Le réalisateur Lionel Baier présente son film "La cache" à Saint-Gratien. Le dernier rôle de Michel Blanc…

L'équipe des "Toiles de Saint-Gratien reçoit ce vendredi 14 mars le réalisateur suisse Lionel Baier pour une ciné-rencontre autour de son nouveau film "La cache".
La soirée sera émouvante car les spectateurs découvriront également le dernier rôle au cinéma de Michel Blanc. (voir bonus en fin d'article)

Ce nouveau film du réalisateur des "Grandes Ondes (à l'ouest)" ou "La Dérive des continents (au sud)" nous plonge dans ce fameux mois de mai 68…
Synopsis :
Christophe, 9 ans, vit les événements de mai 68, planqué chez ses grands-parents, dans l’appartement familial à Paris, entouré de ses oncles et de son arrière-grand-mère. Tous bivouaquent autour d’une mystérieuse cache, qui révèlera peu à peu ses secrets…
Un film de Lionel Baier avec Dominique Reymond, Michel Blanc, William Lebghil…

Vendredi 14 mars 2025 à 20h - Cinéma Les Toiles place Francois Truffaut Saint-Gratien – Réservation en ligne ou prévente à la caisse du cinéma.

Bonus : propos de Lionel Baier sur sa rencontre avec Michel Blanc (extrait dossier de presse – propos recueillis par David Miller)
Il y aurait tant à dire sur lui. Tout le monde sait et peut vérifier à quel point Michel était un grand acteur. Au début, il m’a un peu testé, de réalisateur à réalisateur. Il voulait savoir comment je prévoyais de découper cette scène, ce que je garderais pour le montage. Et puis, très vite, nous avons parlé musique, et de notre amour de la précision, de l’interprétation.
Nous nous sommes compris, comme dirait De Gaulle ! J’ai beaucoup appris à son contact. Sur la façon de mettre en bouche les mots (c’était un très grand dialoguiste) et les andouillettes (c’était un grand gourmet !), mais aussi sur les attentes du public : comment le contenter en le déroutant. Chaque matin, il arrivait sur le plateau avec un petit regard qui disait « dois-je vous faire confiance ? » et repartait le soir avec un sourire, que j’interprète comme une validation de ce contrat silencieux. S’il y a bien quelqu’un que je ne voulais pas décevoir sur ce film, c’est bien lui. Je suis tellement abattu par sa disparition, mais tellement reconnaissant.
Nous avons tourné ensemble en mars-avril 2024. Il me disait « vous êtes complètement cinglé, mais vous ne faites pas n’importe quoi ». Et il m’appelait de temps en temps prendre des nouvelles du montage, toujours élégant. La dernière image du film, qui est aussi la dernière de son incroyable filmographie, le résume tellement bien : il sifflote du Brahms sur une grande route à côté d’un enfant, lui qui voulait être pianiste classique et qui a été réalisateur et acteur comme Chaplin.