Cela faisait quelque mois que le Journal n'avait pas mis à l'honneur les auteurs de la Vallée de Montmorency.
Alors petite séance de rattrapage avec la sannoisienne Marie Boulic ("Le chant du bois"), l'ermontois Frédéric Marty (préface de "Eloge des reines de France" de Louise Dupin) et le saint-loupien Gilles Boudinet ("La photographie en sept erreurs – Apprendre et penser l'image")
Une belle occasion pour découvrir nos talents de proximité !"Le chant du bois" de Marie Boulic
Marie Boulic est sannoisienne et son deuxième livre "Le Chant du bois" a été très remarqué ! Il est inspiré de faits réels, parle de migration, de résilience et d’espoir : « J'ai écrit ce roman en vers libres, il a une voix très poétique, j'ai choisi de faire parler le bois, matière vivante, à même de nous raconter ce qu'il sent du monde, des migrants, de nous dire les épreuves qu'ils ont traversées et de même pour le prisonnier, dont il nous dit la vie, les erreurs et l'espoir qui l'habite quand il travaille ce violon. » précise l'autrice.
Présentation du livre (extrait communiqué de presse)
En Italie, une fondation qui œuvre pour la dignité humaine a récupéré des barques du cimetière de bateaux de Lampedusa pour en faire des violons et des violoncelles dans la lutherie de la prison de Milan. Les luthiers sont donc des prisonniers milanais souvent issus de la mafia et condamnés à des enfermement à vie. Les instruments sortis de cette lutherie sont prêtés à des orchestres à travers le monde, en contrepartie de ce prêt, l’orchestre doit, au début du concert, raconter l’histoire de ses instruments et rendre hommage à la mémoire des migrants.
A noter que le premier violon a été béni par le pape en avril 2022, quand Marie Boulic écrivait son livre. Depuis cette date, un orchestre au complet a joué à la Scala de Milan avec ces instruments qui ont gardé des traces de la peinture des barques.
"Le chant du bois" de Marie Boulic – 208 pages - Editions Thierry Magnier – 15,5 €"Eloge des reines de France" de Louise Dupin – Préface de Frédéric Marty
Frédéric Marty est ermontois, professeur de français et agrégé de littérature.
Dans un précédent ouvrage, il nous invitait à découvrir Louise Dupin (1706-1799), une pionnière dans la défense du féminisme qui a publié une ambitieuse encyclopédie de la… condition féminine !
Pour l'anecdote Louise Dupin a eu comme secrétaire particulier de 1745 à 1751 un certain… Jean-Jacques Rousseau ! Et cet épisode se révèle très important : en effet, c'est au musée de Montmorency consacré au philosophe que Frédéric Dupin a découvert les principaux écrits de Louise Dupin.
Aujourd'hui, Frédéric Marty préface l'édition d'un ouvrage inédit de Louise Dupin qu'elle consacre aux reines de France. A l'occasion, elle critique vertement le regard masculin sur l'Histoire de France !
Présentation du livre (extrait communiqué de presse)
C’est une autre histoire du pouvoir royal que proposent les pages inédites de ce bref recueil où Louise Dupin, féministe des Lumières et châtelaine de Chenonceau, entend réhabiliter le rôle politique des vingt-huit reines ayant vécu avec dix-huit rois de France entre le XIIe siècle et le XVIIe siècle. Tout en montrant que le rapport au pouvoir des reines fut beaucoup plus important que ce qu’on en a dit, la philosophe se livre ici à la critique d’un récit purement masculin de l’histoire de France, fustigeant la misogynie des historiens eux-mêmes.
"Eloge des reines de France" de Louise Dupin – Préface de Frédéric Marty – 120 pages – Editions Payot – 8,5 €"La photographie en sept erreurs – Apprendre et penser l'image" de Gilles Boudinet
Gilles Boudinet est une personnalité de Saint-Leu-la-Forêt dont la famille reste gravée dans la mémoire de tous les anciens. En effet, la nouvelle Maison pour Tous a repris le nom du père de Gilles, Pierre qui fut élu municipal pendant de nombreuses années. Le studio Boudinet qui se trouvait au 62 rue de Paris a accueilli pendant plus de quarante ans les "fans" de la technique photo dans une chaleureuse ambiance entretenue par Léone, mère de Gilles.
Il n'est donc pas étonnant de retrouver Gilles Boudinet, auteur d'un livre qui mêle photographie et philosophie. En effet, notre Saint-Loupien, professeur en Sciences de l’éducation à l’Université Lumière-Lyon2. est l’auteur de travaux sur la philosophie de l’éducation et de la culture, l’esthétique, l’éducation artistique et culturelle.
Présentation du livre (extrait communiqué de presse)
Walter Benjamin avait souligné le risque d’un « analphabétisme » photographique. Ce risque, dans un monde désormais saturé par les écrans, est celui d’une dépossession de toute possibilité d’une conscience critique de l’image. Cet ouvrage cherche à cerner cette possibilité selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d’un tableau de Pascal Dagnan-Bouveret, d’un slogan de George Eastman, puis des analyses proposées par Pierre Bourdieu. Si le débat renoue alors avec la mimésis, celle-ci, pour la quatrième « erreur », est abordée selon la conception platonicienne, notamment en postulant un lien entre le Sophiste et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, introduite à partir des écrits de Roland Barthes. Avec la sixième, ces interrogations retrouvent l’aura de W. Benjamin dont « l’erreur » est confrontée aux réflexions d’André Bazin. Les enjeux soulevés sont, pour la septième « erreur », commentés sous l’angle de l’analyse freudienne de L’Homme au sable à propos de « l’inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où Serge Tisseron situe l’acte photographique.
"La photographie en sept erreurs – Apprendre et penser l'image" de Gilles Boudinet – 210 pages - Éditions HDiffusion (0620185335) – 21 €.
Cela faisait quelque mois que le Journal n'avait pas mis à l'honneur les auteurs de la Vallée de Montmorency.
Alors petite séance de rattrapage avec la sannoisienne Marie Boulic ("Le chant du bois"), l'ermontois Frédéric Marty (préface de "Eloge des reines de France" de Louise Dupin) et le saint-loupien Gilles Boudinet ("La photographie en sept erreurs – Apprendre et penser l'image")
Une belle occasion pour découvrir nos talents de proximité !"Le chant du bois" de Marie Boulic
Marie Boulic est sannoisienne et son deuxième livre "Le Chant du bois" a été très remarqué ! Il est inspiré de faits réels, parle de migration, de résilience et d’espoir : « J'ai écrit ce roman en vers libres, il a une voix très poétique, j'ai choisi de faire parler le bois, matière vivante, à même de nous raconter ce qu'il sent du monde, des migrants, de nous dire les épreuves qu'ils ont traversées et de même pour le prisonnier, dont il nous dit la vie, les erreurs et l'espoir qui l'habite quand il travaille ce violon. » précise l'autrice.
Présentation du livre (extrait communiqué de presse)
En Italie, une fondation qui œuvre pour la dignité humaine a récupéré des barques du cimetière de bateaux de Lampedusa pour en faire des violons et des violoncelles dans la lutherie de la prison de Milan. Les luthiers sont donc des prisonniers milanais souvent issus de la mafia et condamnés à des enfermement à vie. Les instruments sortis de cette lutherie sont prêtés à des orchestres à travers le monde, en contrepartie de ce prêt, l’orchestre doit, au début du concert, raconter l’histoire de ses instruments et rendre hommage à la mémoire des migrants.
A noter que le premier violon a été béni par le pape en avril 2022, quand Marie Boulic écrivait son livre. Depuis cette date, un orchestre au complet a joué à la Scala de Milan avec ces instruments qui ont gardé des traces de la peinture des barques.
"Le chant du bois" de Marie Boulic – 208 pages - Editions Thierry Magnier – 15,5 €"Eloge des reines de France" de Louise Dupin – Préface de Frédéric Marty
Frédéric Marty est ermontois, professeur de français et agrégé de littérature.
Dans un précédent ouvrage, il nous invitait à découvrir Louise Dupin (1706-1799), une pionnière dans la défense du féminisme qui a publié une ambitieuse encyclopédie de la… condition féminine !
Pour l'anecdote Louise Dupin a eu comme secrétaire particulier de 1745 à 1751 un certain… Jean-Jacques Rousseau ! Et cet épisode se révèle très important : en effet, c'est au musée de Montmorency consacré au philosophe que Frédéric Dupin a découvert les principaux écrits de Louise Dupin.
Aujourd'hui, Frédéric Marty préface l'édition d'un ouvrage inédit de Louise Dupin qu'elle consacre aux reines de France. A l'occasion, elle critique vertement le regard masculin sur l'Histoire de France !
Présentation du livre (extrait communiqué de presse)
C’est une autre histoire du pouvoir royal que proposent les pages inédites de ce bref recueil où Louise Dupin, féministe des Lumières et châtelaine de Chenonceau, entend réhabiliter le rôle politique des vingt-huit reines ayant vécu avec dix-huit rois de France entre le XIIe siècle et le XVIIe siècle. Tout en montrant que le rapport au pouvoir des reines fut beaucoup plus important que ce qu’on en a dit, la philosophe se livre ici à la critique d’un récit purement masculin de l’histoire de France, fustigeant la misogynie des historiens eux-mêmes.
"Eloge des reines de France" de Louise Dupin – Préface de Frédéric Marty – 120 pages – Editions Payot – 8,5 €"La photographie en sept erreurs – Apprendre et penser l'image" de Gilles Boudinet
Gilles Boudinet est une personnalité de Saint-Leu-la-Forêt dont la famille reste gravée dans la mémoire de tous les anciens. En effet, la nouvelle Maison pour Tous a repris le nom du père de Gilles, Pierre qui fut élu municipal pendant de nombreuses années. Le studio Boudinet qui se trouvait au 62 rue de Paris a accueilli pendant plus de quarante ans les "fans" de la technique photo dans une chaleureuse ambiance entretenue par Léone, mère de Gilles.
Il n'est donc pas étonnant de retrouver Gilles Boudinet, auteur d'un livre qui mêle photographie et philosophie. En effet, notre Saint-Loupien, professeur en Sciences de l’éducation à l’Université Lumière-Lyon2. est l’auteur de travaux sur la philosophie de l’éducation et de la culture, l’esthétique, l’éducation artistique et culturelle.
Présentation du livre (extrait communiqué de presse)
Walter Benjamin avait souligné le risque d’un « analphabétisme » photographique. Ce risque, dans un monde désormais saturé par les écrans, est celui d’une dépossession de toute possibilité d’une conscience critique de l’image. Cet ouvrage cherche à cerner cette possibilité selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d’un tableau de Pascal Dagnan-Bouveret, d’un slogan de George Eastman, puis des analyses proposées par Pierre Bourdieu. Si le débat renoue alors avec la mimésis, celle-ci, pour la quatrième « erreur », est abordée selon la conception platonicienne, notamment en postulant un lien entre le Sophiste et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, introduite à partir des écrits de Roland Barthes. Avec la sixième, ces interrogations retrouvent l’aura de W. Benjamin dont « l’erreur » est confrontée aux réflexions d’André Bazin. Les enjeux soulevés sont, pour la septième « erreur », commentés sous l’angle de l’analyse freudienne de L’Homme au sable à propos de « l’inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où Serge Tisseron situe l’acte photographique.
"La photographie en sept erreurs – Apprendre et penser l'image" de Gilles Boudinet – 210 pages - Éditions HDiffusion (0620185335) – 21 €.
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