Aujourd'hui, les membres du "Collège du Temps Retrouvé" et de "l'Association des Retraités d'Eaubonne" sont chanceux : ils se réunissent régulièrement au Château Philipson ! Rendez-vous compte que l'édifice a été dessiné par un certain Claude-Nicolas Ledoux !
En évoquant Ledoux, j'ai surement éveillé votre curiosité ! Pourquoi le célèbre architecte, pionnier du style néoclassique et reconnu pour, entre autres, ses fameuses Salines d'Arc-et-Senans (Doubs), a-t-il travaillé pour la ville d'Eaubonne ? Nous le devons au poète Saint-Lambert qui résidait à Eaubonne dans le Petit-Château, dessiné par… Claude-Nicolas Ledoux. Mais il se trouvait à l'étroit et souhaitait une belle résidence pour ses prestigieux invités. Alors, rien de plus simple : il a demandé un nouveau château au Seigneur d'Eaubonne, Joseph Florent Le Normand de Mézières. Et ce dernier fera évidemment de nouveau appel à Nicolas Ledoux ! La boucle est bouclée ! Pour l'anecdote c'est à Eaubonne que Saint-Lambert écrira le Catéchisme universel, œuvre philosophique en trois volumes, qui est publiée en 1798 et qui lui vaudra, à titre posthume en 1810, le grand prix de morale de l'Institut de France. Vous comprenez maintenant pourquoi le château est souvent appelé par les historiens locaux "Villa Saint-Lambert".
Merci aux historiens locaux pour leur recherches et pour leurs écrits sur lequel je m'appuie pour évoquer ce Château Philipson.
Après Saint-Lambert, une autre personnalité s'est installée en 1800 au château : Michel Louis Etienne Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, le "bras droit de Bonaparte" nommé comte d’Empire en 1808 et promu "Grand Aigle de la Légion d’honneur" en 1813.
Ensuite, le château voit défiler de nombreux propriétaires. Parmi ceux-ci, des personnalités locales comme Louis Joseph Augustin Coutan, amateur d'art et maire d'Eaubonne de 1812 à 1815.
Pour être complet, les historiens nous indiquent que les « réparations réalisées au XIXe siècle que l'on peut constater aujourd'hui ont effectivement utilisé des techniques mises au point pendant le Second Empire : plancher du rez-de-chaussée utilisant des poutres en fer avec des briques interposées, mosaïques Facchina dans l'entrée, fonderie d'art pour la rampe d'escalier... » (source eaubonne-historique.fr)
Au XXe siècle c'est un riche collectionneur Charles O'Campo qui réside dans le château et décore les lieux de tableaux de Corot, Millet, Courbet, Poussin, Brueghel… Un vrai musée qui fait rêver !
Après la mort de Charles O'Campo en 1945, le château a été acheté par Gilbert Philipson un avocat qui fera une brillante carrière en devenant préfet. C'est lui qui lèguera l'édifice à la ville d'Eaubonne qui, en hommage, baptisera l'édifice le "Château Philipson" !
A noter que le préfet a été inhumé au nouveau cimetière d'Eaubonne.
Enfin, notons la présence d'un pin remarquable dans le parc du Château. Il est l'un des plus grands de la région (43 m de haut)
> Pour en savoir plus
Présentation du château sur le site du Collège du Temps Retrouvé.
Article publié en 2018 et actualisé en novembre 2022
Aujourd'hui, les membres du "Collège du Temps Retrouvé" et de "l'Association des Retraités d'Eaubonne" sont chanceux : ils se réunissent régulièrement au Château Philipson ! Rendez-vous compte que l'édifice a été dessiné par un certain Claude-Nicolas Ledoux !
En évoquant Ledoux, j'ai surement éveillé votre curiosité ! Pourquoi le célèbre architecte, pionnier du style néoclassique et reconnu pour, entre autres, ses fameuses Salines d'Arc-et-Senans (Doubs), a-t-il travaillé pour la ville d'Eaubonne ? Nous le devons au poète Saint-Lambert qui résidait à Eaubonne dans le Petit-Château, dessiné par… Claude-Nicolas Ledoux. Mais il se trouvait à l'étroit et souhaitait une belle résidence pour ses prestigieux invités. Alors, rien de plus simple : il a demandé un nouveau château au Seigneur d'Eaubonne, Joseph Florent Le Normand de Mézières. Et ce dernier fera évidemment de nouveau appel à Nicolas Ledoux ! La boucle est bouclée ! Pour l'anecdote c'est à Eaubonne que Saint-Lambert écrira le Catéchisme universel, œuvre philosophique en trois volumes, qui est publiée en 1798 et qui lui vaudra, à titre posthume en 1810, le grand prix de morale de l'Institut de France. Vous comprenez maintenant pourquoi le château est souvent appelé par les historiens locaux "Villa Saint-Lambert".
Merci aux historiens locaux pour leur recherches et pour leurs écrits sur lequel je m'appuie pour évoquer ce Château Philipson.
Après Saint-Lambert, une autre personnalité s'est installée en 1800 au château : Michel Louis Etienne Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, le "bras droit de Bonaparte" nommé comte d’Empire en 1808 et promu "Grand Aigle de la Légion d’honneur" en 1813.
Ensuite, le château voit défiler de nombreux propriétaires. Parmi ceux-ci, des personnalités locales comme Louis Joseph Augustin Coutan, amateur d'art et maire d'Eaubonne de 1812 à 1815.
Pour être complet, les historiens nous indiquent que les « réparations réalisées au XIXe siècle que l'on peut constater aujourd'hui ont effectivement utilisé des techniques mises au point pendant le Second Empire : plancher du rez-de-chaussée utilisant des poutres en fer avec des briques interposées, mosaïques Facchina dans l'entrée, fonderie d'art pour la rampe d'escalier... » (source eaubonne-historique.fr)
Au XXe siècle c'est un riche collectionneur Charles O'Campo qui réside dans le château et décore les lieux de tableaux de Corot, Millet, Courbet, Poussin, Brueghel… Un vrai musée qui fait rêver !
Après la mort de Charles O'Campo en 1945, le château a été acheté par Gilbert Philipson un avocat qui fera une brillante carrière en devenant préfet. C'est lui qui lèguera l'édifice à la ville d'Eaubonne qui, en hommage, baptisera l'édifice le "Château Philipson" !
A noter que le préfet a été inhumé au nouveau cimetière d'Eaubonne.
Enfin, notons la présence d'un pin remarquable dans le parc du Château. Il est l'un des plus grands de la région (43 m de haut)
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Article publié en 2018 et actualisé en novembre 2022
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