Mardi 5 avril
Eaubonne
Dans le cadre de la semaine du développement durable, l'association "Les amis de la Terre Val d'Oise" vous propose une soirée-événement avec la projection du film de Jean-Paul Jaud "Severn, la voix de nos enfants" suivi d'un débat. Venez découvrir l'histoire extraordinaire de Severn Cullis Suzuki qui a interpellé à l'âge de 12 ans le monde entier lors du sommet de la Terre de Rio en 1992. 20 ans après, elle témoigne !
Mardi 5 avril à 20h30 - Orange Bleue 7 rue Mermoz Eaubonne – entrée libre.
Zoom sur "Severn, la voix de nos enfants"
En 1992, au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, Severn Cullis-Suzuki, une enfant de 12 ans interpellait les dirigeants du monde entier sur la situation humanitaire et écologique de la planète.
En 2009, Severn est une jeune femme de 29 ans qui s'apprête à donner naissance à son premier enfant.
Ce long-métrage documentaire propose une mise en regard du discours de Severn en 1992 avec la vision qu'elle porte sur le monde en 2009.
Que s'est-il passé depuis 18 ans ? Quels sont les engagements environnementaux qui ont été tenus ? A quelles urgences et nouveaux défis le monde doit-il faire face ?
Pour faire écho aux interpellations de Severn et pour répondre de manière résolument optimiste aux désillusions qu'elle pointe, le film prend le parti de mettre en lumière des initiatives positives, menées aux quatre coins de la planète par des personnes remarquables.
Ce documentaire ramène chacun d'entre nous à une question universelle et essentielle : quel monde laisserons-nous aux générations futures ?
Propos de Jean-Paul Jaud, réalisateur
Dans votre nouveau long-métrage, Severn, la voix de nos enfants, vous abordez des thématiques que vous aviez déjà abordées dans "Nos enfants nous accuseront."
En juin 2008, juste avant la sortie du film "Nos enfants nous accuseront", j’ai découvert le discours de Severn. Celui-ci m’a bouleversé par sa force et son contenu. C’était la première fois qu’une enfant s’adressait à la planète entière et alarmait l’humanité. J’ai trouvé que du haut de ses 12 ans, Severn avait une conviction et une force que beaucoup d’adultes n’ont pas. J’ai immédiatement voulu la retrouver, je souhaitais savoir ce qu’elle était devenue. Lorsque nous l’avons eue au téléphone la première fois, elle nous a annoncé qu’elle était enceinte. Le cri d’alarme de Severn de 1992 prenait alors encore plus de sens à mes yeux.
En quoi le long-métrage "Severn, la voix de nos enfants" est-il une suite à "Nos enfants nous accuseront ?"
"Nos enfants nous accuseront" se penchait beaucoup sur l’alimentation et notamment celle des jeunes générations. Pour bien se nourrir, il est important d’avoir une agriculture saine, il est donc nécessaire que notre politique agricole évolue. Je voulais que ce second volet aborde, d’une part, la thématique de l’agriculture notamment par le riz, aliment le plus consommé sur la planète et montre, d’autre part, des initiatives enrichissantes et concrètes.
Comment avez-vous retrouvé Severn ?
Cela n’a pas été évident : Severn est une jeune femme qui se préserve beaucoup, elle peut rester des longues semaines sans ouvrir son ordinateur et vérifier ses mails. Elle part très souvent avec son mari qui est garde du parc national de Gwaii Haanas pour se retrouver tous les deux en immersion totale dans la nature. Greenpeace Québec nous a aidés à retrouver sa trace et à nous mettre en relation avec elle. Après, tout s’est enchaîné rapidement.
Lors du tournage, Severn a 29 ans et attend son premier enfant ; elle tient le même discours qu’en 1992. Pourquoi ?
Pour moi, les choses ont finalement très peu évolué, voire même régressé. Néanmoins, on sent que depuis 1992, il y a une prise de conscience très forte quant à la nécessité de faire évoluer la situation. Celle-ci s’est faite grâce aux ONG, aux militants, aux associations, etc. qui, depuis 20 ans, œuvrent sur le terrain pour que les mentalités changent. Maintenant, il est temps de passer à l’action. Ce second volet est vraiment là pour reprendre une phrase forte de Severn : « Make your actions reflect your words » (« Faites que vos actes reflètent vos mots»).
Dans "Severn, la voix de nos enfants", votre vision du monde est duelle. Vous montrez les comportements et désastres engendrés par l’Homme et vous êtes en même temps résolument tourné vers l’avenir.
"Nos enfants nous accuseront" était un constat dur mais réel de la situation, un moment de vérité. Dans ce second volet, je souhaite montrer que l’on peut agir, qu’il y a partout dans le monde des hommes et des femmes, soucieux de l’environnement, qui portent des actions concrètes et réussies. Tel paysan au Japon qui a su mettre en place une riziculture saine, tel paysan en France qui travaille son domaine sans pesticide, etc. Le long-métrage, en s’arrêtant au Japon, en France et au Canada, apporte une vision internationale sur des initiatives menées par des particuliers et des institutionnels.
Etait-ce une réelle volonté de votre part de montrer que des choses se passent un peu partout dans le monde ?
Le discours de Severn s’adresse à toute la planète. Je me devais moi aussi d’avoir ce regard international. Le constat est partout le même : tous les pays ou presque, souffrent de ces sols morts et d’une agriculture intensive. Je me suis arrêté volontairement au Japon, en France et au Canada, parce que pour moi ces trois pays sont emblématiques de leurs continents.
Dans le film "Severn, la voix de nos enfants", les notions de lien intergénérationnel, de transmission aux enfants, sont extrêmement présentes. Ces thématiques vous sont-elles chères ?
L’Homme est sur la planète pour transmettre un savoir. Si l’Homme a évolué depuis toutes ces générations, c’est parce qu’avant tout il transmet son savoir. Il devient urgent de transmettre une terre saine à nos enfants, car c’est elle qui va les nourrir et les faire grandir.
La musique tient une place importante dans votre long-métrage (tant au niveau des séquences visuelles qu’au niveau de l’illustration sonore), était-ce un point très important pour vous ?
Le spectateur doit être plongé dans le film dès les premières minutes. Au cinéma, la musique joue un rôle prépondérant pour l’y emmener. Concernant les séquences musicales de "Severn, la voix de nos enfants", nous avons souhaité que les interprètes soient présents à l’image parce qu’ils s’inscrivaient naturellement dans leur environnement.
Au Japon, les trois femmes qui jouent du taiko (percussions japonaises) ont une telle force, qu’à l’écran leurs gestes semblent représenter toute la rage portée dans le discours de Severn. Nous avons l’impression de voir des guerrières. Au Canada, cette femme indienne qui joue du tambour est emblématique de la culture Haïda. Enfin, comme je tenais à garder un fil conducteur musical avec mon précédent film, j’ai demandé à Gabriel Yared de jouer la mélodie de « Mohira », mélodie imaginée pour "Nos enfants nous accuseront".
Y a-t’il une anecdote, une rencontre, un moment particulier lié au film que vous aimeriez partager avec nous ?
Ma rencontre avec Severn a été un moment très particulier. Avant de la rencontrer, j’avais très peur, notre équipe était là, nous n’avions pas fait de repérage, je n’avais vu d’elle que quelques photos, nous ne savions pas ce qu’elle était devenue et ce qu’elle souhaitait nous dire. Nous n’avions échangé que par email ou par téléphone. Nous l’avons rencontrée un matin sur un quai de Queen Charlotte City, elle m’est apparue splendide, pleine de grâce. C’était une image magnifique. En quelques secondes, j’ai su d’évidence qu’elle serait le personnage central du film.
(extrait dossier de presse)
Mardi 5 avril
Eaubonne
Dans le cadre de la semaine du développement durable, l'association "Les amis de la Terre Val d'Oise" vous propose une soirée-événement avec la projection du film de Jean-Paul Jaud "Severn, la voix de nos enfants" suivi d'un débat. Venez découvrir l'histoire extraordinaire de Severn Cullis Suzuki qui a interpellé à l'âge de 12 ans le monde entier lors du sommet de la Terre de Rio en 1992. 20 ans après, elle témoigne !
Mardi 5 avril à 20h30 - Orange Bleue 7 rue Mermoz Eaubonne – entrée libre.
Zoom sur "Severn, la voix de nos enfants"
En 1992, au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, Severn Cullis-Suzuki, une enfant de 12 ans interpellait les dirigeants du monde entier sur la situation humanitaire et écologique de la planète.
En 2009, Severn est une jeune femme de 29 ans qui s'apprête à donner naissance à son premier enfant.
Ce long-métrage documentaire propose une mise en regard du discours de Severn en 1992 avec la vision qu'elle porte sur le monde en 2009.
Que s'est-il passé depuis 18 ans ? Quels sont les engagements environnementaux qui ont été tenus ? A quelles urgences et nouveaux défis le monde doit-il faire face ?
Pour faire écho aux interpellations de Severn et pour répondre de manière résolument optimiste aux désillusions qu'elle pointe, le film prend le parti de mettre en lumière des initiatives positives, menées aux quatre coins de la planète par des personnes remarquables.
Ce documentaire ramène chacun d'entre nous à une question universelle et essentielle : quel monde laisserons-nous aux générations futures ?
Propos de Jean-Paul Jaud, réalisateur
Dans votre nouveau long-métrage, Severn, la voix de nos enfants, vous abordez des thématiques que vous aviez déjà abordées dans "Nos enfants nous accuseront."
En juin 2008, juste avant la sortie du film "Nos enfants nous accuseront", j’ai découvert le discours de Severn. Celui-ci m’a bouleversé par sa force et son contenu. C’était la première fois qu’une enfant s’adressait à la planète entière et alarmait l’humanité. J’ai trouvé que du haut de ses 12 ans, Severn avait une conviction et une force que beaucoup d’adultes n’ont pas. J’ai immédiatement voulu la retrouver, je souhaitais savoir ce qu’elle était devenue. Lorsque nous l’avons eue au téléphone la première fois, elle nous a annoncé qu’elle était enceinte. Le cri d’alarme de Severn de 1992 prenait alors encore plus de sens à mes yeux.
En quoi le long-métrage "Severn, la voix de nos enfants" est-il une suite à "Nos enfants nous accuseront ?"
"Nos enfants nous accuseront" se penchait beaucoup sur l’alimentation et notamment celle des jeunes générations. Pour bien se nourrir, il est important d’avoir une agriculture saine, il est donc nécessaire que notre politique agricole évolue. Je voulais que ce second volet aborde, d’une part, la thématique de l’agriculture notamment par le riz, aliment le plus consommé sur la planète et montre, d’autre part, des initiatives enrichissantes et concrètes.
Comment avez-vous retrouvé Severn ?
Cela n’a pas été évident : Severn est une jeune femme qui se préserve beaucoup, elle peut rester des longues semaines sans ouvrir son ordinateur et vérifier ses mails. Elle part très souvent avec son mari qui est garde du parc national de Gwaii Haanas pour se retrouver tous les deux en immersion totale dans la nature. Greenpeace Québec nous a aidés à retrouver sa trace et à nous mettre en relation avec elle. Après, tout s’est enchaîné rapidement.
Lors du tournage, Severn a 29 ans et attend son premier enfant ; elle tient le même discours qu’en 1992. Pourquoi ?
Pour moi, les choses ont finalement très peu évolué, voire même régressé. Néanmoins, on sent que depuis 1992, il y a une prise de conscience très forte quant à la nécessité de faire évoluer la situation. Celle-ci s’est faite grâce aux ONG, aux militants, aux associations, etc. qui, depuis 20 ans, œuvrent sur le terrain pour que les mentalités changent. Maintenant, il est temps de passer à l’action. Ce second volet est vraiment là pour reprendre une phrase forte de Severn : « Make your actions reflect your words » (« Faites que vos actes reflètent vos mots»).
Dans "Severn, la voix de nos enfants", votre vision du monde est duelle. Vous montrez les comportements et désastres engendrés par l’Homme et vous êtes en même temps résolument tourné vers l’avenir.
"Nos enfants nous accuseront" était un constat dur mais réel de la situation, un moment de vérité. Dans ce second volet, je souhaite montrer que l’on peut agir, qu’il y a partout dans le monde des hommes et des femmes, soucieux de l’environnement, qui portent des actions concrètes et réussies. Tel paysan au Japon qui a su mettre en place une riziculture saine, tel paysan en France qui travaille son domaine sans pesticide, etc. Le long-métrage, en s’arrêtant au Japon, en France et au Canada, apporte une vision internationale sur des initiatives menées par des particuliers et des institutionnels.
Etait-ce une réelle volonté de votre part de montrer que des choses se passent un peu partout dans le monde ?
Le discours de Severn s’adresse à toute la planète. Je me devais moi aussi d’avoir ce regard international. Le constat est partout le même : tous les pays ou presque, souffrent de ces sols morts et d’une agriculture intensive. Je me suis arrêté volontairement au Japon, en France et au Canada, parce que pour moi ces trois pays sont emblématiques de leurs continents.
Dans le film "Severn, la voix de nos enfants", les notions de lien intergénérationnel, de transmission aux enfants, sont extrêmement présentes. Ces thématiques vous sont-elles chères ?
L’Homme est sur la planète pour transmettre un savoir. Si l’Homme a évolué depuis toutes ces générations, c’est parce qu’avant tout il transmet son savoir. Il devient urgent de transmettre une terre saine à nos enfants, car c’est elle qui va les nourrir et les faire grandir.
La musique tient une place importante dans votre long-métrage (tant au niveau des séquences visuelles qu’au niveau de l’illustration sonore), était-ce un point très important pour vous ?
Le spectateur doit être plongé dans le film dès les premières minutes. Au cinéma, la musique joue un rôle prépondérant pour l’y emmener. Concernant les séquences musicales de "Severn, la voix de nos enfants", nous avons souhaité que les interprètes soient présents à l’image parce qu’ils s’inscrivaient naturellement dans leur environnement.
Au Japon, les trois femmes qui jouent du taiko (percussions japonaises) ont une telle force, qu’à l’écran leurs gestes semblent représenter toute la rage portée dans le discours de Severn. Nous avons l’impression de voir des guerrières. Au Canada, cette femme indienne qui joue du tambour est emblématique de la culture Haïda. Enfin, comme je tenais à garder un fil conducteur musical avec mon précédent film, j’ai demandé à Gabriel Yared de jouer la mélodie de « Mohira », mélodie imaginée pour "Nos enfants nous accuseront".
Y a-t’il une anecdote, une rencontre, un moment particulier lié au film que vous aimeriez partager avec nous ?
Ma rencontre avec Severn a été un moment très particulier. Avant de la rencontrer, j’avais très peur, notre équipe était là, nous n’avions pas fait de repérage, je n’avais vu d’elle que quelques photos, nous ne savions pas ce qu’elle était devenue et ce qu’elle souhaitait nous dire. Nous n’avions échangé que par email ou par téléphone. Nous l’avons rencontrée un matin sur un quai de Queen Charlotte City, elle m’est apparue splendide, pleine de grâce. C’était une image magnifique. En quelques secondes, j’ai su d’évidence qu’elle serait le personnage central du film.
(extrait dossier de presse)
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