Jusqu'en 1930, la forêt de Montmorency accueillait de nombreuses activités. André Monneau avait déjà évoqué les bucherons et les autres métiers qui s'activaient dans la forêt. Aujourd'hui, il s'attarde sur le métier de charbonnier qui a aujourd'hui disparu.
Rappelons d'abord qu'au début du XXe siècle, le bois était utilisé principalement pour le chauffage mais, sinon, il était transformé en charbon et servait de combustible, en étant plus facile et plus léger à transporter. Les charbonniers intervenaient donc en forêt, généralement d'août à octobre, après que les bucherons aient réalisé leurs coupes.
Le charbonnier choisissait un endroit en forêt, de préférence non loin d'un ru pour prévenir des dangers d'incendie et installait des fours appelés fauldes dans notre région (ou fouées en Bretagne).
Le maître charbonnier, qu'on surnommait le dresseur, disposait des haies de clayonnage coupe vent, puis traçait l'étendue du fourneau avec la pelle et la pioche. Par précaution, il couvre aussi le terrain alentour d’une couche de cendre, le frasil.
Au centre de l'emplacement, il plantait en terre une ou plusieurs perches en forme de mât. Le dresseur élevait peu à peu son fourneau en entourant le pilier de morceaux de bois sec et de petits volumes pour permettre un embrasement rapide. Quand les fourneaux étaient édifiés, il devait les habiller : il couvrait de terre, d'argile, de feuilles et de cendre l'extérieur du four, exceptée la partie la plus haute du mât pour donner un minimum d'air, afin d'empêcher le flamboiement total. Ainsi, il pouvait diriger le feu, comme il le jugeait convenable.
Il retire ensuite la perche centrale, puis il enflamme la masse en jetant dans la cheminée du bois bien allumé. Le feu se propage lentement dans et l’air ne circulant que difficilement, le bois, au lieu de se consumer, se transforme en charbon.
Notons qu'une fois le bois est enflammé, le charbonnier doit surveiller son fourneau pendant 36 à 48h et régler la combustion sans avoir un moment de répit. Une fois l'opération terminée, on laisse le charbon reposer deux ou trois jours. Ensuite, le charbonnier découvre son fourneau et retire le charbon qu'il livrera à la ville à l'aide d'un mulet.
L'organisation sociale des charbonniers fonctionnait à la manière d’un "clan". Ses membres arboraient un anneau d'or à l'oreille en signe de reconnaissance. Un chef était nommé et traitait seul avec le propriétaire de la coupe ou le marchand de bois. Les revenus étaient ensuite partagés en fonction des besoins de chaque adhérent.
Vous l'aurez compris, les charbonniers vivaient ainsi retirés en forêt et cela alimentait les rumeurs les plus folles… On leur attribuait des pouvoirs maléfiques et on racontait à leur sujet des histoires de sorcellerie….
Jusqu'en 1930, la forêt de Montmorency accueillait de nombreuses activités. André Monneau avait déjà évoqué les bucherons et les autres métiers qui s'activaient dans la forêt. Aujourd'hui, il s'attarde sur le métier de charbonnier qui a aujourd'hui disparu.
Rappelons d'abord qu'au début du XXe siècle, le bois était utilisé principalement pour le chauffage mais, sinon, il était transformé en charbon et servait de combustible, en étant plus facile et plus léger à transporter. Les charbonniers intervenaient donc en forêt, généralement d'août à octobre, après que les bucherons aient réalisé leurs coupes.
Le charbonnier choisissait un endroit en forêt, de préférence non loin d'un ru pour prévenir des dangers d'incendie et installait des fours appelés fauldes dans notre région (ou fouées en Bretagne).
Le maître charbonnier, qu'on surnommait le dresseur, disposait des haies de clayonnage coupe vent, puis traçait l'étendue du fourneau avec la pelle et la pioche. Par précaution, il couvre aussi le terrain alentour d’une couche de cendre, le frasil.
Au centre de l'emplacement, il plantait en terre une ou plusieurs perches en forme de mât. Le dresseur élevait peu à peu son fourneau en entourant le pilier de morceaux de bois sec et de petits volumes pour permettre un embrasement rapide. Quand les fourneaux étaient édifiés, il devait les habiller : il couvrait de terre, d'argile, de feuilles et de cendre l'extérieur du four, exceptée la partie la plus haute du mât pour donner un minimum d'air, afin d'empêcher le flamboiement total. Ainsi, il pouvait diriger le feu, comme il le jugeait convenable.
Il retire ensuite la perche centrale, puis il enflamme la masse en jetant dans la cheminée du bois bien allumé. Le feu se propage lentement dans et l’air ne circulant que difficilement, le bois, au lieu de se consumer, se transforme en charbon.
Notons qu'une fois le bois est enflammé, le charbonnier doit surveiller son fourneau pendant 36 à 48h et régler la combustion sans avoir un moment de répit. Une fois l'opération terminée, on laisse le charbon reposer deux ou trois jours. Ensuite, le charbonnier découvre son fourneau et retire le charbon qu'il livrera à la ville à l'aide d'un mulet.
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