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Mercredi cinéma : "Tu seras mon fils" de Gilles Legrand avec Niels Arestrup, Lorant Deutsch, Patrick Chesnais

Publié le : 24-08-2011

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

Tu seras mon fils de Gilles LegrandZoom nouveauté : "Tu seras mon fils" de Gilles Legrand

L'histoire
On ne choisit ni ses parents ni ses enfants !
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint-Émilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père !
L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur, va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre …
Un film de Gilles Legrand avec Niels Arestrup, Lorant Deutsch, Patrick Chesnais, Anne Marivin, Nicolas Bridet, Valérie Mairesse, Jean-Marc Roulot.

Bonus : propos de Gilles Legrand, réalisateur du film

Niels ArestrupComment est né ce projet ?
De la conjonction de deux idées. D’une part l’envie de faire un film dans un univers qui m’attire, celui du vin et du travail de la vigne dans les grands domaines viticoles et d’autre part, la vision du film de Sean Penn "Into the Wild". Le jeune héros y croisait le temps d’une séquence émouvante un vieil homme qui lui proposait de l’adopter. J’avais trouvé ce moment très fort mais le film ne racontait pas vraiment cette histoire-là et donc ce sujet était juste évoqué.
Pour mieux découvrir le monde du vin, je me suis immergé dedans, guidé par une amie, journaliste œnologue, Laure Gasparotto. Nous avons beaucoup sillonné la Bourgogne et le Bordelais et, très vite, je me suis rendu compte que tous ces grands vignerons avaient une préoccupation commune, celle de la transmission à double titre : transmission du savoir et transmission du patrimoine. Et que cela pouvait facilement générer de sérieux conflits dans les familles. J’ai donc imaginé un père qui n’a pas envie que son fils lui succède et qui se choisit un fils idéal pour poursuivre son œuvre.
Et, peu à peu, d’autres personnages sont apparus pour ne pas me focaliser seulement sur ce fils qu’on se choisit, mais pour parler aussi d’un fils qu’on renie… C’est ainsi que sont nés, deux pères et deux fils ; un père qui renie son propre fils et s’invente une relation avec celui du régisseur de son domaine… Et qu’y a-t-il de pire pour un père que de se faire « voler » son fils ? À partir de là, le film était né.


Patrick Chesnais et Valérie MairessePour co-écrire le scénario vous avez fait appel à Delphine de Vigan ?
C’est la deuxième belle rencontre ! Il y en a de nombreuses sur ce film… Je n’aime pas écrire seul, j’ai besoin d’échanger, de confronter mes idées. Nous produisions le film "No et Moi" adapté du roman de Delphine de Vigan. Un jour, par hasard je lui fais part de mon sujet qui l’a immédiatement enthousiasmée. Elle n’avait jamais écrit de scénario, mais elle avait cinq romans à son actif, une belle énergie et beaucoup de finesse pour travailler la psychologie et la complexité des personnages. Au final nous avons déroulé le fil de cette tragédie en huis clos à quatre mains ; je n’avais pas envie d’un mélodrame mais d’un ton plus cruel et même parfois comique. Ce fut souvent jubilatoire d’inventer des personnages au comportement odieux et des situations d’une cruauté étourdissante.


Patrick Chesnais et Lorant DeutschLa paternité et les rapports père-fils sont-ils des thèmes qui vous touchent de près ?
Oui bien sûr, mais cette histoire n’est absolument pas autobiographique, ni en amont ni en aval… Ceci dit, comme tout adulte les rapports parents-enfants m’interpellent et je perçois à quel point, par manque d’attention ou d’encouragement, ou par une exigence mal placée à l’égard de nos enfants, on peut facilement les casser ou leur imposer une pression insupportable. On en veut toujours plus ou mieux pour nos enfants.
On attend d’eux qu’ils soient des petits génies ou qu’ils marchent sur nos propres traces. Mais dans le film, nous avons poussé la situation à son paroxysme et nous nous sommes posé d’autres questions.
- Doit-on forcément aimer ses propres enfants ? Si c’est presque une évidence à l’âge de l’enfance, ça peut être plus discutable en fonction de leur comportement lorsqu’ils deviennent adultes…
- Comment gérer une relation avec un père autoritaire, talentueux, médiatique ou charismatique ?
- Comment gérer une relation avec un père qui ne vous aime pas ?
- A-t-on le droit dans un cas pareil de rejeter sa propre progéniture et de créer une relation qui peut aller jusqu’à l’adoption avec une personne de substitution ?
- Et que se passe-t-il pour le père qui voit son propre fils l’abandonner au prétexte d’une possible ascension sociale ?
- Comment réagiraient les personnages féminins à ce déchirement entre deux pères et deux fils ?
Je me suis très vite aperçu qu’il y avait une formidable matière dans ce sujet mais qu’il fallait surtout ne pas être manichéen dans notre approche des personnages.
Chacun d’entre eux doit avoir ses raisons plus ou moins excusables et il était important que les futurs spectateurs puissent avoir de l’empathie ou au moins de la compréhension même pour les plus odieux ou ceux qui paraissent les moins défendables. En bref il fallait qu’on aime détester les "méchants" et que "les gentils" soient assez irritants… À la lecture du scénario, certaines personnes ont pris parti pour Paul de Marseul et approuvé sa dureté ou son exigence envers son fils. D’autres en revanche ont penché du côté de Martin, le fils martyrisé. En tant que réalisateur, c’est amusant d’amener le spectateur à avoir son propre point de vue plutôt que de lui imposer le sien. Et lorsque les personnages sont complexes et ambigus, chacun se révèle à la vision du film…
(extrait dossier de presse)

Autres films toujours à l'affiche :

"Impardonnables" d'André Téchiné
"Melancholia" de Lars von Trier
"Voyez comme ils dansent" de Claude Miller
"Lourdes" de Jessica Hausner
"J'aime regarder les filles" de Frédéric Louf
"Le moine" de Dominik Moll
"Un amour de jeunesse" de Mia Hansen-Love

Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !

Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
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Tu seras mon fils de Gilles LegrandZoom nouveauté : "Tu seras mon fils" de Gilles Legrand

L'histoire
On ne choisit ni ses parents ni ses enfants !
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint-Émilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père !
L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur, va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre …
Un film de Gilles Legrand avec Niels Arestrup, Lorant Deutsch, Patrick Chesnais, Anne Marivin, Nicolas Bridet, Valérie Mairesse, Jean-Marc Roulot.

Bonus : propos de Gilles Legrand, réalisateur du film

Niels ArestrupComment est né ce projet ?
De la conjonction de deux idées. D’une part l’envie de faire un film dans un univers qui m’attire, celui du vin et du travail de la vigne dans les grands domaines viticoles et d’autre part, la vision du film de Sean Penn "Into the Wild". Le jeune héros y croisait le temps d’une séquence émouvante un vieil homme qui lui proposait de l’adopter. J’avais trouvé ce moment très fort mais le film ne racontait pas vraiment cette histoire-là et donc ce sujet était juste évoqué.
Pour mieux découvrir le monde du vin, je me suis immergé dedans, guidé par une amie, journaliste œnologue, Laure Gasparotto. Nous avons beaucoup sillonné la Bourgogne et le Bordelais et, très vite, je me suis rendu compte que tous ces grands vignerons avaient une préoccupation commune, celle de la transmission à double titre : transmission du savoir et transmission du patrimoine. Et que cela pouvait facilement générer de sérieux conflits dans les familles. J’ai donc imaginé un père qui n’a pas envie que son fils lui succède et qui se choisit un fils idéal pour poursuivre son œuvre.
Et, peu à peu, d’autres personnages sont apparus pour ne pas me focaliser seulement sur ce fils qu’on se choisit, mais pour parler aussi d’un fils qu’on renie… C’est ainsi que sont nés, deux pères et deux fils ; un père qui renie son propre fils et s’invente une relation avec celui du régisseur de son domaine… Et qu’y a-t-il de pire pour un père que de se faire « voler » son fils ? À partir de là, le film était né.


Patrick Chesnais et Valérie MairessePour co-écrire le scénario vous avez fait appel à Delphine de Vigan ?
C’est la deuxième belle rencontre ! Il y en a de nombreuses sur ce film… Je n’aime pas écrire seul, j’ai besoin d’échanger, de confronter mes idées. Nous produisions le film "No et Moi" adapté du roman de Delphine de Vigan. Un jour, par hasard je lui fais part de mon sujet qui l’a immédiatement enthousiasmée. Elle n’avait jamais écrit de scénario, mais elle avait cinq romans à son actif, une belle énergie et beaucoup de finesse pour travailler la psychologie et la complexité des personnages. Au final nous avons déroulé le fil de cette tragédie en huis clos à quatre mains ; je n’avais pas envie d’un mélodrame mais d’un ton plus cruel et même parfois comique. Ce fut souvent jubilatoire d’inventer des personnages au comportement odieux et des situations d’une cruauté étourdissante.


Patrick Chesnais et Lorant DeutschLa paternité et les rapports père-fils sont-ils des thèmes qui vous touchent de près ?
Oui bien sûr, mais cette histoire n’est absolument pas autobiographique, ni en amont ni en aval… Ceci dit, comme tout adulte les rapports parents-enfants m’interpellent et je perçois à quel point, par manque d’attention ou d’encouragement, ou par une exigence mal placée à l’égard de nos enfants, on peut facilement les casser ou leur imposer une pression insupportable. On en veut toujours plus ou mieux pour nos enfants.
On attend d’eux qu’ils soient des petits génies ou qu’ils marchent sur nos propres traces. Mais dans le film, nous avons poussé la situation à son paroxysme et nous nous sommes posé d’autres questions.
- Doit-on forcément aimer ses propres enfants ? Si c’est presque une évidence à l’âge de l’enfance, ça peut être plus discutable en fonction de leur comportement lorsqu’ils deviennent adultes…
- Comment gérer une relation avec un père autoritaire, talentueux, médiatique ou charismatique ?
- Comment gérer une relation avec un père qui ne vous aime pas ?
- A-t-on le droit dans un cas pareil de rejeter sa propre progéniture et de créer une relation qui peut aller jusqu’à l’adoption avec une personne de substitution ?
- Et que se passe-t-il pour le père qui voit son propre fils l’abandonner au prétexte d’une possible ascension sociale ?
- Comment réagiraient les personnages féminins à ce déchirement entre deux pères et deux fils ?
Je me suis très vite aperçu qu’il y avait une formidable matière dans ce sujet mais qu’il fallait surtout ne pas être manichéen dans notre approche des personnages.
Chacun d’entre eux doit avoir ses raisons plus ou moins excusables et il était important que les futurs spectateurs puissent avoir de l’empathie ou au moins de la compréhension même pour les plus odieux ou ceux qui paraissent les moins défendables. En bref il fallait qu’on aime détester les "méchants" et que "les gentils" soient assez irritants… À la lecture du scénario, certaines personnes ont pris parti pour Paul de Marseul et approuvé sa dureté ou son exigence envers son fils. D’autres en revanche ont penché du côté de Martin, le fils martyrisé. En tant que réalisateur, c’est amusant d’amener le spectateur à avoir son propre point de vue plutôt que de lui imposer le sien. Et lorsque les personnages sont complexes et ambigus, chacun se révèle à la vision du film…
(extrait dossier de presse)

Autres films toujours à l'affiche :

"Impardonnables" d'André Téchiné
"Melancholia" de Lars von Trier
"Voyez comme ils dansent" de Claude Miller
"Lourdes" de Jessica Hausner
"J'aime regarder les filles" de Frédéric Louf
"Le moine" de Dominik Moll
"Un amour de jeunesse" de Mia Hansen-Love

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