Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Les invincibles" de Frédéric Berthe
L'histoire
L’annonce d’un tournoi international de pétanque organisé par le célèbre Darcy, va bouleverser la vie de Momo, et réveiller ses rêves enfouis par les aléas de la vie : devenir champion et vivre de sa passion. Galvanisé par sa rencontre avec Caroline, Momo va faire la paix avec lui-même et affronter les préjugés. Déclassés, rejetés, cabossés, ils sont devenus : Les Invincibles
Un film de Frédéric Berthe avec Gérard Depardieu, Atmen Kelif, Virginie Efira, Daniel Prévost, Edouard Baer, Bruno Lochet.
Bonus : propos d'Atmen Kelif acteur et à l'origine du projet.
Comment est né ce projet ?
L’idée m’est venue alors que j’observais des joueurs de pétanque tunisiens qui s’engueulaient en arabe pendant un match sur une chaîne de sports ! Je me suis dit que si on pouvait raconter le parcours de ces joueurs, en envisageant le match de pétanque comme un match de boxe – comme le match de leur vie –, cela pourrait faire une belle histoire. Car, pour moi, la pétanque, c’est le base-ball des Français et, pour les Français d’origine maghrébine, c’est un formidable vecteur d’intégration, surtout dans le sud de la France. Dès que les gens sont réunis autour d’une partie de pétanque, même s’ils ne sont pas d’accord et qu’ils peuvent s’envoyer des remarques racistes, il en ressort souvent un sentiment fraternel qui les rassemble. Le personnage principal Momo se sent intégré lorsqu’il brille aux boules : il n’y a plus de Blancs, plus de Noirs, plus d’Arabes – il n’y a que des joueurs qui s’affrontent de manière fair-play, et c’est avant tout ce que je voulais raconter.
Par la suite, votre parcours personnel s’est greffé sur ce matériau de départ…
Absolument. Car si je remplaçais la pétanque par le théâtre, il pourrait s’agir de mon histoire ! Mais plutôt que de raconter l’itinéraire d’un beur de banlieue qui fait du rap ou du stand-up, je préférais parler d’un petit mec du sud de la France qui joue aux boules et qui végète dans son village depuis des années, en attendant qu’un miracle se produise !
Dans quelle mesure Momo est-il votre «alter ego» ?
Ma mère, comme dans le film, tenait un restaurant dans un village du sud-ouest et c’est là que j’ai rencontré une troupe de théâtre qui venait y manger : ils m’ont embarqué avec eux, et du coup j’ai délaissé mes amis et ma famille pour les rejoindre et faire du théâtre à Paris. À cette occasion, j’ai rencontré un comédien qui m’a aidé et qui m’a mis le pied à l’étrier : on le retrouve sous les traits de Jacky dans le film. Par la suite, j’ai intégré une importante troupe, qui m’a un peu mis à l’écart la première année. Et puis, j’ai été amené à remplacer quelqu’un, et la chance m’a enfin souri : c’est, d’une certaine façon, le parcours de Momo. De même, j’ai dû faire la paix avec mon identité en acceptant le fait que je sois français, tout en étant né en Algérie. Pour autant, ce n’est pas un récit autobiographique, mais un film qui distille des émotions que j’ai vécues. Au fond, Momo, ce n’est pas moi, mais un cousin qui aurait eu un parcours parallèle au mien…
Comment s’est passée l’écriture ?
J’ai d’abord écrit un premier jet en axant l’histoire sur deux joueurs : un tireur et un pointeur. Puis, je l’ai recentrée sur un personnage : si on avait suivi un double parcours, cela risquait d’être un peu confus. Du coup, j’ai privilégié le personnage de Momo, en le développant avec d’autres scénaristes qui ont concrétisé pas mal d’idées. Dès lors, j’étais conscient qu’il me faudrait remplacer mon partenaire de pétanque par un personnage plus âgé, une sorte de père de substitution : le personnage de Jacky est alors devenu très important. Et pour ce «mentor», j’avais besoin d’une figure très française. Quand Gérard Depardieu a lu le scénario, il a tout de suite accepté de participer au projet pour raconter cette histoire avec moi. Il est venu apporter son expérience de vie et d’acteur à ce récit.
Avez-vous été tenté de le réaliser vous-même ?
Oui, plusieurs fois. Mais quand je me suis rendu compte que cela allait être un tournage très lourd, j’ai compris qu’il était inenvisageable que je le mette moi-même en scène. Frédéric Berthe, mon complice à la télé, a coécrit le scénario avec moi : comme il fallait tourner le film rapidement, je préférais avoir quelqu’un de plus aguerri et il se trouve que Frédéric avait une grande expérience de la réalisation. Et cela aurait été d’autant plus compliqué que je joue dans le film.
D’où vous vient cette passion pour la pétanque ?
J’adore la pétanque depuis longtemps. C’est un sport de fainéant, mais aussi de convivialité et de « bouche » ! (rires) Car, aux boules, on peut s’insulter et se traiter de tous les noms : cela n’a pas d’importance ! En outre, on n’a pas besoin d’avoir une condition physique particulière : on peut être un gringalet d’1m12, maigre comme un clou, et « faire des carreaux » à dix mètres. Ce qui me plaît bien aussi, c’est qu’il s’agit du sport de la débrouillardise et de la mauvaise foi – sport typiquement français. Du coup, pour moi, c’est un peu le golf des pauvres. Mais il y a un vrai défi dans cette discipline, et un côté «western» avec les boules qui claquent, comme dans un duel au soleil…
C’est un formidable « buddy movie » sur le collectif, qui se manifeste à travers le sport…
Pour Momo, son pays d’adoption, ce sont ses amis. Et même si les amitiés sont souvent malmenées dans la vie, c’est aussi ce qu’il y a de plus important, et particulièrement en temps de crise. C’est formidable de voir ces deux mecs, Momo et Jacky, qui ont des rêves communs. Le « buddy movie » s’articule en général autour d’un personnage principal qui évolue au cours du film et d’un héros qui l’aide à changer : en l’occurrence, ici, Momo est le protagoniste qui fait la paix avec son identité, tandis que le héros, Jacky, est une véritable force de la nature qui lui permet d’avancer.
C’est aussi un film sur le vivre ensemble…
C’est pour moi un grand cri d’amour à la France, un pays qui m’a permis d’aller à l’école et de faire des études et qui m’a donné une vraie chance. Comme je l’ai dit, la pétanque est un vecteur d’intégration – et cela aurait pu passer par le cassoulet ou l’accordéon – l’essentiel était de prendre un symbole typiquement français et de se l’approprier pour dire à quel point j’aime ce pays, je suis heureux d’y vivre et de m’adapter à ses coutumes. Le fi lm retrace l’histoire d’un type qui veut devenir champion de pétanque, sauf qu’il est maghrébin ! Vers la fi n, quand il rentre en France, il revient avec un Français qui a pris la nationalité algérienne : c’est tout le contraire d’un Zidane ! Momo, lui, est plus français que les Français et il vient défendre ce sport qu’il aime, en reprenant la nationalité française par la suite. Pour moi, c’est un type qui gagne son droit du sol par le sol – en l’occurrence grâce à un terrain de boules.
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Les invincibles" de Frédéric Berthe
L'histoire
L’annonce d’un tournoi international de pétanque organisé par le célèbre Darcy, va bouleverser la vie de Momo, et réveiller ses rêves enfouis par les aléas de la vie : devenir champion et vivre de sa passion. Galvanisé par sa rencontre avec Caroline, Momo va faire la paix avec lui-même et affronter les préjugés. Déclassés, rejetés, cabossés, ils sont devenus : Les Invincibles
Un film de Frédéric Berthe avec Gérard Depardieu, Atmen Kelif, Virginie Efira, Daniel Prévost, Edouard Baer, Bruno Lochet.
Bonus : propos d'Atmen Kelif acteur et à l'origine du projet.
Comment est né ce projet ?
L’idée m’est venue alors que j’observais des joueurs de pétanque tunisiens qui s’engueulaient en arabe pendant un match sur une chaîne de sports ! Je me suis dit que si on pouvait raconter le parcours de ces joueurs, en envisageant le match de pétanque comme un match de boxe – comme le match de leur vie –, cela pourrait faire une belle histoire. Car, pour moi, la pétanque, c’est le base-ball des Français et, pour les Français d’origine maghrébine, c’est un formidable vecteur d’intégration, surtout dans le sud de la France. Dès que les gens sont réunis autour d’une partie de pétanque, même s’ils ne sont pas d’accord et qu’ils peuvent s’envoyer des remarques racistes, il en ressort souvent un sentiment fraternel qui les rassemble. Le personnage principal Momo se sent intégré lorsqu’il brille aux boules : il n’y a plus de Blancs, plus de Noirs, plus d’Arabes – il n’y a que des joueurs qui s’affrontent de manière fair-play, et c’est avant tout ce que je voulais raconter.
Par la suite, votre parcours personnel s’est greffé sur ce matériau de départ…
Absolument. Car si je remplaçais la pétanque par le théâtre, il pourrait s’agir de mon histoire ! Mais plutôt que de raconter l’itinéraire d’un beur de banlieue qui fait du rap ou du stand-up, je préférais parler d’un petit mec du sud de la France qui joue aux boules et qui végète dans son village depuis des années, en attendant qu’un miracle se produise !
Dans quelle mesure Momo est-il votre «alter ego» ?
Ma mère, comme dans le film, tenait un restaurant dans un village du sud-ouest et c’est là que j’ai rencontré une troupe de théâtre qui venait y manger : ils m’ont embarqué avec eux, et du coup j’ai délaissé mes amis et ma famille pour les rejoindre et faire du théâtre à Paris. À cette occasion, j’ai rencontré un comédien qui m’a aidé et qui m’a mis le pied à l’étrier : on le retrouve sous les traits de Jacky dans le film. Par la suite, j’ai intégré une importante troupe, qui m’a un peu mis à l’écart la première année. Et puis, j’ai été amené à remplacer quelqu’un, et la chance m’a enfin souri : c’est, d’une certaine façon, le parcours de Momo. De même, j’ai dû faire la paix avec mon identité en acceptant le fait que je sois français, tout en étant né en Algérie. Pour autant, ce n’est pas un récit autobiographique, mais un film qui distille des émotions que j’ai vécues. Au fond, Momo, ce n’est pas moi, mais un cousin qui aurait eu un parcours parallèle au mien…
Comment s’est passée l’écriture ?
J’ai d’abord écrit un premier jet en axant l’histoire sur deux joueurs : un tireur et un pointeur. Puis, je l’ai recentrée sur un personnage : si on avait suivi un double parcours, cela risquait d’être un peu confus. Du coup, j’ai privilégié le personnage de Momo, en le développant avec d’autres scénaristes qui ont concrétisé pas mal d’idées. Dès lors, j’étais conscient qu’il me faudrait remplacer mon partenaire de pétanque par un personnage plus âgé, une sorte de père de substitution : le personnage de Jacky est alors devenu très important. Et pour ce «mentor», j’avais besoin d’une figure très française. Quand Gérard Depardieu a lu le scénario, il a tout de suite accepté de participer au projet pour raconter cette histoire avec moi. Il est venu apporter son expérience de vie et d’acteur à ce récit.
Avez-vous été tenté de le réaliser vous-même ?
Oui, plusieurs fois. Mais quand je me suis rendu compte que cela allait être un tournage très lourd, j’ai compris qu’il était inenvisageable que je le mette moi-même en scène. Frédéric Berthe, mon complice à la télé, a coécrit le scénario avec moi : comme il fallait tourner le film rapidement, je préférais avoir quelqu’un de plus aguerri et il se trouve que Frédéric avait une grande expérience de la réalisation. Et cela aurait été d’autant plus compliqué que je joue dans le film.
D’où vous vient cette passion pour la pétanque ?
J’adore la pétanque depuis longtemps. C’est un sport de fainéant, mais aussi de convivialité et de « bouche » ! (rires) Car, aux boules, on peut s’insulter et se traiter de tous les noms : cela n’a pas d’importance ! En outre, on n’a pas besoin d’avoir une condition physique particulière : on peut être un gringalet d’1m12, maigre comme un clou, et « faire des carreaux » à dix mètres. Ce qui me plaît bien aussi, c’est qu’il s’agit du sport de la débrouillardise et de la mauvaise foi – sport typiquement français. Du coup, pour moi, c’est un peu le golf des pauvres. Mais il y a un vrai défi dans cette discipline, et un côté «western» avec les boules qui claquent, comme dans un duel au soleil…
C’est un formidable « buddy movie » sur le collectif, qui se manifeste à travers le sport…
Pour Momo, son pays d’adoption, ce sont ses amis. Et même si les amitiés sont souvent malmenées dans la vie, c’est aussi ce qu’il y a de plus important, et particulièrement en temps de crise. C’est formidable de voir ces deux mecs, Momo et Jacky, qui ont des rêves communs. Le « buddy movie » s’articule en général autour d’un personnage principal qui évolue au cours du film et d’un héros qui l’aide à changer : en l’occurrence, ici, Momo est le protagoniste qui fait la paix avec son identité, tandis que le héros, Jacky, est une véritable force de la nature qui lui permet d’avancer.
C’est aussi un film sur le vivre ensemble…
C’est pour moi un grand cri d’amour à la France, un pays qui m’a permis d’aller à l’école et de faire des études et qui m’a donné une vraie chance. Comme je l’ai dit, la pétanque est un vecteur d’intégration – et cela aurait pu passer par le cassoulet ou l’accordéon – l’essentiel était de prendre un symbole typiquement français et de se l’approprier pour dire à quel point j’aime ce pays, je suis heureux d’y vivre et de m’adapter à ses coutumes. Le fi lm retrace l’histoire d’un type qui veut devenir champion de pétanque, sauf qu’il est maghrébin ! Vers la fi n, quand il rentre en France, il revient avec un Français qui a pris la nationalité algérienne : c’est tout le contraire d’un Zidane ! Momo, lui, est plus français que les Français et il vient défendre ce sport qu’il aime, en reprenant la nationalité française par la suite. Pour moi, c’est un type qui gagne son droit du sol par le sol – en l’occurrence grâce à un terrain de boules.
(extrait dossier de presse)
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