Samedi 27 janvier 2024
Saint-Gratien
Une nouvelle fois, l'équipe des Toiles de Saint-Gratien nous invite à découvrir des talents prometteurs. Parmi eux, le réalisateur Noé Debré et le comédien Michael Zindel seront présents ce samedi 27 janvier pour présenter leur film "Le dernier des Juifs" qui compte également Agnès Jaoui à l'affiche !
Le film a été tourné évidemment avant les évènements du 7 octobre et le réalisateur Noé Debré a bien conscience que « de toute évidence, le film a une résonance très forte aujourd'hui ! »
Ne manquez pas cette ciné-rencontre exceptionnelle !
L'histoire
Bellisha a 27 ans. Gringalet, nonchalant et immature, il est pourtant expert en krav-maga, très demandé sur le marché du travail et doté d’innombrables talents. Du moins c’est ce qu’il fait croire à sa mère Gisèle, chez qui il vit toujours, dans un HLM de cité. Elle sort de moins en moins et, après la disparition de la synagogue puis la fermeture de l’épicerie casher du coin, Gisèle s’inquiète pour l’avenir de son fils : ils sont les derniers juifs de la cité. Pour la rassurer et ne pas bouleverser cette vie insouciante qu’il aime tant, quel mensonge Bellisha va-t-il encore pouvoir inventer ?
Samedi 27 janvier 2024 à 19h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Réservation en ligne ou prévente à la caisse du cinéma.
Bonus : propos de Noé Debré, réalisateur du film
Vous avez écrit et réalisé le film avant les événements du 7 octobre, quelle résonnance a-t- il dans la situation dramatique que nous vivons ?
De toute évidence, le film a une résonance très forte aujourd'hui. C'est curieux d'ailleurs, en le tournant je me demandais parfois s'il n'allait pas arriver trop tard, si cette période n'était pas derrière nous… Je me trompais malheureusement.
On a décidé de maintenir la sortie du film dans le contexte actuel, précisément parce que le film nous semble plus pertinent et nécessaire
que jamais. "Le Dernier des Juifs" a pour ambition de porter un regard humaniste sur la situation impossible dans laquelle nous nous trouvons. Un regard réconciliateur aussi.
A quoi sert le cinéma ? A nous rappeler à notre humanité commune. Le cinéma est une expérience collective. Les gens ne vont pas au cinéma pour voir un film sur un écran plus grand, mais pour le voir entourés d'autres gens. Pour rire et pleurer ensemble, pour communier dans notre humanité. Et c'est exactement ce dont nous avons collectivement besoin en ce moment sur des sujets aussi difficiles que l'antisémitisme et toutes formes de racisme. Il faut que l'on puisse rire et pleurer ensemble.
"Le Dernier des Juifs" est le contraire d'un film identitaire ou victimaire. C'est un film qui ambitionne de faire résonner en nous une part d'universel. C'est la fonction du cinéma et de la littérature de nous élever au-dessus d'une compréhension idéologique du monde.
J'espère aussi que le film nous permettra d'avoir une conversation tous ensemble. C'est aussi à ça que peut servir le cinéma.
Au départ, d’où vient "Le Dernier des Juifs" ? De faits d’actualité concernant le départ des juifs de certains quartiers ? Du livre de Jacques Derrida qui porte le même titre ?
J’ai vu un court-métrage allemand, "Mazeltov cocktail", qui était présenté à Clermont-Ferrand en même temps qu’un de mes courts-métrages.
C’est une comédie qui raconte l’histoire d’un jeune juif russe en Allemagne. Une image de ce film m’a frappé : celle d’un jeune qui se baladait entre des tours HLM et je me suis dit que l’histoire des juifs qui quittent les quartiers populaires n’a pas été racontée. Mais immédiatement, j’ai pensé qu’il ne fallait pas faire un tel film, que ce serait obscène, dérangeant. Puis je me suis dit que si c’était avec Michael Zindel, acteur de mes courts-métrages, il m’amènerait dans un endroit de comédie et de poésie qui me permettrait de surmonter la difficulté du sujet. Le titre, je l’ai eu en tête assez tôt, puis une copine m’a mis sous le nez le livre de Derrida. Je l’ai lu et l’ai trouvé très intéressant, mais Derrida est venu dans un deuxième temps. »
(extrait dossier de presse)
Samedi 27 janvier 2024
Saint-Gratien
Une nouvelle fois, l'équipe des Toiles de Saint-Gratien nous invite à découvrir des talents prometteurs. Parmi eux, le réalisateur Noé Debré et le comédien Michael Zindel seront présents ce samedi 27 janvier pour présenter leur film "Le dernier des Juifs" qui compte également Agnès Jaoui à l'affiche !
Le film a été tourné évidemment avant les évènements du 7 octobre et le réalisateur Noé Debré a bien conscience que « de toute évidence, le film a une résonance très forte aujourd'hui ! »
Ne manquez pas cette ciné-rencontre exceptionnelle !
L'histoire
Bellisha a 27 ans. Gringalet, nonchalant et immature, il est pourtant expert en krav-maga, très demandé sur le marché du travail et doté d’innombrables talents. Du moins c’est ce qu’il fait croire à sa mère Gisèle, chez qui il vit toujours, dans un HLM de cité. Elle sort de moins en moins et, après la disparition de la synagogue puis la fermeture de l’épicerie casher du coin, Gisèle s’inquiète pour l’avenir de son fils : ils sont les derniers juifs de la cité. Pour la rassurer et ne pas bouleverser cette vie insouciante qu’il aime tant, quel mensonge Bellisha va-t-il encore pouvoir inventer ?
Samedi 27 janvier 2024 à 19h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Réservation en ligne ou prévente à la caisse du cinéma.
Bonus : propos de Noé Debré, réalisateur du film
Vous avez écrit et réalisé le film avant les événements du 7 octobre, quelle résonnance a-t- il dans la situation dramatique que nous vivons ?
De toute évidence, le film a une résonance très forte aujourd'hui. C'est curieux d'ailleurs, en le tournant je me demandais parfois s'il n'allait pas arriver trop tard, si cette période n'était pas derrière nous… Je me trompais malheureusement.
On a décidé de maintenir la sortie du film dans le contexte actuel, précisément parce que le film nous semble plus pertinent et nécessaire
que jamais. "Le Dernier des Juifs" a pour ambition de porter un regard humaniste sur la situation impossible dans laquelle nous nous trouvons. Un regard réconciliateur aussi.
A quoi sert le cinéma ? A nous rappeler à notre humanité commune. Le cinéma est une expérience collective. Les gens ne vont pas au cinéma pour voir un film sur un écran plus grand, mais pour le voir entourés d'autres gens. Pour rire et pleurer ensemble, pour communier dans notre humanité. Et c'est exactement ce dont nous avons collectivement besoin en ce moment sur des sujets aussi difficiles que l'antisémitisme et toutes formes de racisme. Il faut que l'on puisse rire et pleurer ensemble.
"Le Dernier des Juifs" est le contraire d'un film identitaire ou victimaire. C'est un film qui ambitionne de faire résonner en nous une part d'universel. C'est la fonction du cinéma et de la littérature de nous élever au-dessus d'une compréhension idéologique du monde.
J'espère aussi que le film nous permettra d'avoir une conversation tous ensemble. C'est aussi à ça que peut servir le cinéma.
Au départ, d’où vient "Le Dernier des Juifs" ? De faits d’actualité concernant le départ des juifs de certains quartiers ? Du livre de Jacques Derrida qui porte le même titre ?
J’ai vu un court-métrage allemand, "Mazeltov cocktail", qui était présenté à Clermont-Ferrand en même temps qu’un de mes courts-métrages.
C’est une comédie qui raconte l’histoire d’un jeune juif russe en Allemagne. Une image de ce film m’a frappé : celle d’un jeune qui se baladait entre des tours HLM et je me suis dit que l’histoire des juifs qui quittent les quartiers populaires n’a pas été racontée. Mais immédiatement, j’ai pensé qu’il ne fallait pas faire un tel film, que ce serait obscène, dérangeant. Puis je me suis dit que si c’était avec Michael Zindel, acteur de mes courts-métrages, il m’amènerait dans un endroit de comédie et de poésie qui me permettrait de surmonter la difficulté du sujet. Le titre, je l’ai eu en tête assez tôt, puis une copine m’a mis sous le nez le livre de Derrida. Je l’ai lu et l’ai trouvé très intéressant, mais Derrida est venu dans un deuxième temps. »
(extrait dossier de presse)
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