Il y a 15 jours, les élus de la Vallée de Montmorency et de nombreux habitants signaient une pétition afin d'obtenir un moratoire sur les coupes et un audit indépendant de l'ONF sur la gestion du massif forestier. (voir article)
Devant cette mobilisation, l'Office National des Forêts a souhaité réagir sur son site internet en informant une nouvelle fois de la situation de la forêt, en crise sanitaire depuis 2018 :
« En forêt de Montmorency, l'ONF a réalisé en 2019 et 2020 de nombreuses coupes et plantations, notamment en raison de problèmes sanitaires. Cette forêt domaniale du Val-d'Oise souffre, comme 34 % des forêts de châtaigniers d'Île-de-France, de la maladie de l'encre.
Ce pathogène microscopique détruit le système racinaire des châtaigniers. Les arbres touchés se caractérisent par des feuilles jaunâtres et petites, un dessèchement des rameaux, des fructifications de petite taille puis un dépérissement général.
L'encre du châtaignier, à l’état latent, s’est propagée très rapidement ces dernières années au sein des châtaigniers en raison de printemps humides qui ont engorgé les terrains, favorisant sa multiplication et son déplacement dans le sol. Les périodes de sécheresse suivantes n’ont pas permis aux arbres nécrosés de réagir. Ce constat a été réalisé par l'ONF en collaboration avec le département santé des forêts (DSF) du ministère de l’Agriculture et l’INRA, grâce à des mesures d’analyse prises en laboratoire.
Les épicéas de cette forêt ont aussi subi des attaques de scolytes. Les larves de ces insectes, dits "ravageurs", se nourrissent de la sève des arbres et provoquent leur mort. »
Devant cette situation décrite, l'ONF a réalisé de nombreuses coupes rases qui ont provoqué une réaction vive de tous les habitants de la Vallée qui tiennent au poumon vert de la région.
« Face à la propagation très rapide de ces pathogènes, l'ONF doit trouver des solutions pour assurer la pérennité de la forêt. En l'absence de traitement, les châtaigniers malades sont coupés. Ces coupes sanitaires conduisent parfois à des coupes rases sur certaines parcelles.
Ces coupes sont et seront suivies de plantations d’essences mieux adaptées au sol et tolérantes au pathogène.
Plus de 20 000 arbres, principalement des chênes sessiles, seront ainsi plantés. Ces plantations seront précédées d'opérations de préparation des sols. Les jeunes plants seront protégés de la dent du gibier par des protections individuelles. »
L'ONF a donc choisi la pédagogie pour expliquer son action. A n'en pas douter, l'Office va être souvent sollicité pour répondre aux nombreuses questions qui restent en suspens...
Bonus : Aux origines de l'encre du châtaignier (source onf.fr)
Cette maladie est à l'origine des dégâts considérables dans la châtaigneraie française entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Puis elle est restée "silencieuse" pour réapparaître dans les années 1990-2000 dans les régions soumises au climat atlantique. On constate un développement de cette maladie en Île-de-France, notamment dû aux hivers doux et aux printemps pluvieux, favorables à la prolifération de ce pathogène qui se propage plus facilement dans l’eau. Cette maladie concerne toute la châtaigneraie du nord-ouest de la France.
Il y a 15 jours, les élus de la Vallée de Montmorency et de nombreux habitants signaient une pétition afin d'obtenir un moratoire sur les coupes et un audit indépendant de l'ONF sur la gestion du massif forestier. (voir article)
Devant cette mobilisation, l'Office National des Forêts a souhaité réagir sur son site internet en informant une nouvelle fois de la situation de la forêt, en crise sanitaire depuis 2018 :
« En forêt de Montmorency, l'ONF a réalisé en 2019 et 2020 de nombreuses coupes et plantations, notamment en raison de problèmes sanitaires. Cette forêt domaniale du Val-d'Oise souffre, comme 34 % des forêts de châtaigniers d'Île-de-France, de la maladie de l'encre.
Ce pathogène microscopique détruit le système racinaire des châtaigniers. Les arbres touchés se caractérisent par des feuilles jaunâtres et petites, un dessèchement des rameaux, des fructifications de petite taille puis un dépérissement général.
L'encre du châtaignier, à l’état latent, s’est propagée très rapidement ces dernières années au sein des châtaigniers en raison de printemps humides qui ont engorgé les terrains, favorisant sa multiplication et son déplacement dans le sol. Les périodes de sécheresse suivantes n’ont pas permis aux arbres nécrosés de réagir. Ce constat a été réalisé par l'ONF en collaboration avec le département santé des forêts (DSF) du ministère de l’Agriculture et l’INRA, grâce à des mesures d’analyse prises en laboratoire.
Les épicéas de cette forêt ont aussi subi des attaques de scolytes. Les larves de ces insectes, dits "ravageurs", se nourrissent de la sève des arbres et provoquent leur mort. »
Devant cette situation décrite, l'ONF a réalisé de nombreuses coupes rases qui ont provoqué une réaction vive de tous les habitants de la Vallée qui tiennent au poumon vert de la région.
« Face à la propagation très rapide de ces pathogènes, l'ONF doit trouver des solutions pour assurer la pérennité de la forêt. En l'absence de traitement, les châtaigniers malades sont coupés. Ces coupes sanitaires conduisent parfois à des coupes rases sur certaines parcelles.
Ces coupes sont et seront suivies de plantations d’essences mieux adaptées au sol et tolérantes au pathogène.
Plus de 20 000 arbres, principalement des chênes sessiles, seront ainsi plantés. Ces plantations seront précédées d'opérations de préparation des sols. Les jeunes plants seront protégés de la dent du gibier par des protections individuelles. »
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Bonus : Aux origines de l'encre du châtaignier (source onf.fr)
Cette maladie est à l'origine des dégâts considérables dans la châtaigneraie française entre la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle. Puis elle est restée "silencieuse" pour réapparaître dans les années 1990-2000 dans les régions soumises au climat atlantique. On constate un développement de cette maladie en Île-de-France, notamment dû aux hivers doux et aux printemps pluvieux, favorables à la prolifération de ce pathogène qui se propage plus facilement dans l’eau. Cette maladie concerne toute la châtaigneraie du nord-ouest de la France.
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