Claire Simon vient présenter à Saint-Gratien son nouveau documentaire "Apprendre" ! Une ciné-rencontre prometteuse.

Après avoir fêté ses 50 ans, l'équipe du cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien accueille Claire Simon, le réalisatrice qui alterne fictions et documentaires pour le cinéma. Elle vient présenter son dernier film "Apprendre", documentaire qui a été présenté au Festival de Cannes lors d'une séance spéciale et qui a reçu un très bel accueil.
A n'en pas douter, cette nouvelle ciné-rencontre va réunir un large public. Ne tardez pas à réserver votre place !

Synopsis
APPRENDRE, lever le doigt, ne pas se tromper. Avoir envie que la maîtresse ou le maître nous dise : « c’est bien ».
Savoir lire, écrire, compter: c’est pas toujours facile …
APPRENDRE aux enfants, détecter dans leurs yeux ce qui coince, les encourager, les aider.
Les faire lire, chanter…
Dans la cour, APPRENDRE à se parler plutôt que se battre.
APPRENDRE: cela se passe dans une école élémentaire de la République, dans une ville de la banlieue parisienne.

Dimanche 2 février 2025 à 17h - Cinéma Les Toiles place Francois Truffaut Saint-Gratien – Réservation en ligne ou prévente à la caisse du cinéma.

Bonus : propos de Claire Simon, réalisatrice du film "Apprendre"

Il y a ce titre, à la fois simple et complexe : Apprendre.
J’y mets un double sens : apprendre quand on est enfant et l’adulte qui apprend aux enfants. Je me suis d’ailleurs rendu compte que ce double sens ne se traduit pas en anglais, peut-être dans aucune langue.

Comment êtes-vous arrivée dans cette école Makarenko à Ivry-sur-Seine ?
J’ai cherché quelques écoles, il y en avait eu une très intéressante à Montrouge, avec une directrice merveilleuse, connaissant bien le cinéma. J’y suis allée plusieurs fois mais je cherchais une plus grande mixité. J’ai prospecté à Paris aussi parce qu’il y a de nouvelles cours qui sont moins genrées, où le foot ne prend plus toute la place, etc. Dans ces repérages dans les écoles parisiennes je voyais aussi des enfants très concernés par la question du climat.
J’avais gardé un très bon souvenir d’Ivry lors du tournage de mon film "Premières solitudes". Le lycée où j’avais tourné présentait une grande mixité mais sous une forme apaisée, très sympathique, accueillante. Je me suis renseignée auprès d’un ami qui habite Ivry, puis je me suis adressée à la mairie. Il n’y a pas eu besoin de visiter toutes les écoles parce que j’ai eu un coup de cœur dès que j’ai découvert Makarenko. Comme j’avais d’abord l’intention de ne filmer que la cour, sa largeur me plaisait beaucoup. Puis la rencontre avec Bertrand Quinet, ce formidable directeur, a fini de me convaincre.
En général, dans les banlieues on filme "les racailles", les ados violents, alors que moi je voulais montrer l’école élémentaire comme un bastion républicain, comme une fabrique du citoyen et de la cité. L’école élémentaire est un lieu d’apprentissage - lire, écrire et compter – mais aussi un lieu où on se confronte au monde adulte. C’est l’opposé de la vision image d’Epinal de l’école élémentaire, qui transmet d’autres valeurs plus traditionnelles.