En 2018, la région Ile-de-France a décidé de créer un label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé. Il s'agit d'identifier des lavoirs, écoles, des maisons ouvrières, des forts, des gares, des édifices industriels, de les mettre à l'honneur et ainsi augmenter l'attractivité touristique de la région.
Après l'église de Sannois, les Forts de Domont et de Cormeilles, la gare de Saint-Leu-la-Forêt, saluons aujourd'hui la récente labellisation des éléments hydrauliques de Saint-Prix, témoins du passé de la commune.
Dans le vieux village de Saint-Prix, l'église est incontournable ainsi que la place de la Fontaine aux Pèlerins. Tous les promeneurs apprécient ce lieu à l'ambiance provençale. Mais restons curieux et intéressons-nous aux éléments hydrauliques labellisés : la fontaine de Saint-Pry, la fontaine Saint-André, le puits du Prieuré noir, la fontaine de Rubelles et le temple de l'amour.
En ce qui concerne la fontaine de Saint-Pry, elle est facilement visible sur la place de la Fontaine aux Pèlerins.
Saint-Pry… vous avez bien lu ! En effet, c'est en 1278, que Jean, originaire de "Tour" ("Tour" ou "Tor", ancien nom de la commune) et secrétaire du Temple à Paris, offre à l'église de son village quelques reliques de Saint-Pry, l'évêque de Clermont. Compte tenu de la réputation de ce Saint qui soulageait les malades, un grand pèlerinage s'est rapidement mis en place chaque mois de juillet. On plongeait les infirmes dans la fontaine !
Inutile de dire que cette destination était devenue connue et donc au XVe siècle, le village a été rebaptisé fort logiquement Saint-Prix (Saint-Pry) !
La fontaine médiévale fut restaurée en 1872 par Julien Ponsin, architecte à Montmorency, puis de nouveau en 1999.
L'autre fontaine est plus discrète car elle n'existe plus… Mais une plaque au 82 rue Auguste Rey, indiquant sa date de création en 1858, perpétue le souvenir de cette fontaine Saint-André qui portait le nom de l’un des anciens propriétaires du Prieuré Blanc, Monsieur de Saint-André, ancien consul de France à Saint-Pétersbourg. Et la fontaine d’origine a été remplacée par une fontaine à volant Bayard en fonte.
Ensuite c'est derrière l'église que se situait le Prieuré noir, un édifice religieux fondé en 1085 par les seigneurs de Montmorency. Aujourd'hui, le puits dit du Prieuré noir (4 rue de la Croix Saint-Jacques vers le parking) serait un vestige de l'établissement démoli en 1840. L'eau puisée devait être utile pour les cultures des moines de Saint-Prix.
« La partie supérieure du puits porte une margelle et une potence métallique avec poulie de levage. L’eau était puisée soit à sa partie supérieure, soit par une ouverture percée à mi-hauteur dans sa maçonnerie de meulière, car il était utilisé pour distribuer les parcelles de jardin en terrasse, situées à des niveaux différents. L’eau de ce puits se trouve au niveau de la nappe phréatique de la fontaine des Pénitents, située 7 mètres plus bas. » apprend-on dans un document de Jean-Pierre Auger consacré à l'hydrographie et hydrogéologie de la Forêt de Montmorency.
Pour terminer ce panorama des éléments hydrauliques labellisés, direction 3 allée des Marronniers pour admirer le Temple de l'amour et la fontaine de Rubelles qui… se situaient initialement dans les jardins du Château de Rubelles, détruit en 1791. Mais les historiens locaux peuvent l'attester : ils ont retrouvé trace du temple et de la fontaine sur un plan réalisé en 1783 ! Les deux édifices ont été transférés au cours du XXe siècle allée des Marronniers. Un bel exemple de l'utilisation de l'eau comme agrément contrairement à celle puisée dans le puits du prieuré.
Ces différents éléments hydrauliques, certes modestes, forment un ensemble cohérent qui mérite d'être découvert ou revu à l'aune des informations historiques.
En 2018, la région Ile-de-France a décidé de créer un label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé. Il s'agit d'identifier des lavoirs, écoles, des maisons ouvrières, des forts, des gares, des édifices industriels, de les mettre à l'honneur et ainsi augmenter l'attractivité touristique de la région.
Après l'église de Sannois, les Forts de Domont et de Cormeilles, la gare de Saint-Leu-la-Forêt, saluons aujourd'hui la récente labellisation des éléments hydrauliques de Saint-Prix, témoins du passé de la commune.
Dans le vieux village de Saint-Prix, l'église est incontournable ainsi que la place de la Fontaine aux Pèlerins. Tous les promeneurs apprécient ce lieu à l'ambiance provençale. Mais restons curieux et intéressons-nous aux éléments hydrauliques labellisés : la fontaine de Saint-Pry, la fontaine Saint-André, le puits du Prieuré noir, la fontaine de Rubelles et le temple de l'amour.
En ce qui concerne la fontaine de Saint-Pry, elle est facilement visible sur la place de la Fontaine aux Pèlerins.
Saint-Pry… vous avez bien lu ! En effet, c'est en 1278, que Jean, originaire de "Tour" ("Tour" ou "Tor", ancien nom de la commune) et secrétaire du Temple à Paris, offre à l'église de son village quelques reliques de Saint-Pry, l'évêque de Clermont. Compte tenu de la réputation de ce Saint qui soulageait les malades, un grand pèlerinage s'est rapidement mis en place chaque mois de juillet. On plongeait les infirmes dans la fontaine !
Inutile de dire que cette destination était devenue connue et donc au XVe siècle, le village a été rebaptisé fort logiquement Saint-Prix (Saint-Pry) !
La fontaine médiévale fut restaurée en 1872 par Julien Ponsin, architecte à Montmorency, puis de nouveau en 1999.
L'autre fontaine est plus discrète car elle n'existe plus… Mais une plaque au 82 rue Auguste Rey, indiquant sa date de création en 1858, perpétue le souvenir de cette fontaine Saint-André qui portait le nom de l’un des anciens propriétaires du Prieuré Blanc, Monsieur de Saint-André, ancien consul de France à Saint-Pétersbourg. Et la fontaine d’origine a été remplacée par une fontaine à volant Bayard en fonte.
Ensuite c'est derrière l'église que se situait le Prieuré noir, un édifice religieux fondé en 1085 par les seigneurs de Montmorency. Aujourd'hui, le puits dit du Prieuré noir (4 rue de la Croix Saint-Jacques vers le parking) serait un vestige de l'établissement démoli en 1840. L'eau puisée devait être utile pour les cultures des moines de Saint-Prix.
« La partie supérieure du puits porte une margelle et une potence métallique avec poulie de levage. L’eau était puisée soit à sa partie supérieure, soit par une ouverture percée à mi-hauteur dans sa maçonnerie de meulière, car il était utilisé pour distribuer les parcelles de jardin en terrasse, situées à des niveaux différents. L’eau de ce puits se trouve au niveau de la nappe phréatique de la fontaine des Pénitents, située 7 mètres plus bas. » apprend-on dans un document de Jean-Pierre Auger consacré à l'hydrographie et hydrogéologie de la Forêt de Montmorency.
Pour terminer ce panorama des éléments hydrauliques labellisés, direction 3 allée des Marronniers pour admirer le Temple de l'amour et la fontaine de Rubelles qui… se situaient initialement dans les jardins du Château de Rubelles, détruit en 1791. Mais les historiens locaux peuvent l'attester : ils ont retrouvé trace du temple et de la fontaine sur un plan réalisé en 1783 ! Les deux édifices ont été transférés au cours du XXe siècle allée des Marronniers. Un bel exemple de l'utilisation de l'eau comme agrément contrairement à celle puisée dans le puits du prieuré.
Ces différents éléments hydrauliques, certes modestes, forment un ensemble cohérent qui mérite d'être découvert ou revu à l'aune des informations historiques.
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