Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Le gamin au vélo" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
L'histoire
Cyril, bientôt 12 ans, n’a qu’une idée en tête : retrouver son père qui l’a placé provisoirement dans un foyer pour enfants.
Il rencontre par hasard Samantha, qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l’accueillir chez elle pendant les week-ends.
Mais Cyril ne voit pas encore l’amour que Samantha lui porte, cet amour dont il a pourtant besoin pour apaiser sa colère...
Un film de Jean-Pierre et Luc Dardenne avec Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Olivier Gourmet
Bonus : Propos de Cécile de France, héroïne du film.
Quelle a été votre première réaction en découvrant le scénario du "Gamin au vélo" ?
Les Dardenne ont une telle qualité d’écriture que, déjà, je voyais le film... Ce qui définit le mieux leur travail, c’est la force de la simplicité.
Cette histoire d’un jeune garçon qui veut retrouver son père se passe de tout effet démonstratif. La puissance est souterraine, repose sur la suggestion. Le cinéma des frères ne donne pas de leçons, refuse le manichéisme et le chantage aux sentiments. Le scénario en témoignait. Et ça me plaisait infiniment.
Comment les frères vous ont-ils présenté Samantha ?
Ils n’aiment pas les explications psychologiques. Samantha est bienveillante, solaire, mais les Dardenne m’ont immédiatement fait comprendre qu’il ne faudrait jamais en rajouter dans le registre de la bonté ! Ils m’ont parlé du film comme d’une fable moderne où je devrai incarner une femme qui mélange douceur et force et dont on ignore tout des motivations. Au départ, Cyril n’est d’ailleurs pas tant attiré par Samantha que par la possibilité qu’elle lui offre de retrouver son père. Le personnage principal, c’est lui : Cyril. Samantha est à son service. Et moi, je devais être au service de l’histoire racontée par le film.
Frustrant ?
Absolument pas ! J’aime être « au service de... ». Et cela me plaisait beaucoup de devoir oublier certains tics d’actrice. Pour le gamin au vélo, il me fallait mettre mon ego de côté. Avec les Dardenne, de toute façon, on se doit de ne jamais baratiner... La performance d’acteur, on oublie ! Les Belges ont ce côté « Non au glamour ! », « Non au star system ! », « Tout pour l’histoire ! ». Ça me convient.
Aviez-vous envie depuis longtemps de travailler avec eux ?
Oui. J’adore leur façon de montrer la réalité, la société. Et puis les frères, c’est la Belgique ! Je trouve qu’ils filment avec une infinie subtilité notre pays. J’étais très honorée qu’ils m’invitent à rejoindre leur univers. Plus les cinéastes ont un univers singulier et plus je m’enrichis à leur contact.
Que vous a apporté le mois de préparation avant le tournage ?
Enormément. Un acteur a toujours envie de défendre son personnage, de le valoriser. Instinctivement, j’aurais eu tendance à rendre Samantha plus douce. Or, les répétitions ont permis aux frères de faire en sorte que je n’apparaisse jamais trop maternelle. Il s’agissait de travailler la neutralité... ce qui demande beaucoup de travail. On a répété plus d’un mois, dans les vrais décors avec les costumes. Rien à voir avec les quelques séances de lecture ordinaire des autres tournages. Les frères aiment chercher et prendre du temps. Et j’ai aimé ça aussi.
Comment s’est passée la collaboration avec votre partenaire, Thomas Doret, qui n’a que 13 ans ?
Les frères Dardenne ont le don de mettre tout le monde à égalité. Je ne me suis jamais sentie dans la peau de l’ « actrice expérimentée ». Thomas a passé encore plus de temps que moi en répétition et, du coup, il avait une longueur d’avance. Sa virginité d’acteur était un atout. Il a trouvé la spontanéité et l’évidence du personnage beaucoup plus vite que moi. Il n’avait pas à effacer ses expériences précédentes.
Cette expérience a-t-elle changé votre façon d’appréhender le cinéma ?
La retenue fait désormais partie de mon bagage d’actrice. J’aimerai toujours créer et inventer, mais apprendre à ne pas être dans la fabrication restera une expérience plus qu’enrichissante.
Vous voici de nouveau en compétition à Cannes...
La première fois, c’était en 2006 pour "Quand j’étais chanteur" de Xavier Giannoli. Et je garde un souvenir formidable de la grande salle, de cet écran géant, de cette atmosphère... Je suis particulièrement fière de revenir à Cannes avec "Le gamin au vélo", qui s’inscrit dans un genre de cinéma auquel je tiens plus que tout. Ça fait du bien un film qui aide à mieux comprendre le monde dans lequel on vit...
(extrait dossier de presse)
Autres films toujours à l'affiche :
"L’œil invisible" de Diego Lerman
"La ballade de l'impossible" de Tran Anh Hung
"Et soudain tout le monde me manque" de Jennifer Devoldère
"Mon père est femme de ménage" de Saphia Azzedine
"La Nostra Vita" de Daniele Luchetti
"Tous les soleils" de Philippe Claudel
"Les yeux de sa mère" de Thierry Klifa
"Ma part du gâteau" de Cédric Klapisch
Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !
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Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Le gamin au vélo" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
L'histoire
Cyril, bientôt 12 ans, n’a qu’une idée en tête : retrouver son père qui l’a placé provisoirement dans un foyer pour enfants.
Il rencontre par hasard Samantha, qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l’accueillir chez elle pendant les week-ends.
Mais Cyril ne voit pas encore l’amour que Samantha lui porte, cet amour dont il a pourtant besoin pour apaiser sa colère...
Un film de Jean-Pierre et Luc Dardenne avec Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Olivier Gourmet
Bonus : Propos de Cécile de France, héroïne du film.
Quelle a été votre première réaction en découvrant le scénario du "Gamin au vélo" ?
Les Dardenne ont une telle qualité d’écriture que, déjà, je voyais le film... Ce qui définit le mieux leur travail, c’est la force de la simplicité.
Cette histoire d’un jeune garçon qui veut retrouver son père se passe de tout effet démonstratif. La puissance est souterraine, repose sur la suggestion. Le cinéma des frères ne donne pas de leçons, refuse le manichéisme et le chantage aux sentiments. Le scénario en témoignait. Et ça me plaisait infiniment.
Comment les frères vous ont-ils présenté Samantha ?
Ils n’aiment pas les explications psychologiques. Samantha est bienveillante, solaire, mais les Dardenne m’ont immédiatement fait comprendre qu’il ne faudrait jamais en rajouter dans le registre de la bonté ! Ils m’ont parlé du film comme d’une fable moderne où je devrai incarner une femme qui mélange douceur et force et dont on ignore tout des motivations. Au départ, Cyril n’est d’ailleurs pas tant attiré par Samantha que par la possibilité qu’elle lui offre de retrouver son père. Le personnage principal, c’est lui : Cyril. Samantha est à son service. Et moi, je devais être au service de l’histoire racontée par le film.
Frustrant ?
Absolument pas ! J’aime être « au service de... ». Et cela me plaisait beaucoup de devoir oublier certains tics d’actrice. Pour le gamin au vélo, il me fallait mettre mon ego de côté. Avec les Dardenne, de toute façon, on se doit de ne jamais baratiner... La performance d’acteur, on oublie ! Les Belges ont ce côté « Non au glamour ! », « Non au star system ! », « Tout pour l’histoire ! ». Ça me convient.
Aviez-vous envie depuis longtemps de travailler avec eux ?
Oui. J’adore leur façon de montrer la réalité, la société. Et puis les frères, c’est la Belgique ! Je trouve qu’ils filment avec une infinie subtilité notre pays. J’étais très honorée qu’ils m’invitent à rejoindre leur univers. Plus les cinéastes ont un univers singulier et plus je m’enrichis à leur contact.
Que vous a apporté le mois de préparation avant le tournage ?
Enormément. Un acteur a toujours envie de défendre son personnage, de le valoriser. Instinctivement, j’aurais eu tendance à rendre Samantha plus douce. Or, les répétitions ont permis aux frères de faire en sorte que je n’apparaisse jamais trop maternelle. Il s’agissait de travailler la neutralité... ce qui demande beaucoup de travail. On a répété plus d’un mois, dans les vrais décors avec les costumes. Rien à voir avec les quelques séances de lecture ordinaire des autres tournages. Les frères aiment chercher et prendre du temps. Et j’ai aimé ça aussi.
Comment s’est passée la collaboration avec votre partenaire, Thomas Doret, qui n’a que 13 ans ?
Les frères Dardenne ont le don de mettre tout le monde à égalité. Je ne me suis jamais sentie dans la peau de l’ « actrice expérimentée ». Thomas a passé encore plus de temps que moi en répétition et, du coup, il avait une longueur d’avance. Sa virginité d’acteur était un atout. Il a trouvé la spontanéité et l’évidence du personnage beaucoup plus vite que moi. Il n’avait pas à effacer ses expériences précédentes.
Cette expérience a-t-elle changé votre façon d’appréhender le cinéma ?
La retenue fait désormais partie de mon bagage d’actrice. J’aimerai toujours créer et inventer, mais apprendre à ne pas être dans la fabrication restera une expérience plus qu’enrichissante.
Vous voici de nouveau en compétition à Cannes...
La première fois, c’était en 2006 pour "Quand j’étais chanteur" de Xavier Giannoli. Et je garde un souvenir formidable de la grande salle, de cet écran géant, de cette atmosphère... Je suis particulièrement fière de revenir à Cannes avec "Le gamin au vélo", qui s’inscrit dans un genre de cinéma auquel je tiens plus que tout. Ça fait du bien un film qui aide à mieux comprendre le monde dans lequel on vit...
(extrait dossier de presse)
Autres films toujours à l'affiche :
"L’œil invisible" de Diego Lerman
"La ballade de l'impossible" de Tran Anh Hung
"Et soudain tout le monde me manque" de Jennifer Devoldère
"Mon père est femme de ménage" de Saphia Azzedine
"La Nostra Vita" de Daniele Luchetti
"Tous les soleils" de Philippe Claudel
"Les yeux de sa mère" de Thierry Klifa
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