Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "La petite chambre" de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond
L'histoire
C‘est une histoire de cœur. Celui d‘Edmond n‘est plus très solide. Mais il bat au rythme d‘une indépendance farouche, celle qui lui fait refuser l‘idée même d‘entrer en maison de retraite, celle qui le pousse à refuser les soins de Rose, qu‘on lui envoie comme infirmière à domicile. Papy fait de la résistance ? La jeune femme lui tient tête. Elle sait le tumulte qui saisit un cœur quand il faut accepter l‘inacceptable. Le sien n‘est pas encore remis.
Un jour, une mauvaise chute oblige Edmond à accepter l‘aide de Rose...
Un film de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond avec Michel Bouquet, Florence Loiret Caille, Eric Caravaca...
Bonus : Propos de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, réalisatrices du film
D’où vous est venue l’idée du film ?
Nous avons eu envie de parler de la société vieillissante de notre pays, du rapport que nous entretenons avec le quatrième âge et la perspective peu attrayante de finir nos jours en maison de retraite, antichambre de la mort. A l’étranger, on compare la Suisse à une maison de retraite. D’où cette envie de développer la question: que fait-on de nos vieux? Et que ferons-nous de nous-mêmes lorsque nous atteindrons un âge avancé ?
Nous traversons la vie à toute allure, jusqu’au jour où nous perdons notre indépendance physique. Dès lors, on devient un boulet pour la société, on ne sert plus à rien et on coûte cher en matière de frais médicaux. Aujourd’hui, l’âge ingrat ne se réfère plus l’adolescence mais au quatrième âge!
Nous avons eu envie de mettre deux thématiques en parallèle, celle de la fin de vie, et celle du commencement de la vie: un homme qui craint la perspective de la maison de retraite et une femme qui ne se remet pas de la perte de son bébé mort-né. Nos deux personnages principaux n’ont à priori rien en commun, ils évoluent dans des réalités très différentes, et néanmoins ils sont tous deux confrontés au deuil, à la séparation. C’est ce lien commun qui va peu à peu les rapprocher. Au fond, "La petite chambre", c’est une réflexion sur l’identité, sur la « reconquête » de son identité, en fonction des séismes que la vie nous impose à tout âge.
Comment avez-vous choisi vos acteurs principaux ? Pensiez-vous déjà à eux au moment de l’écriture ?
Pendant l’écriture du scénario, nous étions inspirées par de vraies personnes âgées de notre entourage, amis, grand-mères ou voisins… Au moment du casting, les acteurs âgés et talentueux ne courant pas les rues, notre désir s’est très vite porté sur Michel Bouquet. Son charisme mêlé de charme et de violence convient à la perfection au personnage du film. Nous étions pratiquement sûres qu’il refuserait notre proposition car il refuse tous les rôles de cinéma qu’on lui propose, préférant se consacrer au théâtre. Cependant, à notre grande surprise, il a été « accroché » par notre scénario et a accepté de participer à cette aventure.
Florence Loiret Caille nous a été présentée par notre directrice de casting française. Dès notre première rencontre avec cette actrice hors pair, l’évidence s’est imposée à nous. De nature intègre, Florence Loiret Caille a fait montre d’un talent rare, elle a su incarner de façon lumineuse ce rôle complexe de femme en plein chamboulement existentiel.
Comment s’est passé la collaboration avec Michel Bouquet ? Peut-on diriger un «Monstre sacré» comme lui ?
Le travail s’est déroulé de manière très simple. Michel Bouquet a aimé le scénario et nous a fait confiance dès le départ. C’est est un acteur totalement habité et dévoué à son art. Durant le tournage, il était en travail constant sur son rôle, et il se l’est approprié de façon tellement puissante qu’il devenait chaque jour davantage «Edmond», son personnage dans "La petite chambre". Ce questionnement incessant autour du rôle nous a beaucoup impressionnées et a permis d’ouvrir des perspectives de jeu. De son côté, il ne s’est jamais inquiété du fait que nous soyons deux à réaliser le film, il accueillait chacune de nos interventions avec sérieux, sans jamais nous faire sentir que nous étions «jeunes» en matière de cinéma. Un grand cadeau.
Comment collaborez-vous à deux ?
Florence Loiret Caille nous surnomme "l’aigle à deux têtes", ce qui nous amuse. D’autres ont utilisé l’image du bimoteur…. De notre côté, comme nous nous connaissons depuis l’enfance, nous avons « grandi ensemble » et n’avons jamais verbalisé notre rapport de travail, car il s’est construit de manière intuitive et empirique, au travers de nos diverses activités artistiques. Nous écrivons à quatre mains et travaillons de la même manière sur le plateau, aussi bien avec les acteurs qu’avec l’équipe technique. Si l’une s’adresse au chef opérateur, l’autre ira plutôt parler aux acteurs, et vice-versa, en fonction des scènes à tourner. Toutefois, lorsque nous devons interagir avec de nombreux interlocuteurs, nous nous concertons toujours au préalable (parfois un regard suffit!) afin que notre discours soit cohérent aux yeux des autres.
Vous êtes toutes deux comédiennes. Cela vous aide-t-il dans la direction d’acteurs ?
Oui, nous nous mettons dans la situation de l’acteur face à la caméra, nous connaissons ses angoisses liées à la difficulté d’expression car nous avons eu l’occasion de les vivre nous-mêmes. C’est difficile de jouer la comédie, nous en sommes «concrètement» conscientes. Ainsi, sans malmener l’acteur, nous cherchons le chemin le plus juste qui puisse l’amener à s’ouvrir, à révéler l’essence du personnage. Et on ne lâche pas prise tant qu’on n’est pas satisfaites car on sait que l’acteur aime la difficulté. La contrainte est un excellent moteur qui, paradoxalement, libère la créativité. La réussite d’une scène est due à l’interaction des personnages, au lien qui se tisse entre eux. Le jeu n’existe qu’à travers la relation à l’autre, même non verbale. Pour notre plus grand bonheur, Michel Bouquet et Florence Loiret Caille se sont vraiment rencontrés sur le plateau de "La petite chambre".
(extrait dossier de presse)
Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !
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Zoom nouveauté : "La petite chambre" de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond
L'histoire
C‘est une histoire de cœur. Celui d‘Edmond n‘est plus très solide. Mais il bat au rythme d‘une indépendance farouche, celle qui lui fait refuser l‘idée même d‘entrer en maison de retraite, celle qui le pousse à refuser les soins de Rose, qu‘on lui envoie comme infirmière à domicile. Papy fait de la résistance ? La jeune femme lui tient tête. Elle sait le tumulte qui saisit un cœur quand il faut accepter l‘inacceptable. Le sien n‘est pas encore remis.
Un jour, une mauvaise chute oblige Edmond à accepter l‘aide de Rose...
Un film de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond avec Michel Bouquet, Florence Loiret Caille, Eric Caravaca...
Bonus : Propos de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, réalisatrices du film
D’où vous est venue l’idée du film ?
Nous avons eu envie de parler de la société vieillissante de notre pays, du rapport que nous entretenons avec le quatrième âge et la perspective peu attrayante de finir nos jours en maison de retraite, antichambre de la mort. A l’étranger, on compare la Suisse à une maison de retraite. D’où cette envie de développer la question: que fait-on de nos vieux? Et que ferons-nous de nous-mêmes lorsque nous atteindrons un âge avancé ?
Nous traversons la vie à toute allure, jusqu’au jour où nous perdons notre indépendance physique. Dès lors, on devient un boulet pour la société, on ne sert plus à rien et on coûte cher en matière de frais médicaux. Aujourd’hui, l’âge ingrat ne se réfère plus l’adolescence mais au quatrième âge!
Nous avons eu envie de mettre deux thématiques en parallèle, celle de la fin de vie, et celle du commencement de la vie: un homme qui craint la perspective de la maison de retraite et une femme qui ne se remet pas de la perte de son bébé mort-né. Nos deux personnages principaux n’ont à priori rien en commun, ils évoluent dans des réalités très différentes, et néanmoins ils sont tous deux confrontés au deuil, à la séparation. C’est ce lien commun qui va peu à peu les rapprocher. Au fond, "La petite chambre", c’est une réflexion sur l’identité, sur la « reconquête » de son identité, en fonction des séismes que la vie nous impose à tout âge.
Comment avez-vous choisi vos acteurs principaux ? Pensiez-vous déjà à eux au moment de l’écriture ?
Pendant l’écriture du scénario, nous étions inspirées par de vraies personnes âgées de notre entourage, amis, grand-mères ou voisins… Au moment du casting, les acteurs âgés et talentueux ne courant pas les rues, notre désir s’est très vite porté sur Michel Bouquet. Son charisme mêlé de charme et de violence convient à la perfection au personnage du film. Nous étions pratiquement sûres qu’il refuserait notre proposition car il refuse tous les rôles de cinéma qu’on lui propose, préférant se consacrer au théâtre. Cependant, à notre grande surprise, il a été « accroché » par notre scénario et a accepté de participer à cette aventure.
Florence Loiret Caille nous a été présentée par notre directrice de casting française. Dès notre première rencontre avec cette actrice hors pair, l’évidence s’est imposée à nous. De nature intègre, Florence Loiret Caille a fait montre d’un talent rare, elle a su incarner de façon lumineuse ce rôle complexe de femme en plein chamboulement existentiel.
Comment s’est passé la collaboration avec Michel Bouquet ? Peut-on diriger un «Monstre sacré» comme lui ?
Le travail s’est déroulé de manière très simple. Michel Bouquet a aimé le scénario et nous a fait confiance dès le départ. C’est est un acteur totalement habité et dévoué à son art. Durant le tournage, il était en travail constant sur son rôle, et il se l’est approprié de façon tellement puissante qu’il devenait chaque jour davantage «Edmond», son personnage dans "La petite chambre". Ce questionnement incessant autour du rôle nous a beaucoup impressionnées et a permis d’ouvrir des perspectives de jeu. De son côté, il ne s’est jamais inquiété du fait que nous soyons deux à réaliser le film, il accueillait chacune de nos interventions avec sérieux, sans jamais nous faire sentir que nous étions «jeunes» en matière de cinéma. Un grand cadeau.
Comment collaborez-vous à deux ?
Florence Loiret Caille nous surnomme "l’aigle à deux têtes", ce qui nous amuse. D’autres ont utilisé l’image du bimoteur…. De notre côté, comme nous nous connaissons depuis l’enfance, nous avons « grandi ensemble » et n’avons jamais verbalisé notre rapport de travail, car il s’est construit de manière intuitive et empirique, au travers de nos diverses activités artistiques. Nous écrivons à quatre mains et travaillons de la même manière sur le plateau, aussi bien avec les acteurs qu’avec l’équipe technique. Si l’une s’adresse au chef opérateur, l’autre ira plutôt parler aux acteurs, et vice-versa, en fonction des scènes à tourner. Toutefois, lorsque nous devons interagir avec de nombreux interlocuteurs, nous nous concertons toujours au préalable (parfois un regard suffit!) afin que notre discours soit cohérent aux yeux des autres.
Vous êtes toutes deux comédiennes. Cela vous aide-t-il dans la direction d’acteurs ?
Oui, nous nous mettons dans la situation de l’acteur face à la caméra, nous connaissons ses angoisses liées à la difficulté d’expression car nous avons eu l’occasion de les vivre nous-mêmes. C’est difficile de jouer la comédie, nous en sommes «concrètement» conscientes. Ainsi, sans malmener l’acteur, nous cherchons le chemin le plus juste qui puisse l’amener à s’ouvrir, à révéler l’essence du personnage. Et on ne lâche pas prise tant qu’on n’est pas satisfaites car on sait que l’acteur aime la difficulté. La contrainte est un excellent moteur qui, paradoxalement, libère la créativité. La réussite d’une scène est due à l’interaction des personnages, au lien qui se tisse entre eux. Le jeu n’existe qu’à travers la relation à l’autre, même non verbale. Pour notre plus grand bonheur, Michel Bouquet et Florence Loiret Caille se sont vraiment rencontrés sur le plateau de "La petite chambre".
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