Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Quand je serai petit" de Jean-Paul Rouve (sorti le 13 juin 2012)
L'histoire
À l'occasion d'un voyage, Mathias, 40 ans, croise par hasard un enfant qui lui fait étrangement penser à lui au même âge. Profondément troublé, il se lance dans une quête insensée sur les traces du petit garçon qui risque bien de bouleverser son existence et son équilibre familial…
Et si l'on pouvait revivre son enfance, pourrait-on alors changer le cours des événements ?
Un film de Jean-Paul Rouve avec Xavier Beauvois, Claude Brasseur, Miljan Chatelain, Arly Jover, Gilles Lellouche, Benoît Poelvoorde.
Bonus : propos de Benoît Poelvorde, acteur du film.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le scénario ?
Tout d’abord, j’ai accepté le rôle parce que Jean-Paul est mon ami - mon «ami de la pluie», comme je l’appelle - et que je l’aurais accepté sans lire le scénario. Et quand il m’a proposé de jouer son père, j’ai trouvé que c’était un très beau cadeau et une magnifique preuve d’amitié de sa part. Il faut dire que j’ai été d’autant plus touché que j’ai moi-même perdu mon père à l’âge du personnage de Jean-Paul dans le film et que, du coup, j’ai repensé aux questions que j’aurais aimé lui poser. C’est donc un film qui s’est beaucoup construit sur nos rapports d’amitié et j’ai été sensible au fait que Jean-Paul, qui est un homme très discret, s’est un peu livré à travers ses personnages.
Il dit qu’il appartient à la même «famille d’hommes» que vous…
Oui, je crois que c’est vrai. Nous pouvons tout nous dire, même quand ce n’est pas forcément agréable à entendre, et il est l’un des rares qui sachent me remettre à ma place. Nous avons aussi en commun le goût des choses simples. Nous sommes tous deux des êtres solitaires et, surtout, nous ne sommes pas dupes de ce qui nous arrive.
Le film s’interroge sur la nostalgie et les regrets. Ce sont des thèmes qui vous intéressent ?
Je suis comme Jean-Paul : je ne suis pas nostalgique. En revanche, ce qui m’a beaucoup intéressé, c’est la question de savoir si le père de Mathias a été heureux. C’est d’ailleurs la première question que je poserais à mon père si j’en avais l’occasion.
Avez-vous été séduit par la touche «fantastique» du scénario ?
Ce qui est formidable, c’est que Jean-Paul met en scène des situations extraordinaires dans un monde ordinaire sans avoir besoin de fournir d’explications rationnelles. À mes yeux, c’est la définition même du cinéma. La seule chose qui compte, c’est que Mathias retrouve une famille qui ressemble à la sienne : peu importe si on est dans la réalité ou dans le fantastique car, au fond, il s’agit d’un film optimiste et tourné vers la joie et le bonheur.
Comment vous êtes-vous préparé au rôle ?
Jean-Paul m’a seulement dit : «C’est un homme heureux qui regarde les avions». C’est la première fois que je pars d’une matière aussi belle que simple. Sur le plateau, nous tournions avec une équipe très restreinte et, du coup, nous avions une grande latitude de jeu et de mouvement, si bien qu’on n’avait pas le sentiment de faire du cinéma.
Pourriez-vous décrire votre personnage en quelques mots ?
C’est un homme ouvert sur les autres, mais qui n’a pas osé aller jusqu’au bout de ses rêves et qui aurait aimé entreprendre quelque chose de plus ambitieux. Malgré tout, il est heureux de ce qu’il a accompli dans sa vie. Il me fait penser à un personnage de Sempé : c’est un petit homme modeste et gentil qui se demande parfois s’il n’aurait pas pu être un décideur, mais qui se rend compte que sa nature est trop bonne.
Comment Jean-Paul Rouve vous a-t-il dirigé ?
Il ne dirige pas ses acteurs comme s’il savait à l’avance ce qu’il voulait entendre ou la manière dont les dialogues doivent être prononcés. Il fallait surtout oublier le fait qu’on soit comédiens - et c’est ce qui donne une vraie grâce aux acteurs, parce qu’on a en face de soi un réalisateur qui ne nous demande rien d’autre que d’être vrai. Ce n’est pas du tout un despote de la mise en scène : il nous amène tout naturellement à ce qu’il attend de nous, sans avoir besoin de le marteler.
La première rencontre entre votre personnage et Mathias est très émouvante.
C’était très risqué car je me disais que les gens étaient encore marqués par les personnages de Couscous et de Bernard Frédéric qu’on incarnait tous les deux dans "Podium". Du coup, je me demandais si on allait réussir à faire oublier au spectateur que je ne parle pas comme Goering et que Jean-Paul n’est pas totalement à l’ouest ! Je crois que c’est parce que Jean-Paul va constamment vers la simplicité qu’on y est parvenu.
(extrait dossier de presse)
Autres films toujours à l'affiche :
"Bienvenue parmi nous" de Jean Becker
"Le grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine
"Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab
"Sur la route" de Walter Salles
"De rouille et d'os" de Jacques Audiard
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Quand je serai petit" de Jean-Paul Rouve (sorti le 13 juin 2012)
L'histoire
À l'occasion d'un voyage, Mathias, 40 ans, croise par hasard un enfant qui lui fait étrangement penser à lui au même âge. Profondément troublé, il se lance dans une quête insensée sur les traces du petit garçon qui risque bien de bouleverser son existence et son équilibre familial…
Et si l'on pouvait revivre son enfance, pourrait-on alors changer le cours des événements ?
Un film de Jean-Paul Rouve avec Xavier Beauvois, Claude Brasseur, Miljan Chatelain, Arly Jover, Gilles Lellouche, Benoît Poelvoorde.
Bonus : propos de Benoît Poelvorde, acteur du film.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le scénario ?
Tout d’abord, j’ai accepté le rôle parce que Jean-Paul est mon ami - mon «ami de la pluie», comme je l’appelle - et que je l’aurais accepté sans lire le scénario. Et quand il m’a proposé de jouer son père, j’ai trouvé que c’était un très beau cadeau et une magnifique preuve d’amitié de sa part. Il faut dire que j’ai été d’autant plus touché que j’ai moi-même perdu mon père à l’âge du personnage de Jean-Paul dans le film et que, du coup, j’ai repensé aux questions que j’aurais aimé lui poser. C’est donc un film qui s’est beaucoup construit sur nos rapports d’amitié et j’ai été sensible au fait que Jean-Paul, qui est un homme très discret, s’est un peu livré à travers ses personnages.
Il dit qu’il appartient à la même «famille d’hommes» que vous…
Oui, je crois que c’est vrai. Nous pouvons tout nous dire, même quand ce n’est pas forcément agréable à entendre, et il est l’un des rares qui sachent me remettre à ma place. Nous avons aussi en commun le goût des choses simples. Nous sommes tous deux des êtres solitaires et, surtout, nous ne sommes pas dupes de ce qui nous arrive.
Le film s’interroge sur la nostalgie et les regrets. Ce sont des thèmes qui vous intéressent ?
Je suis comme Jean-Paul : je ne suis pas nostalgique. En revanche, ce qui m’a beaucoup intéressé, c’est la question de savoir si le père de Mathias a été heureux. C’est d’ailleurs la première question que je poserais à mon père si j’en avais l’occasion.
Avez-vous été séduit par la touche «fantastique» du scénario ?
Ce qui est formidable, c’est que Jean-Paul met en scène des situations extraordinaires dans un monde ordinaire sans avoir besoin de fournir d’explications rationnelles. À mes yeux, c’est la définition même du cinéma. La seule chose qui compte, c’est que Mathias retrouve une famille qui ressemble à la sienne : peu importe si on est dans la réalité ou dans le fantastique car, au fond, il s’agit d’un film optimiste et tourné vers la joie et le bonheur.
Comment vous êtes-vous préparé au rôle ?
Jean-Paul m’a seulement dit : «C’est un homme heureux qui regarde les avions». C’est la première fois que je pars d’une matière aussi belle que simple. Sur le plateau, nous tournions avec une équipe très restreinte et, du coup, nous avions une grande latitude de jeu et de mouvement, si bien qu’on n’avait pas le sentiment de faire du cinéma.
Pourriez-vous décrire votre personnage en quelques mots ?
C’est un homme ouvert sur les autres, mais qui n’a pas osé aller jusqu’au bout de ses rêves et qui aurait aimé entreprendre quelque chose de plus ambitieux. Malgré tout, il est heureux de ce qu’il a accompli dans sa vie. Il me fait penser à un personnage de Sempé : c’est un petit homme modeste et gentil qui se demande parfois s’il n’aurait pas pu être un décideur, mais qui se rend compte que sa nature est trop bonne.
Comment Jean-Paul Rouve vous a-t-il dirigé ?
Il ne dirige pas ses acteurs comme s’il savait à l’avance ce qu’il voulait entendre ou la manière dont les dialogues doivent être prononcés. Il fallait surtout oublier le fait qu’on soit comédiens - et c’est ce qui donne une vraie grâce aux acteurs, parce qu’on a en face de soi un réalisateur qui ne nous demande rien d’autre que d’être vrai. Ce n’est pas du tout un despote de la mise en scène : il nous amène tout naturellement à ce qu’il attend de nous, sans avoir besoin de le marteler.
La première rencontre entre votre personnage et Mathias est très émouvante.
C’était très risqué car je me disais que les gens étaient encore marqués par les personnages de Couscous et de Bernard Frédéric qu’on incarnait tous les deux dans "Podium". Du coup, je me demandais si on allait réussir à faire oublier au spectateur que je ne parle pas comme Goering et que Jean-Paul n’est pas totalement à l’ouest ! Je crois que c’est parce que Jean-Paul va constamment vers la simplicité qu’on y est parvenu.
(extrait dossier de presse)
Autres films toujours à l'affiche :
"Bienvenue parmi nous" de Jean Becker
"Le grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine
"Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab
"Sur la route" de Walter Salles
"De rouille et d'os" de Jacques Audiard
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