Au fil des siècles, l'édifice construit à Eaubonne par le célèbre architecte Claude-Nicolas Ledoux a connu de nombreux noms : le château d'Eaubonne, le château Goguel, l'hôtel de Mézières… Rappelons-nous qu'au début du XXe siècle, le monument a échappé à une importante opération immobilière.
Plantons rapidement le décor : c'est au cours du XVIIIe siècle que la ville d'Eaubonne a complètement changé ! Rendez-vous compte : à cette époque, on ne dénombrait pas plus de 200 habitants… ! Mais le seigneur Joseph Florent Lenormand de Mézières a eu le projet de refaçonner la ville en regroupant de nombreux fiefs (Bussy, Cour Charles, Fromont…). Pour mener à bien ce défi, il a fait appel à Claude-Nicolas Ledoux pour construire un véritable ensemble urbain.
C'est ainsi que le célèbre architecte proposa la réalisation d'un bâtiment cubique, d'une architecture sobre et classique. L'association Valmorency a retrouvé un ouvrage de Mme Levallet-Haug où cette dernière évoquait l'ouvrage de Ledoux :
« C’est un bâtiment rectangulaire à deux façades sur les côtés longs. Le côté cour présente un ressaut de trois huitièmes d’octogone, les cinq autres huitièmes étant engagés et formant vestibule. Devant la porte d’entrée est un petit perron avec grille encore Louis XV. La façade sur le jardin a un ressaut plat de trois fenêtres surmonté d’un fronton. La décoration de toutes les faces consiste en appareillage horizontal non interrompu et en bas-reliefs décoratifs présentant alternativement des guirlandes et des jeux d’amours au-dessus des fenêtres. Des bas-reliefs semblables servent de dessus de portes à l’intérieur du vestibule.
Les deux étages sont surmontés d’une importante corniche qui commence par une partie verticale ornée de canaux et s’achève en saillie, en une mutule de belle proportion.La toiture a gardé sa physionomie primitive sur le jardin ; malheureusement sur les trois autres côtés, des lucarnes trop grandes et une sorte d’attique écrasant la saillie centrale de la façade ont été la conséquence désastreuse de l’installation d’un logement dans le toit.
A notre connaissance, cette petite maison est un type unique dans l’œuvre de Ledoux qui, dans cette charmante construction, fait preuve de goût, mais non d’originalité ».
Concernant la réalisation de l'édifice, les historiens la datent communément vers 1789. Une fois construit, notons que le seigneur Joseph Florent Le Normand de Mézières n'habitera jamais dans le château si bien que celui-ci a été appelé au début "le Bâtiment neuf".
Au XIXe siècle, les Eaubonnais aimaient se promener dans le parc (23 ha) du château où ils pouvaient flâner en barque sur les plans d'eau.
C'est au début du XXe siècle que l'histoire du château a connu une étape primordiale ! En effet, le parc du château, devenu parc Goguel, du nom l'ancien maire d'Eaubonne (de 1886 à 1896) est mis en vente après le décès de sa veuve, en 1912. C'est la société Bernheim qui achète le parc et le met en vente par lots en 1914 sous l’appellation de "Grand lotissement du parc boisé du château d’Eaubonne". C'est ainsi que l'avenue de la République a vu le jour !
Mais heureusement, Charles Marret (1864-1932), maire depuis 1908, a eu la judicieuse initiative en achetant les lots comprenant le Château et ses dépendances (l'orangerie, le pigeonnier et des bâtiments situés avenue de l'Europe). Les conséquences de cette décision dessinent encore aujourd'hui le cœur de la ville d'Eaubonne ! Le château d'Eaubonne, appelé désormais "Hôtel de Mézières" a abrité la mairie pendant une bonne partie du XXe siècle, puis la bibliothèque avant d'être aujourd'hui une salle d'exposition très prisée !
Article publié en 2018 - Mis à jour en novembre 2021
Au fil des siècles, l'édifice construit à Eaubonne par le célèbre architecte Claude-Nicolas Ledoux a connu de nombreux noms : le château d'Eaubonne, le château Goguel, l'hôtel de Mézières… Rappelons-nous qu'au début du XXe siècle, le monument a échappé à une importante opération immobilière.
Plantons rapidement le décor : c'est au cours du XVIIIe siècle que la ville d'Eaubonne a complètement changé ! Rendez-vous compte : à cette époque, on ne dénombrait pas plus de 200 habitants… ! Mais le seigneur Joseph Florent Lenormand de Mézières a eu le projet de refaçonner la ville en regroupant de nombreux fiefs (Bussy, Cour Charles, Fromont…). Pour mener à bien ce défi, il a fait appel à Claude-Nicolas Ledoux pour construire un véritable ensemble urbain.
C'est ainsi que le célèbre architecte proposa la réalisation d'un bâtiment cubique, d'une architecture sobre et classique. L'association Valmorency a retrouvé un ouvrage de Mme Levallet-Haug où cette dernière évoquait l'ouvrage de Ledoux :
« C’est un bâtiment rectangulaire à deux façades sur les côtés longs. Le côté cour présente un ressaut de trois huitièmes d’octogone, les cinq autres huitièmes étant engagés et formant vestibule. Devant la porte d’entrée est un petit perron avec grille encore Louis XV. La façade sur le jardin a un ressaut plat de trois fenêtres surmonté d’un fronton. La décoration de toutes les faces consiste en appareillage horizontal non interrompu et en bas-reliefs décoratifs présentant alternativement des guirlandes et des jeux d’amours au-dessus des fenêtres. Des bas-reliefs semblables servent de dessus de portes à l’intérieur du vestibule.
Les deux étages sont surmontés d’une importante corniche qui commence par une partie verticale ornée de canaux et s’achève en saillie, en une mutule de belle proportion.La toiture a gardé sa physionomie primitive sur le jardin ; malheureusement sur les trois autres côtés, des lucarnes trop grandes et une sorte d’attique écrasant la saillie centrale de la façade ont été la conséquence désastreuse de l’installation d’un logement dans le toit.
A notre connaissance, cette petite maison est un type unique dans l’œuvre de Ledoux qui, dans cette charmante construction, fait preuve de goût, mais non d’originalité ».
Concernant la réalisation de l'édifice, les historiens la datent communément vers 1789. Une fois construit, notons que le seigneur Joseph Florent Le Normand de Mézières n'habitera jamais dans le château si bien que celui-ci a été appelé au début "le Bâtiment neuf".
Au XIXe siècle, les Eaubonnais aimaient se promener dans le parc (23 ha) du château où ils pouvaient flâner en barque sur les plans d'eau.
C'est au début du XXe siècle que l'histoire du château a connu une étape primordiale ! En effet, le parc du château, devenu parc Goguel, du nom l'ancien maire d'Eaubonne (de 1886 à 1896) est mis en vente après le décès de sa veuve, en 1912. C'est la société Bernheim qui achète le parc et le met en vente par lots en 1914 sous l’appellation de "Grand lotissement du parc boisé du château d’Eaubonne". C'est ainsi que l'avenue de la République a vu le jour !
Mais heureusement, Charles Marret (1864-1932), maire depuis 1908, a eu la judicieuse initiative en achetant les lots comprenant le Château et ses dépendances (l'orangerie, le pigeonnier et des bâtiments situés avenue de l'Europe). Les conséquences de cette décision dessinent encore aujourd'hui le cœur de la ville d'Eaubonne ! Le château d'Eaubonne, appelé désormais "Hôtel de Mézières" a abrité la mairie pendant une bonne partie du XXe siècle, puis la bibliothèque avant d'être aujourd'hui une salle d'exposition très prisée !
Article publié en 2018 - Mis à jour en novembre 2021
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