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Mercredi cinéma : "Rodin" de Jacques Doillon avec Vincent Lindon, Izïa Higelin.

Publié le : 24-05-2017

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

RODIN de Jacques DoillonSortie de la semaine (23 mai 2017 - en compétition au Festival de Cannes) : "Rodin" de Jacques Doillon.

L'histoire
À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera "La Porte de L’Enfer" composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme "Le Baiser" et "Le Penseur". Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne.
Un film de Jacques Doillon Avec Vincent Lindon, Izïa Higelin, Séverine Caneele, Bernard Verley…

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Jacques Doillon, réalisateur du film

Comment avez-vous cheminé jusqu’à Rodin ?
C’est accidentel. Lorsque mon film précédent, "Mes Séances de lutte", est sorti, deux producteurs de documentaires m’ont contacté pour me dire qu’il leur avait fait penser à Rodin. Comme la célébration du centenaire de la mort du sculpteur se profilait, ils m’ont proposé d’envisager la réalisation d’un documentaire sur RODIN de Jacques Doillonlui. Je connaissais son oeuvre, mais sans plus. J’avais été quelquefois au musée, voilà tout. J’ai accepté dans un premier temps, mais assez vite, j’ai imaginé des scènes de fiction pour mieux « faire revivre l’animal ». Au fur et à mesure de l’écriture, la fiction a pris de plus en plus de place, et je me suis aperçu que je n’étais pas intéressé ou capable de faire un film documentaire, qu’il me fallait des comédiens. J’ai donc décliné cette offre et j’ai continué à écrire, en me documentant, des scènes de "fiction". La première écriture terminée, je suis allé voir Vincent Lindon à qui le projet a plu. Vincent a mis en marche la machine : Kristina Larsen a souhaité le produire, et voilà… !

La dimension physique et sensuelle de "Mes Séances de lutte" fait écho à l’œuvre très charnelle de Rodin...
C’est qu’au cinéma, on est sur les visages et sur le verbe, mais les corps n’expriment souvent pas grand-chose, ils m’apparaissent fréquemment comme morts. J’ai toujours voulu que les corps de mes personnages parlent aussi. Il faut dire que l’on désire tourner aussi avec des acteurs dont on aime la façon de « bouger », la manière dont leurs corps s’expriment. Là, on se rapproche de Rodin : ses corps parlent énormément, et que l’on ait pu penser à moi pour un film sur lui ne me semble pas complètement incongru.

Dans les premières séquences, il est précisé que, pour Rodin, dans la hiérarchie des matériaux, la terre est le plus noble. Cela ne raconte-t-il pas quelque chose de son rapport à la matière et à la vie ?
Si, parce que la terre est une matière vivante. La terre, il faut la malaxer, la frapper, la plier, la pétrir, car elle n’est pas bonne à travailler tout de suite. Et à un certain moment, elle devient vivante, il faut la saisir à cet instant-là pour donner de la vie ; et assez vite, elle vous dit qu’elle est fatiguée, qu’elle n’est plus bonne à rien, elle est paresseuse. C’est rudement intéressant de travailler sur une matière à ce point vivante.
Je comprends que Rodin ait laissé à ses praticiens le soin de reproduire (à l’identique) son travail dans le marbre, dans la pierre, matières plus mortes qui ne permettent pas la poursuite de sa recherche. La terre, il pouvait y revenir sans cesse, multiplier les ébauches, pendant des mois, des années pour enfin être satisfait. Comme il le dit, « c’est dans la terre que je trouve mes formes ». Et la terre, c’est comme une peau, ça s’effleure aussi, ça se caresse.

RODIN de Jacques DoillonVous montrez Rodin comme un être sensible à la nature, aux arbres, qu’il touche volontiers.
Depuis longtemps, j’aime toucher et tripoter les arbres. J’en plante tous les ans. Je les regarde grandir et j’admire leurs dessins, leurs veines, les torsions de certains noisetiers tortueux, la mue de l’écorce d’un bouleau. C’est quelque chose ! Utiliser le mot sensualité ne me paraît pas excessif, alors penser que Rodin ne les a pas caressés aussi me semble inimaginable.

Le toucher, le vivant et la chair sont au cœur de ce film…

Oui, c’est la vie qui m’importe et qui l’emporte. C’est la raison pour laquelle j’ai besoin d’être surpris sur un tournage pour que la vie jaillisse. Je n’aime donc pas beaucoup les repérages, et quand j’arrive sur le plateau, je n’ai pas d’idées préconçues sur ce que je vais faire. On a la scène, les dialogues, mais la manière dont les comédiens vont bouger dans la mise en place que j’improvise, ça, je ne veux pas le savoir à l’avance, sinon c’est de l’exécution, la façon dont on va s’amuser à chercher la bonne musique et la crédibilité de la scène, c’est comme chercher la forme dans la glaise. Même chose pour l’écriture : je ne sais pas où je vais, j’avance de scène en scène sans plan préalable. Il faut également une vie de l’écriture, qu’elle trouve son chemin, et les personnages aussi.

Cela se ressent dans votre mise en scène fluide et rigoureuse, où une grande place est faite à la circulation du mouvement.
Pour comprendre la musique d’une scène, il faut que je puisse en ressentir l’étendue, la voir dans toute sa longueur. Je ne peux donc pas dire « coupez ! » tant qu’une scène n’est pas terminée. C’est aussi pour cette raison que je tourne à deux caméras. Je refuse le découpage au tournage pour permettre la circulation de l’énergie et pour trouver la musique de l’ensemble. Si je devais procéder par fragments, je sais que je ne pourrais pas saisir grand-chose. À moi de me débrouiller pour que les acteurs puissent jouer avec bonheur la scène du début jusqu’à la fin.

Vincent Lindon est un acteur très physique. Son « ancrage au sol » était-il important pour vous ?
Lorsqu’on regarde les sculptures de Rodin, on a le sentiment que beaucoup ont vraiment pris racine dans la terre. En simplifiant, ce sont soit des œuvres très ancrées dans le sol, soit qui aspirent à l’envol. Son "Iris, messagère des dieux", elle vole ! Comme son "Nijinsky" qui, lui, y aspire. Mais "Les Bourgeois de Calais" ou le "Balzac", eux, sont indéracinables.
RODIN de Jacques DoillonVincent Lindon appartient plutôt à cette dernière catégorie. Dans la scène où la jeune Anglaise vient informer Rodin que Camille est partie en Angleterre, Vincent était légèrement à contre-jour, avec les jambes écartées dans un plan assez large, comme un taureau massif qui va entrer dans l’arène. Curieusement, un peu plus tard, j’ai trouvé un dessin de Bourdelle représentant Rodin exactement dans cette position. Vincent était devenu Rodin, je comprends qu’il n’ait pas pu refuser le rôle, parce que Rodin, c’est Vincent. Définitivement.

Pourquoi Izïa Higelin dans le rôle de Camille Claudel ?
Elle s’est imposée à moi, car je voulais de la jeunesse et de la gaieté pour interpréter Camille Claudel. Je ne voulais pas la plomber d’entrée. Je ne l’avais pas vue jouer et ça m’allait bien. Je retrouvais les gènes virevoltants du père, avec qui j’avais travaillé vingt ans plus tôt. Elle avait une belle intensité, et une joyeuse vivacité ; ça me semblait très bien coller au personnage de Camille, à sa fantaisie joyeuse qui a tant séduit Rodin et à son exaltation qui pouvait vite tourner à l’orage. Elle a été une évidence tout de suite pour moi.

RODIN de Jacques DoillonSéverine Caneele, qu’on a découverte dans "L’Humanité" de Bruno Dumont, a aussi quelque chose de très terrien. Comment avez-vous pensé à elle pour le rôle de Rose, la femme de Rodin ?
Pour Rose, je cherchais quelqu’un venant d’un milieu populaire, pas une comédienne habituée à lire des textes. Il le fallait pour jouer cette couturière qui avait du mal à lire, encore plus à écrire. Et je me suis souvenu de cette grande fille costaude. Elle a d’abord refusé. Puis, elle a accepté, à condition que toutes ses scènes soient très pudiques. Séverine est parfaite en Rose.

Avez-vous tourné dans des décors authentiques ?
Nous avons tourné à Meudon, dans la maison de Rodin, dans sa chambre et dans sa salle à manger. Le grand Christ espagnol que l’on voit dans sa chambre était le sien. Pour le reste, on n’a pas toujours pu utiliser des maquettes, trop fragiles, et des sculptures authentiques. On a donc fait faire des reproductions par de très bons sculpteurs.
À Meudon, le "Balzac" s’est déplacé de la salle où il est exposé jusqu’au premier atelier de Rodin. Et pour celui qui est en extérieur, on a fait une reproduction qui est aujourd’hui dans mon jardin. Je m’assieds parfois à ses côtés pour discuter avec lui ! Il me charge de vous dire que l’air normand lui va bien et qu’il ne se lasse pas de voir passer les trains.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône - Cormeilles-en-Parisis (dimanche)

 

RODIN de Jacques DoillonSortie de la semaine (23 mai 2017 - en compétition au Festival de Cannes) : "Rodin" de Jacques Doillon.

L'histoire
À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera "La Porte de L’Enfer" composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme "Le Baiser" et "Le Penseur". Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne.
Un film de Jacques Doillon Avec Vincent Lindon, Izïa Higelin, Séverine Caneele, Bernard Verley…

>> Bande annonce

 

Bonus : propos de Jacques Doillon, réalisateur du film

Comment avez-vous cheminé jusqu’à Rodin ?
C’est accidentel. Lorsque mon film précédent, "Mes Séances de lutte", est sorti, deux producteurs de documentaires m’ont contacté pour me dire qu’il leur avait fait penser à Rodin. Comme la célébration du centenaire de la mort du sculpteur se profilait, ils m’ont proposé d’envisager la réalisation d’un documentaire sur RODIN de Jacques Doillonlui. Je connaissais son oeuvre, mais sans plus. J’avais été quelquefois au musée, voilà tout. J’ai accepté dans un premier temps, mais assez vite, j’ai imaginé des scènes de fiction pour mieux « faire revivre l’animal ». Au fur et à mesure de l’écriture, la fiction a pris de plus en plus de place, et je me suis aperçu que je n’étais pas intéressé ou capable de faire un film documentaire, qu’il me fallait des comédiens. J’ai donc décliné cette offre et j’ai continué à écrire, en me documentant, des scènes de "fiction". La première écriture terminée, je suis allé voir Vincent Lindon à qui le projet a plu. Vincent a mis en marche la machine : Kristina Larsen a souhaité le produire, et voilà… !

La dimension physique et sensuelle de "Mes Séances de lutte" fait écho à l’œuvre très charnelle de Rodin...
C’est qu’au cinéma, on est sur les visages et sur le verbe, mais les corps n’expriment souvent pas grand-chose, ils m’apparaissent fréquemment comme morts. J’ai toujours voulu que les corps de mes personnages parlent aussi. Il faut dire que l’on désire tourner aussi avec des acteurs dont on aime la façon de « bouger », la manière dont leurs corps s’expriment. Là, on se rapproche de Rodin : ses corps parlent énormément, et que l’on ait pu penser à moi pour un film sur lui ne me semble pas complètement incongru.

Dans les premières séquences, il est précisé que, pour Rodin, dans la hiérarchie des matériaux, la terre est le plus noble. Cela ne raconte-t-il pas quelque chose de son rapport à la matière et à la vie ?
Si, parce que la terre est une matière vivante. La terre, il faut la malaxer, la frapper, la plier, la pétrir, car elle n’est pas bonne à travailler tout de suite. Et à un certain moment, elle devient vivante, il faut la saisir à cet instant-là pour donner de la vie ; et assez vite, elle vous dit qu’elle est fatiguée, qu’elle n’est plus bonne à rien, elle est paresseuse. C’est rudement intéressant de travailler sur une matière à ce point vivante.
Je comprends que Rodin ait laissé à ses praticiens le soin de reproduire (à l’identique) son travail dans le marbre, dans la pierre, matières plus mortes qui ne permettent pas la poursuite de sa recherche. La terre, il pouvait y revenir sans cesse, multiplier les ébauches, pendant des mois, des années pour enfin être satisfait. Comme il le dit, « c’est dans la terre que je trouve mes formes ». Et la terre, c’est comme une peau, ça s’effleure aussi, ça se caresse.

RODIN de Jacques DoillonVous montrez Rodin comme un être sensible à la nature, aux arbres, qu’il touche volontiers.
Depuis longtemps, j’aime toucher et tripoter les arbres. J’en plante tous les ans. Je les regarde grandir et j’admire leurs dessins, leurs veines, les torsions de certains noisetiers tortueux, la mue de l’écorce d’un bouleau. C’est quelque chose ! Utiliser le mot sensualité ne me paraît pas excessif, alors penser que Rodin ne les a pas caressés aussi me semble inimaginable.

Le toucher, le vivant et la chair sont au cœur de ce film…

Oui, c’est la vie qui m’importe et qui l’emporte. C’est la raison pour laquelle j’ai besoin d’être surpris sur un tournage pour que la vie jaillisse. Je n’aime donc pas beaucoup les repérages, et quand j’arrive sur le plateau, je n’ai pas d’idées préconçues sur ce que je vais faire. On a la scène, les dialogues, mais la manière dont les comédiens vont bouger dans la mise en place que j’improvise, ça, je ne veux pas le savoir à l’avance, sinon c’est de l’exécution, la façon dont on va s’amuser à chercher la bonne musique et la crédibilité de la scène, c’est comme chercher la forme dans la glaise. Même chose pour l’écriture : je ne sais pas où je vais, j’avance de scène en scène sans plan préalable. Il faut également une vie de l’écriture, qu’elle trouve son chemin, et les personnages aussi.

Cela se ressent dans votre mise en scène fluide et rigoureuse, où une grande place est faite à la circulation du mouvement.
Pour comprendre la musique d’une scène, il faut que je puisse en ressentir l’étendue, la voir dans toute sa longueur. Je ne peux donc pas dire « coupez ! » tant qu’une scène n’est pas terminée. C’est aussi pour cette raison que je tourne à deux caméras. Je refuse le découpage au tournage pour permettre la circulation de l’énergie et pour trouver la musique de l’ensemble. Si je devais procéder par fragments, je sais que je ne pourrais pas saisir grand-chose. À moi de me débrouiller pour que les acteurs puissent jouer avec bonheur la scène du début jusqu’à la fin.

Vincent Lindon est un acteur très physique. Son « ancrage au sol » était-il important pour vous ?
Lorsqu’on regarde les sculptures de Rodin, on a le sentiment que beaucoup ont vraiment pris racine dans la terre. En simplifiant, ce sont soit des œuvres très ancrées dans le sol, soit qui aspirent à l’envol. Son "Iris, messagère des dieux", elle vole ! Comme son "Nijinsky" qui, lui, y aspire. Mais "Les Bourgeois de Calais" ou le "Balzac", eux, sont indéracinables.
RODIN de Jacques DoillonVincent Lindon appartient plutôt à cette dernière catégorie. Dans la scène où la jeune Anglaise vient informer Rodin que Camille est partie en Angleterre, Vincent était légèrement à contre-jour, avec les jambes écartées dans un plan assez large, comme un taureau massif qui va entrer dans l’arène. Curieusement, un peu plus tard, j’ai trouvé un dessin de Bourdelle représentant Rodin exactement dans cette position. Vincent était devenu Rodin, je comprends qu’il n’ait pas pu refuser le rôle, parce que Rodin, c’est Vincent. Définitivement.

Pourquoi Izïa Higelin dans le rôle de Camille Claudel ?
Elle s’est imposée à moi, car je voulais de la jeunesse et de la gaieté pour interpréter Camille Claudel. Je ne voulais pas la plomber d’entrée. Je ne l’avais pas vue jouer et ça m’allait bien. Je retrouvais les gènes virevoltants du père, avec qui j’avais travaillé vingt ans plus tôt. Elle avait une belle intensité, et une joyeuse vivacité ; ça me semblait très bien coller au personnage de Camille, à sa fantaisie joyeuse qui a tant séduit Rodin et à son exaltation qui pouvait vite tourner à l’orage. Elle a été une évidence tout de suite pour moi.

RODIN de Jacques DoillonSéverine Caneele, qu’on a découverte dans "L’Humanité" de Bruno Dumont, a aussi quelque chose de très terrien. Comment avez-vous pensé à elle pour le rôle de Rose, la femme de Rodin ?
Pour Rose, je cherchais quelqu’un venant d’un milieu populaire, pas une comédienne habituée à lire des textes. Il le fallait pour jouer cette couturière qui avait du mal à lire, encore plus à écrire. Et je me suis souvenu de cette grande fille costaude. Elle a d’abord refusé. Puis, elle a accepté, à condition que toutes ses scènes soient très pudiques. Séverine est parfaite en Rose.

Avez-vous tourné dans des décors authentiques ?
Nous avons tourné à Meudon, dans la maison de Rodin, dans sa chambre et dans sa salle à manger. Le grand Christ espagnol que l’on voit dans sa chambre était le sien. Pour le reste, on n’a pas toujours pu utiliser des maquettes, trop fragiles, et des sculptures authentiques. On a donc fait faire des reproductions par de très bons sculpteurs.
À Meudon, le "Balzac" s’est déplacé de la salle où il est exposé jusqu’au premier atelier de Rodin. Et pour celui qui est en extérieur, on a fait une reproduction qui est aujourd’hui dans mon jardin. Je m’assieds parfois à ses côtés pour discuter avec lui ! Il me charge de vous dire que l’air normand lui va bien et qu’il ne se lasse pas de voir passer les trains.
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