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Série "Label Patrimoine d'intérêt général" : la gare de Saint-Leu-la-Forêt.

Publié le : 21-05-2023

Gare de Saint-Leu-la-Forêt

Logo Patrimoine régional Ile-de-FranceEn 2018, la région Ile-de-France a décidé de créer un label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé.  Il s'agit d'identifier des lavoirs, écoles, des maisons ouvrières, des forts, des gares, des édifices industriels, de les mettre à l'honneur et ainsi augmenter l'attractivité touristique de la région.
Après l'église de Sannois, le Fort de Domont, intéressons-nous à la gare de Saint-Leu-la-Forêt ! Cet édifice a aussi servi de décor pour des scènes du "Dernier saut" qui réunissait Maurice Ronet et Michel Bouquet.

Gare de Saint-Leu-la-ForêtTous ceux qui ont sillonné la ville de Saint-Leu-la-Forêt ont remarqué cet édifice à colombages qui rappelle le style normand, trace encore visible d'une mode qui a connu son apogée au XIXe siècle et perduré au XXe siècle. (voir article). Avec son campanile à horloge et sa charpente de bois, la gare, récemment rénovée, garde un charme qui correspond au "village" de Saint-Leu.
C'est en 1925 qu'elle a vu le jour grâce à l'architecte de la Compagnie du Nord Gustave Umdenstock qui a aussi réalisé la gare de Taverny. L'édifice remplaçait la gare initiale qui était un long bâtiment sans charme particulier.
Rappelons que l'arrivée du chemin de fer à Saint-Leu date de 1876 avec la jonction Ermont-Valmondois en voie unique avant d'être doublée en 1889.
Pour l'anecdote, rappelons qu'en 1869, un projet de "chemin de fer mortuaire" a été évoqué afin de transporter les dépouilles de Parisiens vers Méry-sur-Oise où une nécropole aurait vu le jour pour désengorger les cimetières parisiens. Mais suite à la mobilisation commune des 18 municipalités touchées par ce projet, celui-ci a été abandonné !
Evidemment, comme pour toutes les autres communes de la Vallée de Montmorency, l'arrivée du chemin de fer a permis un développement rapide de la ville en passant de 1312 habitants en 1855 à près de 3000 à la fin du XIXe siècle. Pouvoir rejoindre Paris en 30 mn (une liaison par heure en train à vapeur en 1914) était un atout important pour Saint-Leu-la-Forêt !

Visite virtuelle consacrée à la gare de Saint-Leu (réalisée par l'équipe du Syndicat d'initiative de la ville)

La gare a a aussi été à l'honneur au cinéma car elle aservi de décor pour des scènes du film d'Edouard Luntz "Le Dernier saut" qui réunissaient à l'affiche Maurice Ronet et Michel Bouquet.
Claude Schwab l'a évoqué dans ces chroniques "ciné-patrimoine" :

Ciné-patrimoine : quand Michel Bouquet et Maurice Ronet ont tourné à Saint-Leu-la-Forêt !

Le dernier saut d'Edouard LuntzAvouons-le tout de suite, je ne vais pas vous parler aujourd'hui d'un chef d'œuvre du septième art et ce malgré des dialogues d'Antoine Blondin et la présence au générique de Maurice Ronet et de Michel Bouquet ! Mais ne manquez pourtant pas de voir (ou de revoir) "Le Dernier saut" d'Edouard Luntz si vous voulez pouvoir dire un jour à vos enfants : « J'ai vu une locomotive à vapeur en gare de Saint Leu » ( mais après tout l'électrification de la ligne ne date que de décembre 1970 : à peine plus de 50 ans !)
Cette gare est en effet empruntée dans le film par le légionnaire Garal (Maurice Ronet) en garnison à Lyon mais qui quitte l'armée au tout début de film. Il va désormais habiter avec sa femme rue de la Gare précisément et peut être s'occupera-t-il aussi du salon de coiffure dont il est propriétaire, salon situé tout à côté de son domicile. Sans rien dévoiler de l'intrigue policière, disons simplement que l'infidélité de sa femme va totalement bouleverser ses plans !
Le style normand à colombages de la gare, son campanile avec une horloge sont aisément identifiables même si, dans la fiction, la ville est débaptisée et répond au doux nom de Villeneuve sur Seine (moins joli cependant, à mon avis, que Saint Leu !). Notons aussi qu'il y a des trains directs entre Lyon et Villeneuve où des porteurs vous attendent pour prendre en charge vos bagages : le rêve !

Maurice Ronet sur la passerelle de la gare de Saint-LeuComme le film a été tourné en 1969, on peut encore voir l'une des trois passerelles de la gare, elle aussi empruntée par Garal lorsqu'il revient de Lyon et qui ne sera démolie qu'un an plus tard, en 1970, donc lors des travaux d'électrification évoqués plus haut.
L'intrigue, très chabrolienne, est simple : c'est un classique jeu du chat et de la souris entre un suspect qui a su se forger un alibi indéboulonnable et un policier atypique (le commissaire principal Jauran - interprété par Bouquet - fait des versions latines pendant ses heures de service et il passera même un examen à la Sorbonne !). Des liens amicaux vont peu à peu se tisser entre les deux hommes animés d'une curiosité réciproque. Plusieurs rencontres, fortuites ou non, vont donc se succéder tout au long du film : dans le salon de coiffure de Garal, au café restaurant de la gare situé en face du salon de coiffure, dans l'appartement de Garal... Autant d'occasions de voir (ou parfois seulement d'entr'apercevoir) les commerces de la rue et même, en arrière-plan, l'église Saint-Leu - Saint Gilles qui ferme la perspective de cette artère bien connue des Saint-Loupiens.
Consacrez donc une centaine de minutes à ce film, ne serait-ce que pour Cathy Rosier (très jolie actrice vue dans "Le Samouraï" de Melville et disparue beaucoup trop tôt) et aussi évidemment pour découvrir le Saint-Leu d'il y a cinquante ans....

La passerelle de la gare de Saint-Leu détruite en 1970 (photo issue site tourismesaintleu.fr)

Retrouvez l'histoire de la gare de Saint-Leu sur le site internet des amis du Syndicat d'initiative de Saint-Leu > infos sur la gare de Saint-Leu-la-Forêt

Gare de Saint-Leu-la-Forêt

Logo Patrimoine régional Ile-de-FranceEn 2018, la région Ile-de-France a décidé de créer un label d'intérêt régional pour le patrimoine régional non protégé.  Il s'agit d'identifier des lavoirs, écoles, des maisons ouvrières, des forts, des gares, des édifices industriels, de les mettre à l'honneur et ainsi augmenter l'attractivité touristique de la région.
Après l'église de Sannois, le Fort de Domont, intéressons-nous à la gare de Saint-Leu-la-Forêt ! Cet édifice a aussi servi de décor pour des scènes du "Dernier saut" qui réunissait Maurice Ronet et Michel Bouquet.

Gare de Saint-Leu-la-ForêtTous ceux qui ont sillonné la ville de Saint-Leu-la-Forêt ont remarqué cet édifice à colombages qui rappelle le style normand, trace encore visible d'une mode qui a connu son apogée au XIXe siècle et perduré au XXe siècle. (voir article). Avec son campanile à horloge et sa charpente de bois, la gare, récemment rénovée, garde un charme qui correspond au "village" de Saint-Leu.
C'est en 1925 qu'elle a vu le jour grâce à l'architecte de la Compagnie du Nord Gustave Umdenstock qui a aussi réalisé la gare de Taverny. L'édifice remplaçait la gare initiale qui était un long bâtiment sans charme particulier.
Rappelons que l'arrivée du chemin de fer à Saint-Leu date de 1876 avec la jonction Ermont-Valmondois en voie unique avant d'être doublée en 1889.
Pour l'anecdote, rappelons qu'en 1869, un projet de "chemin de fer mortuaire" a été évoqué afin de transporter les dépouilles de Parisiens vers Méry-sur-Oise où une nécropole aurait vu le jour pour désengorger les cimetières parisiens. Mais suite à la mobilisation commune des 18 municipalités touchées par ce projet, celui-ci a été abandonné !
Evidemment, comme pour toutes les autres communes de la Vallée de Montmorency, l'arrivée du chemin de fer a permis un développement rapide de la ville en passant de 1312 habitants en 1855 à près de 3000 à la fin du XIXe siècle. Pouvoir rejoindre Paris en 30 mn (une liaison par heure en train à vapeur en 1914) était un atout important pour Saint-Leu-la-Forêt !

Visite virtuelle consacrée à la gare de Saint-Leu (réalisée par l'équipe du Syndicat d'initiative de la ville)

La gare a a aussi été à l'honneur au cinéma car elle aservi de décor pour des scènes du film d'Edouard Luntz "Le Dernier saut" qui réunissaient à l'affiche Maurice Ronet et Michel Bouquet.
Claude Schwab l'a évoqué dans ces chroniques "ciné-patrimoine" :

Ciné-patrimoine : quand Michel Bouquet et Maurice Ronet ont tourné à Saint-Leu-la-Forêt !

Le dernier saut d'Edouard LuntzAvouons-le tout de suite, je ne vais pas vous parler aujourd'hui d'un chef d'œuvre du septième art et ce malgré des dialogues d'Antoine Blondin et la présence au générique de Maurice Ronet et de Michel Bouquet ! Mais ne manquez pourtant pas de voir (ou de revoir) "Le Dernier saut" d'Edouard Luntz si vous voulez pouvoir dire un jour à vos enfants : « J'ai vu une locomotive à vapeur en gare de Saint Leu » ( mais après tout l'électrification de la ligne ne date que de décembre 1970 : à peine plus de 50 ans !)
Cette gare est en effet empruntée dans le film par le légionnaire Garal (Maurice Ronet) en garnison à Lyon mais qui quitte l'armée au tout début de film. Il va désormais habiter avec sa femme rue de la Gare précisément et peut être s'occupera-t-il aussi du salon de coiffure dont il est propriétaire, salon situé tout à côté de son domicile. Sans rien dévoiler de l'intrigue policière, disons simplement que l'infidélité de sa femme va totalement bouleverser ses plans !
Le style normand à colombages de la gare, son campanile avec une horloge sont aisément identifiables même si, dans la fiction, la ville est débaptisée et répond au doux nom de Villeneuve sur Seine (moins joli cependant, à mon avis, que Saint Leu !). Notons aussi qu'il y a des trains directs entre Lyon et Villeneuve où des porteurs vous attendent pour prendre en charge vos bagages : le rêve !

Maurice Ronet sur la passerelle de la gare de Saint-LeuComme le film a été tourné en 1969, on peut encore voir l'une des trois passerelles de la gare, elle aussi empruntée par Garal lorsqu'il revient de Lyon et qui ne sera démolie qu'un an plus tard, en 1970, donc lors des travaux d'électrification évoqués plus haut.
L'intrigue, très chabrolienne, est simple : c'est un classique jeu du chat et de la souris entre un suspect qui a su se forger un alibi indéboulonnable et un policier atypique (le commissaire principal Jauran - interprété par Bouquet - fait des versions latines pendant ses heures de service et il passera même un examen à la Sorbonne !). Des liens amicaux vont peu à peu se tisser entre les deux hommes animés d'une curiosité réciproque. Plusieurs rencontres, fortuites ou non, vont donc se succéder tout au long du film : dans le salon de coiffure de Garal, au café restaurant de la gare situé en face du salon de coiffure, dans l'appartement de Garal... Autant d'occasions de voir (ou parfois seulement d'entr'apercevoir) les commerces de la rue et même, en arrière-plan, l'église Saint-Leu - Saint Gilles qui ferme la perspective de cette artère bien connue des Saint-Loupiens.
Consacrez donc une centaine de minutes à ce film, ne serait-ce que pour Cathy Rosier (très jolie actrice vue dans "Le Samouraï" de Melville et disparue beaucoup trop tôt) et aussi évidemment pour découvrir le Saint-Leu d'il y a cinquante ans....

La passerelle de la gare de Saint-Leu détruite en 1970 (photo issue site tourismesaintleu.fr)

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1 commentaire(s)

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Bel - Il y a 11 mois
Merci de ce témoignage !
Mon mari (fiance a l epoque) son copain et moi avons été figurants dans ce film !
De plus j habitais en face de là passerelle !
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