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CINE-RENCONTRE à Saint-Gratien avec Nadège Trebal pour son film "Douze mille"

Publié le : 20-01-2020

DOUZE MILLE de Nadège TrebalNouvelle soirée passionnante aux Toiles ! Séverine Rocaboy et son équipe accueillent la prometteuse réalisatrice Nadège Trebal qui vient présenter son film "Douze mille". « Le film le plus brûlant et le plus incandescent de ce début d'année » nous assure la responsable des "Toiles". A découvrir !

L'histoire
Alors qu’il perd son travail clandestin, et parce qu’il croit que Maroussia ne pourra plus l’aimer aussi bien, Frank part pour gagner autant qu’elle : douze mille, juste ce qu’il faut pour avoir un an devant soi. Pas plus, pas moins. Au fil de son odyssée prolétaire, il devient le héros qu’il rêvait d’être. Mais il y a un prix à payer...
Un film de et avec Nadège Trebal et avec Arieh Worthalter, Liv Henneguier, Florence Thomassin, Juliette Augier Crespin, Françoise Lebrun.

Vendredi 24 janvier 2020 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Prévente à la caisse du cinéma dès le mercredi 22 janvier 2020.


Bonus : propos de Nadège Trebal, réalisatrice et actrice principale du film

Avant "Douze mille", vous avez réalisé deux films, deux documentaires, "Bleu pétrole" et "Casse", tous deux consacrés à des ouvriers au travail, l’un dans une raffinerie de pétrole, l’autre dans une casse automobile.
J’ai inscrit mes premiers films dans des lieux toxiques, qui condensent un rapport au monde, un imaginaire. C’est là, dans cette démesure industrielle, que s’incarne la lutte des classes, dans ces hommes à mains nues qui n’ont que leur corps pour capital. C’est dans cette adversité qu’ils m’apparaissent dans toute leur splendeur. Qu’il s’agisse du déploiement de leur corps pour les besoins de la mécanique, ou de la grâce de celui qui s’arrache au travail le temps d’une cigarette… J’ai du mal à trouver quelque chose qui dépasse ça, cette émotion politique et sensuelle.

DOUZE MILLE de Nadège TrebalUne des premières scènes de "Douze mille" est très franche, sensuellement. Vous vouliez montrer le désir comme moteur central du couple ?
Le désir et l’argent. Je voulais remonter jusqu’aux fondements matériels du couple. Comme une tentative de raconter les sentiments par l’action, en rapportant la conjugalité à une petite entreprise, où l’on ne déclare pas ses sentiments, on les prouve.

Dans le film, c’est l’homme qui se retrouve économiquement inférieur à la femme. L’inverse créerait le même déséquilibre érotique ?
C’est même ce qu’on voit le plus souvent. Le piment du film, c’était de voir l’homme dans ce renversement. Maroussia se range à cette idée, car elle est consciente que la situation précaire de Frank le castre en quelque sorte, et peut foutre en l’air la réciprocité de leur désir.

Vous jouez vous-même Maroussia, ce qui peut étonner pour un premier film de fiction. Pour quelles raisons ?
Jouer m’a permis de mettre en scène différemment, de l’intérieur. Ça m’a donné un autre rapport aux acteurs : ils savaient que j’allais en être, qu’on allait tous prendre part à l’histoire. Jouer, c’est aller au feu. C’est la joie de s’exposer, de s’abandonner, et c’est une terreur, pour les mêmes raisons.
Ce n’est pas possible de faire autrement que d’aimer follement les acteurs qu’on filme. Et moi, je n’avais pas ce regard sur moi. Donc, c’est aussi un exercice de solitude, une épreuve.

Comment avez-vous choisi Arieh Worthalter ?
Après une rencontre. J’ai tout de suite senti qu’il pouvait trouver Frank. Incarner un homme idéal, c’est impossible. Il fait tout, Frank : il danse, il fait l’amour, gagne de l’argent, tort des poignets, il échafaude… C’est un homme complet, toujours en avance ou dans le contretemps, c’est un connard et en même temps, il est désarmant. Arieh avait envie et peur de jouer tout cela. Ça m’a plu.

DOUZE MILLE de Nadège TrebalVous êtes allée chercher Françoise Lebrun, ou Florence Thomassin, qu’on voit trop rarement. Qu’est-ce qui a guidé ces choix ?
D’abord la certitude qu’elles seraient le personnage, et puis le plaisir de travailler avec des puissances féminines changeantes, des natures, irrégulières, irréductibles, l’espoir qu’elles allaient déborder la partition. Arieh a une autre culture de jeu, plus distante, plus réfléchie. Ça m’intéressait de lui opposer des femmes avec des textures de jeu plus sauvages, qui le déroutent.
(extrait communiqué de presse)

DOUZE MILLE de Nadège TrebalNouvelle soirée passionnante aux Toiles ! Séverine Rocaboy et son équipe accueillent la prometteuse réalisatrice Nadège Trebal qui vient présenter son film "Douze mille". « Le film le plus brûlant et le plus incandescent de ce début d'année » nous assure la responsable des "Toiles". A découvrir !

L'histoire
Alors qu’il perd son travail clandestin, et parce qu’il croit que Maroussia ne pourra plus l’aimer aussi bien, Frank part pour gagner autant qu’elle : douze mille, juste ce qu’il faut pour avoir un an devant soi. Pas plus, pas moins. Au fil de son odyssée prolétaire, il devient le héros qu’il rêvait d’être. Mais il y a un prix à payer...
Un film de et avec Nadège Trebal et avec Arieh Worthalter, Liv Henneguier, Florence Thomassin, Juliette Augier Crespin, Françoise Lebrun.

Vendredi 24 janvier 2020 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien - Prévente à la caisse du cinéma dès le mercredi 22 janvier 2020.


Bonus : propos de Nadège Trebal, réalisatrice et actrice principale du film

Avant "Douze mille", vous avez réalisé deux films, deux documentaires, "Bleu pétrole" et "Casse", tous deux consacrés à des ouvriers au travail, l’un dans une raffinerie de pétrole, l’autre dans une casse automobile.
J’ai inscrit mes premiers films dans des lieux toxiques, qui condensent un rapport au monde, un imaginaire. C’est là, dans cette démesure industrielle, que s’incarne la lutte des classes, dans ces hommes à mains nues qui n’ont que leur corps pour capital. C’est dans cette adversité qu’ils m’apparaissent dans toute leur splendeur. Qu’il s’agisse du déploiement de leur corps pour les besoins de la mécanique, ou de la grâce de celui qui s’arrache au travail le temps d’une cigarette… J’ai du mal à trouver quelque chose qui dépasse ça, cette émotion politique et sensuelle.

DOUZE MILLE de Nadège TrebalUne des premières scènes de "Douze mille" est très franche, sensuellement. Vous vouliez montrer le désir comme moteur central du couple ?
Le désir et l’argent. Je voulais remonter jusqu’aux fondements matériels du couple. Comme une tentative de raconter les sentiments par l’action, en rapportant la conjugalité à une petite entreprise, où l’on ne déclare pas ses sentiments, on les prouve.

Dans le film, c’est l’homme qui se retrouve économiquement inférieur à la femme. L’inverse créerait le même déséquilibre érotique ?
C’est même ce qu’on voit le plus souvent. Le piment du film, c’était de voir l’homme dans ce renversement. Maroussia se range à cette idée, car elle est consciente que la situation précaire de Frank le castre en quelque sorte, et peut foutre en l’air la réciprocité de leur désir.

Vous jouez vous-même Maroussia, ce qui peut étonner pour un premier film de fiction. Pour quelles raisons ?
Jouer m’a permis de mettre en scène différemment, de l’intérieur. Ça m’a donné un autre rapport aux acteurs : ils savaient que j’allais en être, qu’on allait tous prendre part à l’histoire. Jouer, c’est aller au feu. C’est la joie de s’exposer, de s’abandonner, et c’est une terreur, pour les mêmes raisons.
Ce n’est pas possible de faire autrement que d’aimer follement les acteurs qu’on filme. Et moi, je n’avais pas ce regard sur moi. Donc, c’est aussi un exercice de solitude, une épreuve.

Comment avez-vous choisi Arieh Worthalter ?
Après une rencontre. J’ai tout de suite senti qu’il pouvait trouver Frank. Incarner un homme idéal, c’est impossible. Il fait tout, Frank : il danse, il fait l’amour, gagne de l’argent, tort des poignets, il échafaude… C’est un homme complet, toujours en avance ou dans le contretemps, c’est un connard et en même temps, il est désarmant. Arieh avait envie et peur de jouer tout cela. Ça m’a plu.

DOUZE MILLE de Nadège TrebalVous êtes allée chercher Françoise Lebrun, ou Florence Thomassin, qu’on voit trop rarement. Qu’est-ce qui a guidé ces choix ?
D’abord la certitude qu’elles seraient le personnage, et puis le plaisir de travailler avec des puissances féminines changeantes, des natures, irrégulières, irréductibles, l’espoir qu’elles allaient déborder la partition. Arieh a une autre culture de jeu, plus distante, plus réfléchie. Ça m’intéressait de lui opposer des femmes avec des textures de jeu plus sauvages, qui le déroutent.
(extrait communiqué de presse)

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