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Chloé et Cécile, étudiantes d'Ermont et Montmorency, nous racontent leur mission de solidarité à Madagascar. Passionnant !

Publié le : 24-10-2016

Chloé Jadoul et Cécile HoundonougboElles ont 20 ans, elles habitent Ermont et Montmorency, elles font des études brillantes, elles croquent la vie à pleines dents et sont parties pendant plus de trois semaines à… Madagascar pour réaliser une mission de solidarité internationale. De retour dans leur chère région, Cécile Houndonougbo et Chloé Jadoul ont accepté de partager avec nous leur expérience. Voici donc une rencontre très positive qui donne la pêche !

 

HUMA PHARMACécile et Chloé, vous êtes étudiantes en 3ème année de pharmacie et vous revenez de Madagascar où vous avez effectué une mission de solidarité. Dans quel cadre avez-vous réalisé ce projet ?
Cécile : Cela fait 15 ans que l'association "Huma Pharma", l'association humanitaire des étudiants en Pharmacie à Paris 5, réalise des missions dans différents pays dont Madagascar, une des nations les plus déshéritées de la planète.
Chaque année, cinq étudiants se rendent sur place pour poursuivre la mission de développement durable, basée sur la sensibilisation aux mesures d'hygiène et de santé auprès de différents publics.

Comment avez-vous abordé cette mission humanitaire ?
Cécile : Je ne suis pas d'accord avec ce terme "humanitaire" qui sous-entend une action ponctuelle. Nous préférons le terme de "solidarité" car "Mada'ction", cette mission que nous a confiée "Huma Pharma", est ancrée dans la durée.
Chloé : Au départ, nous sommes entrées dans l'association sans avoir l'idée prioritaire de partir sur place. Nous avons aidé tout au long de l'année à récolter des fonds pour les différentes actions de l'association.
Cécile : En effet, Huma Pharma agit aussi en France. Par exemple, tous les mercredis se déroule la mission K'die : les étudiants récupèrent les invendus des boulangeries et les distribuent à la gare Montparnasse aux personnes dans le besoin.
Chloé : Nous avons commencé à aider pour trouver le financement de la mission et c'était très intéressant. Nous nous sommes alors de plus en plus investies. Et quand on aide, on a vraiment envie d'aller jusqu'au bout, de l'élaboration de la mission jusqu'à son aboutissement !
Et quand nous avons été choisies parmi les différents étudiants volontaires, nous étions très contentes mais un peu stressées : nous allions manquer trois semaines de cours et c'était aussi la première fois que nous partions dans un pays "pauvre". On nous décrit la mission mais de manière imprécise car tout s'organise sur place.

Comment avez-vous trouvé le financement pour cette mission ?
Cécile : Nous avons réalisé différentes actions : l'emballage des cadeaux de Noël dans deux magasins de BD, une vente de chocolats grâce au chocolatier Alex Olivier (faisons lui un peu de pub, il le mérite !) et l'organisation d'un afterwork. De plus, la faculté aide aussi financièrement l'association et nous la remercions vivement.
Ll'équipe de Mad'action avec le Centre de SantéChloé : Il faut aussi dire que, sur place, la vie n'est pas très chère et que le gros du budget se trouve dans le prix des billets d'avion, les quelques vaccins  à réaliser avant le départ (hépatite, typhoïdes) et dans le petit matériel emporté comme les trousses de secours.

Racontez-nous les différentes actions que vous avez pu mener auprès de la population malgache.
Chloé : Tout d'abord, nous nous sommes rendu compte que nous raisonnions avec un mode occidental alors qu'à Madagascar, la vie est complètement différente. En cas de problème, une personne demande à quelqu'un qui va chercher une autre connaissance etc… Il n'y a pas vraiment d'organisation administrative…
Centre de santé de baseNous sommes intervenus auprès des personnels des Centres de Santé de Base, auprès d'enfants d'une école primaire publique, auprès de jeunes ados en orphelinat et aussi auprès du personnel d'un hôpital public.
Cécile : Nous avons effectué des formations sur l'hygiène des locaux et insisté sur le lavage des mains. Là-bas, tout le monde va au Centre de Santé quand il est malade, la consultation étant gratuite. L'établissement rassemble un médecin généraliste, des infirmiers, une pharmacie et quelquefois une maternité. N'imaginez pas un équipement technologique à la pointe ! Non ! Il n'y a même plus l'électricité. (L'état ne paie plus ses factures...) Résultat : le centre ferme quand la nuit arrive, une heure plus tôt qu'avant… Si vous avez besoin d'un spécialiste, il faut se rendre dans quelques hôpitaux, souvent situés à l'extérieur de la ville.
Action desensibilisation dans les maternellesChloé : Nous avons aussi beaucoup apprécié les actions de sensibilisation auprès des enfants d'une école primaire : comment soigner une plaie et une brûlure, insister sur le lavage des mains… Et surprise ! Ils savaient déjà beaucoup de chose et connaissaient bien un mot : Bétadine, bétadine ! Incontournable pour ces bambins malgaches ! Cela nous a fait rire.
Après les formations, les enfants venaient vers nous pour qu'on les soigne. Souvent, leurs blessures étaient déjà infectées car ils marchent souvent pieds nus sur des pierres ou sur des morceaux de verre. En Occident, même sans trop rincer la blessure, cela se cicatrise vite car nous prenons beaucoup de douche. Au contraire, pour ces enfants, cela laisse souvent de grosses cicatrices.
Cécile : Nous avons aussi attiré leur attention sur le danger des médicaments vendus sur les marchés. Ils en avaient déjà entendu parler et c'est rassurant de voir que le message passe au fil des années. Il faut vraiment que, dès l'enfance, ils soient concernés et qu'ils passent le message à leurs parents. Masi nous savons bien que parfois, les familles n'ont pas les moyens d'acheter les médicaments en pharmacie…
L'équipe davant l'hôpital de TulearChloé : Nous sommes allées aussi au nouvel hôpital de Tulear, construit en 2013 (un autre existant déjà dans la ville). Il est situé en bordure de ville. Peu de gens s'y rendent même si ce nouvel établissement est mieux doté technologiquement. Et situation incroyable : il n'y a plus de pharmacien à l'hôpital ! Restent un préparateur et un dispensateur qui s'y connaissent peu en ce qui concerne les médicaments. Le médecin a tout pouvoir et aucun deuxième regard sur la prescription. Ici, en France, si un pharmacien ne comprend pas l'ordonnance, il peut appeler le docteur et se faire expliquer la prescription. Ce double contrôle évite des erreurs.
Cécile : Le personnel travaillant dans cet hôpital est donc de très bonne volonté mais n'a pas de connaissances. Nous avons commencé à les sensibiliser sur le rôle, les classes pharmacologiques des médicaments, sur les dangers liés à ceux-ci. Ils étaient demandeurs. J'espère que l'année prochaine, nous pourrons continuer notre travail auprès d'eux.

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué pendant ce séjour ?
Cécile et Chloé (en chœur !) : La vie !
Cécile : Nous ne sommes pas habitués à cela ! Ils vivent avec le soleil, ne sont jamais pressés et il n'y a aucun stress ! "Le soleil se lève, je me lève... " pourrait être leur devise !
Les gens vous parlent, s'intéressent à vous. Reconnaissons que l'ONG Bel Avenir qui intervient tL'équipe de Mad'action auprès des jeunesoute l'année dans la région de Tulear, fait un travail remarquable pour la population habituée aux intervenions d'Occidentaux.
Nous avons rencontré des gens pauvres mais riches dans leur cœur.
Chloé : Nous n'avons pas vu une pauvreté apitoyante. Il est vrai que Tulear est une ville de pêcheurs où chacun se débrouille pour vivre. Il faut vraiment voir le marché : chacun installe une planche de bois et y vend ce qu'il souhaite. On peut faire cuire des pâtes et les vendre, on peut vendre un tas de bois, cueillir des bananes sur l'arbre et les vendre dans la foulée.
Autre exemple : tout le monde a un téléphone mobile, des vieux portables à clapets, mais ne cherchez pas de boutiques Orange ou SFR, il y a des minuscules stands où l'on vend des unités télécoms ou 30 sms… Chacun y trouve son compte.
Cécile : Lorsque nous avons séjourné à Tananarive, la capitale malgache, nous avons constaté beaucoup plus d'inégalités. Des quartiers riches jouxtent des quartiers très pauvres. C'est dans la capitale que nous avons vu des enfants mendier et ressenti aussi plus d'insécurité.

Vous êtes revenues en France et avez repris votre vie étudiante. Qu'est-ce qui a changé dans votre vie quotidienne ?
Chloé :  Je vais arrêter de me plaindre !
Cécile : Parfois je trouve ma chambre trop petite alors que, là-bas, ils vivent parfois à 5 dans une même surface et ils sont HEUREUX ! Ils n'ont rien et ne se plaignent pas. Nous, on a tout et on se plaint !
Chloé : Nous n'allons pas changer nos modes de vie mais nous avons plus conscience de la chance que l'on a. C'est essentiel.

L'équipe Mad'action 2016 avec Cécile et ChloéSi j'ai bien compris, vous retournez l'année prochaine pour une nouvelle mission ?

Cécile : En effet, cinq étudiants partent chaque année. Le groupe est composé de deux référents qui ont déjà participé à la mission précédente et de trois nouveaux étudiants. Par conséquent, l'année prochaine, Chloé et moi, nous serons référentes et devrons "mener" la mission et encadrer nos trois nouveaux coéquipiers qui nous accompagneront. Cette organisation propre à Huma Pharma permet de créer un lien continu entre chaque mission.
Tout au long de l'année, nous préparerons cette nouvelle mission en choisissant de nouveaux objectifs. En attendant, nous animons une conférence à la Faculté de Pharmacie pour informer les étudiants et susciter de nouvelles vocations … !
Chloé : Enfin, je n'oublie pas la question qu'un enfant nous a posé lorsque Cécile et moi, nous évoquions la France et Paris. Il nous a demandé : « Est-ce qu'il y a des voleurs de zébus en France ? » Cela nous a fait rire… même si le sujet est sérieux à Madagascar. On lui a dit qu'il y avait des vaches en France mais pas de zébus ! Alors il a enchainé sérieusement : « Est-ce qu'il y a des voleurs de vaches ? »  Il faudra qu'on lui réponde avec précision l'année prochaine !

Grand merci à Chloé et Cécile pour leur disponibilité et bravo pour cet engagement exemplaire !


Bonus : Retrouvons  Hélène Meng, Olivier Sakalian-Black, Zoé Guilbert, Chloé Jadoul et Cécile Houndonougbo, les 5 participants de la mission Mada'ction 2016

 

Chloé Jadoul et Cécile HoundonougboElles ont 20 ans, elles habitent Ermont et Montmorency, elles font des études brillantes, elles croquent la vie à pleines dents et sont parties pendant plus de trois semaines à… Madagascar pour réaliser une mission de solidarité internationale. De retour dans leur chère région, Cécile Houndonougbo et Chloé Jadoul ont accepté de partager avec nous leur expérience. Voici donc une rencontre très positive qui donne la pêche !

 

HUMA PHARMACécile et Chloé, vous êtes étudiantes en 3ème année de pharmacie et vous revenez de Madagascar où vous avez effectué une mission de solidarité. Dans quel cadre avez-vous réalisé ce projet ?
Cécile : Cela fait 15 ans que l'association "Huma Pharma", l'association humanitaire des étudiants en Pharmacie à Paris 5, réalise des missions dans différents pays dont Madagascar, une des nations les plus déshéritées de la planète.
Chaque année, cinq étudiants se rendent sur place pour poursuivre la mission de développement durable, basée sur la sensibilisation aux mesures d'hygiène et de santé auprès de différents publics.

Comment avez-vous abordé cette mission humanitaire ?
Cécile : Je ne suis pas d'accord avec ce terme "humanitaire" qui sous-entend une action ponctuelle. Nous préférons le terme de "solidarité" car "Mada'ction", cette mission que nous a confiée "Huma Pharma", est ancrée dans la durée.
Chloé : Au départ, nous sommes entrées dans l'association sans avoir l'idée prioritaire de partir sur place. Nous avons aidé tout au long de l'année à récolter des fonds pour les différentes actions de l'association.
Cécile : En effet, Huma Pharma agit aussi en France. Par exemple, tous les mercredis se déroule la mission K'die : les étudiants récupèrent les invendus des boulangeries et les distribuent à la gare Montparnasse aux personnes dans le besoin.
Chloé : Nous avons commencé à aider pour trouver le financement de la mission et c'était très intéressant. Nous nous sommes alors de plus en plus investies. Et quand on aide, on a vraiment envie d'aller jusqu'au bout, de l'élaboration de la mission jusqu'à son aboutissement !
Et quand nous avons été choisies parmi les différents étudiants volontaires, nous étions très contentes mais un peu stressées : nous allions manquer trois semaines de cours et c'était aussi la première fois que nous partions dans un pays "pauvre". On nous décrit la mission mais de manière imprécise car tout s'organise sur place.

Comment avez-vous trouvé le financement pour cette mission ?
Cécile : Nous avons réalisé différentes actions : l'emballage des cadeaux de Noël dans deux magasins de BD, une vente de chocolats grâce au chocolatier Alex Olivier (faisons lui un peu de pub, il le mérite !) et l'organisation d'un afterwork. De plus, la faculté aide aussi financièrement l'association et nous la remercions vivement.
Ll'équipe de Mad'action avec le Centre de SantéChloé : Il faut aussi dire que, sur place, la vie n'est pas très chère et que le gros du budget se trouve dans le prix des billets d'avion, les quelques vaccins  à réaliser avant le départ (hépatite, typhoïdes) et dans le petit matériel emporté comme les trousses de secours.

Racontez-nous les différentes actions que vous avez pu mener auprès de la population malgache.
Chloé : Tout d'abord, nous nous sommes rendu compte que nous raisonnions avec un mode occidental alors qu'à Madagascar, la vie est complètement différente. En cas de problème, une personne demande à quelqu'un qui va chercher une autre connaissance etc… Il n'y a pas vraiment d'organisation administrative…
Centre de santé de baseNous sommes intervenus auprès des personnels des Centres de Santé de Base, auprès d'enfants d'une école primaire publique, auprès de jeunes ados en orphelinat et aussi auprès du personnel d'un hôpital public.
Cécile : Nous avons effectué des formations sur l'hygiène des locaux et insisté sur le lavage des mains. Là-bas, tout le monde va au Centre de Santé quand il est malade, la consultation étant gratuite. L'établissement rassemble un médecin généraliste, des infirmiers, une pharmacie et quelquefois une maternité. N'imaginez pas un équipement technologique à la pointe ! Non ! Il n'y a même plus l'électricité. (L'état ne paie plus ses factures...) Résultat : le centre ferme quand la nuit arrive, une heure plus tôt qu'avant… Si vous avez besoin d'un spécialiste, il faut se rendre dans quelques hôpitaux, souvent situés à l'extérieur de la ville.
Action desensibilisation dans les maternellesChloé : Nous avons aussi beaucoup apprécié les actions de sensibilisation auprès des enfants d'une école primaire : comment soigner une plaie et une brûlure, insister sur le lavage des mains… Et surprise ! Ils savaient déjà beaucoup de chose et connaissaient bien un mot : Bétadine, bétadine ! Incontournable pour ces bambins malgaches ! Cela nous a fait rire.
Après les formations, les enfants venaient vers nous pour qu'on les soigne. Souvent, leurs blessures étaient déjà infectées car ils marchent souvent pieds nus sur des pierres ou sur des morceaux de verre. En Occident, même sans trop rincer la blessure, cela se cicatrise vite car nous prenons beaucoup de douche. Au contraire, pour ces enfants, cela laisse souvent de grosses cicatrices.
Cécile : Nous avons aussi attiré leur attention sur le danger des médicaments vendus sur les marchés. Ils en avaient déjà entendu parler et c'est rassurant de voir que le message passe au fil des années. Il faut vraiment que, dès l'enfance, ils soient concernés et qu'ils passent le message à leurs parents. Masi nous savons bien que parfois, les familles n'ont pas les moyens d'acheter les médicaments en pharmacie…
L'équipe davant l'hôpital de TulearChloé : Nous sommes allées aussi au nouvel hôpital de Tulear, construit en 2013 (un autre existant déjà dans la ville). Il est situé en bordure de ville. Peu de gens s'y rendent même si ce nouvel établissement est mieux doté technologiquement. Et situation incroyable : il n'y a plus de pharmacien à l'hôpital ! Restent un préparateur et un dispensateur qui s'y connaissent peu en ce qui concerne les médicaments. Le médecin a tout pouvoir et aucun deuxième regard sur la prescription. Ici, en France, si un pharmacien ne comprend pas l'ordonnance, il peut appeler le docteur et se faire expliquer la prescription. Ce double contrôle évite des erreurs.
Cécile : Le personnel travaillant dans cet hôpital est donc de très bonne volonté mais n'a pas de connaissances. Nous avons commencé à les sensibiliser sur le rôle, les classes pharmacologiques des médicaments, sur les dangers liés à ceux-ci. Ils étaient demandeurs. J'espère que l'année prochaine, nous pourrons continuer notre travail auprès d'eux.

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué pendant ce séjour ?
Cécile et Chloé (en chœur !) : La vie !
Cécile : Nous ne sommes pas habitués à cela ! Ils vivent avec le soleil, ne sont jamais pressés et il n'y a aucun stress ! "Le soleil se lève, je me lève... " pourrait être leur devise !
Les gens vous parlent, s'intéressent à vous. Reconnaissons que l'ONG Bel Avenir qui intervient tL'équipe de Mad'action auprès des jeunesoute l'année dans la région de Tulear, fait un travail remarquable pour la population habituée aux intervenions d'Occidentaux.
Nous avons rencontré des gens pauvres mais riches dans leur cœur.
Chloé : Nous n'avons pas vu une pauvreté apitoyante. Il est vrai que Tulear est une ville de pêcheurs où chacun se débrouille pour vivre. Il faut vraiment voir le marché : chacun installe une planche de bois et y vend ce qu'il souhaite. On peut faire cuire des pâtes et les vendre, on peut vendre un tas de bois, cueillir des bananes sur l'arbre et les vendre dans la foulée.
Autre exemple : tout le monde a un téléphone mobile, des vieux portables à clapets, mais ne cherchez pas de boutiques Orange ou SFR, il y a des minuscules stands où l'on vend des unités télécoms ou 30 sms… Chacun y trouve son compte.
Cécile : Lorsque nous avons séjourné à Tananarive, la capitale malgache, nous avons constaté beaucoup plus d'inégalités. Des quartiers riches jouxtent des quartiers très pauvres. C'est dans la capitale que nous avons vu des enfants mendier et ressenti aussi plus d'insécurité.

Vous êtes revenues en France et avez repris votre vie étudiante. Qu'est-ce qui a changé dans votre vie quotidienne ?
Chloé :  Je vais arrêter de me plaindre !
Cécile : Parfois je trouve ma chambre trop petite alors que, là-bas, ils vivent parfois à 5 dans une même surface et ils sont HEUREUX ! Ils n'ont rien et ne se plaignent pas. Nous, on a tout et on se plaint !
Chloé : Nous n'allons pas changer nos modes de vie mais nous avons plus conscience de la chance que l'on a. C'est essentiel.

L'équipe Mad'action 2016 avec Cécile et ChloéSi j'ai bien compris, vous retournez l'année prochaine pour une nouvelle mission ?

Cécile : En effet, cinq étudiants partent chaque année. Le groupe est composé de deux référents qui ont déjà participé à la mission précédente et de trois nouveaux étudiants. Par conséquent, l'année prochaine, Chloé et moi, nous serons référentes et devrons "mener" la mission et encadrer nos trois nouveaux coéquipiers qui nous accompagneront. Cette organisation propre à Huma Pharma permet de créer un lien continu entre chaque mission.
Tout au long de l'année, nous préparerons cette nouvelle mission en choisissant de nouveaux objectifs. En attendant, nous animons une conférence à la Faculté de Pharmacie pour informer les étudiants et susciter de nouvelles vocations … !
Chloé : Enfin, je n'oublie pas la question qu'un enfant nous a posé lorsque Cécile et moi, nous évoquions la France et Paris. Il nous a demandé : « Est-ce qu'il y a des voleurs de zébus en France ? » Cela nous a fait rire… même si le sujet est sérieux à Madagascar. On lui a dit qu'il y avait des vaches en France mais pas de zébus ! Alors il a enchainé sérieusement : « Est-ce qu'il y a des voleurs de vaches ? »  Il faudra qu'on lui réponde avec précision l'année prochaine !

Grand merci à Chloé et Cécile pour leur disponibilité et bravo pour cet engagement exemplaire !


Bonus : Retrouvons  Hélène Meng, Olivier Sakalian-Black, Zoé Guilbert, Chloé Jadoul et Cécile Houndonougbo, les 5 participants de la mission Mada'ction 2016

 

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