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Les chroniques de Moritz : "Déménagement chez les Hobbits"

Publié le : 22-11-2020

Gérard Pouettre

Moritz nous raconte une visite un peu particulière. Merci à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui ! Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.
Notez bien que les infos distillées par Moritz sont toutes vérifiables.

Déménagement chez les Hobbits

MoritzMoritz a déménagé. Au bout d’un long voyage, il habite maintenant dans un Ecovillage, à la campagne. Tout est nouveau dans son quartier.

La maison dans laquelle il entre lui parait étrange : les sons ne sont pas les mêmes, les odeurs sont multiples, aucun mur n’est identique. Moritz ne sait plus où donner de l’oreille, ni du museau, ni des yeux.

Il écoute la présentation faite à ses maitres. « Bienvenue dans Bambou », entend-il dire à l’accueil. Il avait bien senti une odeur de bois inconnu sur le seuil ; c’était donc cette plante asiatique, dont il n’avait que quelques tiges dans son jardin d’avant, qui constituait la façade. Comment les humains ont-ils le pouvoir de changer une plante en plaques pour faire des murs, qui serait même plus solides que l’acier !? se demanda Moritz.

Chaque pièce porte un nom différent. La principale s’appelle Chanvre. Avec son odorat fin, il sent bien que c’est aussi une plante qui a été transformée en béton pour monter des cloisons. Sur RMC (Remède Miracle Cannabis), ils avaient déjà vanté les qualités du chanvre mais Moritz est tout de même surpris.

L’un des côtés de la pièce attire son attention : le mur dégage une douce chaleur. Moritz a envie de se frotter, de s’agripper. Il entend qu’il s’agit d’un mur chauffant en argile et voit qu’il n’y a pas d’autre chauffage dans cette maison.
Un peu plus loin, la cuisine s’appelle Coco. Effectivement, on sent un ingrédient de dessert, mais ce sont de palettes à base de noix de coco qui constituent les cloisons. Qu’est-ce qu’ils n’inventent pas ?

La suite de la visite conduit dans les chambres. Elles se nomment Micelium 1 puis 2 puis 3. Moritz est surpris que le plafond ne soit pas plat mais en forme de champignon. Et pour cause, il entend que le blanc de champignon est à la base d’un nouveau matériau isolant très efficace. Il parait même qu’il continue à pousser après la pose et protège de plus en plus. Il y aurait même une Tour champignon en Amérique.

Après tout, Moritz se voit bien dormir sous un champignon à condition que le sol soit très doux et moelleux. Mais il est moins convaincu par le grand matelas qui trône au milieu de la pièce : un matelas végétal comme les humains étaient déjà capables d’en fabriquer il y a deux cent mille ans à base, encore une fois, de bambou et de coco. Il aurait préféré le matelas classique en mousse couvert d’une couette remplie de plumes de canard. Voyant qu’il fait la moue, son maitre lui indique qu’il aura le choix entre une caisse pour chat conçue à partir d’un emballage de télévision convertible ou d’un pneu recyclé confortablement aménagé.

Alors Moritz redescend, vexé et écoute la discussion à la porte de Chanvre : « Est-ce qu’on mettra un sapin à Noël ? La nature est tout autour de nous, ce n’est peut-être pas nécessaire ? De toute manière, il n’y aura pas de paillettes décoratives ; il parait qu’elles retournent dans les océans donc dans l’estomac des espèces aquatiques ! »

Un peu plus contrarié, Moritz note deux revendications dans un coin de sa tête : une couette en plumes dans ces fameux lits pour chat et un sapin dans lequel il a plaisir à sauter chaque Noël depuis sa naissance.

Soudain, il a comme un mal de tête. Ce doit être le mélange des odeurs. Il se réveille en sursaut. Ce n’était qu’un rêve. Il est sur son lit habituel. Il ne regrette pas son voyage écologique… à condition de conserver son confort.

Gérard Pouettre

Moritz nous raconte une visite un peu particulière. Merci à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui ! Moritz nous propose une nouvelle fois son regard original et humoristique sur le monde qui l'entoure.
Notez bien que les infos distillées par Moritz sont toutes vérifiables.

Déménagement chez les Hobbits

MoritzMoritz a déménagé. Au bout d’un long voyage, il habite maintenant dans un Ecovillage, à la campagne. Tout est nouveau dans son quartier.

La maison dans laquelle il entre lui parait étrange : les sons ne sont pas les mêmes, les odeurs sont multiples, aucun mur n’est identique. Moritz ne sait plus où donner de l’oreille, ni du museau, ni des yeux.

Il écoute la présentation faite à ses maitres. « Bienvenue dans Bambou », entend-il dire à l’accueil. Il avait bien senti une odeur de bois inconnu sur le seuil ; c’était donc cette plante asiatique, dont il n’avait que quelques tiges dans son jardin d’avant, qui constituait la façade. Comment les humains ont-ils le pouvoir de changer une plante en plaques pour faire des murs, qui serait même plus solides que l’acier !? se demanda Moritz.

Chaque pièce porte un nom différent. La principale s’appelle Chanvre. Avec son odorat fin, il sent bien que c’est aussi une plante qui a été transformée en béton pour monter des cloisons. Sur RMC (Remède Miracle Cannabis), ils avaient déjà vanté les qualités du chanvre mais Moritz est tout de même surpris.

L’un des côtés de la pièce attire son attention : le mur dégage une douce chaleur. Moritz a envie de se frotter, de s’agripper. Il entend qu’il s’agit d’un mur chauffant en argile et voit qu’il n’y a pas d’autre chauffage dans cette maison.
Un peu plus loin, la cuisine s’appelle Coco. Effectivement, on sent un ingrédient de dessert, mais ce sont de palettes à base de noix de coco qui constituent les cloisons. Qu’est-ce qu’ils n’inventent pas ?

La suite de la visite conduit dans les chambres. Elles se nomment Micelium 1 puis 2 puis 3. Moritz est surpris que le plafond ne soit pas plat mais en forme de champignon. Et pour cause, il entend que le blanc de champignon est à la base d’un nouveau matériau isolant très efficace. Il parait même qu’il continue à pousser après la pose et protège de plus en plus. Il y aurait même une Tour champignon en Amérique.

Après tout, Moritz se voit bien dormir sous un champignon à condition que le sol soit très doux et moelleux. Mais il est moins convaincu par le grand matelas qui trône au milieu de la pièce : un matelas végétal comme les humains étaient déjà capables d’en fabriquer il y a deux cent mille ans à base, encore une fois, de bambou et de coco. Il aurait préféré le matelas classique en mousse couvert d’une couette remplie de plumes de canard. Voyant qu’il fait la moue, son maitre lui indique qu’il aura le choix entre une caisse pour chat conçue à partir d’un emballage de télévision convertible ou d’un pneu recyclé confortablement aménagé.

Alors Moritz redescend, vexé et écoute la discussion à la porte de Chanvre : « Est-ce qu’on mettra un sapin à Noël ? La nature est tout autour de nous, ce n’est peut-être pas nécessaire ? De toute manière, il n’y aura pas de paillettes décoratives ; il parait qu’elles retournent dans les océans donc dans l’estomac des espèces aquatiques ! »

Un peu plus contrarié, Moritz note deux revendications dans un coin de sa tête : une couette en plumes dans ces fameux lits pour chat et un sapin dans lequel il a plaisir à sauter chaque Noël depuis sa naissance.

Soudain, il a comme un mal de tête. Ce doit être le mélange des odeurs. Il se réveille en sursaut. Ce n’était qu’un rêve. Il est sur son lit habituel. Il ne regrette pas son voyage écologique… à condition de conserver son confort.

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