Accueil > Agenda > Rencontre avec le réalisateur Jean-Bernard Marlin pour son film "Shéhérazade", très remarqué au Festival de Cannes.
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Rencontre avec le réalisateur Jean-Bernard Marlin pour son film "Shéhérazade"

Vendredi 7 septembre 2018
Saint-Gratien 

SHEHERAZADE de Jean-Bernard MarlinLe film "Shéhérazade" est « LE grand choc, LA grande découverte » de la sélection de la Semaine de la Critique présentée à Cannes. C'est ainsi que Séverine Rocaboy, responsable du cinéma Les Toiles de Saint-Gratien nous présente ce film de Jean-Bernard Marlin. Pour nous faire partager son enthousiasme, elle accueille le réalisateur pour une rencontre avec le public qui s'annonce passionnante.

L'histoire
Zachary, 17 ans, sort de prison.
Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C’est là qu’il rencontre Shéhérazade...
Un film de Jean-Bernard Marlin avec Dylan Robert, Kenza Fortas, Idir Azougli, Lisa Amedjout…

Vendredi 7 septembre 2018 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Prévente à partir du mercredi 5 septembre à la caisse du cinéma.

 

Bonus : propos du réalisateur Jean-Bernard Marlin

SHEHERAZADE de Jean-Bernard MarlinComment êtes-vous devenu cinéaste ?
J’ai 38 ans. J’ai grandi à Marseille dans un milieu modeste. Mon désir de cinéma remonte à l’enfance, à la découverte de "E.T." et autres films du même genre à la télévision. Mon père n’était pas du tout cultivé, mais il adorait regarder des films et la seule relation que j’avais avec lui, c’était ce moment-là, quand on regardait ensemble des films à la télé. Dire très jeune que plus tard on fera des films, ça faisait rire mon entourage...
Quand j’avais 16 ans, il y avait un atelier cinéma dans une MJC, animé par quelqu’un qui m’a fait découvrir le cinéma d’auteur - ce cinéma-là, au départ, ce n’était pas du tout mon monde ! Il m’a aussi appris l’existence d’écoles de cinéma. À Paris, j’ai passé le concours de l’école Louis Lumière où j’ai été admis et formé au métier de directeur de la photo. Puis j’ai fait un atelier scénario d’un an et demi à la Femis.

De quoi vit-on en attendant son premier long métrage ?
Travailler dans le cinéma quand on n’a pas de contacts, c’est compliqué. J’ai même été au RSA pendant une période pas si éloignée... J’ai enchaîné des emplois de courte durée, souvent liée à ma formation, mais j’ai vu que je n’étais pas très doué pour la technique pure. J’ai aussi enseigné l’art dramatique, il y a deux ans, au Cours Florent. En 2013, mon court-métrage, "La Fugue", a obtenu l’Ours d’or au Festival de Berlin.
Le prix a attiré l’attention sur moi : le producteur Grégoire Debailly m’a demandé si j’avais un sujet et il en a financé l’écriture. C’est ce qui a donné "Shéhérazade" aujourd’hui.

SHEHERAZADE de Jean-Bernard MarlinD’où vient l’idée de ce film ?
Le point de départ, c’était il y a cinq ans, à Marseille, un fait divers sur un petit proxénète. Un adolescent de 16 ans, en fugue, est arrêté dans un hôtel de passe du centre-ville où il vit avec deux filles prostituées de son âge. Pendant plusieurs mois, ils vivent de l’argent de la prostitution. On l’accuse de proxénétisme. Eux, ils vivent une histoire d’amour. C’était assez violent entre eux, il y avait des coups échangés. Mais les protagonistes l’identifiaient bien comme une histoire d’amour. Cette histoire, je l’ai rencontrée plusieurs fois dans la rue, à Marseille. J’ai vu des jeunes filles prostituées se battre et tenter de survivre sur le trottoir pendant que leur copain était en galère. Certaines leur ramenaient même de l’argent en prison.

Avez-vous connu pendant votre enfance marseillaise des gens comme les personnages de Shéhérazade ?
C’est arrivé, sporadiquement. Je ne baignais pas dans ces milieux, sinon j’aurais sombré dans la délinquance, moi aussi. J’habitais dans le 13e arrondissement qui, en termes de sociologie, se situe entre les cités pauvres et les quartiers tranquilles. Et j’étais plutôt bon à l’école. Plus tard, en passant quasiment une année dans les Centres Éducatifs Fermés pour un documentaire, j’ai tissé des liens avec cette jeunesse. J’ai même essayé de chercher les protagonistes du fait divers qui m’inspirait. Je ne les ai pas trouvés, mais j’ai rencontré des gens qui les connaissaient, cela a conforté l’idée que cette histoire était assez banale.
(extrait dossier de presse)

Vendredi 7 septembre 2018
Saint-Gratien 

SHEHERAZADE de Jean-Bernard MarlinLe film "Shéhérazade" est « LE grand choc, LA grande découverte » de la sélection de la Semaine de la Critique présentée à Cannes. C'est ainsi que Séverine Rocaboy, responsable du cinéma Les Toiles de Saint-Gratien nous présente ce film de Jean-Bernard Marlin. Pour nous faire partager son enthousiasme, elle accueille le réalisateur pour une rencontre avec le public qui s'annonce passionnante.

L'histoire
Zachary, 17 ans, sort de prison.
Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille. C’est là qu’il rencontre Shéhérazade...
Un film de Jean-Bernard Marlin avec Dylan Robert, Kenza Fortas, Idir Azougli, Lisa Amedjout…

Vendredi 7 septembre 2018 à 21h – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Prévente à partir du mercredi 5 septembre à la caisse du cinéma.

 

Bonus : propos du réalisateur Jean-Bernard Marlin

SHEHERAZADE de Jean-Bernard MarlinComment êtes-vous devenu cinéaste ?
J’ai 38 ans. J’ai grandi à Marseille dans un milieu modeste. Mon désir de cinéma remonte à l’enfance, à la découverte de "E.T." et autres films du même genre à la télévision. Mon père n’était pas du tout cultivé, mais il adorait regarder des films et la seule relation que j’avais avec lui, c’était ce moment-là, quand on regardait ensemble des films à la télé. Dire très jeune que plus tard on fera des films, ça faisait rire mon entourage...
Quand j’avais 16 ans, il y avait un atelier cinéma dans une MJC, animé par quelqu’un qui m’a fait découvrir le cinéma d’auteur - ce cinéma-là, au départ, ce n’était pas du tout mon monde ! Il m’a aussi appris l’existence d’écoles de cinéma. À Paris, j’ai passé le concours de l’école Louis Lumière où j’ai été admis et formé au métier de directeur de la photo. Puis j’ai fait un atelier scénario d’un an et demi à la Femis.

De quoi vit-on en attendant son premier long métrage ?
Travailler dans le cinéma quand on n’a pas de contacts, c’est compliqué. J’ai même été au RSA pendant une période pas si éloignée... J’ai enchaîné des emplois de courte durée, souvent liée à ma formation, mais j’ai vu que je n’étais pas très doué pour la technique pure. J’ai aussi enseigné l’art dramatique, il y a deux ans, au Cours Florent. En 2013, mon court-métrage, "La Fugue", a obtenu l’Ours d’or au Festival de Berlin.
Le prix a attiré l’attention sur moi : le producteur Grégoire Debailly m’a demandé si j’avais un sujet et il en a financé l’écriture. C’est ce qui a donné "Shéhérazade" aujourd’hui.

SHEHERAZADE de Jean-Bernard MarlinD’où vient l’idée de ce film ?
Le point de départ, c’était il y a cinq ans, à Marseille, un fait divers sur un petit proxénète. Un adolescent de 16 ans, en fugue, est arrêté dans un hôtel de passe du centre-ville où il vit avec deux filles prostituées de son âge. Pendant plusieurs mois, ils vivent de l’argent de la prostitution. On l’accuse de proxénétisme. Eux, ils vivent une histoire d’amour. C’était assez violent entre eux, il y avait des coups échangés. Mais les protagonistes l’identifiaient bien comme une histoire d’amour. Cette histoire, je l’ai rencontrée plusieurs fois dans la rue, à Marseille. J’ai vu des jeunes filles prostituées se battre et tenter de survivre sur le trottoir pendant que leur copain était en galère. Certaines leur ramenaient même de l’argent en prison.

Avez-vous connu pendant votre enfance marseillaise des gens comme les personnages de Shéhérazade ?
C’est arrivé, sporadiquement. Je ne baignais pas dans ces milieux, sinon j’aurais sombré dans la délinquance, moi aussi. J’habitais dans le 13e arrondissement qui, en termes de sociologie, se situe entre les cités pauvres et les quartiers tranquilles. Et j’étais plutôt bon à l’école. Plus tard, en passant quasiment une année dans les Centres Éducatifs Fermés pour un documentaire, j’ai tissé des liens avec cette jeunesse. J’ai même essayé de chercher les protagonistes du fait divers qui m’inspirait. Je ne les ai pas trouvés, mais j’ai rencontré des gens qui les connaissaient, cela a conforté l’idée que cette histoire était assez banale.
(extrait dossier de presse)

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