Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Casse-tête chinois" de Cédric Klapisch
L'histoire
Xavier a maintenant 40 ans.
On le retrouve avec Wendy (Kelly Reilly), Isabelle (Cécile de France) et Martine (Audrey Tautou) quinze ans après "L'auberge espagnole" et dix ans après "Les poupées russes".
La vie de Xavier ne s’est pas forcement rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier y cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait !
Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…
Un film de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France, Kelly Reilly…
Bonus : propos de Cédric Klapisch, réalisatuer du film
La première fois où tu as parlé de la possibilité d’une suite et même annoncé le titre "Casse-tête chinois", c’était l’année de la sortie des "Poupées russes". Tu avais déjà envie de faire ce troisième film ?
À ce moment-là oui. Après avoir réalisé "L'auberge espagnole", je n’avais pas du tout en tête de faire une suite. À l’époque, beaucoup de monde — les acteurs, la production, la distribution voire des spectateurs que je rencontrais dans des débats — me demandait systématiquement si il allait y avoir une suite. Je trouvais ça même assez étrange qu’on me pose tout le temps cette question. Et puis deux ans après la sortie de "L'auberge espagnole" j’ai eu l’idée de l’histoire des "Poupées russes" et je me suis dit qu’au fond j’avais très envie de retravailler avec les mêmes acteurs. J’avais aussi envie de retravailler cette forme de cinéma assez libre que j’avais mise en place dans "L'auberge". J’ai mis du temps, mais je me suis rendu compte que moi aussi j’avais envie d’une suite.
C’est à la fin du tournage des "Poupées russes", à Saint-Pétersbourg que j’ai pensé que ce serait bien de continuer, et de faire exister un troisième volet… et j’avais même parlé de l’éventualité de l’appeler "Casse-tête chinois". Par contre je savais qu’il faudrait laisser passer beaucoup de temps. Au moins 10 ans, pour que ce projet puisse être intéressant. J’avais cette envie de les voir vieillir, de parler du temps qui passe, du destin, des chemins de vie… L’idée de parcours est importante dans cette trilogie. Je me doutais que l’étape d’après pour les personnages ce serait d’être parents, que ce serait intéressant de traiter ça. Pour cette raison je me disais aussi que ce serait bien d’attendre que les acteurs aient des enfants dans la vraie vie, notamment Romain. Je n’aurais peut-être pas refait ce troisième film s’il n’avait pas eu d’enfants.
Est-ce que cette envie de faire "Casse-tête chinois" a interféré parfois avec les films que tu as tournés entre temps ?
Non jamais. Parce que le langage de cette trilogie est si particulier qu’il n’y a jamais eu une scène que j’ai écrite pour "Paris" ou "Ma part du gâteau" dont je me suis dit qu’elle pourrait fonctionner dans "Casse-tête chinois". Cette trilogie des voyages de Xavier est vraiment un projet à part pour moi.
Quand s’est déclenchée l’envie concrète de faire cette suite ?
En allant avec Bruno Levy, mon producteur, présenter "Ma part du gâteau" au Festival de Tribeca à New York. Ça s’est passé de la même façon que pour "Les poupées russes". L’envie de tourner à Saint-Pétersbourg a donné des idées d’histoires, puis un film. Là, de la même façon, c’est l’envie de tourner à New York qui a motivé ce troisième film.
J’ai dit à Bruno à quel point à chaque fois que je revenais à New York j’avais une envie irrépressible de tourner dans cette ville.
Le soir même nous sommes allés diner dans Chinatown et j’ai fait l’association d’idées "Casse-tête chinois", Chinatown, New York… et d’une certaine façon ça s’est décidé ce soir-là. New York, c’est la ville la plus métissée, la plus mélangée du monde… Tous les continents sont à New York, toutes les races, tous les cultes. Beaucoup plus qu’à Londres, Shanghaï ou Pékin qui sont déjà des villes très cosmopolites.
Ces trois films, que j’appelle maintenant la «trilogie des voyages de Xavier», racontent comment les gens de cette génération ont eu une vie marquée par la culture du voyage.
Aujourd’hui ça se vérifie, les jeunes issus d’Erasmus sont vraiment devenus «citoyens du monde». Ces trois films racontent la génération des gens qui ont grandi en parallèle avec la formation de l’Europe et l’idée de la mondialisation. Du coup New York qui est la capitale mondiale des migrateurs était un choix justifié. C’est le côté «Hub» qui est inspirant à New York.
Comme Xavier tu es parti à New York pour écrire "Casse-tête chinois". Pourquoi ?
Il y a plein de justifications. Aujourd’hui quand je commence un film, je sais qu’un choix de film, c’est aussi un choix de vie. Pendant deux ans ce projet va me fabriquer un quotidien particulier… Au point où j’en étais, après "Paris" et "Ma part du gâteau", j’avais besoin d’aller ailleurs. Aussi pour me confronter à l’idée de faire du cinéma différemment. Aller au États-Unis, c’était une sorte de challenge, une manière de remettre en question ma façon de faire du cinéma. Et ça a été le cas — beaucoup plus que je ne pensais — car les règles de tournage américaines imposent des façons de travailler qui m’ont donné l’impression de faire mon premier film. Là-bas j’ai eu l’impression d’apprendre un nouveau métier. Donc aller à New York c’était la somme de tous ces désirs. Mais c’était aussi inconsciemment un retour aux sources. Puisque à la manière de Xavier dans "L'auberge espagnole" j’ai été cet étudiant étranger à New York où j’ai fait mes études. New York c’est la ville où j’ai appris à faire du cinéma. Les premières images que j’ai filmées c’est à New York. La première fois où j’ai réfléchi à quel scénario écrire, quelle histoire raconter, c’est à New York… C’est la ville où j’ai appris ma façon de faire du cinéma. Il y avait une sorte de logique à revenir à mon point de départ et à y faire ce troisième volet des voyages de Xavier.
C’était fort émotionnellement ce retour aux sources ?
Oui. Il y a eu plein de moments forts. J’avais entre 23 et 25 ans et j’y suis donc revenu 25 ans après mes études. Il a fallu que je réapprenne à connaître cette ville qui n’a plus rien à voir avec le New York des années 80. Parmi les chocs émotionnels, il y a eu le fait que mon fils qui avait 4 ans à l’époque où j’ai écrit le film, a été à l’école dans la même rue où moi j’avais été étudiant dans l’East Village. Le mur de son école touchait celui du café où j’allais régulièrement ! Ce court-circuit dans le temps était super étrange. Et le film s’est nourri de ces court-circuits personnels. J’ai tourné un des derniers plans avec Romain Duris et Benoît Jacquot qui joue son père, juste après le passage de l’ouragan Sandy. On n’avait pas l’autorisation de tourner mais on a tourné quand même ! Ce plan, je voulais déjà le faire il y a 25 ans, quand je tournais mon court métrage "In transit". Sur le moment, tout le monde s’est demandé pourquoi j’allais improviser un plan dans la rue à côté du décor… en fait, ça faisait donc 25 ans que je l’avais en tête ce plan !
Il y a beaucoup de ça dans "Casse-tête chinois", c’est un film très nourri par des choses personnelles, étrangement dense, même si ce n’est pas tout à fait ma vie personnelle que je raconte.
Écrire le scénario d’un film très attendu, ça pose des difficultés ?
Oui. Ça met la pression. J’ai écrit la première version de "L'auberge espagnole" en 15 jours. J’ai voulu écrire "Les poupées russes" un peu de la même façon, j’avais envie que le scénario ait le même côté brouillon ou «jeté» comme celui de "L'auberge" … Je savais que l’idée de la spontanéité faisait partie du projet, et l’écriture m’a pris à peu près trois mois.
Dès que j’ai commencé à écrire "Casse-tête chinois", j’ai vite senti que je ne pouvais pas et que je ne devais pas faire la même chose. L’idée de la spontanéité, de l’innocence et de la naïveté qui avait été le moteur des deux premiers ne marchait plus. C’était même à proscrire. Et du coup j’ai mis huit mois à travailler et retravailler ce scénario ! Cette difficulté d’écrire le film a sans doute aussi été liée à l’attente des spectateurs dont vous parlez et dont j’étais conscient. Comme c’était le troisième film, je ne pouvais pas utiliser les mêmes ficelles, je devais au contraire fuir mes tics. Paradoxalement parce que c’était le troisième, il fallait que j’invente une nouvelle façon de faire, une nouvelle forme. Très vite, toutes les choses que j’avais un peu en tête durant les huit années qui ont séparé "Les poupées russes" de "Casse-tête" se sont avérées impossibles à utiliser. L’écriture a été très troublante, très surprenante. Les autres se sont faits sur du «non-travail», sur du plaisir, de l’improvisation, de la légèreté… Là il fallait qu’il y ait du travail, du métier. Ce qui s’est avéré vrai pour moi ou pour les acteurs.
C’est un film où il fallait de l’expérience, de la réflexion, parce que l’idée directrice ce n’est pas la légèreté mais le poids, l’approfondissement des choses. Les premiers étaient sur le côté «chien fou» de la jeunesse. Celui-ci devait affronter l’idée de la maturité.
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Casse-tête chinois" de Cédric Klapisch
L'histoire
Xavier a maintenant 40 ans.
On le retrouve avec Wendy (Kelly Reilly), Isabelle (Cécile de France) et Martine (Audrey Tautou) quinze ans après "L'auberge espagnole" et dix ans après "Les poupées russes".
La vie de Xavier ne s’est pas forcement rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier y cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait !
Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…
Un film de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France, Kelly Reilly…
Bonus : propos de Cédric Klapisch, réalisatuer du film
La première fois où tu as parlé de la possibilité d’une suite et même annoncé le titre "Casse-tête chinois", c’était l’année de la sortie des "Poupées russes". Tu avais déjà envie de faire ce troisième film ?
À ce moment-là oui. Après avoir réalisé "L'auberge espagnole", je n’avais pas du tout en tête de faire une suite. À l’époque, beaucoup de monde — les acteurs, la production, la distribution voire des spectateurs que je rencontrais dans des débats — me demandait systématiquement si il allait y avoir une suite. Je trouvais ça même assez étrange qu’on me pose tout le temps cette question. Et puis deux ans après la sortie de "L'auberge espagnole" j’ai eu l’idée de l’histoire des "Poupées russes" et je me suis dit qu’au fond j’avais très envie de retravailler avec les mêmes acteurs. J’avais aussi envie de retravailler cette forme de cinéma assez libre que j’avais mise en place dans "L'auberge". J’ai mis du temps, mais je me suis rendu compte que moi aussi j’avais envie d’une suite.
C’est à la fin du tournage des "Poupées russes", à Saint-Pétersbourg que j’ai pensé que ce serait bien de continuer, et de faire exister un troisième volet… et j’avais même parlé de l’éventualité de l’appeler "Casse-tête chinois". Par contre je savais qu’il faudrait laisser passer beaucoup de temps. Au moins 10 ans, pour que ce projet puisse être intéressant. J’avais cette envie de les voir vieillir, de parler du temps qui passe, du destin, des chemins de vie… L’idée de parcours est importante dans cette trilogie. Je me doutais que l’étape d’après pour les personnages ce serait d’être parents, que ce serait intéressant de traiter ça. Pour cette raison je me disais aussi que ce serait bien d’attendre que les acteurs aient des enfants dans la vraie vie, notamment Romain. Je n’aurais peut-être pas refait ce troisième film s’il n’avait pas eu d’enfants.
Est-ce que cette envie de faire "Casse-tête chinois" a interféré parfois avec les films que tu as tournés entre temps ?
Non jamais. Parce que le langage de cette trilogie est si particulier qu’il n’y a jamais eu une scène que j’ai écrite pour "Paris" ou "Ma part du gâteau" dont je me suis dit qu’elle pourrait fonctionner dans "Casse-tête chinois". Cette trilogie des voyages de Xavier est vraiment un projet à part pour moi.
Quand s’est déclenchée l’envie concrète de faire cette suite ?
En allant avec Bruno Levy, mon producteur, présenter "Ma part du gâteau" au Festival de Tribeca à New York. Ça s’est passé de la même façon que pour "Les poupées russes". L’envie de tourner à Saint-Pétersbourg a donné des idées d’histoires, puis un film. Là, de la même façon, c’est l’envie de tourner à New York qui a motivé ce troisième film.
J’ai dit à Bruno à quel point à chaque fois que je revenais à New York j’avais une envie irrépressible de tourner dans cette ville.
Le soir même nous sommes allés diner dans Chinatown et j’ai fait l’association d’idées "Casse-tête chinois", Chinatown, New York… et d’une certaine façon ça s’est décidé ce soir-là. New York, c’est la ville la plus métissée, la plus mélangée du monde… Tous les continents sont à New York, toutes les races, tous les cultes. Beaucoup plus qu’à Londres, Shanghaï ou Pékin qui sont déjà des villes très cosmopolites.
Ces trois films, que j’appelle maintenant la «trilogie des voyages de Xavier», racontent comment les gens de cette génération ont eu une vie marquée par la culture du voyage.
Aujourd’hui ça se vérifie, les jeunes issus d’Erasmus sont vraiment devenus «citoyens du monde». Ces trois films racontent la génération des gens qui ont grandi en parallèle avec la formation de l’Europe et l’idée de la mondialisation. Du coup New York qui est la capitale mondiale des migrateurs était un choix justifié. C’est le côté «Hub» qui est inspirant à New York.
Comme Xavier tu es parti à New York pour écrire "Casse-tête chinois". Pourquoi ?
Il y a plein de justifications. Aujourd’hui quand je commence un film, je sais qu’un choix de film, c’est aussi un choix de vie. Pendant deux ans ce projet va me fabriquer un quotidien particulier… Au point où j’en étais, après "Paris" et "Ma part du gâteau", j’avais besoin d’aller ailleurs. Aussi pour me confronter à l’idée de faire du cinéma différemment. Aller au États-Unis, c’était une sorte de challenge, une manière de remettre en question ma façon de faire du cinéma. Et ça a été le cas — beaucoup plus que je ne pensais — car les règles de tournage américaines imposent des façons de travailler qui m’ont donné l’impression de faire mon premier film. Là-bas j’ai eu l’impression d’apprendre un nouveau métier. Donc aller à New York c’était la somme de tous ces désirs. Mais c’était aussi inconsciemment un retour aux sources. Puisque à la manière de Xavier dans "L'auberge espagnole" j’ai été cet étudiant étranger à New York où j’ai fait mes études. New York c’est la ville où j’ai appris à faire du cinéma. Les premières images que j’ai filmées c’est à New York. La première fois où j’ai réfléchi à quel scénario écrire, quelle histoire raconter, c’est à New York… C’est la ville où j’ai appris ma façon de faire du cinéma. Il y avait une sorte de logique à revenir à mon point de départ et à y faire ce troisième volet des voyages de Xavier.
C’était fort émotionnellement ce retour aux sources ?
Oui. Il y a eu plein de moments forts. J’avais entre 23 et 25 ans et j’y suis donc revenu 25 ans après mes études. Il a fallu que je réapprenne à connaître cette ville qui n’a plus rien à voir avec le New York des années 80. Parmi les chocs émotionnels, il y a eu le fait que mon fils qui avait 4 ans à l’époque où j’ai écrit le film, a été à l’école dans la même rue où moi j’avais été étudiant dans l’East Village. Le mur de son école touchait celui du café où j’allais régulièrement ! Ce court-circuit dans le temps était super étrange. Et le film s’est nourri de ces court-circuits personnels. J’ai tourné un des derniers plans avec Romain Duris et Benoît Jacquot qui joue son père, juste après le passage de l’ouragan Sandy. On n’avait pas l’autorisation de tourner mais on a tourné quand même ! Ce plan, je voulais déjà le faire il y a 25 ans, quand je tournais mon court métrage "In transit". Sur le moment, tout le monde s’est demandé pourquoi j’allais improviser un plan dans la rue à côté du décor… en fait, ça faisait donc 25 ans que je l’avais en tête ce plan !
Il y a beaucoup de ça dans "Casse-tête chinois", c’est un film très nourri par des choses personnelles, étrangement dense, même si ce n’est pas tout à fait ma vie personnelle que je raconte.
Écrire le scénario d’un film très attendu, ça pose des difficultés ?
Oui. Ça met la pression. J’ai écrit la première version de "L'auberge espagnole" en 15 jours. J’ai voulu écrire "Les poupées russes" un peu de la même façon, j’avais envie que le scénario ait le même côté brouillon ou «jeté» comme celui de "L'auberge" … Je savais que l’idée de la spontanéité faisait partie du projet, et l’écriture m’a pris à peu près trois mois.
Dès que j’ai commencé à écrire "Casse-tête chinois", j’ai vite senti que je ne pouvais pas et que je ne devais pas faire la même chose. L’idée de la spontanéité, de l’innocence et de la naïveté qui avait été le moteur des deux premiers ne marchait plus. C’était même à proscrire. Et du coup j’ai mis huit mois à travailler et retravailler ce scénario ! Cette difficulté d’écrire le film a sans doute aussi été liée à l’attente des spectateurs dont vous parlez et dont j’étais conscient. Comme c’était le troisième film, je ne pouvais pas utiliser les mêmes ficelles, je devais au contraire fuir mes tics. Paradoxalement parce que c’était le troisième, il fallait que j’invente une nouvelle façon de faire, une nouvelle forme. Très vite, toutes les choses que j’avais un peu en tête durant les huit années qui ont séparé "Les poupées russes" de "Casse-tête" se sont avérées impossibles à utiliser. L’écriture a été très troublante, très surprenante. Les autres se sont faits sur du «non-travail», sur du plaisir, de l’improvisation, de la légèreté… Là il fallait qu’il y ait du travail, du métier. Ce qui s’est avéré vrai pour moi ou pour les acteurs.
C’est un film où il fallait de l’expérience, de la réflexion, parce que l’idée directrice ce n’est pas la légèreté mais le poids, l’approfondissement des choses. Les premiers étaient sur le côté «chien fou» de la jeunesse. Celui-ci devait affronter l’idée de la maturité.
(extrait dossier de presse)
Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.
Retourner à la page d'accueil - Retourner à la page "Cinéma"
Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.
Aucun commentaire