Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts), Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Eperdument" de Pierre Godeau
L'histoire
Un homme, une femme.
Un directeur de prison, sa détenue.
Un amour impossible, une histoire vraie.
Un film de Pierre Godeau avec Guillaume Gallienne, Adèle Exarchopoulos, Stéphanie Cléau, Aliénor Poisson, Cyrielle Martinez…
Bonus : propose de Pierre Godeau, réalisateur du film
Pourquoi avoir souhaité adapter le livre de Florent Gonçalvez ?
Le fait divers m’a passionné bien avant la publication de son récit. Dès janvier 2011 et les premiers flashes info relatant la liaison d’un directeur de prison pour femmes avec une détenue -et son arrestation-, j’ai pensé qu’il y avait là matière à un film formidable. Mais j’étais loin d’imaginer alors que je deviendrais réalisateur et que ce serait moi qui tournerais le film.
Qu’est-ce qui vous séduisait ?
J’adore les histoires d’amour et le dispositif qui entourait celle-ci lui donnait une dimension tragique et cinématographique qui me passionnait.
Connaissiez-vous le milieu carcéral ?
Absolument pas. Ce n’est qu’après avoir écrit une première version du scénario que ma vraie rencontre avec la prison a eu lieu. Au-delà du choc, terrible, de la découverte, cette première immersion m’a évoqué un rendez-vous avec un acteur qu’on pressent. On se dit : « Dans sa bouche, cette scène-là va être superbe », ou, au contraire : « Celle-ci ne va pas du tout ».
Diriez-vous que la prison est le troisième personnage du film ?
"Éperdument" est une histoire d’amour qui se déroule en prison, ce n’est pas un film sur la prison. Mais pour donner toute la force à l’intrigue amoureuse, le décor devait être irréprochable : on devait sentir l’oppression, l’enfermement, la violence… En ce sens, tourner à la prison de la Santé a été une vraie chance. C’est une prison immense avec des espaces très différents les uns des autres qui permettaient de recréer deux centres pénitentiaires distincts- celui que dirige Jean et où Anna est détenue la plupart du temps, qui se trouvait dans l’unité médicale de la Santé ; et Fleury-Mérogis, qui a été recréée dans une autre aile, plus sombre et plus délabrée. Nous y avons passé six semaines. Six semaines dans un huis clos terrible, sans entendre aucun des bruits de la ville.
Anna est dans un état de tension quasi permanent.
Lorsqu’elle arrive dans le centre de détention dirigé par Jean, Anna a déjà effectué quatre ans de prison, elle est marquée dans son corps et dans son esprit. Elle ne parle pas, se déshabille mécaniquement devant les surveillantes. On la sent rompue à l’exercice du bizutage, la prison est devenue une routine pour elle et a fait en quelque sorte son travail de déshumanisation. Le corps et la parole sont dissociés en elle. Et puis, plus l’histoire d’amour avance, plus son corps est aimé, plus la parole devient précise jusqu’à ce qu’elle exprime distinctement ses désirs dans la chambre d’hôtel lorsqu’elle dit à Jean : « Je n’ai pas envie de me sentir coupable à nouveau ». Je voulais que son corps soit comme un instrument de guerre au début et que, peu à peu, il devienne un instrument d’amour.
Vamp, femme-enfant, elle semble avoir tous les âges…
Elle a été habituée à un rapport avec les hommes qui passe par la séduction. Anna a toujours été aimée pour son corps, jamais pour ce qu’elle est réellement, et la séduction est la seule arme qu’elle connaisse. Elle en use presque machinalement, comme si elle était absente à elle-même. Je ne la vois pas comme une manipulatrice et Adèle Exarchopoulos rend parfaitement son ambiguïté : elle est excitante, elle est enfantine.
Quels étaient vos critères pour le choix des comédiens ?
Je tenais beaucoup à ce que la dualité qui oppose les deux personnages se retrouve dans le jeu des acteurs. C’est ma directrice de casting qui m’a soumis l’idée de Guillaume Gallienne. Elle m’a envoyé un article du « Monde » avec une photo de lui en noir et blanc prise au moment de la promotion de "Guillaume et les garçons à table !". Je suis resté scotché à cette image.
Avez-vous tout de suite pensé à Adèle Exarchopoulos pour le rôle d’Anna ?
Je savais que l’histoire l’intriguait. Je l’ai rencontrée, elle avait lu le scénario, était incroyablement enthousiaste et parlait formidablement du rôle. En termes de jeux, je pouvais difficilement trouver plus éloigné de celui de Guillaume !
A la première lecture qu’elle et lui ont faite ensemble, j’avais déjà l’impression de voir le film. Phrase après phrase et scène après scène, je voyais l’intelligence et la maîtrise de Guillaume s’effondrer face aux réponses d’Adèle. Tout était là.
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts), Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Eperdument" de Pierre Godeau
L'histoire
Un homme, une femme.
Un directeur de prison, sa détenue.
Un amour impossible, une histoire vraie.
Un film de Pierre Godeau avec Guillaume Gallienne, Adèle Exarchopoulos, Stéphanie Cléau, Aliénor Poisson, Cyrielle Martinez…
Bonus : propose de Pierre Godeau, réalisateur du film
Pourquoi avoir souhaité adapter le livre de Florent Gonçalvez ?
Le fait divers m’a passionné bien avant la publication de son récit. Dès janvier 2011 et les premiers flashes info relatant la liaison d’un directeur de prison pour femmes avec une détenue -et son arrestation-, j’ai pensé qu’il y avait là matière à un film formidable. Mais j’étais loin d’imaginer alors que je deviendrais réalisateur et que ce serait moi qui tournerais le film.
Qu’est-ce qui vous séduisait ?
J’adore les histoires d’amour et le dispositif qui entourait celle-ci lui donnait une dimension tragique et cinématographique qui me passionnait.
Connaissiez-vous le milieu carcéral ?
Absolument pas. Ce n’est qu’après avoir écrit une première version du scénario que ma vraie rencontre avec la prison a eu lieu. Au-delà du choc, terrible, de la découverte, cette première immersion m’a évoqué un rendez-vous avec un acteur qu’on pressent. On se dit : « Dans sa bouche, cette scène-là va être superbe », ou, au contraire : « Celle-ci ne va pas du tout ».
Diriez-vous que la prison est le troisième personnage du film ?
"Éperdument" est une histoire d’amour qui se déroule en prison, ce n’est pas un film sur la prison. Mais pour donner toute la force à l’intrigue amoureuse, le décor devait être irréprochable : on devait sentir l’oppression, l’enfermement, la violence… En ce sens, tourner à la prison de la Santé a été une vraie chance. C’est une prison immense avec des espaces très différents les uns des autres qui permettaient de recréer deux centres pénitentiaires distincts- celui que dirige Jean et où Anna est détenue la plupart du temps, qui se trouvait dans l’unité médicale de la Santé ; et Fleury-Mérogis, qui a été recréée dans une autre aile, plus sombre et plus délabrée. Nous y avons passé six semaines. Six semaines dans un huis clos terrible, sans entendre aucun des bruits de la ville.
Anna est dans un état de tension quasi permanent.
Lorsqu’elle arrive dans le centre de détention dirigé par Jean, Anna a déjà effectué quatre ans de prison, elle est marquée dans son corps et dans son esprit. Elle ne parle pas, se déshabille mécaniquement devant les surveillantes. On la sent rompue à l’exercice du bizutage, la prison est devenue une routine pour elle et a fait en quelque sorte son travail de déshumanisation. Le corps et la parole sont dissociés en elle. Et puis, plus l’histoire d’amour avance, plus son corps est aimé, plus la parole devient précise jusqu’à ce qu’elle exprime distinctement ses désirs dans la chambre d’hôtel lorsqu’elle dit à Jean : « Je n’ai pas envie de me sentir coupable à nouveau ». Je voulais que son corps soit comme un instrument de guerre au début et que, peu à peu, il devienne un instrument d’amour.
Vamp, femme-enfant, elle semble avoir tous les âges…
Elle a été habituée à un rapport avec les hommes qui passe par la séduction. Anna a toujours été aimée pour son corps, jamais pour ce qu’elle est réellement, et la séduction est la seule arme qu’elle connaisse. Elle en use presque machinalement, comme si elle était absente à elle-même. Je ne la vois pas comme une manipulatrice et Adèle Exarchopoulos rend parfaitement son ambiguïté : elle est excitante, elle est enfantine.
Quels étaient vos critères pour le choix des comédiens ?
Je tenais beaucoup à ce que la dualité qui oppose les deux personnages se retrouve dans le jeu des acteurs. C’est ma directrice de casting qui m’a soumis l’idée de Guillaume Gallienne. Elle m’a envoyé un article du « Monde » avec une photo de lui en noir et blanc prise au moment de la promotion de "Guillaume et les garçons à table !". Je suis resté scotché à cette image.
Avez-vous tout de suite pensé à Adèle Exarchopoulos pour le rôle d’Anna ?
Je savais que l’histoire l’intriguait. Je l’ai rencontrée, elle avait lu le scénario, était incroyablement enthousiaste et parlait formidablement du rôle. En termes de jeux, je pouvais difficilement trouver plus éloigné de celui de Guillaume !
A la première lecture qu’elle et lui ont faite ensemble, j’avais déjà l’impression de voir le film. Phrase après phrase et scène après scène, je voyais l’intelligence et la maîtrise de Guillaume s’effondrer face aux réponses d’Adèle. Tout était là.
(extrait dossier de presse)
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