Dans le cadre du deuxième Festival des solidarités à Ermont qui a pour thème "du commerce équitable au recyclage", est programmée une projection exceptionnelle du documentaire "Trashed" de Candida Brady.
Dans ce long métrage multiprimé, nous suivons le voyage de l'acteur Jérémy Irons à travers le monde pour étudier les dommages causés par les déchets sur l'environnement et la santé. Mais le film s'attache aussi aux initiatives réalisées pour solutionner ce grave problème.
Le film mérite vraiment le détour et la projection sera suivie d’un débat et d’un buffet. A ne pas manquer !
Bonus : propos de Jérémy Irons qui s'est investi dans ce projet.
On a l'habitude de voir des acteurs, des chanteurs ou d'autres célébrités défendre une cause environnementale. Mais il est assez rare de voir un acteur comme vous s'engager à ce point. Comment êtes-vous arrivé à ce degré d'implication ?
Je voulais participer à la création d'un film doté d'une véritable envergure sociale. Candida Brady et moi avons parlé des différents sujets possibles, mais aucun, pour nous, ne nous affectait tous autant que celui-là. Malgré toute son évidence, le problème des déchets n'est pas traité sérieusement. En tant qu'acteur, je me suis toujours considéré comme un narrateur et mon engagement pour "Trashed" m'a semblé être la progression logique de mon rôle. J'étais à même de trouver des financements et de convaincre mon ami Vangelis à se joindre au projet.
Vous avez voyagé à travers le monde entier pour le film - Vietnam, France, Islande, Beyrouth, Etats-Unis - afin de rendre compte à la fois du problème et des solutions qui existent. Quels endroits vous ont le plus marqué ?
Chaque endroit a eu un effet particulier sur moi. Sidon (au sud de Beyrouth) m'a montré ce qu'il pouvait se passer si l'on ne faisait rien (une montagne d'ordure étendue sur une plage). En Islande, les institutions publiques peuvent être facilement séduites par des experts qui promettent de faire disparaître le problème. Ces derniers se montrent souvent absents dès lors que leurs promesses ne sont pas tenues. Le Yorkshire, avec ses montagnes de déchets toxiques, m'ont fait découvrir l'étendue de la situation, derrière ma propre maison...
Dans d'autres pays, il y a des demandes de créations d'incinérateurs qui convertiraient les déchets en énergie, ce qui n'est vraiment pas une bonne chose. Depuis qu'on a filmé cela, les conditions se sont encore plus détériorées.
Par contre, à San Francisco, j'ai vu un lieu d'espoir où il est possible de trouver ses solutions économiquement rentables. Toutes ces découvertes ont été une véritable prise de conscience pour moi.
Le film parle de l'expression répandue "Zéro Déchet". Pouvons-nous vraiment nous approcher de cet objectif ?
San Francisco a atteint 80% de recyclage ou de Zéro Déchet cette année. New York n'en recycle que 15%. Je pense qu'une politique générale de la gestion des déchets devrait être mise en œuvre par les gouvernements. Pas de brûler, ni d'enterrer nos ordures mais d'aménager et d'encourager leur réduction et le recyclage. La montée du chômage à notre époque semble idéale pour la création d'une industrie nouvelle et révolutionnaire qui pourrait en tirer profit et créer de nouveaux emplois.
Sommes-nous, en tant que consommateurs, responsables de ce problème de pollution ? Ou est-ce en réalité la responsabilité de nos hommes politiques ou des grandes industries ?
C'est le problème de tous et la responsabilité de chacun. Cette fois, nous sommes tous informés, nous sommes tous en colère et peut-être même un peu honteux de nous-même. Mais c'est à nos représentants de faire ce pour quoi ils ont été élus.
Notre population, en plus particulièrement nos enfants, la prochaine génération, a besoin d'être éduquée à ce problème de pollution issue de nos déchets. Par exemple l'usage des sacs plastiques a augmenté ces dernières années au Royaume-Uni. Si vous saviez qu'il y a une possibilité qu'ils se retrouvent dans votre assiette, vous y réfléchiriez à deux fois avant de les prendre. L'avantage c'est que contrairement à bien d'autres problèmes, celui-ci est facilement surmontable.
A la fin du film, vous visitez San Francisco, montré comme une ville exemplaire. Quels autres endroits vous ont donné de l'espoir ?
Des choses magnifiques ont été réalisées à travers le monde. De na Nouvelle-Ecosse à Kerala, de Bristol à Melbourne, et même aux Philippines, le "Zéro Déchet" est au programme. Je pense qu'une des meilleures sources d'inspiration est de voir que certaines communautés n'attendent pas qu'on leur dise quoi faire, mais vont de l'avant et agissent par eux-mêmes.
(Extrait dossier de presse - Propos recueillis par Leo Hickman pour "The Guardian")
Mardi 27 novembre 2018 à 20h - Cinéma Pierre-Fresnay 3 rue Saint-Flaive Prolongée Ermont - Entrée libre et gratuite.
A l'occasion de cette projection, une récupération de stylos et lunettes usagées sera faite à l’entrée de la salle.
Dans le cadre du deuxième Festival des solidarités à Ermont qui a pour thème "du commerce équitable au recyclage", est programmée une projection exceptionnelle du documentaire "Trashed" de Candida Brady.
Dans ce long métrage multiprimé, nous suivons le voyage de l'acteur Jérémy Irons à travers le monde pour étudier les dommages causés par les déchets sur l'environnement et la santé. Mais le film s'attache aussi aux initiatives réalisées pour solutionner ce grave problème.
Le film mérite vraiment le détour et la projection sera suivie d’un débat et d’un buffet. A ne pas manquer !
Bonus : propos de Jérémy Irons qui s'est investi dans ce projet.
On a l'habitude de voir des acteurs, des chanteurs ou d'autres célébrités défendre une cause environnementale. Mais il est assez rare de voir un acteur comme vous s'engager à ce point. Comment êtes-vous arrivé à ce degré d'implication ?
Je voulais participer à la création d'un film doté d'une véritable envergure sociale. Candida Brady et moi avons parlé des différents sujets possibles, mais aucun, pour nous, ne nous affectait tous autant que celui-là. Malgré toute son évidence, le problème des déchets n'est pas traité sérieusement. En tant qu'acteur, je me suis toujours considéré comme un narrateur et mon engagement pour "Trashed" m'a semblé être la progression logique de mon rôle. J'étais à même de trouver des financements et de convaincre mon ami Vangelis à se joindre au projet.
Vous avez voyagé à travers le monde entier pour le film - Vietnam, France, Islande, Beyrouth, Etats-Unis - afin de rendre compte à la fois du problème et des solutions qui existent. Quels endroits vous ont le plus marqué ?
Chaque endroit a eu un effet particulier sur moi. Sidon (au sud de Beyrouth) m'a montré ce qu'il pouvait se passer si l'on ne faisait rien (une montagne d'ordure étendue sur une plage). En Islande, les institutions publiques peuvent être facilement séduites par des experts qui promettent de faire disparaître le problème. Ces derniers se montrent souvent absents dès lors que leurs promesses ne sont pas tenues. Le Yorkshire, avec ses montagnes de déchets toxiques, m'ont fait découvrir l'étendue de la situation, derrière ma propre maison...
Dans d'autres pays, il y a des demandes de créations d'incinérateurs qui convertiraient les déchets en énergie, ce qui n'est vraiment pas une bonne chose. Depuis qu'on a filmé cela, les conditions se sont encore plus détériorées.
Par contre, à San Francisco, j'ai vu un lieu d'espoir où il est possible de trouver ses solutions économiquement rentables. Toutes ces découvertes ont été une véritable prise de conscience pour moi.
Le film parle de l'expression répandue "Zéro Déchet". Pouvons-nous vraiment nous approcher de cet objectif ?
San Francisco a atteint 80% de recyclage ou de Zéro Déchet cette année. New York n'en recycle que 15%. Je pense qu'une politique générale de la gestion des déchets devrait être mise en œuvre par les gouvernements. Pas de brûler, ni d'enterrer nos ordures mais d'aménager et d'encourager leur réduction et le recyclage. La montée du chômage à notre époque semble idéale pour la création d'une industrie nouvelle et révolutionnaire qui pourrait en tirer profit et créer de nouveaux emplois.
Sommes-nous, en tant que consommateurs, responsables de ce problème de pollution ? Ou est-ce en réalité la responsabilité de nos hommes politiques ou des grandes industries ?
C'est le problème de tous et la responsabilité de chacun. Cette fois, nous sommes tous informés, nous sommes tous en colère et peut-être même un peu honteux de nous-même. Mais c'est à nos représentants de faire ce pour quoi ils ont été élus.
Notre population, en plus particulièrement nos enfants, la prochaine génération, a besoin d'être éduquée à ce problème de pollution issue de nos déchets. Par exemple l'usage des sacs plastiques a augmenté ces dernières années au Royaume-Uni. Si vous saviez qu'il y a une possibilité qu'ils se retrouvent dans votre assiette, vous y réfléchiriez à deux fois avant de les prendre. L'avantage c'est que contrairement à bien d'autres problèmes, celui-ci est facilement surmontable.
A la fin du film, vous visitez San Francisco, montré comme une ville exemplaire. Quels autres endroits vous ont donné de l'espoir ?
Des choses magnifiques ont été réalisées à travers le monde. De na Nouvelle-Ecosse à Kerala, de Bristol à Melbourne, et même aux Philippines, le "Zéro Déchet" est au programme. Je pense qu'une des meilleures sources d'inspiration est de voir que certaines communautés n'attendent pas qu'on leur dise quoi faire, mais vont de l'avant et agissent par eux-mêmes.
(Extrait dossier de presse - Propos recueillis par Leo Hickman pour "The Guardian")
Mardi 27 novembre 2018 à 20h - Cinéma Pierre-Fresnay 3 rue Saint-Flaive Prolongée Ermont - Entrée libre et gratuite.
A l'occasion de cette projection, une récupération de stylos et lunettes usagées sera faite à l’entrée de la salle.
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