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Mercredi cinéma : "Parvana, une enfance en Afghanistan" de Nora Twomey

Publié le : 27-06-2018

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

PARVANA de Nora TwomeySortie de la semaine (27 juin 2018) : "Parvana, une enfance en Afghanistan" de Nora Twomey

L'histoire
En Afghanistan, sous le régime taliban, Parvana, onze ans, grandit à Kaboul ravagée par la guerre. Elle aime écouter les histoires que lui raconte son père, lecteur et écrivain public. Mais un jour, il est arrêté et la vie de Parvana bascule à jamais. Car sans être accompagnée d’un homme, on ne peut plus travailler, ramener de l’argent ni même acheter de la nourriture.
Parvana décide alors de se couper les cheveux et de se travestir en garçon afin de venir en aide à sa famille. Risquant à tout moment d’être démasquée, elle reste déterminée à trouver un moyen de sauver son père.
"Parvana" est un conte merveilleux sur l’émancipation des femmes et l’imagination face à l’oppression.
Un film d'animation de Nora Twomey avec les voix de Golshifteh Farahani, Mina Khosravani, Behi Djanati Ataï…

 

Bonus : propos de Nora Twomey, réalisatrice du film

PARVANA de Nora TwomeyÊtes-vous d’accord pour définir Parvana, une enfance en Afghanistan, comme une fable réaliste ?
C’est réaliste, oui. Et ce, grâce au livre de Deborah Ellis dont est tiré le scénario. Il s’agit de l’amour qu’une fille porte à son père et à sa famille dans un pays où la femme est niée. La fable elle, qui entrecoupe le récit, a été ajoutée par la coscénariste de Deborah, Anita Doron. Dans le roman, le père passe beaucoup de temps à raconter à Parvana l’histoire et la culture afghanes, quand les Talibans font tout pour effacer ce passé. Mais il existe beaucoup d’Afghans qui protègent l’héritage de ce qui fut longtemps une plaque tournante culturelle. Anita a étudié le folklore du pays pour y trouver un conte à la portée universelle. L’aventure de Souleymane, ce jeune héros qui doit relever trois défis, est une manière pour Parvana de se connecter avec un être disparu, d’interpréter et de transmettre avec douceur une tragédie vécue. Quand on développait le film, on a beaucoup échangé avec des Afghans qui avaient du mal à exprimer leur douleur, à mettre des mots sur des événements qui les avaient marqués. Cette difficulté, voire cette impossibilité de communiquer les empêche d’avancer et de vivre normalement. Parvana, elle, articule son émotion autour de ce drame dont elle fait une métaphore. C’est cela aussi, notre film : il met en avant le pouvoir de la parole.

La bande originale a également une importance considérable…
Son rôle est même essentiel. L’été dernier, nous sommes allés à Kaboul enregistrer un chœur de femmes afghanes. Ces jeunes filles qui chantent ensemble rappellent que malgré tout, elles continuent d’étudier et de se battre pour exister. Des tas de femmes, parties sous le régime des Talibans, sont revenues pour transmettre leur savoir et leur talent afin que les futures générations aient plus d’opportunités. Dans le film, on a placé le chœur de ces Afghanes dans chaque scène porteuse d’espoir.
À travers l’histoire de Parvana, vous abordez frontalement la tragédie du joug taliban, ce qui est très audacieux pour un film qui s’adresse, entre autres, au jeune public…
À travers les journaux télévisés, les flashs infos à la radio ou même les discussions autour d’eux, les enfants sont exposés en permanence aux tragédies mondiales. Et les adultes ne doivent pas occulter ou masquer cette réalité, ni ériger une barrière pour les protéger et qui, au bout du compte, ne fera que les effrayer encore plus. Famille, enseignants, proches doivent encourager le débat avec eux sur ces sujets auxquels ils finiront forcément par être confrontés. Ainsi, le jour venu, ils sauront mieux gérer et appréhender toute cette horreur. Petite, la radio m’informait des attentats en Irlande du Nord. J’en parlais aussitôt avec mes parents qui n’avaient de cesse de m’expliquer les tenants et aboutissants de ce conflit à travers leur histoire, leur vécu, et ceux de mes grands-parents. Comprendre un conflit et ce qu’il engendre évite d’avoir des opinions hâtives et toutes faites. Et pour en revenir à "Parvana", ce qui se passe en Afghanistan est si complexe… Encore aujourd’hui, les Afghans ignorent leurs perspectives d’avenir. Le film explore cette complexité, en posant un certain nombre de questions sans pour autant apporter de réponses.

PARVANA de Nora TwomeyComment Angelina Jolie, productrice, est-elle arrivée sur ce projet ?
C’est nous qui l’avons approchée. Elle connaissait notre travail, avait vu "Brendan, le secret de Kells" et "Le Chant de la mer"… Le sujet la touchait forcément - elle qui a créé une école de filles à Kaboul où elle se rend souvent, qui demeure une ambassadrice très active des Nations Unies, qui a une expérience unique à propos des personnes victimes de conflits politiques. Son soutien a été primordial et elle a suivi le développement de très près, aidant même à résoudre des problèmes techniques car, également réalisatrice, elle comprend les limites créatives dues à un financement modeste et sait comment tirer le meilleur de nos capacités.

Comment avez-vous envisagé l’esthétique visuelle de votre film ?
Très difficilement. Autant "Brendan et le secret de Kells" était enraciné dans la culture celte et "Le Chant de la mer" dans la campagne irlandaise, autant "Parvana, une enfance en Afghanistan" devait reproduire une réalité à laquelle nous n’avions pas accès - à moins d’avoir une machine à remonter le temps ! Heureusement, nous avons eu très tôt l’apport de Daby Zainab Faidhi qui a dessiné les décors. Il savait à quoi Kaboul ressemblait à la fin des années 1990. On s’est également nourri de témoignages, essentiels pour savoir comment un homme se déplaçait dans un marché, sa gestuelle, appréhender l’aspect lumineux d’une matinée, comment cette lumière traverse la poussière – laquelle se dépose sur absolument tout à Kaboul… Quand on vous donne autant de détails, l’aspect du film se dessine naturellement. Je tenais à un look authentique, que Kaboul soit belle mais vraie, et à tout construire autour du visage de Parvana, qu’on voit dans ses yeux une multitude de pensées se bousculer, peser le pour et le contre, cogiter en permanence. Tout part de son point de vue, de son esprit. À l’arrivée, le look du film est une synthèse de quantité de réunions, de concertations, d’impasses également. Cela demande de réunir beaucoup de talents et de faire preuve de persévérance pour que l’esthétique dépende du fond et non l’inverse.

PARVANA de Nora TwomeyEn optant pour un format en écran large, vous ne choisissez pas la facilité…
C’est plus difficile, oui. Les storyboarders étaient d’ailleurs très perturbés par ce format. D’autant que de nombreuses séquences se déroulent en intérieur, dans une pièce, et quand les personnages sont debout, c’est encore plus compliqué à cadrer. Mais ce format est nécessaire pour oxygéner le récit. Le public devait pouvoir respirer.

Quelles ont été les réactions des premiers spectateurs ?
On l’a montré très en amont dans diverses écoles, en Irlande par exemple. Après la projection, les enfants se parlaient sans qu’on lise une tristesse particulière sur leur visage. Les professeurs eux, très émus, avaient les yeux embués et s’inquiétaient de l’impact du film sur les enfants. Sauf qu’entre leur appréhension et les réactions de leurs élèves, il y avait un gouffre et c’est normal. Les adultes viennent voir "Parvana" avec un bagage lourd, plein de leurs angoisses et drames vécus, ainsi que de leurs connaissances et informations sur le contexte du long-métrage. Les enfants, au contraire, regardent le film en toute innocence, calquant leurs réactions sur celles de la jeune héroïne.

Vous offrez une fin ouverte. Compte tenu du sujet, un classique et convenu happy-end était impossible ?
Je ne pouvais pas conclure avec une fin simpliste. J’en ai beaucoup parlé avec Angelina Jolie et des Afghans concernés par la situation, et décidément non, j’ignore quelle solution est possible. En revanche, je tenais à montrer l’espoir à travers le visage de Parvana, à travers sa connexion avec son père. On entend d’ailleurs ce chœur de femmes qui, je le rappelle, exprime cet espoir. Ce qu’elles chantent sont les mots d’un poète persan, qui disent que la voix sert également à guérir et à panser les plaies. Et puis le livre de Deborah a été publié en 2000, avant le 11 septembre et la chute des Talibans, avant la création de Daesh, avant les attaques en France et dans le reste du monde… Durant la production du film, nous avons organisé des veillées après les attentats contre Charlie Hebdo, puis au Bataclan, ainsi qu’à chaque nouvelle tragédie de ce genre dans le monde… Comment, au vu de tout cela, proposer une solution ou un happy end ? Ce serait injuste vis-à-vis des victimes, où qu’elles soient. C’est pourquoi la fin repose sur le visage de Parvana. On y voit ce qu’on veut. Tout ce qu’on veut
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

PARVANA de Nora TwomeySortie de la semaine (27 juin 2018) : "Parvana, une enfance en Afghanistan" de Nora Twomey

L'histoire
En Afghanistan, sous le régime taliban, Parvana, onze ans, grandit à Kaboul ravagée par la guerre. Elle aime écouter les histoires que lui raconte son père, lecteur et écrivain public. Mais un jour, il est arrêté et la vie de Parvana bascule à jamais. Car sans être accompagnée d’un homme, on ne peut plus travailler, ramener de l’argent ni même acheter de la nourriture.
Parvana décide alors de se couper les cheveux et de se travestir en garçon afin de venir en aide à sa famille. Risquant à tout moment d’être démasquée, elle reste déterminée à trouver un moyen de sauver son père.
"Parvana" est un conte merveilleux sur l’émancipation des femmes et l’imagination face à l’oppression.
Un film d'animation de Nora Twomey avec les voix de Golshifteh Farahani, Mina Khosravani, Behi Djanati Ataï…

 

Bonus : propos de Nora Twomey, réalisatrice du film

PARVANA de Nora TwomeyÊtes-vous d’accord pour définir Parvana, une enfance en Afghanistan, comme une fable réaliste ?
C’est réaliste, oui. Et ce, grâce au livre de Deborah Ellis dont est tiré le scénario. Il s’agit de l’amour qu’une fille porte à son père et à sa famille dans un pays où la femme est niée. La fable elle, qui entrecoupe le récit, a été ajoutée par la coscénariste de Deborah, Anita Doron. Dans le roman, le père passe beaucoup de temps à raconter à Parvana l’histoire et la culture afghanes, quand les Talibans font tout pour effacer ce passé. Mais il existe beaucoup d’Afghans qui protègent l’héritage de ce qui fut longtemps une plaque tournante culturelle. Anita a étudié le folklore du pays pour y trouver un conte à la portée universelle. L’aventure de Souleymane, ce jeune héros qui doit relever trois défis, est une manière pour Parvana de se connecter avec un être disparu, d’interpréter et de transmettre avec douceur une tragédie vécue. Quand on développait le film, on a beaucoup échangé avec des Afghans qui avaient du mal à exprimer leur douleur, à mettre des mots sur des événements qui les avaient marqués. Cette difficulté, voire cette impossibilité de communiquer les empêche d’avancer et de vivre normalement. Parvana, elle, articule son émotion autour de ce drame dont elle fait une métaphore. C’est cela aussi, notre film : il met en avant le pouvoir de la parole.

La bande originale a également une importance considérable…
Son rôle est même essentiel. L’été dernier, nous sommes allés à Kaboul enregistrer un chœur de femmes afghanes. Ces jeunes filles qui chantent ensemble rappellent que malgré tout, elles continuent d’étudier et de se battre pour exister. Des tas de femmes, parties sous le régime des Talibans, sont revenues pour transmettre leur savoir et leur talent afin que les futures générations aient plus d’opportunités. Dans le film, on a placé le chœur de ces Afghanes dans chaque scène porteuse d’espoir.
À travers l’histoire de Parvana, vous abordez frontalement la tragédie du joug taliban, ce qui est très audacieux pour un film qui s’adresse, entre autres, au jeune public…
À travers les journaux télévisés, les flashs infos à la radio ou même les discussions autour d’eux, les enfants sont exposés en permanence aux tragédies mondiales. Et les adultes ne doivent pas occulter ou masquer cette réalité, ni ériger une barrière pour les protéger et qui, au bout du compte, ne fera que les effrayer encore plus. Famille, enseignants, proches doivent encourager le débat avec eux sur ces sujets auxquels ils finiront forcément par être confrontés. Ainsi, le jour venu, ils sauront mieux gérer et appréhender toute cette horreur. Petite, la radio m’informait des attentats en Irlande du Nord. J’en parlais aussitôt avec mes parents qui n’avaient de cesse de m’expliquer les tenants et aboutissants de ce conflit à travers leur histoire, leur vécu, et ceux de mes grands-parents. Comprendre un conflit et ce qu’il engendre évite d’avoir des opinions hâtives et toutes faites. Et pour en revenir à "Parvana", ce qui se passe en Afghanistan est si complexe… Encore aujourd’hui, les Afghans ignorent leurs perspectives d’avenir. Le film explore cette complexité, en posant un certain nombre de questions sans pour autant apporter de réponses.

PARVANA de Nora TwomeyComment Angelina Jolie, productrice, est-elle arrivée sur ce projet ?
C’est nous qui l’avons approchée. Elle connaissait notre travail, avait vu "Brendan, le secret de Kells" et "Le Chant de la mer"… Le sujet la touchait forcément - elle qui a créé une école de filles à Kaboul où elle se rend souvent, qui demeure une ambassadrice très active des Nations Unies, qui a une expérience unique à propos des personnes victimes de conflits politiques. Son soutien a été primordial et elle a suivi le développement de très près, aidant même à résoudre des problèmes techniques car, également réalisatrice, elle comprend les limites créatives dues à un financement modeste et sait comment tirer le meilleur de nos capacités.

Comment avez-vous envisagé l’esthétique visuelle de votre film ?
Très difficilement. Autant "Brendan et le secret de Kells" était enraciné dans la culture celte et "Le Chant de la mer" dans la campagne irlandaise, autant "Parvana, une enfance en Afghanistan" devait reproduire une réalité à laquelle nous n’avions pas accès - à moins d’avoir une machine à remonter le temps ! Heureusement, nous avons eu très tôt l’apport de Daby Zainab Faidhi qui a dessiné les décors. Il savait à quoi Kaboul ressemblait à la fin des années 1990. On s’est également nourri de témoignages, essentiels pour savoir comment un homme se déplaçait dans un marché, sa gestuelle, appréhender l’aspect lumineux d’une matinée, comment cette lumière traverse la poussière – laquelle se dépose sur absolument tout à Kaboul… Quand on vous donne autant de détails, l’aspect du film se dessine naturellement. Je tenais à un look authentique, que Kaboul soit belle mais vraie, et à tout construire autour du visage de Parvana, qu’on voit dans ses yeux une multitude de pensées se bousculer, peser le pour et le contre, cogiter en permanence. Tout part de son point de vue, de son esprit. À l’arrivée, le look du film est une synthèse de quantité de réunions, de concertations, d’impasses également. Cela demande de réunir beaucoup de talents et de faire preuve de persévérance pour que l’esthétique dépende du fond et non l’inverse.

PARVANA de Nora TwomeyEn optant pour un format en écran large, vous ne choisissez pas la facilité…
C’est plus difficile, oui. Les storyboarders étaient d’ailleurs très perturbés par ce format. D’autant que de nombreuses séquences se déroulent en intérieur, dans une pièce, et quand les personnages sont debout, c’est encore plus compliqué à cadrer. Mais ce format est nécessaire pour oxygéner le récit. Le public devait pouvoir respirer.

Quelles ont été les réactions des premiers spectateurs ?
On l’a montré très en amont dans diverses écoles, en Irlande par exemple. Après la projection, les enfants se parlaient sans qu’on lise une tristesse particulière sur leur visage. Les professeurs eux, très émus, avaient les yeux embués et s’inquiétaient de l’impact du film sur les enfants. Sauf qu’entre leur appréhension et les réactions de leurs élèves, il y avait un gouffre et c’est normal. Les adultes viennent voir "Parvana" avec un bagage lourd, plein de leurs angoisses et drames vécus, ainsi que de leurs connaissances et informations sur le contexte du long-métrage. Les enfants, au contraire, regardent le film en toute innocence, calquant leurs réactions sur celles de la jeune héroïne.

Vous offrez une fin ouverte. Compte tenu du sujet, un classique et convenu happy-end était impossible ?
Je ne pouvais pas conclure avec une fin simpliste. J’en ai beaucoup parlé avec Angelina Jolie et des Afghans concernés par la situation, et décidément non, j’ignore quelle solution est possible. En revanche, je tenais à montrer l’espoir à travers le visage de Parvana, à travers sa connexion avec son père. On entend d’ailleurs ce chœur de femmes qui, je le rappelle, exprime cet espoir. Ce qu’elles chantent sont les mots d’un poète persan, qui disent que la voix sert également à guérir et à panser les plaies. Et puis le livre de Deborah a été publié en 2000, avant le 11 septembre et la chute des Talibans, avant la création de Daesh, avant les attaques en France et dans le reste du monde… Durant la production du film, nous avons organisé des veillées après les attentats contre Charlie Hebdo, puis au Bataclan, ainsi qu’à chaque nouvelle tragédie de ce genre dans le monde… Comment, au vu de tout cela, proposer une solution ou un happy end ? Ce serait injuste vis-à-vis des victimes, où qu’elles soient. C’est pourquoi la fin repose sur le visage de Parvana. On y voit ce qu’on veut. Tout ce qu’on veut
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