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Mercredi cinéma : "Stars 80" de Thomas Langmann et Frédéric Forestier avec Patrick Timsit et Richard Anconina.

Publié le : 24-10-2012

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Stars 80 de Frédéric Forestier et Thomas LangmannZoom nouveauté : "Stars 80" de Thomas Langmann et Frédéric Forestier

L'histoire
Afin de régler leurs problèmes financiers, Vincent  et Antoine ont l’idée de faire remonter sur scène les Stars oubliées des années 80. La tournée de concerts va débuter dans la galère avant de cartonner en Province et de triompher au Stade de France !
Un film de Thomas Langmann et Frédéric Forestier avec Patrick Timsit et Richard Anconina et les chanteurs des années 80.

 

Bonus : propos de Thomas Langmannn, coréalisateur du film

D’où vous est venue l’idée de consacrer un film aux chanteurs des tubes des années 80 ?
D’une émission de télévision que j’ai vue il y a trois-quatre ans et qui était consacrée à deux producteurs qui, pour se tirer de leur situation financière compliquée, ont eu l’idée de convaincre les stars de la chanson des années 80 de remonter sur scène ensemble, en se disant : « Puisque les trois quarts de ces artistes continuent à faire des galas qui attirent du monde, si on les réunit tous ensemble, on attirera encore plus de monde et on pourra remplir des Zénith, des Bercy, des Stades de France… » Et c’est ce qui est arrivé avec la tournée RFM Party 80 qu’ils ont lancée en 2007. En voyant ce reportage, je me suis dit qu’il y avait là à la fois un vrai sujet de comédie - le côté Sept Mercenaires : aller les chercher et les convaincre – et matière à un film populaire, musical, divertissant, spectaculaire…

Sloane et Patrick Timsit STARS 80Que s’est-il passé à partir de là ?
Eh bien… j’ai un peu galéré ! (rires) De toutes façons, il y a toujours loin de l’idée à la concrétisation. J’ai cherché un scénariste et un metteur en scène. C’était compliqué, la plupart de ceux à qui j’en parlais pensaient qu’il valait mieux, plutôt que d’engager les vrais chanteurs, les faire interpréter par des acteurs. Des acteurs et des actrices m’ont même appelé en me disant : « Je voudrais bien jouer Untel ou Unetelle. » Pour moi, c’était impossible. Ce qui fait la force du film justement, c’est que ce sont les vrais qui jouent – presque ! – leur propre rôle. Et quand ce n’était pas ça, les réalisateurs ou scénaristes que j’avais contactés voulaient faire un film moqueur, presque méchant. Ce n’était pas du tout ce dont je rêvais. Si le come back de tous ces chanteurs des années 80 comme celui des chanteurs des années yéyé est devenu un véritable phénomène, c’est qu’il y a autour de ces gens et de leurs chansons une vraie tendresse. D’abord parce que, pour tout le monde, ces tubes évoquent un moment de vie, une rencontre, un amour, un souvenir... Ensuite parce que ce sont des airs qui ont traversé les époques et que tout le monde connaît par coeur. Je voulais donc un film qui soit une comédie dans laquelle on s’amuserait avec l’image de ces soi-disant « has been» mais qui resterait tendre et qui, même, jouerait sur la sympathie qu’ils dégagent. Finalement, j’ai demandé à Karine Angeli, qui a travaillé sur "Un gars, une fille"…, "Brice de Nice", "Les aventures de Philibert", et, chez nous, sur la nouvelle guerre des boutons et quelques projets encore en développement, d’écrire le scénario avec moi. Et j’ai demandé à Frédéric Forestier, mon complice du "Boulet" et d’"Astérix aux Jeux Olympiques", de réaliser le film avec moi.

Avez-vous tout de suite pensé à Richard Anconina et Patrick Timsit pour jouer les producteurs ?
Non, j’ai même envisagé à un moment donné de choisir des acteurs plus jeunes. J’ai vite vu que cela ne collerait pas parce qu’ils auraient forcément un regard plus distant, voire plus moqueur. Et puis un jour, j’ai revu Richard. Il est venu à la maison, on parlait de choses et d’autres et à un moment Jeanne MAS - STARS 80 donné j’ai eu comme un flash : il était mon personnage. Dès que j’ai pensé à lui, j’ai pensé à Patrick. Je ne saurais dire pourquoi. Cela me semblait une évidence. Ils ont débuté dans les années 80, ils ont le même type de sensibilité, ils dégagent tous les deux, bien que sur des registres différents, le même pouvoir de sympathie. Ils sont complémentaires et ils vont si bien ensemble que beaucoup de gens pensent d’ailleurs qu’ils ont déjà tourné ensemble, or c’est la première fois. Dès que j’ai pensé à eux, je savais que lorsque, dans le film, ils diraient à quel point ces chansons ont compté pour eux, ils seraient immédiatement crédibles –et que cela participerait à la sincérité du film. Le projet s’est accéléré à partir de ce moment-là.

Et les chanteurs eux-mêmes, à quel moment les avez-vous contactés et quelle a été leur réaction ?

Je les ai contactés dès le début bien sûr. Ça ressemblait un peu à la première partie du film, au côté Sept mercenaires : on compose l’équipe… Je suis allé les voir les uns après les autres. Pour "Astérix…", j’avais fait le tour des champions sportifs, là, j’ai fait le tour des chanteurs des années 80 ! Ils ont été surpris et en même temps plutôt rassurés que ce soit moi qui aime réellement leurs chansons, qui ai une certaine expérience dans le cinéma, qui les contacte. Cela a quand même pris du temps…

Comment ont-ils réagi lorsque vous leur avez dit qu’ils allaient jouer leur propre rôle mais que vous alliez leur inventer un présent, que vous alliez vous amuser avec leur image, avec l’idée que les gens pouvaient se faire d’eux ?
En fait, cela les amusait. Ils avaient bien compris qu’on n’allait pas faire un biopic ni un documentaire, que l’idée n’était pas d’aller voir leur petit nid douillet ni d’entrer dans leur intimité. Je ne voulais pas montrer leur vraie vie mais au mieux m’en inspirer et en exagérer quelques éléments ou, au pire !, complètement délirer à partir de ce que les gens imaginent lorsqu’on parle de « has been». Même si la plupart continuent à vivre de leur métier… Ce n’est pas parce qu’on n’est pas médiatisé qu’on n’existe plus ! Je voulais qu’on filme leur humanité. Qu’est-ce que ça veut dire «être has been» ? Un distributeur n’a pas voulu nous suivre en me disant : « C’est un film sur des ringards, ça ne marchera pas ! » Or, c’est précisément le sujet du film, c’est exactement ce qu’il montre : les ringards n’ont pas toujours dit leur dernier mot ! Beaucoup de choses ont été réécrites ou rajoutées au moment du tournage lorsque je les ai mieux connus. Mes conversations avec Untel ou Untel, les histoires qu’ils racontaient me donnaient de nouvelles idées… François Feldman Patrick Timsit Peter Sloane STARS 80Pendant l’écriture d’un scénario, je ne suis pas très bon pour les dialogues. En revanche, sur le plateau, une fois que j’ai mes personnages bien en tête, j’ai une grande facilité, un grand plaisir à inventer de nouvelles répliques et à les leur souffler au moment de la prise. J’aime bien d’ailleurs avoir des idées la veille pour le lendemain…

Heureusement que vous êtes votre propre producteur !
C’est vrai, ça sert… (rires) Mais même lorsqu’on est son propre producteur, il y a des choses qu’on ne peut pas faire, des moyens qui manquent… Pourtant on n’a pas lésiné sur le côté spectaculaire du film, sur les concerts, sur les scènes de foule… Il fallait que le film soit aussi un vrai show.

Jean-Luc Lahaye est sans doute celui qui joue le plus avec son image en pratiquant une autodérision très inattendue…
Cela l’a beaucoup amusé. Je savais qu’il avait une boîte de nuit, qu’il faisait de la moto, qu’il avait écrit un livre sur sa vie, on a joué avec ça… Il est malin, il sait bien que ça ne peut être que positif pour lui d’aller aussi loin dans l’autodérision… Ce qui était touchant et réjouissant, c’était de les voir tous ensemble. Ils s’entendaient finalement très bien. Avec l’âge et l’expérience, ils ont acquis une certaine philosophie : ils sont plus dans le plaisir que dans la compétition… Il y a eu de vraies découvertes comme Cookie Dingler, Jean Schultheis, Sabrina… Je suis content qu’il y ait Jeanne Mas, qu’il y ait Gilbert Montagné. En fait, je pourrais les citer tous, ils ont tous joué le jeu de manière formidable. Quand je vois l’affiche du film, je me dis : « On en a quand même convaincus un certain nombre ! » et je suis fier de ça. Je ne voulais pas que ce soit un film nostalgique mais qu’on joue avec la nostalgie, que le film soit un hommage aux années 80 d’où les chansons de Balavoine, de Michel Berger, de Joe Dassin et autres, d’où la musique du Grand bleu, de 9 semaines ½ , des Blues Brothers…

En quoi êtes-vous complémentaires avec Frédéric Forestier ?
Je ne sais pas mais… je sais qu’on est très complémentaires ! Je n’ai pas envie de faire le film tout seul, je ne pourrais pas le faire sans Fred et Fred sans moi ne ferait pas le même film… Je suis fier de cette complicité avec lui. Disons pour simplifier que Fred s’occupe surtout de la technique, de la mise en scène pure notamment pour toutes les scènes spectaculaires, pour les concerts, pour les mouvements de caméra avec des grues, etc. et que moi, je me concentre essentiellement sur la direction d’acteurs. J’ai écrit le scénario, j’ai donc une musique en tête, je sais ce que je veux entendre. Par Desireles patrick Timsit Richard Anconina STARS 80exemple, la scène de Lahaye avec Patrick et Richard, je m’en suis occupé quasiment entièrement. Comme, dans 3Astérix…3, quand j’ai mis en scène Delon devant le miroir. Ce sont des moments qui m’amusent comme metteur en scène, c’est ce qui m’intéresse d’aller chercher… Ce dont j’use et abuse, j’espère avec gentillesse et bienveillance, c’est la confiance que me font les acteurs. J’adore l’idée par exemple d’avoir réussi à convaincre Richard de s’habiller en Kiss alors qu’il était, au départ, plutôt réticent. Juste en lui disant : « Tu vas jouer le mec qui ne veut vraiment pas être en Kiss, c’est justement la situation ! Ton personnage est obligé de remplacer le sosie donc il est très énervé d’avoir à faire ça. Comme toi. » Et finalement, il a adoré ça ! J’espère que ça va ouvrir des horizons à des metteurs en scène. Parfois, les acteurs ont plus de fantaisie qu’on ne pense ou… qu’ils ne pensent eux-mêmes.

Si vous deviez choisir la chanson qui vous a le plus marqué ?
C’est impossible. Je les aime toutes, elles me rappellent toutes des souvenirs…

Y a-t-il une scène qui vous touche plus particulièrement ?
Celle de Tic et Tac où on tend le micro à Richard et Patrick pour qu’ils aillent chanter sur scène… J’adore aussi la scène de la pizzeria, celle qui déclenche le film lorsqu’ils se mettent tous à chanter ensemble. [Justement, c’est une scène pour laquelle j’ai manqué de moyens. Je rêvais que cette pizzeria soit une sorte de galerie commerciale avec des tas de restaurants et un parking et que les chanteurs mettent tellement le feu que tous les clients des autres restaurants, du parking viennent chanter avec eux. Il nous fallait 1500 figurants, beaucoup plus de temps de tournage… Même quand on est producteur, on n’a jamais assez d’argent pour faire entièrement ce qu’on veut ! (rires)

De quoi êtes-vous le plus heureux lorsque vous regardez le film ?
Qu’il existe ! Je voulais en faire un pur moment de bonheur pour le public et pour moi. J’aime le cinéma populaire et le challenge était de réussir un film qui soit à la fois une comédie et un spectacle musical. Je crois qu’on a relevé le défi. Ça aurait pu n’être qu’un concept et aujourd’hui c’est un film. Je suis fier d’être arrivé un jour au bureau en disant : « J’ai vu une émission de télé, on va en faire un film » et qu’aujourd’hui le film soit là. C’est un sentiment très agréable. C’est comme quand j’ai lu "L’Instinct de mort" et que j’ai dit : « J’en ferai un film » ! Ou quand j’ai dit à Michel Hazanavicius : « Tu veux faire un film muet en noir et blanc ? Eh bien on va le faire » En même temps, la sortie est toujours à la fois un moment d’angoisse et une période très agréable parce que c’est la concrétisation d’années d’effort, de doutes, d’idées, de rêves…
(extrait dossier de presse)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"Au galop" de Louis-Do de Lencquesaing
"Dans la maison" de François Ozon
"Reality" de Matteo Garrone
"Tous cobayes ?" de Jean-Paul Jaud
"Les saveurs du palais" de Christian Vincent
"Camille redouble" de Noémie Lvovsky
"Cherchez Hortense" de Pascal Bonitzer

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Stars 80 de Frédéric Forestier et Thomas LangmannZoom nouveauté : "Stars 80" de Thomas Langmann et Frédéric Forestier

L'histoire
Afin de régler leurs problèmes financiers, Vincent  et Antoine ont l’idée de faire remonter sur scène les Stars oubliées des années 80. La tournée de concerts va débuter dans la galère avant de cartonner en Province et de triompher au Stade de France !
Un film de Thomas Langmann et Frédéric Forestier avec Patrick Timsit et Richard Anconina et les chanteurs des années 80.

 

Bonus : propos de Thomas Langmannn, coréalisateur du film

D’où vous est venue l’idée de consacrer un film aux chanteurs des tubes des années 80 ?
D’une émission de télévision que j’ai vue il y a trois-quatre ans et qui était consacrée à deux producteurs qui, pour se tirer de leur situation financière compliquée, ont eu l’idée de convaincre les stars de la chanson des années 80 de remonter sur scène ensemble, en se disant : « Puisque les trois quarts de ces artistes continuent à faire des galas qui attirent du monde, si on les réunit tous ensemble, on attirera encore plus de monde et on pourra remplir des Zénith, des Bercy, des Stades de France… » Et c’est ce qui est arrivé avec la tournée RFM Party 80 qu’ils ont lancée en 2007. En voyant ce reportage, je me suis dit qu’il y avait là à la fois un vrai sujet de comédie - le côté Sept Mercenaires : aller les chercher et les convaincre – et matière à un film populaire, musical, divertissant, spectaculaire…

Sloane et Patrick Timsit STARS 80Que s’est-il passé à partir de là ?
Eh bien… j’ai un peu galéré ! (rires) De toutes façons, il y a toujours loin de l’idée à la concrétisation. J’ai cherché un scénariste et un metteur en scène. C’était compliqué, la plupart de ceux à qui j’en parlais pensaient qu’il valait mieux, plutôt que d’engager les vrais chanteurs, les faire interpréter par des acteurs. Des acteurs et des actrices m’ont même appelé en me disant : « Je voudrais bien jouer Untel ou Unetelle. » Pour moi, c’était impossible. Ce qui fait la force du film justement, c’est que ce sont les vrais qui jouent – presque ! – leur propre rôle. Et quand ce n’était pas ça, les réalisateurs ou scénaristes que j’avais contactés voulaient faire un film moqueur, presque méchant. Ce n’était pas du tout ce dont je rêvais. Si le come back de tous ces chanteurs des années 80 comme celui des chanteurs des années yéyé est devenu un véritable phénomène, c’est qu’il y a autour de ces gens et de leurs chansons une vraie tendresse. D’abord parce que, pour tout le monde, ces tubes évoquent un moment de vie, une rencontre, un amour, un souvenir... Ensuite parce que ce sont des airs qui ont traversé les époques et que tout le monde connaît par coeur. Je voulais donc un film qui soit une comédie dans laquelle on s’amuserait avec l’image de ces soi-disant « has been» mais qui resterait tendre et qui, même, jouerait sur la sympathie qu’ils dégagent. Finalement, j’ai demandé à Karine Angeli, qui a travaillé sur "Un gars, une fille"…, "Brice de Nice", "Les aventures de Philibert", et, chez nous, sur la nouvelle guerre des boutons et quelques projets encore en développement, d’écrire le scénario avec moi. Et j’ai demandé à Frédéric Forestier, mon complice du "Boulet" et d’"Astérix aux Jeux Olympiques", de réaliser le film avec moi.

Avez-vous tout de suite pensé à Richard Anconina et Patrick Timsit pour jouer les producteurs ?
Non, j’ai même envisagé à un moment donné de choisir des acteurs plus jeunes. J’ai vite vu que cela ne collerait pas parce qu’ils auraient forcément un regard plus distant, voire plus moqueur. Et puis un jour, j’ai revu Richard. Il est venu à la maison, on parlait de choses et d’autres et à un moment Jeanne MAS - STARS 80 donné j’ai eu comme un flash : il était mon personnage. Dès que j’ai pensé à lui, j’ai pensé à Patrick. Je ne saurais dire pourquoi. Cela me semblait une évidence. Ils ont débuté dans les années 80, ils ont le même type de sensibilité, ils dégagent tous les deux, bien que sur des registres différents, le même pouvoir de sympathie. Ils sont complémentaires et ils vont si bien ensemble que beaucoup de gens pensent d’ailleurs qu’ils ont déjà tourné ensemble, or c’est la première fois. Dès que j’ai pensé à eux, je savais que lorsque, dans le film, ils diraient à quel point ces chansons ont compté pour eux, ils seraient immédiatement crédibles –et que cela participerait à la sincérité du film. Le projet s’est accéléré à partir de ce moment-là.

Et les chanteurs eux-mêmes, à quel moment les avez-vous contactés et quelle a été leur réaction ?

Je les ai contactés dès le début bien sûr. Ça ressemblait un peu à la première partie du film, au côté Sept mercenaires : on compose l’équipe… Je suis allé les voir les uns après les autres. Pour "Astérix…", j’avais fait le tour des champions sportifs, là, j’ai fait le tour des chanteurs des années 80 ! Ils ont été surpris et en même temps plutôt rassurés que ce soit moi qui aime réellement leurs chansons, qui ai une certaine expérience dans le cinéma, qui les contacte. Cela a quand même pris du temps…

Comment ont-ils réagi lorsque vous leur avez dit qu’ils allaient jouer leur propre rôle mais que vous alliez leur inventer un présent, que vous alliez vous amuser avec leur image, avec l’idée que les gens pouvaient se faire d’eux ?
En fait, cela les amusait. Ils avaient bien compris qu’on n’allait pas faire un biopic ni un documentaire, que l’idée n’était pas d’aller voir leur petit nid douillet ni d’entrer dans leur intimité. Je ne voulais pas montrer leur vraie vie mais au mieux m’en inspirer et en exagérer quelques éléments ou, au pire !, complètement délirer à partir de ce que les gens imaginent lorsqu’on parle de « has been». Même si la plupart continuent à vivre de leur métier… Ce n’est pas parce qu’on n’est pas médiatisé qu’on n’existe plus ! Je voulais qu’on filme leur humanité. Qu’est-ce que ça veut dire «être has been» ? Un distributeur n’a pas voulu nous suivre en me disant : « C’est un film sur des ringards, ça ne marchera pas ! » Or, c’est précisément le sujet du film, c’est exactement ce qu’il montre : les ringards n’ont pas toujours dit leur dernier mot ! Beaucoup de choses ont été réécrites ou rajoutées au moment du tournage lorsque je les ai mieux connus. Mes conversations avec Untel ou Untel, les histoires qu’ils racontaient me donnaient de nouvelles idées… François Feldman Patrick Timsit Peter Sloane STARS 80Pendant l’écriture d’un scénario, je ne suis pas très bon pour les dialogues. En revanche, sur le plateau, une fois que j’ai mes personnages bien en tête, j’ai une grande facilité, un grand plaisir à inventer de nouvelles répliques et à les leur souffler au moment de la prise. J’aime bien d’ailleurs avoir des idées la veille pour le lendemain…

Heureusement que vous êtes votre propre producteur !
C’est vrai, ça sert… (rires) Mais même lorsqu’on est son propre producteur, il y a des choses qu’on ne peut pas faire, des moyens qui manquent… Pourtant on n’a pas lésiné sur le côté spectaculaire du film, sur les concerts, sur les scènes de foule… Il fallait que le film soit aussi un vrai show.

Jean-Luc Lahaye est sans doute celui qui joue le plus avec son image en pratiquant une autodérision très inattendue…
Cela l’a beaucoup amusé. Je savais qu’il avait une boîte de nuit, qu’il faisait de la moto, qu’il avait écrit un livre sur sa vie, on a joué avec ça… Il est malin, il sait bien que ça ne peut être que positif pour lui d’aller aussi loin dans l’autodérision… Ce qui était touchant et réjouissant, c’était de les voir tous ensemble. Ils s’entendaient finalement très bien. Avec l’âge et l’expérience, ils ont acquis une certaine philosophie : ils sont plus dans le plaisir que dans la compétition… Il y a eu de vraies découvertes comme Cookie Dingler, Jean Schultheis, Sabrina… Je suis content qu’il y ait Jeanne Mas, qu’il y ait Gilbert Montagné. En fait, je pourrais les citer tous, ils ont tous joué le jeu de manière formidable. Quand je vois l’affiche du film, je me dis : « On en a quand même convaincus un certain nombre ! » et je suis fier de ça. Je ne voulais pas que ce soit un film nostalgique mais qu’on joue avec la nostalgie, que le film soit un hommage aux années 80 d’où les chansons de Balavoine, de Michel Berger, de Joe Dassin et autres, d’où la musique du Grand bleu, de 9 semaines ½ , des Blues Brothers…

En quoi êtes-vous complémentaires avec Frédéric Forestier ?
Je ne sais pas mais… je sais qu’on est très complémentaires ! Je n’ai pas envie de faire le film tout seul, je ne pourrais pas le faire sans Fred et Fred sans moi ne ferait pas le même film… Je suis fier de cette complicité avec lui. Disons pour simplifier que Fred s’occupe surtout de la technique, de la mise en scène pure notamment pour toutes les scènes spectaculaires, pour les concerts, pour les mouvements de caméra avec des grues, etc. et que moi, je me concentre essentiellement sur la direction d’acteurs. J’ai écrit le scénario, j’ai donc une musique en tête, je sais ce que je veux entendre. Par Desireles patrick Timsit Richard Anconina STARS 80exemple, la scène de Lahaye avec Patrick et Richard, je m’en suis occupé quasiment entièrement. Comme, dans 3Astérix…3, quand j’ai mis en scène Delon devant le miroir. Ce sont des moments qui m’amusent comme metteur en scène, c’est ce qui m’intéresse d’aller chercher… Ce dont j’use et abuse, j’espère avec gentillesse et bienveillance, c’est la confiance que me font les acteurs. J’adore l’idée par exemple d’avoir réussi à convaincre Richard de s’habiller en Kiss alors qu’il était, au départ, plutôt réticent. Juste en lui disant : « Tu vas jouer le mec qui ne veut vraiment pas être en Kiss, c’est justement la situation ! Ton personnage est obligé de remplacer le sosie donc il est très énervé d’avoir à faire ça. Comme toi. » Et finalement, il a adoré ça ! J’espère que ça va ouvrir des horizons à des metteurs en scène. Parfois, les acteurs ont plus de fantaisie qu’on ne pense ou… qu’ils ne pensent eux-mêmes.

Si vous deviez choisir la chanson qui vous a le plus marqué ?
C’est impossible. Je les aime toutes, elles me rappellent toutes des souvenirs…

Y a-t-il une scène qui vous touche plus particulièrement ?
Celle de Tic et Tac où on tend le micro à Richard et Patrick pour qu’ils aillent chanter sur scène… J’adore aussi la scène de la pizzeria, celle qui déclenche le film lorsqu’ils se mettent tous à chanter ensemble. [Justement, c’est une scène pour laquelle j’ai manqué de moyens. Je rêvais que cette pizzeria soit une sorte de galerie commerciale avec des tas de restaurants et un parking et que les chanteurs mettent tellement le feu que tous les clients des autres restaurants, du parking viennent chanter avec eux. Il nous fallait 1500 figurants, beaucoup plus de temps de tournage… Même quand on est producteur, on n’a jamais assez d’argent pour faire entièrement ce qu’on veut ! (rires)

De quoi êtes-vous le plus heureux lorsque vous regardez le film ?
Qu’il existe ! Je voulais en faire un pur moment de bonheur pour le public et pour moi. J’aime le cinéma populaire et le challenge était de réussir un film qui soit à la fois une comédie et un spectacle musical. Je crois qu’on a relevé le défi. Ça aurait pu n’être qu’un concept et aujourd’hui c’est un film. Je suis fier d’être arrivé un jour au bureau en disant : « J’ai vu une émission de télé, on va en faire un film » et qu’aujourd’hui le film soit là. C’est un sentiment très agréable. C’est comme quand j’ai lu "L’Instinct de mort" et que j’ai dit : « J’en ferai un film » ! Ou quand j’ai dit à Michel Hazanavicius : « Tu veux faire un film muet en noir et blanc ? Eh bien on va le faire » En même temps, la sortie est toujours à la fois un moment d’angoisse et une période très agréable parce que c’est la concrétisation d’années d’effort, de doutes, d’idées, de rêves…
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"Au galop" de Louis-Do de Lencquesaing
"Dans la maison" de François Ozon
"Reality" de Matteo Garrone
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