Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Hijacking" de Tobias Lindholm
L'histoire
En plein océan Indien, le navire danois « MV Rosen » est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?
Un film de Tobias Lindholm avec Pilou Asbæk, Søren Malling
Bonus : propos de Tobias Lindholm, réalisateur du film
Vous êtes l’auteur d’une vingtaine d’épisodes de la série Borgen. Selon vous, est-ce différent d’écrire pour la télévision et pour le cinéma ?
Borgen parle du jeu politique dans le Danemark d’aujourd’hui et des conséquences personnelles de cette course au pouvoir. Le fait qu’un sujet aussi régional que la démocratie parlementaire danoise ait intéressé autant de téléspectateurs dans le monde prouve que nous avons réussi à écrire une bonne histoire.
Les séries télévisées et les films ne racontent pas les histoires de la même façon. Un film se concentre sur le parcours d’un personnage d’un point A à un point B, sur un mouvement. Du malheur au bonheur. De la solitude à l’amour. De la vie à la mort. Dans les séries télévisées, c’est l’inverse. Les personnages évoluent dans une arène où, épisode après épisode, on les observe sous tous les angles et on décrit ce que l’on voit. De nouveaux développements, des difficultés, des conflits. On a la liberté de laisser les questions ouvertes puisqu’on pourra y répondre dans le prochain épisode. Ou le suivant.
Vous avez co-écrit deux films avec Thomas Vinterberg, "Submarino" et "La Chasse". Comment avez-vous collaboré ?
Thomas Vinterberg a donné un élan à ma carrière qui n’avait pas encore démarré lorsque je l’ai rencontré. Il m’a proposé d’écrire "Submarino" avec lui alors que j'étais encore à l’École de cinéma. Thomas m’a donné le courage de mettre en œuvre mes idées, sans concession. Nous sommes deux conteurs très différents mais complémentaires: il réussit à faire passer des choses dont je ne me sortirais pas. Il invente des situations que j’éliminerais dès l’écriture du scénario. Il parvient à insuffler de la vie dans tout et mon travail consiste souvent à resserrer les choses et à donner à ses scénarios un coté un peu plus sec.
En quoi consiste votre doctrine des « règles de la réalité » ?
Lorsque Michael Noer et moi écrivions R (que nous avons réalisé ensemble), nous avons parlé des « règles de la réalité ». Cela consiste à suivre la logique de la vie plutôt que celle de la dramaturgie. C’est devenu le postulat de départ de ce film, R, sur un jeune homme qui finit en prison (on ignore le crime qu’il a commis) et est immédiatement mêlé aux luttes de pouvoir qui se jouent derrière les murs. Le film a été tourné dans une véritable prison avec de vrais gardiens et des anciens détenus.
"Hijacking" suit le même postulat. Le film a été tourné dans l’océan Indien, sur un navire qui a vraiment été attaqué par le passé et parmi les comédiens, un expert en sécurité et sûreté auprès d’une compagnie maritime internationale joue son propre rôle. Je voulais être au plus près de la réalité.
Qui sont les pirates ?
La réalité est bien différente de ce que l’on imagine. Les pirates ne sont plus des pêcheurs misérables, mais les boucaniers d’aujourd’hui - c'est la mafia russe qui finance la piraterie. Les anciennes villes portuaires comptent surtout des bars et des bordels. Lorsqu’un jeune homme décroche le jackpot, il paie d’autres jeunes dix dollars chacun pour qu’ils attaquent les navires à sa place. Les Somaliens ne sont certainement pas d’accord avec ça, mais des frigos géants voguent au large de leur pays et je peux comprendre pourquoi des gamins affamés veulent s’en emparer. Pourquoi la communauté internationale ne fait-elle rien ? C’est un problème terriblement compliqué.
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Hijacking" de Tobias Lindholm
L'histoire
En plein océan Indien, le navire danois « MV Rosen » est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?
Un film de Tobias Lindholm avec Pilou Asbæk, Søren Malling
Bonus : propos de Tobias Lindholm, réalisateur du film
Vous êtes l’auteur d’une vingtaine d’épisodes de la série Borgen. Selon vous, est-ce différent d’écrire pour la télévision et pour le cinéma ?
Borgen parle du jeu politique dans le Danemark d’aujourd’hui et des conséquences personnelles de cette course au pouvoir. Le fait qu’un sujet aussi régional que la démocratie parlementaire danoise ait intéressé autant de téléspectateurs dans le monde prouve que nous avons réussi à écrire une bonne histoire.
Les séries télévisées et les films ne racontent pas les histoires de la même façon. Un film se concentre sur le parcours d’un personnage d’un point A à un point B, sur un mouvement. Du malheur au bonheur. De la solitude à l’amour. De la vie à la mort. Dans les séries télévisées, c’est l’inverse. Les personnages évoluent dans une arène où, épisode après épisode, on les observe sous tous les angles et on décrit ce que l’on voit. De nouveaux développements, des difficultés, des conflits. On a la liberté de laisser les questions ouvertes puisqu’on pourra y répondre dans le prochain épisode. Ou le suivant.
Vous avez co-écrit deux films avec Thomas Vinterberg, "Submarino" et "La Chasse". Comment avez-vous collaboré ?
Thomas Vinterberg a donné un élan à ma carrière qui n’avait pas encore démarré lorsque je l’ai rencontré. Il m’a proposé d’écrire "Submarino" avec lui alors que j'étais encore à l’École de cinéma. Thomas m’a donné le courage de mettre en œuvre mes idées, sans concession. Nous sommes deux conteurs très différents mais complémentaires: il réussit à faire passer des choses dont je ne me sortirais pas. Il invente des situations que j’éliminerais dès l’écriture du scénario. Il parvient à insuffler de la vie dans tout et mon travail consiste souvent à resserrer les choses et à donner à ses scénarios un coté un peu plus sec.
En quoi consiste votre doctrine des « règles de la réalité » ?
Lorsque Michael Noer et moi écrivions R (que nous avons réalisé ensemble), nous avons parlé des « règles de la réalité ». Cela consiste à suivre la logique de la vie plutôt que celle de la dramaturgie. C’est devenu le postulat de départ de ce film, R, sur un jeune homme qui finit en prison (on ignore le crime qu’il a commis) et est immédiatement mêlé aux luttes de pouvoir qui se jouent derrière les murs. Le film a été tourné dans une véritable prison avec de vrais gardiens et des anciens détenus.
"Hijacking" suit le même postulat. Le film a été tourné dans l’océan Indien, sur un navire qui a vraiment été attaqué par le passé et parmi les comédiens, un expert en sécurité et sûreté auprès d’une compagnie maritime internationale joue son propre rôle. Je voulais être au plus près de la réalité.
Qui sont les pirates ?
La réalité est bien différente de ce que l’on imagine. Les pirates ne sont plus des pêcheurs misérables, mais les boucaniers d’aujourd’hui - c'est la mafia russe qui finance la piraterie. Les anciennes villes portuaires comptent surtout des bars et des bordels. Lorsqu’un jeune homme décroche le jackpot, il paie d’autres jeunes dix dollars chacun pour qu’ils attaquent les navires à sa place. Les Somaliens ne sont certainement pas d’accord avec ça, mais des frigos géants voguent au large de leur pays et je peux comprendre pourquoi des gamins affamés veulent s’en emparer. Pourquoi la communauté internationale ne fait-elle rien ? C’est un problème terriblement compliqué.
(extrait dossier de presse)
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