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Mercredi cinéma : "Dans la maison" de François Ozon avec Fabrice Luchini, Claude Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas.

Publié le : 10-10-2012

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

dANS LA MAISON de François OzonZoom nouveauté : "Dans la maison" de François Ozon

L'histoire
Un garçon de 16 ans s’immisce dans la maison d’un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l’enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d’événements incontrôlables.
Un film de François Ozon avec Fabrice Luchini, Claude Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet…

 

Bonus : propos de François Ozon, réalisateur du film

À l’origine de "Dans la maison", il y a la pièce de théâtre espagnole "Le Garçon du dernier rang" de Juan Mayorga…
C’est la relation professeur-élève qui m’a tout de suite plu quand j’ai découvert cette pièce. On était à la fois du côté du professeur et de l’élève, il y avait en permanence un basculement de point de vue, alors que d’habitude, on est dans la transmission du professeur à l’élève mais là, elle opérait dans les deux sens. Et puis le dispositif d’alternance entre la réalité et les rédactions m’a tout de suite semblé propice à une réflexion ludique sur l’imaginaire et les moyens de narration. Des questions un peu théoriques mais très incarnées dans la pièce.
À travers le couple Germain-Claude, c’est le binôme nécessaire à toute œuvre de création qui est posé : DANS LA MAISON de François Ozonl’éditeur et l’écrivain, le producteur et le cinéaste, et même le lecteur et l’écrivain ou le spectateur et le metteur en scène. Dès que j’ai lu la pièce, j’ai senti ce potentiel de pouvoir parler indirectement de mon travail, du cinéma, d’où vient l’inspiration, de ce qu’est un créateur, un spectateur.

La musique, qui revient de manière lancinante, nous aide à nous laisser emporter.
Oui, je voulais une musique assez rythmée, qui rende accro le spectateur. La mélodie qui revient souvent sur les rédactions a un côté feuilletonnant, elle donne envie de connaître la suite des rédactions de Claude, puis contamine tout le film. Comme pour "Swimming pool", j’ai donné à lire le scénario à Philippe Rombi avant le tournage et il m’a proposé des morceaux en amont, qui m’ont inspiré et aidé dans ma mise en scène.

Vous n’êtes pas dans le naturalisme, mais le film a néanmoins une portée sociale très forte : Claude est un enfant exclu familialement, socialement…
Ce n’était pas très clair dans la pièce, on savait juste que son père était handicapé, qu’il n’avait pas de mère mais ça n’était pas développé, ni vraiment utilisé. Il a donc fallu inventer un environnement social à Claude. Pendant tout le début du film, on sent qu’il n’est pas du même milieu que Rapha, mais c’est seulement à la fin que l’on découvre le pavillon de banlieue où il habite, et que l’on a la confirmation de son origine sociale modeste. C’était important de découvrir et visualiser tardivement d’où venait Claude pour mieux comprendre que sa quête au départ ironique d’une place dans la famille idéale s’était transformée peu à peu en un sentiment amoureux, fondé sur un vrai manque affectif.

DANS LA MAISON de François OzonPeut-on parler d’autoportrait ?
Non, mais je me suis effectivement retrouvé dans la relation que Claude établit avec Germain. Les professeurs importants pour moi étaient ceux avec lesquels le rapport pouvait s’inverser, où je ne me sentais pas complètement inféodé. Cet échange, je l’ai connu tardivement, quand je savais déjà que je voulais faire du cinéma, avec des professeurs comme Joseph Morder, Eric Rohmer ou Jean Douchet. Des professeurs qui m’ont nourri, confirmé dans certaines intuitions et encouragé, parfois même à leur insu.
Et puis je suis fils d’enseignants, j’ai baigné dans ce milieu toute mon enfance, je connais la corvée des corrections de copies le week-end, les élèves préférés, les tensions avec la direction… Je maîtrisais le sujet, je savais comment parler des états d’âme des professeurs, de leurs déprimes, des consignes parfois aberrantes de l’Éducation nationale, comme la correction au stylo rouge parce qu’elle serait anxiogène pour l‘élève.

Et pourquoi avoir changé le titre de la pièce Le garçon du dernier rang…?

Je trouvais qu’en gardant ce titre, on se focalisait trop sur une seule problématique de l’histoire, ce syndrome «d’élèves du dernier rang», qui sont des élèves différents, qui sortent du lot, souvent surdoués et en même temps inadaptés à une vie sociale. Je préférais élargir car pour moi, tous les personnages sont importants et la maison est vraiment au cœur de l’histoire, comme dans beaucoup de mes films précédents. Le titre "Dans la maison" s’est donc imposé naturellement.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Reality" de Matteo Garrone
"Tous cobayes ?" de Jean-Paul Jaud
"Les saveurs du palais" de Christian Vincent
"Camille redouble" de Noémie Lvovsky
"Cherchez Hortense" de Pascal Bonitzer

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

dANS LA MAISON de François OzonZoom nouveauté : "Dans la maison" de François Ozon

L'histoire
Un garçon de 16 ans s’immisce dans la maison d’un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l’enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d’événements incontrôlables.
Un film de François Ozon avec Fabrice Luchini, Claude Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Denis Ménochet…

 

Bonus : propos de François Ozon, réalisateur du film

À l’origine de "Dans la maison", il y a la pièce de théâtre espagnole "Le Garçon du dernier rang" de Juan Mayorga…
C’est la relation professeur-élève qui m’a tout de suite plu quand j’ai découvert cette pièce. On était à la fois du côté du professeur et de l’élève, il y avait en permanence un basculement de point de vue, alors que d’habitude, on est dans la transmission du professeur à l’élève mais là, elle opérait dans les deux sens. Et puis le dispositif d’alternance entre la réalité et les rédactions m’a tout de suite semblé propice à une réflexion ludique sur l’imaginaire et les moyens de narration. Des questions un peu théoriques mais très incarnées dans la pièce.
À travers le couple Germain-Claude, c’est le binôme nécessaire à toute œuvre de création qui est posé : DANS LA MAISON de François Ozonl’éditeur et l’écrivain, le producteur et le cinéaste, et même le lecteur et l’écrivain ou le spectateur et le metteur en scène. Dès que j’ai lu la pièce, j’ai senti ce potentiel de pouvoir parler indirectement de mon travail, du cinéma, d’où vient l’inspiration, de ce qu’est un créateur, un spectateur.

La musique, qui revient de manière lancinante, nous aide à nous laisser emporter.
Oui, je voulais une musique assez rythmée, qui rende accro le spectateur. La mélodie qui revient souvent sur les rédactions a un côté feuilletonnant, elle donne envie de connaître la suite des rédactions de Claude, puis contamine tout le film. Comme pour "Swimming pool", j’ai donné à lire le scénario à Philippe Rombi avant le tournage et il m’a proposé des morceaux en amont, qui m’ont inspiré et aidé dans ma mise en scène.

Vous n’êtes pas dans le naturalisme, mais le film a néanmoins une portée sociale très forte : Claude est un enfant exclu familialement, socialement…
Ce n’était pas très clair dans la pièce, on savait juste que son père était handicapé, qu’il n’avait pas de mère mais ça n’était pas développé, ni vraiment utilisé. Il a donc fallu inventer un environnement social à Claude. Pendant tout le début du film, on sent qu’il n’est pas du même milieu que Rapha, mais c’est seulement à la fin que l’on découvre le pavillon de banlieue où il habite, et que l’on a la confirmation de son origine sociale modeste. C’était important de découvrir et visualiser tardivement d’où venait Claude pour mieux comprendre que sa quête au départ ironique d’une place dans la famille idéale s’était transformée peu à peu en un sentiment amoureux, fondé sur un vrai manque affectif.

DANS LA MAISON de François OzonPeut-on parler d’autoportrait ?
Non, mais je me suis effectivement retrouvé dans la relation que Claude établit avec Germain. Les professeurs importants pour moi étaient ceux avec lesquels le rapport pouvait s’inverser, où je ne me sentais pas complètement inféodé. Cet échange, je l’ai connu tardivement, quand je savais déjà que je voulais faire du cinéma, avec des professeurs comme Joseph Morder, Eric Rohmer ou Jean Douchet. Des professeurs qui m’ont nourri, confirmé dans certaines intuitions et encouragé, parfois même à leur insu.
Et puis je suis fils d’enseignants, j’ai baigné dans ce milieu toute mon enfance, je connais la corvée des corrections de copies le week-end, les élèves préférés, les tensions avec la direction… Je maîtrisais le sujet, je savais comment parler des états d’âme des professeurs, de leurs déprimes, des consignes parfois aberrantes de l’Éducation nationale, comme la correction au stylo rouge parce qu’elle serait anxiogène pour l‘élève.

Et pourquoi avoir changé le titre de la pièce Le garçon du dernier rang…?

Je trouvais qu’en gardant ce titre, on se focalisait trop sur une seule problématique de l’histoire, ce syndrome «d’élèves du dernier rang», qui sont des élèves différents, qui sortent du lot, souvent surdoués et en même temps inadaptés à une vie sociale. Je préférais élargir car pour moi, tous les personnages sont importants et la maison est vraiment au cœur de l’histoire, comme dans beaucoup de mes films précédents. Le titre "Dans la maison" s’est donc imposé naturellement.
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Reality" de Matteo Garrone
"Tous cobayes ?" de Jean-Paul Jaud
"Les saveurs du palais" de Christian Vincent
"Camille redouble" de Noémie Lvovsky
"Cherchez Hortense" de Pascal Bonitzer

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