En 2018, la région Ile-de-France a décidé de créer un label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé. Il s'agit d'identifier des lavoirs, écoles, des maisons ouvrières, des forts, des gares, des édifices industriels, de les mettre à l'honneur et ainsi augmenter l'attractivité touristique de la région.
Après l'église de Sannois, c'est le Fort de Domont qui est à l'honneur cette semaine !
A l'instar du fort de Cormeilles, celui de Domont appartient à la seconde ceinture de forts érigés autour de Paris entre 1874 et 1882 à l’initiative du général Séré de Rivières.
Le fort de Domont est l'un un des plus puissants camps retranchés de Paris. Il a été construit par 600 prisonniers de droit commun et peut accueillir 1 175 hommes. Il doit, avec la batterie de Blémur, interdire la voie ferrée de Beaumont tout en surveillant la plaine de France.
Les travaux sont dirigés par le commandant du génie Decoux qui a sous ses ordres le capitaine Delanne et un certain officier du génie, le lieutenant Joffre. Il s’agit bien de Joseph Jacques Césaire Joffre (1852- 1931) qui deviendra maréchal de France en décembre 1916.
La construction du fort démarre le 14 juillet 1874 et les pierres des Champeaux (meulières compactes et caverneuses) commencent à affluer sur le site, le 16 juillet 1874. De plus, la présence de la briqueterie Marchand, proche du fort, sa production est utilisée lors des travaux. L'adjudicataire des travaux de construction du fort de Domont, mais également ceux de Montlignon et de Montmorency, est Georges Eugène Villetel, entrepreneur demeurant à Montmorency. La construction de ces ouvrages est facilitée par la mise à disposition du chemin de fer industriel des briqueteries de Champeaux.
Notons aussi que c'est en raison de son système de rotation que la tourelle cuirassée du fort de Domont sera à l'origine de l'affaire Dreyfus. En effet, Alfred Dreyfus (1859 – 1935), officier français d'origine alsacienne de confession israélite sera accusé et condamné à tort, en 1894, pour avoir transmis aux Allemands les plans de cette tourelle.
En 1940, le fort de Domont sera occupé par les Allemands ainsi que celui de Montlignon.
Après la Seconde Guerre mondiale, il a été démilitarisé en 1947 et a abrité différentes entreprises. Aujourd'hui, la ville de Domont est propriétaire du site depuis avril 2021 et souhaite reconvertir le site en un tiers-lieu associatif et culturel.
En complément :
script de l'émission de radio "Les jeudis de l’histoire valmorencéenne" diffusée en 2011 sur IdFM : "Les forts et redoutes de la Vallée de Montmorency après la guerre de 1870".
En 2018, la région Ile-de-France a décidé de créer un label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé. Il s'agit d'identifier des lavoirs, écoles, des maisons ouvrières, des forts, des gares, des édifices industriels, de les mettre à l'honneur et ainsi augmenter l'attractivité touristique de la région.
Après l'église de Sannois, c'est le Fort de Domont qui est à l'honneur cette semaine !
A l'instar du fort de Cormeilles, celui de Domont appartient à la seconde ceinture de forts érigés autour de Paris entre 1874 et 1882 à l’initiative du général Séré de Rivières.
Le fort de Domont est l'un un des plus puissants camps retranchés de Paris. Il a été construit par 600 prisonniers de droit commun et peut accueillir 1 175 hommes. Il doit, avec la batterie de Blémur, interdire la voie ferrée de Beaumont tout en surveillant la plaine de France.
Les travaux sont dirigés par le commandant du génie Decoux qui a sous ses ordres le capitaine Delanne et un certain officier du génie, le lieutenant Joffre. Il s’agit bien de Joseph Jacques Césaire Joffre (1852- 1931) qui deviendra maréchal de France en décembre 1916.
La construction du fort démarre le 14 juillet 1874 et les pierres des Champeaux (meulières compactes et caverneuses) commencent à affluer sur le site, le 16 juillet 1874. De plus, la présence de la briqueterie Marchand, proche du fort, sa production est utilisée lors des travaux. L'adjudicataire des travaux de construction du fort de Domont, mais également ceux de Montlignon et de Montmorency, est Georges Eugène Villetel, entrepreneur demeurant à Montmorency. La construction de ces ouvrages est facilitée par la mise à disposition du chemin de fer industriel des briqueteries de Champeaux.
Notons aussi que c'est en raison de son système de rotation que la tourelle cuirassée du fort de Domont sera à l'origine de l'affaire Dreyfus. En effet, Alfred Dreyfus (1859 – 1935), officier français d'origine alsacienne de confession israélite sera accusé et condamné à tort, en 1894, pour avoir transmis aux Allemands les plans de cette tourelle.
En 1940, le fort de Domont sera occupé par les Allemands ainsi que celui de Montlignon.
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