Ciné-rencontre avec Frederick Wiseman et Nathalie Boutefeu autour de leur film "Un couple"

Dimanche 23 octobre 2022
Saint-Gratien

C'est un habitué des Toiles de Saint-Gratien : Frederick Wiseman. Le réalisateur âgé de 92 ans vient y présenter son dernier film "Un couple" racontant l'histoire de Léon et Sophia Tolstoï. Il sera accompagné de la comédienne Nathalie Boutefeu qui a également collaboré au scénario.

L’histoire :
Léon et Sophia Tolstoï ont formé un couple hors norme : 36 ans de mariage, 13 enfants, des disputes intenses, des moments de réconciliation passionnés… Dans la nature expressive d'une île sauvage, Sophia se confie sur son admiration et sa crainte pour l’auteur de Guerre et paix, sur les joies et les affres de leur vie commune.

Dimanche 23 octobre 2022 à 16h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut - Réservation en ligne - Les préventes seront aussi ouvertes à la caisse du cinéma.

Bonus : propos de Frederick Wiseman et Nathalie Boutefeu (extrait dossier de presse)

Un couple est un film plus léger que vos projets habituels.
Frederick Wiseman : En effet. Le tournage avec Nathalie s’est étalé sur quatorze jours, auxquels se sont ajoutés quatre jours pour filmer le jardin, les fleurs, les animaux… Lorsque je tourne un documentaire, j’ai environ 150 heures de rushes. Ici j’en avais une quarantaine. Le montage a été bref : trois ou quatre semaines.

Comment avez-vous choisi le magnifique jardin où se déroule l’essentiel du film et dont la beauté contraste si fortement avec la noirceur du texte ?
Nathalie Boutefeu : C’est Fred qui a pensé au jardin et voulu que le film soit tourné en extérieur.
Frederick Wiseman : Un mois avant le tournage, Nathalie et moi y avons passé 10 jours, à marcher, choisir les endroits où tourner, essayer d’en comprendre la vie… Il s’agit du jardin de La Boulaye, à Belle-Île. Il appartient à une amie, Véronique de La Boulaye, qui le cultive depuis 17 ans. C’est sa vie. Il fait 6 hectares et demi. Ce jardin est devenu un des personnages du film. La nuit il se transforme en un lieu de violence, les animaux s’y entre-tuent… Pas seulement la nuit d’ailleurs. Cette violence sous-jacente permet l’expression de certains thèmes du film.

Jusqu’à présent vous n’avez pas tellement filmé la nature…
Frederick Wiseman : D’habitude je m’intéresse plutôt, en effet, à la nature humaine. Mais la nature est présente dans quelques-uns de mes documentaires, à commencer par "Zoo" (1992) et "Central Park" (1986).