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Les dialogues de Moritz : "La solidarité"

Publié le : 23-11-2025

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la solidarité (illustration : Marine Gauvain)

Solidarité

Les dialogues de Moritz (illustration Marine Gauvain)- Moritz : J‘entends déjà les critiques : « Ouais, les chats vous êtes des égoïstes, vous vous moquez pas mal du sort des autres ! ». Tout ce que je peux répondre, c’est que ce n’est pas un choix, la nature nous a fait comme ça. On ne vit pas en troupeau, ni en forêt, ni en société, ni en bande, c’est comme ça.
- Fagus : Je n’ai pas l’intention de te culpabiliser. Ce n’est pas un problème de conscience, ni pour toi, ni pour moi. Mais dans mon cas, la solidarité est une nécessité.
- La solidarité n’a peut-être pas vraiment de sens pour nous, les félins domestiques, mais on est parfois solidaires de nos maitres. Si on sent qu’ils souffrent, on se rapproche, on communique notre chaleur, notre sérénité.
- Je comprends ; vous êtes plutôt dans la compassion. Mais pour la nature, ça ne suffit pas. La semaine dernière, pas loin de moi, un jeune magnolia était en train de se dessécher ; une dame est passée avec un arrosoir en disant : « Ca va aller mieux, tu vas tenir le coup ! » Le problème, c’est que cette dame ne va pas arroser tous les végétaux assoiffés, et même si elle le pouvait, avec quelle eau ?
- Donc d’après toi, il faut une solidarité permanente et planétaire.
- Et même transversale entre toutes les espèces sinon ça ne suffira pas. Les humains doivent assurer une part du travail.
- Tu révolutionnes le concept de solidarité !
- C’est juste mon expérience qui me met sur cette voie. Moi qui suis une mère hêtre, je materne les plus jeunes grâce à mes émissions chimiques, à mes ondes et mes vibrations et je les nourris même par mes racines.
- Ah ! c’est pour ça que tu symbolises les vertus féminines.
- Je préfère cette réputation à celle du chêne. Il est vu comme le roi, le macho un peu frimeur des forêts. Ca n’empêche pas qu’on soit solidaires. La solidarité dépasse la hiérarchie.
- Oui, dans le sens où ceux qui sont les rois du monde aideraient les autres mais là tu raisonnes aussi en sens inverse.
- Non, tous les arbres sont solidaires parce que les problèmes qui risquent de s’aggraver nous touchent tous et même au-delà des arbres. Tu sais, ceux qui survivent face aux difficultés ne sont pas forcément les plus forts mais ceux qui s’entraident le plus.
- Je ne peux pas faire grand-chose à mon échelle de chat. On nous accuse, surtout nos cousins sauvages, de réduire la biodiversité, alors j’ai pris la résolution de ne plus chasser, même si je ne domine pas mon instinct à cent pour cent.
- C’est déjà bien. A défaut d’une grande solidarité, tu fais preuve de sagesse.

A suivre...

Gérard PouettrePendant trois ans, Moritz, le célèbre chat de Gérard Pouettre, est intervenu régulièrement dans le Journal de François pour nous délivrer avec humour son point de vue sur ce monde qui l'entoure.
Aujourd'hui notre écrivain saint-loupien nous partage les dialogues de Moritz avec un certain Fagus… un hêtre ! Quelle drôle d'idée !
A travers leurs discussions, ils nous invitent à déambuler dans l'univers des valeurs… Et comme toujours, le lecteur retrouve l'humour et la sagesse de Gérard Pouettre !
Bonne lecture !

Episodes précédents et aujourd'hui : la solidarité (illustration : Marine Gauvain)

Solidarité

Les dialogues de Moritz (illustration Marine Gauvain)- Moritz : J‘entends déjà les critiques : « Ouais, les chats vous êtes des égoïstes, vous vous moquez pas mal du sort des autres ! ». Tout ce que je peux répondre, c’est que ce n’est pas un choix, la nature nous a fait comme ça. On ne vit pas en troupeau, ni en forêt, ni en société, ni en bande, c’est comme ça.
- Fagus : Je n’ai pas l’intention de te culpabiliser. Ce n’est pas un problème de conscience, ni pour toi, ni pour moi. Mais dans mon cas, la solidarité est une nécessité.
- La solidarité n’a peut-être pas vraiment de sens pour nous, les félins domestiques, mais on est parfois solidaires de nos maitres. Si on sent qu’ils souffrent, on se rapproche, on communique notre chaleur, notre sérénité.
- Je comprends ; vous êtes plutôt dans la compassion. Mais pour la nature, ça ne suffit pas. La semaine dernière, pas loin de moi, un jeune magnolia était en train de se dessécher ; une dame est passée avec un arrosoir en disant : « Ca va aller mieux, tu vas tenir le coup ! » Le problème, c’est que cette dame ne va pas arroser tous les végétaux assoiffés, et même si elle le pouvait, avec quelle eau ?
- Donc d’après toi, il faut une solidarité permanente et planétaire.
- Et même transversale entre toutes les espèces sinon ça ne suffira pas. Les humains doivent assurer une part du travail.
- Tu révolutionnes le concept de solidarité !
- C’est juste mon expérience qui me met sur cette voie. Moi qui suis une mère hêtre, je materne les plus jeunes grâce à mes émissions chimiques, à mes ondes et mes vibrations et je les nourris même par mes racines.
- Ah ! c’est pour ça que tu symbolises les vertus féminines.
- Je préfère cette réputation à celle du chêne. Il est vu comme le roi, le macho un peu frimeur des forêts. Ca n’empêche pas qu’on soit solidaires. La solidarité dépasse la hiérarchie.
- Oui, dans le sens où ceux qui sont les rois du monde aideraient les autres mais là tu raisonnes aussi en sens inverse.
- Non, tous les arbres sont solidaires parce que les problèmes qui risquent de s’aggraver nous touchent tous et même au-delà des arbres. Tu sais, ceux qui survivent face aux difficultés ne sont pas forcément les plus forts mais ceux qui s’entraident le plus.
- Je ne peux pas faire grand-chose à mon échelle de chat. On nous accuse, surtout nos cousins sauvages, de réduire la biodiversité, alors j’ai pris la résolution de ne plus chasser, même si je ne domine pas mon instinct à cent pour cent.
- C’est déjà bien. A défaut d’une grande solidarité, tu fais preuve de sagesse.

A suivre...

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