Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "La Nostra Vita" de Daniele Luchetti avec Elio Germano (prix interprétation Cannes 2010)
L'histoire
Claudio, ouvrier dans le bâtiment, travaille sur un chantier dans la banlieue de Rome. Il est très amoureux de sa femme, enceinte de leur troisième enfant. Un drame inattendu va soudain bouleverser l’insouciance de cette vie simple et heureuse. Pour survivre, Claudio va affronter avec rage l’injustice intime et sociale qui le touche. Le soutien de sa famille, de ses amis et l’amour de ses enfants vont l’aider à réussir le pari de la vie.
Un film de Daniele Luchetti avec Elio Germano, Raoul Bova, Isabella Ragonese
Bonus : Propos de Daniele Luchetti, réalisateur
Comment est né "La Nostra Vita" ? J’aimerais dire : En l’écrivant ou en le tournant, mais ce serait inexact. Ce film a probablement vu le jour pendant que je réalisais, pour le plaisir, un documentaire sur l’attribution des appartements H.L.M. à Ostie, à des gens qui avaient des ressources régulières, mais pas suffisantes pour pouvoir payer le loyer d’un appartement normal. Ils n’étaient pas pauvres. Ils faisaient partie de ces Italiens qui n’ont qu’un seul salaire par famille, ce qui était suffisant autrefois pour vivre dignement, mais ne l’est plus aujourd’hui. Des gens ayant un accès limité à l’information – exception faite bien évidemment de la télévision – et qui n’ont aucune attirance envers le monde de la culture.
C’était des familles que l’on qualifierait de « familles en difficulté ». Et pourtant, à les regarder avec un regard dénué de préjugés, ils avaient les mêmes états d’âme que tout un chacun. Ils parlaient d’eux-mêmes et de leur vie avec une ironie et une lucidité réellement surprenantes. Ne se posant quasiment jamais en victimes, désenchantés mais pleins de vie.
Autre inspiration. Israël, il y a deux ans. J’ai vu se promener beaucoup de jeunes familles, tard le soir. Des couples qui avaient moins de trente ans et déjà deux ou trois enfants. Une belle utopie, une chose impensable chez nous.
Et c’est comme ça que j’ai décidé de raconter, en imaginant une jeune famille avec trois enfants, une histoire qui parle de cette classe sociale qui était autrefois celle des «prolétaires», mais qui aujourd’hui n’a plus de mot précis pour la définir. J’ai pensé que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas raconté avec honnêteté et objectivité la vie de ces gens, qu’ils avaient été longtemps présents dans notre cinéma, ne l’étaient plus aujourd’hui que de façon sporadique.
Rulli, Petraglia et moi avons écrit cette histoire en évitant d’instrumentaliser nos personnages à des fins politiques. Nous avons voulu parler d’eux sans pour autant faire de thèses. Certes, une lecture politique du film, au sens noble du terme, est possible en filigrane, mais ce n’est pas le ressort principal de la narration.
Nous avons aussi été attentifs à ne pas ridiculiser nos personnages, comme cela a été parfois le cas dans la comédie italienne. Nous avons donc décidé de raconter la saga de la famille De Rosa en la regardant dans les yeux, comme si nous faisions partie nous-mêmes de leur histoire. En leur attribuant des dynamiques qui sont d’habitude celles du récit bourgeois : le deuil, l’ambition, le désir de revanche et le déni de la douleur. En cherchant à nous approcher au plus près de la vérité et de l’humanité de Claudio et de sa famille.
C’est comme cela que nous avons écrit avec respect et affection, en tentant d’éviter toute commisération et tout détachement, laissant nos personnages libres de se tromper, de sentir les choses comme ils les sentaient ; ne les contraignant pas à faire ce qui nous plaisait, mais ce qu’ils étaient en mesure de faire, avec leurs forces et leurs faiblesses. C’est ainsi que nous avons fait ce film. Pendant le tournage, le mot d’ordre était le suivant : respirer, vivre ses propres personnages en toute liberté. Une histoire organique, pour un film qui ressemble à un organisme vivant.
J’ai fait semblant d’être seulement le spectateur d’un événement réel, en croyant aux personnages et en écoutant leurs raisons, comme si ce n’était pas moi qui les avais inventés, choisis et mis en scène.
Faire un film qui ne veut ni démontrer ni expliquer, mais qui fait seulement des associations qui me semblent justes et à même de mesurer la fièvre d’un pays avec le thermomètre de la caméra.
(extrait dossier de presse)
Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "La Nostra Vita" de Daniele Luchetti avec Elio Germano (prix interprétation Cannes 2010)
L'histoire
Claudio, ouvrier dans le bâtiment, travaille sur un chantier dans la banlieue de Rome. Il est très amoureux de sa femme, enceinte de leur troisième enfant. Un drame inattendu va soudain bouleverser l’insouciance de cette vie simple et heureuse. Pour survivre, Claudio va affronter avec rage l’injustice intime et sociale qui le touche. Le soutien de sa famille, de ses amis et l’amour de ses enfants vont l’aider à réussir le pari de la vie.
Un film de Daniele Luchetti avec Elio Germano, Raoul Bova, Isabella Ragonese
Bonus : Propos de Daniele Luchetti, réalisateur
Comment est né "La Nostra Vita" ? J’aimerais dire : En l’écrivant ou en le tournant, mais ce serait inexact. Ce film a probablement vu le jour pendant que je réalisais, pour le plaisir, un documentaire sur l’attribution des appartements H.L.M. à Ostie, à des gens qui avaient des ressources régulières, mais pas suffisantes pour pouvoir payer le loyer d’un appartement normal. Ils n’étaient pas pauvres. Ils faisaient partie de ces Italiens qui n’ont qu’un seul salaire par famille, ce qui était suffisant autrefois pour vivre dignement, mais ne l’est plus aujourd’hui. Des gens ayant un accès limité à l’information – exception faite bien évidemment de la télévision – et qui n’ont aucune attirance envers le monde de la culture.
C’était des familles que l’on qualifierait de « familles en difficulté ». Et pourtant, à les regarder avec un regard dénué de préjugés, ils avaient les mêmes états d’âme que tout un chacun. Ils parlaient d’eux-mêmes et de leur vie avec une ironie et une lucidité réellement surprenantes. Ne se posant quasiment jamais en victimes, désenchantés mais pleins de vie.
Autre inspiration. Israël, il y a deux ans. J’ai vu se promener beaucoup de jeunes familles, tard le soir. Des couples qui avaient moins de trente ans et déjà deux ou trois enfants. Une belle utopie, une chose impensable chez nous.
Et c’est comme ça que j’ai décidé de raconter, en imaginant une jeune famille avec trois enfants, une histoire qui parle de cette classe sociale qui était autrefois celle des «prolétaires», mais qui aujourd’hui n’a plus de mot précis pour la définir. J’ai pensé que cela faisait longtemps qu’on n’avait pas raconté avec honnêteté et objectivité la vie de ces gens, qu’ils avaient été longtemps présents dans notre cinéma, ne l’étaient plus aujourd’hui que de façon sporadique.
Rulli, Petraglia et moi avons écrit cette histoire en évitant d’instrumentaliser nos personnages à des fins politiques. Nous avons voulu parler d’eux sans pour autant faire de thèses. Certes, une lecture politique du film, au sens noble du terme, est possible en filigrane, mais ce n’est pas le ressort principal de la narration.
Nous avons aussi été attentifs à ne pas ridiculiser nos personnages, comme cela a été parfois le cas dans la comédie italienne. Nous avons donc décidé de raconter la saga de la famille De Rosa en la regardant dans les yeux, comme si nous faisions partie nous-mêmes de leur histoire. En leur attribuant des dynamiques qui sont d’habitude celles du récit bourgeois : le deuil, l’ambition, le désir de revanche et le déni de la douleur. En cherchant à nous approcher au plus près de la vérité et de l’humanité de Claudio et de sa famille.
C’est comme cela que nous avons écrit avec respect et affection, en tentant d’éviter toute commisération et tout détachement, laissant nos personnages libres de se tromper, de sentir les choses comme ils les sentaient ; ne les contraignant pas à faire ce qui nous plaisait, mais ce qu’ils étaient en mesure de faire, avec leurs forces et leurs faiblesses. C’est ainsi que nous avons fait ce film. Pendant le tournage, le mot d’ordre était le suivant : respirer, vivre ses propres personnages en toute liberté. Une histoire organique, pour un film qui ressemble à un organisme vivant.
J’ai fait semblant d’être seulement le spectateur d’un événement réel, en croyant aux personnages et en écoutant leurs raisons, comme si ce n’était pas moi qui les avais inventés, choisis et mis en scène.
Faire un film qui ne veut ni démontrer ni expliquer, mais qui fait seulement des associations qui me semblent justes et à même de mesurer la fièvre d’un pays avec le thermomètre de la caméra.
(extrait dossier de presse)
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