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Mercredi cinéma : "Angèle et Tony" d'Alix Delaporte avec Clotilde Hesme et Gregory Gadebois

Publié le : 26-01-2011

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

Zoom sur une nouveauté : "Angèle et Tony" d'Alix Delaporte

L'histoire
Un port de pêche en Normandie.
Angèle a de bonnes raisons de se construire une nouvelle vie lorsqu’elle débarque dans celle de Tony, marin pêcheur solitaire.
Malgré le désir qu’il a pour elle, Tony garde ses distances. Angèle le cherche. Tony l’observe. Trop belle, trop déroutante, il ne peut croire qu’elle est là pour lui...
Un film d'Alix Delaporte avec Clotilde Hesme et Gregory Gadebois

Bonus : propos d'Alix Delaporte, la réalisatrice.

Quel a été votre parcours avant "Angèle et Tony" ?
J’ai été journaliste. J’ai débuté à l’agence Capa où très vite, j’ai voulu apprendre à filmer. C’était compliqué d’expérimenter, d’apprendre sur le tas dans une grosse agence - et qui plus est avec les caméras Beta de 16 kilos ! Au gré de mes pérégrinations - du news chez M6, des portraits d’invités pour Studio Gabriel, l’émission de Michel Drucker, etc. - j’ai été repérée par Canal Plus. J’ai fait pendant deux ans des portraits des invités de "Nulle Part Ailleurs" que je venais présenter en plateau. C’est aussi à ce moment-là, que j’ai été prise à la FEMIS à l’atelier scénario qui a duré deux ans.
Toujours pour Canal Plus, j’ai fait des portraits des joueurs pendant la Coupe du Monde de 98. C’est à cette période que j’ai rencontré Zidane avec qui j’ai ensuite tourné un rendez-vous régulier pour Canalsat. Au final, j’ai réalisé un DVD sur l’ensemble de sa carrière ("Comme dans un rêve"). Une expérience incroyable puisque je l’ai faite en totale liberté. J’ai demandé à Jean-Louis Trintignant de dire le texte écrit par Grégoire Margotton, journaliste sportif à Canal + : voilà, en quelque

Evénement à Saint-Gratien cinéma Les Toiles
Mardi 1er février à 20 h 30
: rencontre avec la réalisatrice Alix Delaporte autour de son film "Angèle et Tony"sorte, ma première direction d’acteurs…

Et le cinéma proprement dit ?
J’avais écrit un court-métrage. Roschdy Zem m’a dit : « Je joue dans ton court si tu me fais signer un maillot par Zidane ». Ce que j’ai fait, et il m’a présenté Pascal Caucheteux, qui a aimé le script. "Le Piège" a été produit par Hélène Cases chez Why Not Productions. J’en ai fait un autre en 2006, "Comment on freine dans une descente", déjà avec Clotilde Hesme...
J’ai enchaîné des expériences qui n’avaient pas forcément de rapport entre elles. J’allais au bout des choses, sans savoir où ça me mènerait vraiment. J’ai eu parfois l’impression de partir dans toutes les directions. C’est en réalisant mon deuxième court-métrage, que j’ai compris le sens de tout ça : j’étais en train d’acquérir, à ma manière, les bases de mon métier de cinéaste…

Gregory Gadebois et Clotilde Hesme (pyramide distribution)Comment est né le projet d’Angèle et Tony ?
Je voulais raconter une histoire d’amour. Une émotion très forte pour Angèle qui découvre un sentiment qu’elle n’a jamais ressenti. Pour Tony aussi. Je voulais qu’on assiste à ça. Qu’on vibre avec eux. Qu’on soit dans leur désir. Que ça nous emporte. Que ça nous touche. Angèle était dans ma tête depuis longtemps, son histoire, sa personnalité. L’histoire m’est devenue évidente quand j’ai imaginé Angèle tomber amoureuse d’un marin pêcheur.
C’est lié à mon enfance : ma mère et ma grand-mère sont nées en Normandie, non loin de Port-en-Bessin où se situe le film. J’y ai passé toutes mes vacances. J’ai toujours vu les pêcheurs comme des personnages romanesques.
Des gens qui passent la plus grande partie de leur temps en mer, isolés d’une certaine forme de réel, mais capables, quand ils s’énervent, de faire peur aux politiques. J’avais dans la tête des images, celles des pêcheurs balançant des poissons sur les flics. Je les trouvais incroyables. C’est dans cet esprit que j’ai travaillé avec Claire Mathon la chef op’ : les magnifier, en faire des héros. Les filmer dans leur quotidien, mais les embellir, grâce à la lumière, grâce aux filtres qu’on a choisis et qui amenaient de la douceur sur les visages.

Clotisle Hesme (pyramide distribution)Comment avez-vous choisi les acteurs ?
Comme j’avais tourné avec Clotilde Hesme mon deuxième court-métrage ("Comment on freine dans une descente"), et qu’on avait aimé travailler ensemble, il semblait évident qu’en écrivant un rôle de jeune femme, je me retournerais vers elle. Mais ça n’a pas été aussi direct. Peut-être avais-je peur de sa beauté. Donc j’ai commencé un casting qui a duré trois mois. J’ai vu des filles plus simples, plus « réalistes » dans l’idée qu’on se fait d’une fille un peu larguée qui sort de prison. Tout ça pour me rendre compte que finalement, oui, elle était belle, oui elle était un peu plus âgée, mais chez aucune des actrices que j’avais vues, je n’avais trouvé cet air très enfantin qu’elle a et qui la rend si particulière.
Et puis surtout, c’est elle que j’avais envie de filmer. Et sa beauté a donné un autre relief au personnage que j’avais imaginé. Une dimension plus romanesque.
Je savais aussi que je pourrais lui demander beaucoup. Parce qu’on se fait confiance. C’est une actrice qui ne confond pas le talent avec les états d’âme. Elle travaille. Et ce qu’elle propose, puisqu’elle est en perpétuelle recherche, n’est jamais banal. Toujours sur le fil du rasoir. C’est ça que j’aime chez elle, la prise de risques… Du coup, elle trouve des choses très personnelles. C’est grâce à ça qu’elle a emmené Angèle très loin et qu’elle nous donne envie de la suivre.

Et Grégory Gadebois ?
Le choix de Grégory est venu assez vite dans l’écriture.
Je l’avais vu dans une pièce de Martin Crimp, avec Clotilde et je l’avais trouvé fascinant, sexy. C’est un mur. Contre lequel j’allais envoyer Angèle se cogner. Et c’est ce qu’il fait dans le film. Il est là comme un roc. Je m’étais toujours dit que je réussirais le film si à la fin, on avait envie, en tant que spectatrice, d’être dans ses bras. Je crois que ça marche.
Grégory a une autonomie de jeu éclatante pour un metteur en scène. Il a cerné Tony. Il l’a fait exister grâce à des détails : une bague qu’il a achetée avant de venir sur le tournage, par exemple. Comme il est motard, il m’a aidée à choisir la moto de Tony. Et le reste a suivi. Il savait toujours où il allait. J’avais la sensation, qu’il connaissait mieux que moi ce personnage de Tony.

La scène d’amour représentait-elle pour les deux comédiens principaux un enjeu considérable ?
Je sentais chez Grégory, à la fois une grande envie, mais aussi une certaine appréhension de jouer avec Clotilde. Ils sont très amis dans la vie. Ils ont fait le Conservatoire ensemble. Quand ils ont commencé à visualiser tout ce qu’ils auraient à jouer, ils ont très vite parlé de la scène d’amour. Grégory parlait de « cascades » pour tous les moments un peu chauds entre eux. Forcément, la scène d’amour au théâtre, il l’a appelée la « grande cascade »… Du jour des essais à ce jour de la grande cascade, je ne crois pas que l’un de nous trois n’y ait pas pensé au moins une fois dans la journée. Cette scène était en permanence devant nous, effrayante. Pour eux qui devaient la jouer, pour moi qui tournais ma première scène d’amour… En plus, j’avais choisi depuis longtemps de ne tourner que sur un axe, en plan séquence, sans changer de valeur de cadre. Pour le montage ça peut représenter un risque, mais j’étais sûre de moi. Ou plutôt, j’étais sûre d’eux… Le jour-même, j’étais sûre d’eux… Le jour-même, tout le monde était tendu. Finalement, ça s’est très bien passé.
Et après ça, plus rien ne pouvait nous arriver. Pas même une tempête en pleine mer.

Aviez-vous des principes de mise en scène ?
J’ai recherché une certaine simplicité formelle. Ce qui est très particulier, c’est que dès le départ, contrairement à tout ce que j’avais fait jusque là, caméra à l’épaule, j’ai ressenti pour la première fois le besoin de poser ma caméra. Regarder sans créer de mouvement artificiel qui aurait pris le pas sur les mouvements des acteurs.
Le film a refusé tous les effets. Je crois que ça vient des personnages. Angèle et Tony ne parlent pas beaucoup. Même si Angèle est plus extravagante que Tony, elle en dit très peu sur elle. Ils sont pudiques, et c’est leur pudeur qui a imposé cette très grande simplicité dans la manière de filmer. Le reste a suivi : le montage, la lumière. En gros, tout ce qui aurait pu marquer une intention visible de ma part était rejeté par le film, au tournage mais aussi au montage…
J’aime l’idée qu’au cinéma tout soit sensation physique. J’ai du mal avec les films dont on dit : « tiens, c’est une belle idée », ou « c’est intéressant », les films où il faut réfléchir pour trouver ça beau. Ne jamais oublier l’action, ne jamais rendre un personnage flottant, mais se dire qu’il a un problème sur les bras, et qu’il doit le résoudre. J’ai envie que le spectateur soit emporté, qu’il ait envie, comme moi, de suivre le personnage. Mes parents me disaient : «quand tu vas au festival de Venise, tu mets une robe ». Dans cet esprit, je me dis : « quand tu fais du cinéma, tu mets de l’action ».
(extrait du dossier de presse)

Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !


Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

Zoom sur une nouveauté : "Angèle et Tony" d'Alix Delaporte

L'histoire
Un port de pêche en Normandie.
Angèle a de bonnes raisons de se construire une nouvelle vie lorsqu’elle débarque dans celle de Tony, marin pêcheur solitaire.
Malgré le désir qu’il a pour elle, Tony garde ses distances. Angèle le cherche. Tony l’observe. Trop belle, trop déroutante, il ne peut croire qu’elle est là pour lui...
Un film d'Alix Delaporte avec Clotilde Hesme et Gregory Gadebois

Bonus : propos d'Alix Delaporte, la réalisatrice.

Quel a été votre parcours avant "Angèle et Tony" ?
J’ai été journaliste. J’ai débuté à l’agence Capa où très vite, j’ai voulu apprendre à filmer. C’était compliqué d’expérimenter, d’apprendre sur le tas dans une grosse agence - et qui plus est avec les caméras Beta de 16 kilos ! Au gré de mes pérégrinations - du news chez M6, des portraits d’invités pour Studio Gabriel, l’émission de Michel Drucker, etc. - j’ai été repérée par Canal Plus. J’ai fait pendant deux ans des portraits des invités de "Nulle Part Ailleurs" que je venais présenter en plateau. C’est aussi à ce moment-là, que j’ai été prise à la FEMIS à l’atelier scénario qui a duré deux ans.
Toujours pour Canal Plus, j’ai fait des portraits des joueurs pendant la Coupe du Monde de 98. C’est à cette période que j’ai rencontré Zidane avec qui j’ai ensuite tourné un rendez-vous régulier pour Canalsat. Au final, j’ai réalisé un DVD sur l’ensemble de sa carrière ("Comme dans un rêve"). Une expérience incroyable puisque je l’ai faite en totale liberté. J’ai demandé à Jean-Louis Trintignant de dire le texte écrit par Grégoire Margotton, journaliste sportif à Canal + : voilà, en quelque

Evénement à Saint-Gratien cinéma Les Toiles
Mardi 1er février à 20 h 30
: rencontre avec la réalisatrice Alix Delaporte autour de son film "Angèle et Tony"sorte, ma première direction d’acteurs…

Et le cinéma proprement dit ?
J’avais écrit un court-métrage. Roschdy Zem m’a dit : « Je joue dans ton court si tu me fais signer un maillot par Zidane ». Ce que j’ai fait, et il m’a présenté Pascal Caucheteux, qui a aimé le script. "Le Piège" a été produit par Hélène Cases chez Why Not Productions. J’en ai fait un autre en 2006, "Comment on freine dans une descente", déjà avec Clotilde Hesme...
J’ai enchaîné des expériences qui n’avaient pas forcément de rapport entre elles. J’allais au bout des choses, sans savoir où ça me mènerait vraiment. J’ai eu parfois l’impression de partir dans toutes les directions. C’est en réalisant mon deuxième court-métrage, que j’ai compris le sens de tout ça : j’étais en train d’acquérir, à ma manière, les bases de mon métier de cinéaste…

Gregory Gadebois et Clotilde Hesme (pyramide distribution)Comment est né le projet d’Angèle et Tony ?
Je voulais raconter une histoire d’amour. Une émotion très forte pour Angèle qui découvre un sentiment qu’elle n’a jamais ressenti. Pour Tony aussi. Je voulais qu’on assiste à ça. Qu’on vibre avec eux. Qu’on soit dans leur désir. Que ça nous emporte. Que ça nous touche. Angèle était dans ma tête depuis longtemps, son histoire, sa personnalité. L’histoire m’est devenue évidente quand j’ai imaginé Angèle tomber amoureuse d’un marin pêcheur.
C’est lié à mon enfance : ma mère et ma grand-mère sont nées en Normandie, non loin de Port-en-Bessin où se situe le film. J’y ai passé toutes mes vacances. J’ai toujours vu les pêcheurs comme des personnages romanesques.
Des gens qui passent la plus grande partie de leur temps en mer, isolés d’une certaine forme de réel, mais capables, quand ils s’énervent, de faire peur aux politiques. J’avais dans la tête des images, celles des pêcheurs balançant des poissons sur les flics. Je les trouvais incroyables. C’est dans cet esprit que j’ai travaillé avec Claire Mathon la chef op’ : les magnifier, en faire des héros. Les filmer dans leur quotidien, mais les embellir, grâce à la lumière, grâce aux filtres qu’on a choisis et qui amenaient de la douceur sur les visages.

Clotisle Hesme (pyramide distribution)Comment avez-vous choisi les acteurs ?
Comme j’avais tourné avec Clotilde Hesme mon deuxième court-métrage ("Comment on freine dans une descente"), et qu’on avait aimé travailler ensemble, il semblait évident qu’en écrivant un rôle de jeune femme, je me retournerais vers elle. Mais ça n’a pas été aussi direct. Peut-être avais-je peur de sa beauté. Donc j’ai commencé un casting qui a duré trois mois. J’ai vu des filles plus simples, plus « réalistes » dans l’idée qu’on se fait d’une fille un peu larguée qui sort de prison. Tout ça pour me rendre compte que finalement, oui, elle était belle, oui elle était un peu plus âgée, mais chez aucune des actrices que j’avais vues, je n’avais trouvé cet air très enfantin qu’elle a et qui la rend si particulière.
Et puis surtout, c’est elle que j’avais envie de filmer. Et sa beauté a donné un autre relief au personnage que j’avais imaginé. Une dimension plus romanesque.
Je savais aussi que je pourrais lui demander beaucoup. Parce qu’on se fait confiance. C’est une actrice qui ne confond pas le talent avec les états d’âme. Elle travaille. Et ce qu’elle propose, puisqu’elle est en perpétuelle recherche, n’est jamais banal. Toujours sur le fil du rasoir. C’est ça que j’aime chez elle, la prise de risques… Du coup, elle trouve des choses très personnelles. C’est grâce à ça qu’elle a emmené Angèle très loin et qu’elle nous donne envie de la suivre.

Et Grégory Gadebois ?
Le choix de Grégory est venu assez vite dans l’écriture.
Je l’avais vu dans une pièce de Martin Crimp, avec Clotilde et je l’avais trouvé fascinant, sexy. C’est un mur. Contre lequel j’allais envoyer Angèle se cogner. Et c’est ce qu’il fait dans le film. Il est là comme un roc. Je m’étais toujours dit que je réussirais le film si à la fin, on avait envie, en tant que spectatrice, d’être dans ses bras. Je crois que ça marche.
Grégory a une autonomie de jeu éclatante pour un metteur en scène. Il a cerné Tony. Il l’a fait exister grâce à des détails : une bague qu’il a achetée avant de venir sur le tournage, par exemple. Comme il est motard, il m’a aidée à choisir la moto de Tony. Et le reste a suivi. Il savait toujours où il allait. J’avais la sensation, qu’il connaissait mieux que moi ce personnage de Tony.

La scène d’amour représentait-elle pour les deux comédiens principaux un enjeu considérable ?
Je sentais chez Grégory, à la fois une grande envie, mais aussi une certaine appréhension de jouer avec Clotilde. Ils sont très amis dans la vie. Ils ont fait le Conservatoire ensemble. Quand ils ont commencé à visualiser tout ce qu’ils auraient à jouer, ils ont très vite parlé de la scène d’amour. Grégory parlait de « cascades » pour tous les moments un peu chauds entre eux. Forcément, la scène d’amour au théâtre, il l’a appelée la « grande cascade »… Du jour des essais à ce jour de la grande cascade, je ne crois pas que l’un de nous trois n’y ait pas pensé au moins une fois dans la journée. Cette scène était en permanence devant nous, effrayante. Pour eux qui devaient la jouer, pour moi qui tournais ma première scène d’amour… En plus, j’avais choisi depuis longtemps de ne tourner que sur un axe, en plan séquence, sans changer de valeur de cadre. Pour le montage ça peut représenter un risque, mais j’étais sûre de moi. Ou plutôt, j’étais sûre d’eux… Le jour-même, j’étais sûre d’eux… Le jour-même, tout le monde était tendu. Finalement, ça s’est très bien passé.
Et après ça, plus rien ne pouvait nous arriver. Pas même une tempête en pleine mer.

Aviez-vous des principes de mise en scène ?
J’ai recherché une certaine simplicité formelle. Ce qui est très particulier, c’est que dès le départ, contrairement à tout ce que j’avais fait jusque là, caméra à l’épaule, j’ai ressenti pour la première fois le besoin de poser ma caméra. Regarder sans créer de mouvement artificiel qui aurait pris le pas sur les mouvements des acteurs.
Le film a refusé tous les effets. Je crois que ça vient des personnages. Angèle et Tony ne parlent pas beaucoup. Même si Angèle est plus extravagante que Tony, elle en dit très peu sur elle. Ils sont pudiques, et c’est leur pudeur qui a imposé cette très grande simplicité dans la manière de filmer. Le reste a suivi : le montage, la lumière. En gros, tout ce qui aurait pu marquer une intention visible de ma part était rejeté par le film, au tournage mais aussi au montage…
J’aime l’idée qu’au cinéma tout soit sensation physique. J’ai du mal avec les films dont on dit : « tiens, c’est une belle idée », ou « c’est intéressant », les films où il faut réfléchir pour trouver ça beau. Ne jamais oublier l’action, ne jamais rendre un personnage flottant, mais se dire qu’il a un problème sur les bras, et qu’il doit le résoudre. J’ai envie que le spectateur soit emporté, qu’il ait envie, comme moi, de suivre le personnage. Mes parents me disaient : «quand tu vas au festival de Venise, tu mets une robe ». Dans cet esprit, je me dis : « quand tu fais du cinéma, tu mets de l’action ».
(extrait du dossier de presse)

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