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Mercredi cinéma : "A cœur ouvert" de Marion Laine avec Juliette Binoche, Edgar Ramirez, Hippolyte Girardot...

Publié le : 01-08-2012

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

A coeur ouvert de Marion LaineZoom nouveauté : "A cœur ouvert" de Marion Laine (sortie le 8 août 2012)

L'histoire
Mila et Javier sont tous deux chirurgiens du coeur. Mariés depuis dix ans, ils ont deux passions: leur amour et leur métier. Mais Mila tombe enceinte, contre toute attente, et la perspective d’un enfant remet en cause l’équilibre de leur relation. Le penchant pour l’alcool de Javier devient alors une réelle menace…
Un film de Marion Laine avec Juliette Binoche, Edgar Ramirez, Hippolyte Girardot, Amandine Dewasmes, Aurélia Petit, Bernard Verley…

 

Bonus : propos de Marion Laine, réalisatrice du film (propos recueillis par Juliette Reitzer)

En 2008 sortait "Un cœur simple", votre premier long métrage. Que s’est-il passé depuis ?
Christine Gozlan, qui était une amie de Béatrice Kaufman (la productrice d’"Un cœur simple"), a voulu me rencontrer après avoir vu le film et comme je n’avais plus de producteur, elle m’a proposé de travailler avec elle et Catherine Bozorgan. Parallèlement à notre projet, j’ai écrit le scénario de "des Vents contraires" (roman d’Olivier Adam) avec Jalil Lespert et celui du "Fil d’Ariane", que j’ai réalisé pour Arte avec la productrice Florence Dormoy (Scarlett Production) ; une expérience jouissive et très enrichissante. C’était important pour moi de passer par la comédie et la télévision avant de me remettre à mon projet cinéma. C’était une bonne mise en forme : comme on dit, le téléfilm est un sprint, alors que le long métrage est une course de fond.

A coeur ouvert de Marion laineComment avez-vous découvert le roman "Remonter l’Orénoque" et pourquoi avez-vous choisi de l’adapter au cinéma ?
Avec les productrices, on s’est entendues sur cette œuvre car elles avaient envie comme moi d’une histoire d’amour et nous avons la même fascination pour le milieu chirurgical. On a pris notre temps pour trouver un livre qui corresponde à nos attentes. Il se trouve par ailleurs que je suis proche de Mathias Enard, l’auteur de "Remonter l’Orénoque".

Quels étaient vos partis pris de départ pour l’adaptation ?

Le livre est une trame pour le film, de l’ordre du palimpseste, une partition pour la « musique » du scénario, sur laquelle j’ajoute des éléments personnels. Pour ce projet par exemple, je suis partie d’une peinture, le Saint Thomas du Caravage, ce doigt dans la plaie du Christ et cela m’aidait à penser aux mains de Mila et Javier plongées dans les corps humains. Cela peut être aussi un accessoire. J’imagine un souvenir de leurs années d’étudiants en médecine et je pense à un crâne. Crâne qui va devenir au fil de l’écriture, le réceptacle des clés du foyer, le symbole de leur union mais aussi ce qui va les séparer, le crâne brisé, l’AVC. J’explore, je tisse mon film autour de ces matériaux. Des points de départ, des lignes de fuite…

A coeur ouvert de Marion laineComment Juliette Binoche et Edgar Ramírez ont-ils rejoint le projet ?
Dans le livre, c’est la femme qui est immigrée, donc je cherchais une actrice espagnole qui parlerait français. Mais quand j’ai vu Edgar Ramírez dans "Carlos" d’Olivier Assayas, j’ai décidé de tout inverser pour lui. Et c’est lui qui m’a suggéré Juliette Binoche, avec qui il rêvait de tourner.
Et j’ai eu la chance de faire deux magnifiques rencontres. Avec Juliette, on a eu la même formation, on vient toutes les deux de l’école de théâtre Véra Gregh et c’était déjà bon signe. Ils étaient tous les deux excités à l’idée de faire des choses qu’ils n’avaient – m’ont-ils dit - jamais faites, comme de la moto, conduire un bateau à moteur, interagir avec des singes (quitte à se faire mordre), plonger à 7 mètres de profondeur (sans entrainement), casser des murs, ouvrir des corps, voir des cœurs humains battre et ne plus battre, percer l’intimité de l’autre… On n’a pas eu le temps de répéter avant le début du tournage, Juliette et Edgar ne se sont vus qu’une fois pour les essais caméra. On a eu la chance immense qu’ils s’entendent aussi bien et qu’ils me donnent leur confiance totale.

Comment définiriez-vous la relation de Mila et Javier, pleine d’emportements, de fraicheur, d’énergie ?
On entend parfois dire qu’une telle insouciance correspond à la jeunesse. A l’âge adulte, cette attitude est vite taxée d’immaturité. Je voulais montrer au contraire qu’on peut traverser des épreuves tout en gardant une certaine désinvolture et que cette désinvolture pouvait être comme un bouclier face à l’adversité. Et je voulais montrer des gens qui au bout de 10 ans s’aiment comme au premier jour, dans la même excitation, la même effervescence. Je trouve très triste l’idée généralement admise que l’amour s’use.

A coeur ouvert de Marion laineLe titre initial du film était Un singe sur l’épaule, comment avez-vous travaillé sur l’animalité des personnages ?
C’était une approche très importante pour moi. J’ai fait travailler Juliette et Edgar sur le modèle d’un couple de singes, ils se sont inspirés de documentaires sur les bonobos. Avec Sandrine Bonnaire, sur "Un cœur simple", on avait aussi travaillé sur l’animalité, le personnage de Félicité était proche de la terre, avait des réactions, une spontanéité quasi animales. J’ai besoin de passer par l’animal pour me rapprocher de l’homme. J’aimais en outre l’idée de partir de cette expression (un singe sur l’épaule) qui signifie l’addiction et la décliner dans le film, plus concrètement avec le tatouage de Mila, le logo sur la moto, son surnom « Monkey », le singe en peluche, le zoo, les bonobos… Cela faisait également partie du processus d’écriture.
(Extrait dossier de presse - propos recueillis par Juliette Reitzer)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"360" de Fernando Meirelles
'Bowling' de Marie-Castille Mention-Schaar
"Ma bonne étoile" d'Anne Fassio
"Paradis perdu" d'Eve Deboise
"Un bonheur n'arrive jamais seul" de James Huth
"Quand je serai petit" de Jean-Paul Rouve
"Bienvenue parmi nous" de Jean Becker
"Le grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine
"Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

A coeur ouvert de Marion LaineZoom nouveauté : "A cœur ouvert" de Marion Laine (sortie le 8 août 2012)

L'histoire
Mila et Javier sont tous deux chirurgiens du coeur. Mariés depuis dix ans, ils ont deux passions: leur amour et leur métier. Mais Mila tombe enceinte, contre toute attente, et la perspective d’un enfant remet en cause l’équilibre de leur relation. Le penchant pour l’alcool de Javier devient alors une réelle menace…
Un film de Marion Laine avec Juliette Binoche, Edgar Ramirez, Hippolyte Girardot, Amandine Dewasmes, Aurélia Petit, Bernard Verley…

 

Bonus : propos de Marion Laine, réalisatrice du film (propos recueillis par Juliette Reitzer)

En 2008 sortait "Un cœur simple", votre premier long métrage. Que s’est-il passé depuis ?
Christine Gozlan, qui était une amie de Béatrice Kaufman (la productrice d’"Un cœur simple"), a voulu me rencontrer après avoir vu le film et comme je n’avais plus de producteur, elle m’a proposé de travailler avec elle et Catherine Bozorgan. Parallèlement à notre projet, j’ai écrit le scénario de "des Vents contraires" (roman d’Olivier Adam) avec Jalil Lespert et celui du "Fil d’Ariane", que j’ai réalisé pour Arte avec la productrice Florence Dormoy (Scarlett Production) ; une expérience jouissive et très enrichissante. C’était important pour moi de passer par la comédie et la télévision avant de me remettre à mon projet cinéma. C’était une bonne mise en forme : comme on dit, le téléfilm est un sprint, alors que le long métrage est une course de fond.

A coeur ouvert de Marion laineComment avez-vous découvert le roman "Remonter l’Orénoque" et pourquoi avez-vous choisi de l’adapter au cinéma ?
Avec les productrices, on s’est entendues sur cette œuvre car elles avaient envie comme moi d’une histoire d’amour et nous avons la même fascination pour le milieu chirurgical. On a pris notre temps pour trouver un livre qui corresponde à nos attentes. Il se trouve par ailleurs que je suis proche de Mathias Enard, l’auteur de "Remonter l’Orénoque".

Quels étaient vos partis pris de départ pour l’adaptation ?

Le livre est une trame pour le film, de l’ordre du palimpseste, une partition pour la « musique » du scénario, sur laquelle j’ajoute des éléments personnels. Pour ce projet par exemple, je suis partie d’une peinture, le Saint Thomas du Caravage, ce doigt dans la plaie du Christ et cela m’aidait à penser aux mains de Mila et Javier plongées dans les corps humains. Cela peut être aussi un accessoire. J’imagine un souvenir de leurs années d’étudiants en médecine et je pense à un crâne. Crâne qui va devenir au fil de l’écriture, le réceptacle des clés du foyer, le symbole de leur union mais aussi ce qui va les séparer, le crâne brisé, l’AVC. J’explore, je tisse mon film autour de ces matériaux. Des points de départ, des lignes de fuite…

A coeur ouvert de Marion laineComment Juliette Binoche et Edgar Ramírez ont-ils rejoint le projet ?
Dans le livre, c’est la femme qui est immigrée, donc je cherchais une actrice espagnole qui parlerait français. Mais quand j’ai vu Edgar Ramírez dans "Carlos" d’Olivier Assayas, j’ai décidé de tout inverser pour lui. Et c’est lui qui m’a suggéré Juliette Binoche, avec qui il rêvait de tourner.
Et j’ai eu la chance de faire deux magnifiques rencontres. Avec Juliette, on a eu la même formation, on vient toutes les deux de l’école de théâtre Véra Gregh et c’était déjà bon signe. Ils étaient tous les deux excités à l’idée de faire des choses qu’ils n’avaient – m’ont-ils dit - jamais faites, comme de la moto, conduire un bateau à moteur, interagir avec des singes (quitte à se faire mordre), plonger à 7 mètres de profondeur (sans entrainement), casser des murs, ouvrir des corps, voir des cœurs humains battre et ne plus battre, percer l’intimité de l’autre… On n’a pas eu le temps de répéter avant le début du tournage, Juliette et Edgar ne se sont vus qu’une fois pour les essais caméra. On a eu la chance immense qu’ils s’entendent aussi bien et qu’ils me donnent leur confiance totale.

Comment définiriez-vous la relation de Mila et Javier, pleine d’emportements, de fraicheur, d’énergie ?
On entend parfois dire qu’une telle insouciance correspond à la jeunesse. A l’âge adulte, cette attitude est vite taxée d’immaturité. Je voulais montrer au contraire qu’on peut traverser des épreuves tout en gardant une certaine désinvolture et que cette désinvolture pouvait être comme un bouclier face à l’adversité. Et je voulais montrer des gens qui au bout de 10 ans s’aiment comme au premier jour, dans la même excitation, la même effervescence. Je trouve très triste l’idée généralement admise que l’amour s’use.

A coeur ouvert de Marion laineLe titre initial du film était Un singe sur l’épaule, comment avez-vous travaillé sur l’animalité des personnages ?
C’était une approche très importante pour moi. J’ai fait travailler Juliette et Edgar sur le modèle d’un couple de singes, ils se sont inspirés de documentaires sur les bonobos. Avec Sandrine Bonnaire, sur "Un cœur simple", on avait aussi travaillé sur l’animalité, le personnage de Félicité était proche de la terre, avait des réactions, une spontanéité quasi animales. J’ai besoin de passer par l’animal pour me rapprocher de l’homme. J’aimais en outre l’idée de partir de cette expression (un singe sur l’épaule) qui signifie l’addiction et la décliner dans le film, plus concrètement avec le tatouage de Mila, le logo sur la moto, son surnom « Monkey », le singe en peluche, le zoo, les bonobos… Cela faisait également partie du processus d’écriture.
(Extrait dossier de presse - propos recueillis par Juliette Reitzer)

 

Autres films toujours à l'affiche :

"360" de Fernando Meirelles
'Bowling' de Marie-Castille Mention-Schaar
"Ma bonne étoile" d'Anne Fassio
"Paradis perdu" d'Eve Deboise
"Un bonheur n'arrive jamais seul" de James Huth
"Quand je serai petit" de Jean-Paul Rouve
"Bienvenue parmi nous" de Jean Becker
"Le grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine
"Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab

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