu’elle a une tête, et prend le pouvoir sur lui.
(extrait dossier de presse)


Zoom sur le Professeur Charcot, un très grand clinicien et neurologue

Né en 1825 à Paris dans une famille modeste, fils de carrossier, Charcot devient chef de service à la Salpêtrière en 1862. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort en 1893.
Jean-Martin Charcot se consacre d’abord aux maladies des “vieillards” en décrivant, entre autres, les symptômes de la “sclérose en plaques” puis de la “sclérose latérale amyotrophique”, une maladie dégénérative restée sous le nom de “Maladie de Charcot”.
Il jette aussi les bases d'un concept nouveau, pour l'époque, selon lequel le cerveau n'est pas homogène mais est plutôt une association de territoires divers ayant des fonctions distinctes. Ses recherches sur les localisations cérébrales, ainsi que sa mise en évidence du rapport entre les lésions de certaines parties du cerveau et les atteintes motrices font de lui le père de la neurologie moderne. Il devient ainsi un spécialiste à la renommée internationale, ses consultations attirant également une nombreuse clientèle étrangère.
Au cours des fameuses “Leçons du mardi”, Jean-Martin Charcot expose les cas cliniques de ses patients et les examine en direct. Il complète l'élaboration de son diagnostic, basé sur l'observation minutieuse des malades, par la prise de clichés à tous les stades de l'observation et par des esquisses des gestes caractéristiques de la maladie (mouvements, déformations frappantes, contractures etc...).

Hystérie et hypnose
Ce sont surtout ses travaux sur l'hystérie qui ont contribué à sa réputation mondiale. Sous son influence, la maladie mentale commence à être systématiquement analysée et l'hystérie distinguée des autres “affections de l'esprit”. Ainsi, il complète sa description de la “grande hystérie” par le recours à l'hypnose comme moyen de reproduire expérimentalement la crise hystérique. Jean-Martin Charcot réhabilite en effet la pratique de l’hypnose, qui rappelle au public les méthodes des magnétiseurs, en en faisant un véritable objet d’étude scientifique.

Postérité et héritage de son œuvre
Charcot meurt en 1893. Quelques jours plus tard, la Troisième République rend hommage à celui qui a été l'âme de la médecine moderne en organisant des obsèques nationales.
Victime du succès de ses disciples, Charcot tombe peu à peu dans l'oubli. Pourtant, en considérant que les symptômes hystériques étaient dus à un “choc” traumatique provoquant une dissociation de la conscience, et dont le souvenir reste inconscient ou subconscient, il a posé les bases de la psychanalyse. C'est par le dialogue critique avec Jean-Martin Charcot que Freud aperçoit la nécessité de “libérer l'hystérique de son assujettissement à l'hypnose” et se convainc que, “si l'hystérique était submergé(e) par un affect dont sa conscience semblait tout ignorer de la cause, il devait y avoir un processus psychique, [qu'il qualifiera plus tard d'inconscient], à même d'en rendre compte.”. Jeune stagiaire du professeur de la Salpêtrière, au cours d’un semestre d’étude à Paris, Freud avait été fasciné par Charcot :“Aucun autre homme n'aura jamais eu autant d'influence sur moi”, écrira-t-il. Il appellera son premier fils Jean-Martin.
On ne mesure l'impact des travaux de Jean-Martin Charcot que depuis quelques décennies.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Une famille respectable" de Massoud Bakhshi
"Stars 80" de Thomas Langmann
"Au galop" de Louis-Do de Lencquesaing
"Dans la maison" de François Ozon
"Reality" de Matteo Garrone
"Tous cobayes ?" de Jean-Paul Jaud
"Les saveurs du palais" de Christian Vincent
"Camille redouble" de Noémie Lvovsky
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