Vendredi 1er juin 2018
Montmorency
Lefteris Charito est invité du cinéma l'Eden de Montmorency : il vient nous présenter son film consacré à Jacques Mayol, le célèbre plongeur apnéiste qui inspira le film "Le grand bleu" de Luc Besson.
Lefteris Charito, réalisateur du film, nous éclaire sur sa démarche :
« Ce film est l’histoire d’un homme charismatique ayant partagé sa vie entre la terre et l’eau, tout en nous sensibilisant à notre affinité avec la mer.
Athlète, philosophe et aventurier, Jacques Mayol a voyagé à travers le monde. Il a réussi à convaincre de nombreux admirateurs de la nécessité de se reconnecter à la nature.
Le film traite de sujets essentiels liés à la condition humaine : la mort, les limites physiques, notre retour vers Mère-Nature, les pièges de l’ambition personnelle et de la célébrité, l’équilibre du corps et de l’esprit au travers de la méditation… Tous ces thèmes liés à la vie de Jacques Mayol ont guidé le récit du documentaire.
"L’Homme Dauphin" engage le spectateur tant par les sens que par les émotions. Pour Mayol, chaque plongée était une tentative d’entrer en harmonie avec le corps et l’esprit. Nous partageons cette expérience, plongeant dans les grandes profondeurs, où tout est sombre, immobile, effrayant mais également paisible. Ce voyage sensoriel est rendu possible grâce à des techniques de tournage sous-marines modernes issues des meilleurs plongeurs mondiaux.
Nous découvrons les magnifiques lieux ayant marqué Mayol tout au long de sa vie – tels que les Bahamas, l’île d’Elbe en Italie, la côte de Tateyama au Japon, où les îles Égéennes en Grèce – mais aussi des films rares tournés en 16mm par des cinéastes pionniers de l’après-guerre, qui ont filmé l’histoire de Mayol, rendant son aventure vivante. » (extrait dossier de presse).
Bonus : dans le film, l'acteur Jean-Marc Barr s’approprie les mots du célèbre apnéiste pour restituer sa complexité et sa pensée, loin du personnage qu’il a incarné dans Le Grand Bleu.
Quels souvenirs gardez-vous de lui ?
Je l’ai rencontré pendant les deux mois de préparation qui ont précédé le tournage et nous avons gardé contact ensuite. Nous avons partagé des moments superbes lors de nos entraînements ensemble. Je n’avais jamais fait d’apnée et j’ai ressenti à ses côtés l’émotion de plonger dans l’océan et en soi-même, et la relation essentielle qui unit l’homme à la mer. Hors de l’eau, Jacques était un bon vivant. Il aimait rire et draguer. Pour moi, il fait partie de ces héros aventuriers des années 1960-1970 qui, comme Cousteau, sont partis de rien, ont eu le cran d’explorer l’inconnu et de faire de leur vie une philosophie. Mais cette vie a un prix : en sacrifiant tout à sa passion, Jacques s’est retrouvé seul à la fin. Et en vieillissant, il ne pouvait plus assumer le personnage de lui-même qu’il s’était créé. Il a alors fait le choix du samouraï – ou du dauphin : il est parti seul au moment où il l’a décidé.
Avez-vous découvert des éléments de son parcours que vous ignoriez grâce au documentaire ?
Je connaissais déjà les détails de son passé, ses records, sa pratique du yoga, sa tristesse à la fin de sa vie, mais je n’avais jamais vu la photo de sa femme, ni ses enfants, par exemple. J’ai été très touché de découvrir son entourage, les relations profondes qu’il a pu nouer tout au long de son existence, notamment avec ses collègues et amis japonais, dont on voit qu’ils sont encore affectés par sa disparition.
Sa trajectoire, sa pensée, font écho à des problématiques très actuelles…
Pour lui, l’homme vient de la mer et a une responsabilité vis-à-vis de la nature. Le nier s’apparente à un péché. Ce message, qu’il a essayé de véhiculer à travers ses plongées et ses écrits, nous parle d’autant plus dans le monde d’aujourd’hui où, à cause du changement climatique, on est en train de réaliser la vraie valeur des choses.
(Extrait dossier de presse - propos recueillis par Manon Dampierre)
Vendredi 1er juin 2018
Montmorency
Lefteris Charito est invité du cinéma l'Eden de Montmorency : il vient nous présenter son film consacré à Jacques Mayol, le célèbre plongeur apnéiste qui inspira le film "Le grand bleu" de Luc Besson.
Lefteris Charito, réalisateur du film, nous éclaire sur sa démarche :
« Ce film est l’histoire d’un homme charismatique ayant partagé sa vie entre la terre et l’eau, tout en nous sensibilisant à notre affinité avec la mer.
Athlète, philosophe et aventurier, Jacques Mayol a voyagé à travers le monde. Il a réussi à convaincre de nombreux admirateurs de la nécessité de se reconnecter à la nature.
Le film traite de sujets essentiels liés à la condition humaine : la mort, les limites physiques, notre retour vers Mère-Nature, les pièges de l’ambition personnelle et de la célébrité, l’équilibre du corps et de l’esprit au travers de la méditation… Tous ces thèmes liés à la vie de Jacques Mayol ont guidé le récit du documentaire.
"L’Homme Dauphin" engage le spectateur tant par les sens que par les émotions. Pour Mayol, chaque plongée était une tentative d’entrer en harmonie avec le corps et l’esprit. Nous partageons cette expérience, plongeant dans les grandes profondeurs, où tout est sombre, immobile, effrayant mais également paisible. Ce voyage sensoriel est rendu possible grâce à des techniques de tournage sous-marines modernes issues des meilleurs plongeurs mondiaux.
Nous découvrons les magnifiques lieux ayant marqué Mayol tout au long de sa vie – tels que les Bahamas, l’île d’Elbe en Italie, la côte de Tateyama au Japon, où les îles Égéennes en Grèce – mais aussi des films rares tournés en 16mm par des cinéastes pionniers de l’après-guerre, qui ont filmé l’histoire de Mayol, rendant son aventure vivante. » (extrait dossier de presse).
Bonus : dans le film, l'acteur Jean-Marc Barr s’approprie les mots du célèbre apnéiste pour restituer sa complexité et sa pensée, loin du personnage qu’il a incarné dans Le Grand Bleu.
Quels souvenirs gardez-vous de lui ?
Je l’ai rencontré pendant les deux mois de préparation qui ont précédé le tournage et nous avons gardé contact ensuite. Nous avons partagé des moments superbes lors de nos entraînements ensemble. Je n’avais jamais fait d’apnée et j’ai ressenti à ses côtés l’émotion de plonger dans l’océan et en soi-même, et la relation essentielle qui unit l’homme à la mer. Hors de l’eau, Jacques était un bon vivant. Il aimait rire et draguer. Pour moi, il fait partie de ces héros aventuriers des années 1960-1970 qui, comme Cousteau, sont partis de rien, ont eu le cran d’explorer l’inconnu et de faire de leur vie une philosophie. Mais cette vie a un prix : en sacrifiant tout à sa passion, Jacques s’est retrouvé seul à la fin. Et en vieillissant, il ne pouvait plus assumer le personnage de lui-même qu’il s’était créé. Il a alors fait le choix du samouraï – ou du dauphin : il est parti seul au moment où il l’a décidé.
Avez-vous découvert des éléments de son parcours que vous ignoriez grâce au documentaire ?
Je connaissais déjà les détails de son passé, ses records, sa pratique du yoga, sa tristesse à la fin de sa vie, mais je n’avais jamais vu la photo de sa femme, ni ses enfants, par exemple. J’ai été très touché de découvrir son entourage, les relations profondes qu’il a pu nouer tout au long de son existence, notamment avec ses collègues et amis japonais, dont on voit qu’ils sont encore affectés par sa disparition.
Sa trajectoire, sa pensée, font écho à des problématiques très actuelles…
Pour lui, l’homme vient de la mer et a une responsabilité vis-à-vis de la nature. Le nier s’apparente à un péché. Ce message, qu’il a essayé de véhiculer à travers ses plongées et ses écrits, nous parle d’autant plus dans le monde d’aujourd’hui où, à cause du changement climatique, on est en train de réaliser la vraie valeur des choses.
(Extrait dossier de presse - propos recueillis par Manon Dampierre)
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