Ciné-rencontre (avant-première) à Saint-Gratien avec Frédéric Farrucci, réalisateur du film "Le Mohican"

L'équipe des "Toiles" de Saint-Gratien accueille le réalisateur Frédéric Farrucci pour son deuxième film "Le Mohican" qui sortira le 12 février 2025. La rencontre s'annonce passionnante !

L'histoire
En plein coeur de l’été, Joseph, l’un des derniers bergers du littoral corse, voit son terrain convoité par la mafia pour un projet immobilier. Il refuse de céder. Cela signerait la fin d'un monde.
Quand il tue accidentellement l’homme venu l’intimider, il est forcé de prendre la fuite et devient la proie d’une traque sans répit du sud au nord de l’île. Portée par sa nièce Vannina, la légende de Joseph, incarnant une résistance réputée impossible, grandit au fil des jours et se propage dans toute la Corse…
Un film de Frédéric Farrucci avec Alexis Manenti, Mara Taquin, Théo Frimigacci, Paul Garatte, Marie-Pierre Nouveau...

Dimanche 9 février 2025 à 17h45 - Cinéma "Les Toiles" place François Truffaut Saint-Gratien – Réservation en ligne ou prévente à la caisse du cinéma.

Bonus : propos  de Frédéric Farrucci (extrait dossier de presse)

Quel rapport entretenez-vous avec ce territoire corse où se déroule votre deuxième long métrage, "Le Mohican", et auquel son récit est profondément lié ? Votre nom, sans doute, est un indice…
Je suis corse. Je suis né à Ajaccio, j’y ai grandi et y ai vécu jusqu’au bac. Toute ma famille y vit et j’y passe une bonne partie de l’année. Je suis viscéralement attaché à cette île, j’appartiens à ce territoire et à cette communauté. Depuis toujours, je suis travaillé par sa dimension politique comme par le désir d’y faire du cinéma. J’y ai tourné plusieurs documentaires, deux courts-métrages et ce film.

Votre premier film, "La Nuit venue" (2020), se passait à Paris. Il mettait en scène l’histoire d’amour d’un chauffeur de VTC chinois immigré clandestin et d’une stripteaseuse interprétée par Camélia Jordana. Teniez-vous à tourner d’abord sur le continent avant de revenir en Corse ?
Non, c’est le fruit des circonstances. Dans le cadre de l’atelier scénario de la Fémis – où j’écrivais justement un récit se déroulant en Corse qui devait donner lieu à mon premier long-métrage – j’ai fait la connaissance du scénariste Nicolas Journet. Il avait eu l’idée de l’histoire qui est devenue "La Nuit venue". Mais tandis qu’il voulait mettre l’accent sur la romance, j’étais d’avantage attiré par le personnage du chauffeur clandestin. La migration non choisie et la façon dont un individu est traité, suivant qu’il ait un passeport européen ou pas, me touchent au plus profond.
Et je n’envisage pour l’heure le cinéma que dans une perspective politique. Le désir de cinéma arrive généralement à un moment où, dans ma vie de citoyen, quelque chose me heurte. C’est à cet endroit, à ce moment que peut surgir un film. Bref, mon projet corse était politique aussi mais "La Nuit venue" s’est développée plus rapidement.