Accueil > Culture > Cinéma > Mercredi cinéma : "Trois souvenirs de ma jeunesse" d'Arnaud Desplechin avec Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet.
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MERCREDI CINEMA
"Trois souvenirs de ma jeunesse" d'Arnaud Desplechin avec Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet.

Publié le : 20-05-2015

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINZoom nouveauté : "Trois souvenirs de ma jeunesse"

L'histoire
Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient…
De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…
Il se souvient…
De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe…
Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir…
De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Béhanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie…
Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie.
Doucement, « un cœur fanatique ».
Un film d'Arnaud Desplechin avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric, Dinara Droukarova, Cécile Garcia Fogel, Françoise Lebrun…

 

Bonus : propos de Lou Roy-Lecollinet, actrice du film.

"Trois souvenirs de ma jeunesse" est votre premier long métrage. Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
J’étais au lycée, en option théâtre, à St-Maur-des-Fossés dans le 94. Mon prof, qui avait entendu trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINparler du casting, m’a encouragée à y aller. Moi je ne voulais pas être actrice, je me dirigeais plutôt vers la création de spectacles. Il a insisté ; j’y suis allée un peu pour lui faire plaisir, et aussi parce que je ne savais pas trop quoi faire, c’était une opportunité. C’était le bon moment car Arnaud était présent au casting, avec son assistant Stéphane Touitou - ce qui n’était pas le cas habituellement. Je devais entre autres jouer une scène d’un film américain. Ça s’est bien passé. Je me souviens que c’était la période où je passais mon bac. Le jour de la dernière épreuve, j’ai reçu un texto disant qu’on allait m’envoyer le scénario. Quelques jours après, j’ai passé des essais avec Quentin et on m’a dit que c’était bon.

Présentez-nous Esther…
Elle est cash, parfois même désagréable, mais c’est aussi ce qui fait son charme. Elle est très sensible, même si elle essaie de le cacher. Elle se construit un personnage plein d’assurance, mais elle est très seule. Le film raconte aussi comment elle devient écrivain alors qu’elle n’est pas bonne à l’école et préfère téléphoner plutôt qu’écrire des lettres. Au fur et à mesure de son histoire d’amour, elle découvre qui elle est. Avant Paul, séduire les garçons est pour elle une manière de s’occuper, c’est la seule chose qu’elle a l’impression de bien faire. Tout ce qu’on lui offre, ce sont des regards, des amours éphémères. Avec Paul c’est différent, c’est un vrai partage. Elle s’aperçoit que si Paul l’aime, ce n’est pas uniquement pour son physique. Enfin quelqu’un lui dévoile tout ce qu’elle est. Paul lui ouvre les yeux. Et de son côté, elle apporte à Paul une certaine fraîcheur. Ils évoluent dans des univers très différents, on a l’impression qu’ils n’ont rien à faire ensemble. Mais chacun dans son style, ils sont mal aimés. J’ai l’impression qu’Esther est la première personne sur laquelle Paul peut s’appuyer, même s’il s’en défend et veut être un roc. Elle devient un repère dans sa vie.

trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINÀ la lecture du scénario, Esther vous a-t-elle semblé proche de vous ?
Au départ, je l’ai trouvée très loin de moi. Moi, je ne suis pas du tout « la belle du lycée », et même dans ses relations avec les autres, je ne la comprenais pas trop. Pourtant, à l’arrivée, je me suis sentie proche de ce personnage. C’est peut-être parce que je ne suis pas actrice. Je crois qu’Arnaud m’a choisie pour que je sois Esther, et pas pour que je joue Esther. J’y ai mis des choses de moi, et peu à peu j’ai vu chez elle des choses qui me correspondaient et que je n’avais pas vues au départ. Parfois aussi, hors des prises, je faisais des gestes quotidiens qu’Arnaud trouvait super et qu’il me demandait ensuite d’intégrer à des scènes. Ça pouvait être des choses toutes simples, comme ma manière de bâiller, de soupirer ou de recroqueviller mes doigts de pied. Il se servait de ce que je faisais naturellement pour le personnage d’Esther.

En quoi a consisté le travail de préparation ?
J’ai su que j’étais prise en juin 2014, un mois avant le tournage. Pendant ce temps, j’ai fait les essayages de costumes, les essais maquillage, coiffure, et j’ai appris le texte. Nous avons aussi fait quelques lectures avec Arnaud et Quentin. On y allait un peu à tâtons, car Arnaud travaille souvent avec des gens qu’il connaît bien, alors que pour nous, c’était la première fois. Avec les autres jeunes, on en a aussi profité pour faire connaissance. Dès que j’ai appris que le casting était complet, j’ai pris les numéros de tout le monde pour qu’on s’organise des petites soirées. Très vite, ça a bien fonctionné entre nous. Ensuite, à Roubaix, toute l’équipe était dans le même hôtel, ce qui a permis de créer des liens. J’ai senti une solidarité, j’ai pu parler à tout le monde, j’ai même depuis gardé contact avec certains membres de l’équipe. J’ai aimé ce côté un peu familial. Moi qui suis très attachée à la dimension collective de la fabrication d’une œuvre, j’imaginais que le monde du cinéma, c’était un peu chacun pour soi. Mais Arnaud a un très grand respect pour le travail de tout le monde. Il était par exemple très présent au moment du maquillage, prenant le temps de savoir quel produit on mettait sur mon visage.

trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINVous souvenez-vous de votre premier jour de tournage ?
C’était pour la première scène où Esther apparaît dans le film, devant le lycée. C’était une très longue journée, mais je n’avais pas grand-chose à faire. Je devais juste donner un regard à Quentin, et écrire sur le dos d’un garçon. Mais ça m’a rassurée, car j’ai ainsi pu observer tout ce qui se passait, voir qui faisait quoi dans l’équipe, savoir à qui je pouvais m’adresser.

Arnaud Desplechin vous a-t-il demandé de regarder certains films ?

Il a montré à toute l’équipe "Les amours d'une blonde", "Bird" et pas mal d’extraits de "Breaking the waves". Il a aussi voulu que je voie "A nos amours", "Monika" et "Tess". Je crois que tout ça m’a permis de mieux comprendre dans quelle direction il voulait m’emmener... Et puis ce sont des personnages féminins emblématiques dans l’Histoire du cinéma.

Comment vous dirigeait-il sur le plateau ?
Il est très précis, c’est pour cela qu’il obtient ce qu’il veut. Il nous donnait peu d’indications sur les sentiments des personnages. D’une part, il est très pudique, et d’autre part il ne veut pas dénaturer ce que nous pouvons nous-mêmes ressentir, car il considère que le personnage nous appartient. Il s’appuyait énormément sur des bouts de phrase, sur la façon de prononcer tel mot, le fait de renifler à tel moment ou de mettre sa main dans ses cheveux à tel autre. Ce sont peut-être des détails, mais ces choses très concrètes influencent tout le jeu ; elles donnent comme une ligne directrice. Arnaud arrive à cerner quel est le petit élément qui va nous permettre de ressentir et d’exprimer ce qu’il veut. C’est vrai qu’il lui arrivait de jouer lui-même les scènes. Il dit qu’il est mauvais acteur mais ce n’est pas vrai. Donc parfois, plutôt trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINque de parler, il nous donnait l’exemple, pour qu’on puisse l’imiter tout en restant nous-mêmes. Il nous montrait ce qu’il imaginait pour qu’on le confronte à ce qu’on imaginait nous-mêmes. Parfois c’était drôle, car il pouvait jouer le rôle d’Esther et faire par exemple un baisemain à Paul.

Avez-vous fait des répétitions ? Et tourniez-vous beaucoup de prises ?
On a fait assez peu de répétitions, je crois qu’il n’aime pas beaucoup ça. Pour les scènes d’amour, qu’il appréhendait un peu, il a souhaité en faire quelques-unes pour bien caler les plans : il voulait que ce soit simple au moment du tournage. On tournait peu de prises, car Arnaud aime l’efficacité. Ce rythme me convenait très bien, j’aime être dans le rush, mon attention est plus soutenue. Dès que ça commençait à se calmer, je sentais la fatigue et il m’arrivait de m’endormir. J’aime voir tout le monde travailler, avoir l’impression qu’on fabrique quelque chose ensemble.

Y a-t-il des acteurs ou actrices que vous considérez un peu comme des modèles, en termes de jeu ou de parcours ?
J’ai une grande admiration pour Scarlett Johansson. Elle a une filmographie très hétéroclite, tout en étant toujours à fond dans ce qu’elle fait. Elle a quelque chose de très vrai pour une star de cette envergure.

Comment envisagez-vous l’avenir, plutôt au théâtre ou au cinéma ?
J’ai vraiment envie de connaître un autre tournage. C’était une grande chance de commencer avec Arnaud. Donc je veux savoir si ce qui m’a plu, c’est uniquement ce tournage-là, avec Arnaud et cette équipe, ou si c’est le métier du cinéma. Globalement, j’ai envie de créer des choses, des images, que ce soit à travers le théâtre, le cinéma ou la photographie. Je ferai peut-être des études de photo l’an prochain. Mais mon vrai rêve, ce serait d’avoir mon petit théâtre, en banlieue, car je trouve dommage que tout soit sur Paris, et de faire un ou deux spectacles par saison avec ma troupe.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mardi et mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINZoom nouveauté : "Trois souvenirs de ma jeunesse"

L'histoire
Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient…
De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…
Il se souvient…
De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe…
Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine, de son cousin Bob, des soirées d’alors avec Pénélope, Mehdi et Kovalki, l’ami qui devait le trahir…
De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Béhanzin, de sa vocation naissante pour l’anthropologie…
Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie.
Doucement, « un cœur fanatique ».
Un film d'Arnaud Desplechin avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric, Dinara Droukarova, Cécile Garcia Fogel, Françoise Lebrun…

 

Bonus : propos de Lou Roy-Lecollinet, actrice du film.

"Trois souvenirs de ma jeunesse" est votre premier long métrage. Comment êtes-vous arrivée sur ce projet ?
J’étais au lycée, en option théâtre, à St-Maur-des-Fossés dans le 94. Mon prof, qui avait entendu trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINparler du casting, m’a encouragée à y aller. Moi je ne voulais pas être actrice, je me dirigeais plutôt vers la création de spectacles. Il a insisté ; j’y suis allée un peu pour lui faire plaisir, et aussi parce que je ne savais pas trop quoi faire, c’était une opportunité. C’était le bon moment car Arnaud était présent au casting, avec son assistant Stéphane Touitou - ce qui n’était pas le cas habituellement. Je devais entre autres jouer une scène d’un film américain. Ça s’est bien passé. Je me souviens que c’était la période où je passais mon bac. Le jour de la dernière épreuve, j’ai reçu un texto disant qu’on allait m’envoyer le scénario. Quelques jours après, j’ai passé des essais avec Quentin et on m’a dit que c’était bon.

Présentez-nous Esther…
Elle est cash, parfois même désagréable, mais c’est aussi ce qui fait son charme. Elle est très sensible, même si elle essaie de le cacher. Elle se construit un personnage plein d’assurance, mais elle est très seule. Le film raconte aussi comment elle devient écrivain alors qu’elle n’est pas bonne à l’école et préfère téléphoner plutôt qu’écrire des lettres. Au fur et à mesure de son histoire d’amour, elle découvre qui elle est. Avant Paul, séduire les garçons est pour elle une manière de s’occuper, c’est la seule chose qu’elle a l’impression de bien faire. Tout ce qu’on lui offre, ce sont des regards, des amours éphémères. Avec Paul c’est différent, c’est un vrai partage. Elle s’aperçoit que si Paul l’aime, ce n’est pas uniquement pour son physique. Enfin quelqu’un lui dévoile tout ce qu’elle est. Paul lui ouvre les yeux. Et de son côté, elle apporte à Paul une certaine fraîcheur. Ils évoluent dans des univers très différents, on a l’impression qu’ils n’ont rien à faire ensemble. Mais chacun dans son style, ils sont mal aimés. J’ai l’impression qu’Esther est la première personne sur laquelle Paul peut s’appuyer, même s’il s’en défend et veut être un roc. Elle devient un repère dans sa vie.

trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINÀ la lecture du scénario, Esther vous a-t-elle semblé proche de vous ?
Au départ, je l’ai trouvée très loin de moi. Moi, je ne suis pas du tout « la belle du lycée », et même dans ses relations avec les autres, je ne la comprenais pas trop. Pourtant, à l’arrivée, je me suis sentie proche de ce personnage. C’est peut-être parce que je ne suis pas actrice. Je crois qu’Arnaud m’a choisie pour que je sois Esther, et pas pour que je joue Esther. J’y ai mis des choses de moi, et peu à peu j’ai vu chez elle des choses qui me correspondaient et que je n’avais pas vues au départ. Parfois aussi, hors des prises, je faisais des gestes quotidiens qu’Arnaud trouvait super et qu’il me demandait ensuite d’intégrer à des scènes. Ça pouvait être des choses toutes simples, comme ma manière de bâiller, de soupirer ou de recroqueviller mes doigts de pied. Il se servait de ce que je faisais naturellement pour le personnage d’Esther.

En quoi a consisté le travail de préparation ?
J’ai su que j’étais prise en juin 2014, un mois avant le tournage. Pendant ce temps, j’ai fait les essayages de costumes, les essais maquillage, coiffure, et j’ai appris le texte. Nous avons aussi fait quelques lectures avec Arnaud et Quentin. On y allait un peu à tâtons, car Arnaud travaille souvent avec des gens qu’il connaît bien, alors que pour nous, c’était la première fois. Avec les autres jeunes, on en a aussi profité pour faire connaissance. Dès que j’ai appris que le casting était complet, j’ai pris les numéros de tout le monde pour qu’on s’organise des petites soirées. Très vite, ça a bien fonctionné entre nous. Ensuite, à Roubaix, toute l’équipe était dans le même hôtel, ce qui a permis de créer des liens. J’ai senti une solidarité, j’ai pu parler à tout le monde, j’ai même depuis gardé contact avec certains membres de l’équipe. J’ai aimé ce côté un peu familial. Moi qui suis très attachée à la dimension collective de la fabrication d’une œuvre, j’imaginais que le monde du cinéma, c’était un peu chacun pour soi. Mais Arnaud a un très grand respect pour le travail de tout le monde. Il était par exemple très présent au moment du maquillage, prenant le temps de savoir quel produit on mettait sur mon visage.

trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINVous souvenez-vous de votre premier jour de tournage ?
C’était pour la première scène où Esther apparaît dans le film, devant le lycée. C’était une très longue journée, mais je n’avais pas grand-chose à faire. Je devais juste donner un regard à Quentin, et écrire sur le dos d’un garçon. Mais ça m’a rassurée, car j’ai ainsi pu observer tout ce qui se passait, voir qui faisait quoi dans l’équipe, savoir à qui je pouvais m’adresser.

Arnaud Desplechin vous a-t-il demandé de regarder certains films ?

Il a montré à toute l’équipe "Les amours d'une blonde", "Bird" et pas mal d’extraits de "Breaking the waves". Il a aussi voulu que je voie "A nos amours", "Monika" et "Tess". Je crois que tout ça m’a permis de mieux comprendre dans quelle direction il voulait m’emmener... Et puis ce sont des personnages féminins emblématiques dans l’Histoire du cinéma.

Comment vous dirigeait-il sur le plateau ?
Il est très précis, c’est pour cela qu’il obtient ce qu’il veut. Il nous donnait peu d’indications sur les sentiments des personnages. D’une part, il est très pudique, et d’autre part il ne veut pas dénaturer ce que nous pouvons nous-mêmes ressentir, car il considère que le personnage nous appartient. Il s’appuyait énormément sur des bouts de phrase, sur la façon de prononcer tel mot, le fait de renifler à tel moment ou de mettre sa main dans ses cheveux à tel autre. Ce sont peut-être des détails, mais ces choses très concrètes influencent tout le jeu ; elles donnent comme une ligne directrice. Arnaud arrive à cerner quel est le petit élément qui va nous permettre de ressentir et d’exprimer ce qu’il veut. C’est vrai qu’il lui arrivait de jouer lui-même les scènes. Il dit qu’il est mauvais acteur mais ce n’est pas vrai. Donc parfois, plutôt trois souvenirs de ma jeunesse de ARNAUD DESPLECHINque de parler, il nous donnait l’exemple, pour qu’on puisse l’imiter tout en restant nous-mêmes. Il nous montrait ce qu’il imaginait pour qu’on le confronte à ce qu’on imaginait nous-mêmes. Parfois c’était drôle, car il pouvait jouer le rôle d’Esther et faire par exemple un baisemain à Paul.

Avez-vous fait des répétitions ? Et tourniez-vous beaucoup de prises ?
On a fait assez peu de répétitions, je crois qu’il n’aime pas beaucoup ça. Pour les scènes d’amour, qu’il appréhendait un peu, il a souhaité en faire quelques-unes pour bien caler les plans : il voulait que ce soit simple au moment du tournage. On tournait peu de prises, car Arnaud aime l’efficacité. Ce rythme me convenait très bien, j’aime être dans le rush, mon attention est plus soutenue. Dès que ça commençait à se calmer, je sentais la fatigue et il m’arrivait de m’endormir. J’aime voir tout le monde travailler, avoir l’impression qu’on fabrique quelque chose ensemble.

Y a-t-il des acteurs ou actrices que vous considérez un peu comme des modèles, en termes de jeu ou de parcours ?
J’ai une grande admiration pour Scarlett Johansson. Elle a une filmographie très hétéroclite, tout en étant toujours à fond dans ce qu’elle fait. Elle a quelque chose de très vrai pour une star de cette envergure.

Comment envisagez-vous l’avenir, plutôt au théâtre ou au cinéma ?
J’ai vraiment envie de connaître un autre tournage. C’était une grande chance de commencer avec Arnaud. Donc je veux savoir si ce qui m’a plu, c’est uniquement ce tournage-là, avec Arnaud et cette équipe, ou si c’est le métier du cinéma. Globalement, j’ai envie de créer des choses, des images, que ce soit à travers le théâtre, le cinéma ou la photographie. Je ferai peut-être des études de photo l’an prochain. Mais mon vrai rêve, ce serait d’avoir mon petit théâtre, en banlieue, car je trouve dommage que tout soit sur Paris, et de faire un ou deux spectacles par saison avec ma troupe.
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