Il y a huit ans, à l'occasion de la sortie d'un précédent livre, j'étais parti à la rencontre de Jeannine Dion-Guérin, notre poétesse, née à Sannois en 1933 et aujourd'hui habitante de Montmorency (voir article)
Cette année, elle a publié un dernier recueil de poèmes "Silence à haute voix", une nouvelle quête optimiste malgré une période compliquée.
Alors il m'a paru important d'écouter une nouvelle fois cette artiste attachante, toujours engagée qui nous offre une belle leçon de vie !
Je suis heureux de vous retrouver. Face à tous ces événements dramatiques qui nous entourent, parvenez-vous à garder le moral ?
Comment vous répondre ? Il n'y pas lieu d'avoir un moral extraordinaire, surtout pour vous tous qui êtes beaucoup plus jeunes. A chaque fois on n'en a pas terminé avec ce besoin de puissance, c'est vraiment très inquiétant pour nous tous. Sur le plan climatique, j'ai espoir qu'on va trouver des solutions pour ralentir certains phénomènes très inquiétants. La situation est grave.
Mais je rassure les lecteurs, vous avez toujours le sourire !
Justement dans ce dernier livre "Silence à haute voix", j'aborde en poésie la solitude et le silence. C'est sûr que le confinement a été une période très difficile où, pour le coup, les personnes âgées ont été très seules.
J'ai écrit donc ce livre. Au début, c'est le silence, le calme. Tout se tait y compris le brin d'herbe. Puis la vie resurgit et c'est vrai que j'ai en moi cette capacité de rebond mais ce n'est pas calculé. La joie revient très vite. Je suis preneuse de tout évènement positif. Disons que je suis une glaneuse de petits bonheurs comme les glaneurs de Millet, de Van Gogh.
Des citations rythment les différents parties de votre recueil de poésie. Je vous ai reconnu dans celle de Christian Bobin : « Le sourire est la seule preuve de notre passage sur terre ».
Merci ! Oui je l'applique au jour le jour. Cela me touche que vous ayez relevé ces citations que je préfère insérer entre les différents parties de mon recueil de poésie au lieu des traditionnelles têtes de chapitre. Cela permet de voir le climat des poèmes à venir…Le livre n'est pas seulement une série de textes les uns derrière les autres… La poésie c'est un chemin qu'il faut longer !
Toutes ces citations proviennent de personnes qui me "nourrissent" intellectuellement. C'est grâce à eux que je peux à mon tour apporter "ma pierre" poétique.
Dans vos poésies, le style est assez épuré. Vous allez à l'essentiel.
Ça c'est l'âge ! (rires) Dans mon enfance, j'ai fait du piano, je suis une musicienne et j'avais la musique des mots. Maintenant j'ai renoncé non pas au rythme de la phrase, mais à la musique des mots parce que trop de musique tue le message. J'essaie désormais d'aller rapidement au but mais de poser tout de même une interrogation.
Définiriez-vous comme une poétesse engagée ?
OUI ! Même à mon âge avancé, je ne pourrais pas vivre dans ma bulle. C'est pour cela que je continue en m'imprégnant du monde actuel.. Mais je me ménage car j'estime que ce n'est pas en regardant tout le temps des images violentes que vous allez être positif ! Cela a plutôt tendance à vous abattre au lieu de vous faire rebondir…
Et moi je veux rebondir ! J'ai absolument envie de vivre avec l'Universel.
Pour être honnête, je ne suis plus assidument l'actualité économique… mais les rivalités droite-gauche m'intéressent toujours car je vais toujours voter et je veux choisir d'une façon intelligente.
Une autre citation de votre livre m'a interpellé : « Libertines les narines s'éprennent de quelque désir tronqué ». Celle-ci, c'est vous qui l'avez écrite..
Cela me ressemble… à plein nez !! (rires) C'est mon féminisme qui ressort. En effet, il ne peut pas avoir de grandes choses, même en art, qui sortent, qui se créent avec l'esprit, la raison et de l'autre côté le corps charnel. Pour moi, s'il n'y a pas un essai de fusion entre ce corps qui est source de jouissance, ce corps qui est source de souffrance et l'esprit qui essaie d'ordonner tout ça, je n'existe pas ! J'ai un corps, j'ai un vieux corps actuellement qui, le plus souvent, me "fait chier", mais moi aussi je le "fais chier" car je continue d'avoir envie de jouir ! pas seulement de rire, mais de jouir, d'être VIVANTE !!
Par moments je suis désespérée, la vie ne me fait pas de cadeaux avec ma petite santé mais, à peine remise sur pied, je redémarre ! Le secret c'est l'amour dans sa plus large acception, c'est-à-dire, l'amour universel !
Autre citation : « Voyant qu'on n'a rien, on essaye de se donner. Essayant de se donner, on voit qu'on n'est rien » de René Daumal.
J'aime cette citation. C'est peut-être l'âge qui m'a rendu sage… Mais j'avoue que j'aurais bien voulu être un peu kamikaze dans la vie mais ce n'était pas compatible avec ce que j'ai entrepris tout au long de ma vie. J'ai eu une vie de travail mais de travail dans la passion ! Le poète découvre qu'il dit avec d'autres mots des choses et qu'il va s'élever aussi avec ses textes. Enfin seulement si c'est un poète et non un faiseur de vers !
Cette dernière remarque mérite des éclaircissements !
En effet, je distingue les techniciens de la poésie et les poètes… Evidemment des techniciens de la poésie comme Victor Hugo sont aussi des poètes mais je dirais que la période la plus féconde ce n'est pas celle du mouvement des Parnassiens où les vers étaient magnifiques, perlés car il y avait trop de perfection ! Il n'y avait plus de place pour l'humain qui, lui, n'est pas parfait. Comme une balance Roberval, l'Homme a ses deux plateaux : quand un plateau dégringole, il essaie de le faire remonter en chargeant l'autre pour retrouve un certain équilibre.
Vous continuez à écrire tous les jours ?
Pour vous répondre, je vais vous parler de ma rencontre avec deux poètes qui m'ont apporté une certaine discipline.
Le premier c'est Georges Pérec qui aimait une écriture sous contrainte. Membre éminent de l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle), il écrira son fameux roman sans "e" par exemple. J'ai fait un stage de huit jours avec lui. A part le fait qu'il m'ait discipliné, je ne conserve pas un très bon souvenir de ce stage mais néanmoins il y a un livre que j'ai écrit sous contrainte.
En effet, quand j'ai perdu ma deuxième maman qui m'a élevée alors que je n'étais pas sa fille, tout s'est écroulé et je ne pouvais plus rien dire. Alors je me suis donné une contrainte pour l'écriture. Avec une règle des trois unités : le temps, le lieu et l'action. J'ai choisi l'heure où je me réveillais, le premier réveil, ouvrir les yeux et mettre tous les sens en éveil pour voir que quelque chose vivait. A cette heure-là, volets fermés, les choses sont insignifiantes et je les ai posées par écrit : l'odeur du café de l'appartement voisin, le cri du corbeau qui se mettait sur l'antenne de l'autre bâtiment… J'ai écrit ce livre sous la contrainte, comme Pérec et ce recueil se termine par « Je suis libérée ! ».
Mon autre rencontre importante a été Eugène Guillevic. Il m'a donné ce conseil tout simple : « Jeannine, que tu aies quelque chose à dire ou pas, tous les jours à la même heure, tu te mets au bureau de travail et tu attends que ça vienne ! »
Donc vous écrivez donc tous les jours ?
Je n’ai pas suivi son conseil à la lettre ! (rires) Maintenant que je suis plus âgée, j'attends que Madame l'Inspiration me donne un petit coup dans le ventre pour que j'écrive ! C'est quand l'inspiration ne me visitait plus que j'ai frappé à sa porte en adoptant la discipline de Pérec. Ce fut la seule fois. Aujourd'hui, quand elle vient, je lui ouvre la porte.
Vous dites que ce recueil "Silence à haute voix" est votre dernier livre. Est-ce définitif ? Et comment envisagez-vous l'évolution de la poésie ?
Oui c'est le dernier mais je ne ferme pas la porte à Madame l'inspiration !
En ce qui concerne l'évolution de la poésie, j'ai la chance de continuer à assister aux rencontres chaleureuses de 'L'Ouvre-Boite à Poèmes" et j'ose dire le plus grand bien de cette petite association de Montmorency. Elle réunit des personnes différentes, très différentes qui assument leurs différences. Elles ont des choses à dire. J'aime beaucoup cette diversité.
Je ne remercierai jamais assez Nathalie Cousin pour son dévouement et son aide dans la communication. Et que dire de Claude et Franck Viguié, deux êtres exceptionnels d'une modestie rare ? Ils m'apportent tant ! Je suis contente de pouvoir les remercier à travers notre entretien. Avec tous ces talents, la poésie a donc de beaux jours devant elle !
Grand merci à Jeannine Dion-Guérin pour cette rencontre et pour cet amour de la vie !
Zoom sur "Silence à haute voix" de Jeannine Dion-Guérin (4e de couverture)
Écrit les années 2020 à 2022, ce recueil pourrait être teinté de mélancolie en raison du climat peu propice à l’exaltation de ces dernières années. L’auteur fait le choix d’y poursuivre une quête optimiste. Si l’enfance est de progresser vers la découverte curieuse de son environnement, la vieillesse n’est-elle pas d’aller vers ce qu’il nous est bon encore de vivre ? Atteindre sa propre finalité, n’est-ce pas l’explorer ardemment dans le « Reconnais-toi toi-même » ? Dès lors quête devient conquête, révélant de l’âge certain cette aventure renouvelée, où il fait bon cheminer au jour le jour, sourire aux lèvres, malgré…
"Silence à haute voix" de Jeannine Dion-Guérin – Editions Editinter Poésie – 122 pages – 16 €
Il y a huit ans, à l'occasion de la sortie d'un précédent livre, j'étais parti à la rencontre de Jeannine Dion-Guérin, notre poétesse, née à Sannois en 1933 et aujourd'hui habitante de Montmorency (voir article)
Cette année, elle a publié un dernier recueil de poèmes "Silence à haute voix", une nouvelle quête optimiste malgré une période compliquée.
Alors il m'a paru important d'écouter une nouvelle fois cette artiste attachante, toujours engagée qui nous offre une belle leçon de vie !
Je suis heureux de vous retrouver. Face à tous ces événements dramatiques qui nous entourent, parvenez-vous à garder le moral ?
Comment vous répondre ? Il n'y pas lieu d'avoir un moral extraordinaire, surtout pour vous tous qui êtes beaucoup plus jeunes. A chaque fois on n'en a pas terminé avec ce besoin de puissance, c'est vraiment très inquiétant pour nous tous. Sur le plan climatique, j'ai espoir qu'on va trouver des solutions pour ralentir certains phénomènes très inquiétants. La situation est grave.
Mais je rassure les lecteurs, vous avez toujours le sourire !
Justement dans ce dernier livre "Silence à haute voix", j'aborde en poésie la solitude et le silence. C'est sûr que le confinement a été une période très difficile où, pour le coup, les personnes âgées ont été très seules.
J'ai écrit donc ce livre. Au début, c'est le silence, le calme. Tout se tait y compris le brin d'herbe. Puis la vie resurgit et c'est vrai que j'ai en moi cette capacité de rebond mais ce n'est pas calculé. La joie revient très vite. Je suis preneuse de tout évènement positif. Disons que je suis une glaneuse de petits bonheurs comme les glaneurs de Millet, de Van Gogh.
Des citations rythment les différents parties de votre recueil de poésie. Je vous ai reconnu dans celle de Christian Bobin : « Le sourire est la seule preuve de notre passage sur terre ».
Merci ! Oui je l'applique au jour le jour. Cela me touche que vous ayez relevé ces citations que je préfère insérer entre les différents parties de mon recueil de poésie au lieu des traditionnelles têtes de chapitre. Cela permet de voir le climat des poèmes à venir…Le livre n'est pas seulement une série de textes les uns derrière les autres… La poésie c'est un chemin qu'il faut longer !
Toutes ces citations proviennent de personnes qui me "nourrissent" intellectuellement. C'est grâce à eux que je peux à mon tour apporter "ma pierre" poétique.
Dans vos poésies, le style est assez épuré. Vous allez à l'essentiel.
Ça c'est l'âge ! (rires) Dans mon enfance, j'ai fait du piano, je suis une musicienne et j'avais la musique des mots. Maintenant j'ai renoncé non pas au rythme de la phrase, mais à la musique des mots parce que trop de musique tue le message. J'essaie désormais d'aller rapidement au but mais de poser tout de même une interrogation.
Définiriez-vous comme une poétesse engagée ?
OUI ! Même à mon âge avancé, je ne pourrais pas vivre dans ma bulle. C'est pour cela que je continue en m'imprégnant du monde actuel.. Mais je me ménage car j'estime que ce n'est pas en regardant tout le temps des images violentes que vous allez être positif ! Cela a plutôt tendance à vous abattre au lieu de vous faire rebondir…
Et moi je veux rebondir ! J'ai absolument envie de vivre avec l'Universel.
Pour être honnête, je ne suis plus assidument l'actualité économique… mais les rivalités droite-gauche m'intéressent toujours car je vais toujours voter et je veux choisir d'une façon intelligente.
Une autre citation de votre livre m'a interpellé : « Libertines les narines s'éprennent de quelque désir tronqué ». Celle-ci, c'est vous qui l'avez écrite..
Cela me ressemble… à plein nez !! (rires) C'est mon féminisme qui ressort. En effet, il ne peut pas avoir de grandes choses, même en art, qui sortent, qui se créent avec l'esprit, la raison et de l'autre côté le corps charnel. Pour moi, s'il n'y a pas un essai de fusion entre ce corps qui est source de jouissance, ce corps qui est source de souffrance et l'esprit qui essaie d'ordonner tout ça, je n'existe pas ! J'ai un corps, j'ai un vieux corps actuellement qui, le plus souvent, me "fait chier", mais moi aussi je le "fais chier" car je continue d'avoir envie de jouir ! pas seulement de rire, mais de jouir, d'être VIVANTE !!
Par moments je suis désespérée, la vie ne me fait pas de cadeaux avec ma petite santé mais, à peine remise sur pied, je redémarre ! Le secret c'est l'amour dans sa plus large acception, c'est-à-dire, l'amour universel !
Autre citation : « Voyant qu'on n'a rien, on essaye de se donner. Essayant de se donner, on voit qu'on n'est rien » de René Daumal.
J'aime cette citation. C'est peut-être l'âge qui m'a rendu sage… Mais j'avoue que j'aurais bien voulu être un peu kamikaze dans la vie mais ce n'était pas compatible avec ce que j'ai entrepris tout au long de ma vie. J'ai eu une vie de travail mais de travail dans la passion ! Le poète découvre qu'il dit avec d'autres mots des choses et qu'il va s'élever aussi avec ses textes. Enfin seulement si c'est un poète et non un faiseur de vers !
Cette dernière remarque mérite des éclaircissements !
En effet, je distingue les techniciens de la poésie et les poètes… Evidemment des techniciens de la poésie comme Victor Hugo sont aussi des poètes mais je dirais que la période la plus féconde ce n'est pas celle du mouvement des Parnassiens où les vers étaient magnifiques, perlés car il y avait trop de perfection ! Il n'y avait plus de place pour l'humain qui, lui, n'est pas parfait. Comme une balance Roberval, l'Homme a ses deux plateaux : quand un plateau dégringole, il essaie de le faire remonter en chargeant l'autre pour retrouve un certain équilibre.
Vous continuez à écrire tous les jours ?
Pour vous répondre, je vais vous parler de ma rencontre avec deux poètes qui m'ont apporté une certaine discipline.
Le premier c'est Georges Pérec qui aimait une écriture sous contrainte. Membre éminent de l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle), il écrira son fameux roman sans "e" par exemple. J'ai fait un stage de huit jours avec lui. A part le fait qu'il m'ait discipliné, je ne conserve pas un très bon souvenir de ce stage mais néanmoins il y a un livre que j'ai écrit sous contrainte.
En effet, quand j'ai perdu ma deuxième maman qui m'a élevée alors que je n'étais pas sa fille, tout s'est écroulé et je ne pouvais plus rien dire. Alors je me suis donné une contrainte pour l'écriture. Avec une règle des trois unités : le temps, le lieu et l'action. J'ai choisi l'heure où je me réveillais, le premier réveil, ouvrir les yeux et mettre tous les sens en éveil pour voir que quelque chose vivait. A cette heure-là, volets fermés, les choses sont insignifiantes et je les ai posées par écrit : l'odeur du café de l'appartement voisin, le cri du corbeau qui se mettait sur l'antenne de l'autre bâtiment… J'ai écrit ce livre sous la contrainte, comme Pérec et ce recueil se termine par « Je suis libérée ! ».
Mon autre rencontre importante a été Eugène Guillevic. Il m'a donné ce conseil tout simple : « Jeannine, que tu aies quelque chose à dire ou pas, tous les jours à la même heure, tu te mets au bureau de travail et tu attends que ça vienne ! »
Donc vous écrivez donc tous les jours ?
Je n’ai pas suivi son conseil à la lettre ! (rires) Maintenant que je suis plus âgée, j'attends que Madame l'Inspiration me donne un petit coup dans le ventre pour que j'écrive ! C'est quand l'inspiration ne me visitait plus que j'ai frappé à sa porte en adoptant la discipline de Pérec. Ce fut la seule fois. Aujourd'hui, quand elle vient, je lui ouvre la porte.
Vous dites que ce recueil "Silence à haute voix" est votre dernier livre. Est-ce définitif ? Et comment envisagez-vous l'évolution de la poésie ?
Oui c'est le dernier mais je ne ferme pas la porte à Madame l'inspiration !
En ce qui concerne l'évolution de la poésie, j'ai la chance de continuer à assister aux rencontres chaleureuses de 'L'Ouvre-Boite à Poèmes" et j'ose dire le plus grand bien de cette petite association de Montmorency. Elle réunit des personnes différentes, très différentes qui assument leurs différences. Elles ont des choses à dire. J'aime beaucoup cette diversité.
Je ne remercierai jamais assez Nathalie Cousin pour son dévouement et son aide dans la communication. Et que dire de Claude et Franck Viguié, deux êtres exceptionnels d'une modestie rare ? Ils m'apportent tant ! Je suis contente de pouvoir les remercier à travers notre entretien. Avec tous ces talents, la poésie a donc de beaux jours devant elle !
Grand merci à Jeannine Dion-Guérin pour cette rencontre et pour cet amour de la vie !
Zoom sur "Silence à haute voix" de Jeannine Dion-Guérin (4e de couverture)
Écrit les années 2020 à 2022, ce recueil pourrait être teinté de mélancolie en raison du climat peu propice à l’exaltation de ces dernières années. L’auteur fait le choix d’y poursuivre une quête optimiste. Si l’enfance est de progresser vers la découverte curieuse de son environnement, la vieillesse n’est-elle pas d’aller vers ce qu’il nous est bon encore de vivre ? Atteindre sa propre finalité, n’est-ce pas l’explorer ardemment dans le « Reconnais-toi toi-même » ? Dès lors quête devient conquête, révélant de l’âge certain cette aventure renouvelée, où il fait bon cheminer au jour le jour, sourire aux lèvres, malgré…
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