Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts), Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Tout pour être heureux" de Cyril Gelblat
L'histoire
Antoine, bientôt quarantenaire, dilettante, égoïste et insatisfait ne s’est jamais réellement senti investi d’une mission pour s’occuper de ses filles, âgées de 5 et 9 ans.
Infantilisé par sa femme Alice, Antoine n’arrive pas à trouver sa place dans son foyer et décide subitement de la quitter pour une histoire sans lendemain.
Lorsqu’Alice lui confie leurs filles quelques jours par surprise, Antoine va se retrouver sur un continent inconnu. Et alors qu’il était incapable d’assumer son rôle de père à l’intérieur du noyau familial, il va finir par devenir une véritable « mère juive ».
Après avoir quitté sa femme par nostalgie de sa liberté d’antan, le nouvel Antoine va se retrouver confronté à une nouvelle nostalgie, celle de sa vie de famille…
Un film de Cyril Gelblat avec Manu Payet, Audrey Lamy, Aure Atika, Pascal Demolon…
Bonus : propos de Cyril Gelblat, réalisateur du film.
Votre premier film en 2008, "Les murs porteurs" abordait déjà ce thème de la famille, de la filiation, des relations parents-enfants et de la manière dont chacun d'entre nous se débat avec tout cela… Qu'est-ce qui vous attire dans cette thématique ?
C’est en effet récurent mais c’est malgré moi… en tout cas j’essaie de me convaincre que je n’ai pas d’obsessions même si elles reviennent instinctivement, viscéralement ! Il faut que j’arrête donc de fuir mes névroses et que j’accepte le fait de faire des films comme une thérapie… Plus sérieusement, la transmission, la place que l’on a au sein de sa famille, le rapport parents-enfants sont des thématiques qui me rattrapent. C’est vrai qu’il y a une véritable parenté entre "Les murs porteurs" et "Tout pour être heureux" mais elle n’était pas réfléchie, mais plutôt instinctive. Je pensais même faire un second film radicalement opposé au premier, ce qui faisait beaucoup rire ma productrice qui avait plus de recul que moi.
On peut dire que le point de départ, c'est le livre de Xavier de Moulins "Un coup à prendre" ?
Avec ma productrice, nous sommes devenus parents à peu près en même temps et nous cherchions à parler de la paternité. Mon problème était que je ne trouvais pas d’approche singulière pour traiter une thématique qui a été maintes fois abordée au cinéma, et mon expérience classique de « nouveau père » était d’une banalité affligeante sans un trajet intéressant… Je venais par ailleurs de renoncer à un projet de film qui était sur le point de se monter. J’étais atteint mais je voulais réagir assez vite. Dans ma vie personnelle, j’étais un jeune papa, surinvesti, qui s’occupait de son enfant pendant que sa femme travaillait, et qui emmenait sa fille tous les matins à la crèche en constatant que j’étais le seul homme à le faire ! Un ami médecin et écrivain, Laurent Seksik, m’a alors parlé d’une étude récente parue dans « Nature », LA revue médicale d’Harvard, disant que les pères se féminisaient à la naissance de leur premier enfant ! Nous sécrétons parait-il moins de testostérone et plus de phéromones… Un matin, en revenant de la crèche, j’ai entendu Xavier parler de son livre à la radio et j’ai ramené ce qu’il disait à mon existence…
Pour autant, votre film n'est pas une adaptation…
Le film est une adaptation très libre du livre de Xavier. Mon envie est partie d’une simple phrase qu’il a prononcée lors de l’émission: « c’est l’histoire d’un mec, castré et infantilisé, qui est incapable d’être père à l’intérieur du noyau familial et qui a eu besoin de quitter sa femme pour faire la rencontre de ses enfants », j’avais trouvé là le point de rupture, le trajet nécessaire : un mec totalement démissionnaire de son rôle de père, et qui va devenir le plus concerné des père une fois qu’il se retrouve seul avec ses enfants. J’ai appelé ma productrice Laetitia Galitzine en lui disant que j’allais acheter le bouquin avant de la voir le lendemain. Elle est également allée le chercher à la FNAC et nous nous sommes vite mis à travailler sur cette idée… Ensuite, Xavier est passé par Nice où je vis pour une dédicace, je lui ai parlé du film et il a immédiatement dit banco !
Si je vous comprends bien, peut-on dire qu'Antoine (le personnage de Manu Payet dans le film) a un ADN commun avec vous ?
Antoine est moi à 3000% ! Au début, je pensais naïvement qu’il était très éloigné, je n’avais aucun recul mais au final, (même si ce n’est pas mon histoire), j’ai eu l’impression à la vision du premier bout à bout de montage que c’était moi à l’écran ! Sur le tournage, tout le monde me disait : « Manu marche comme toi », « Manu parle comme toi », je lui donnais mon texte à interpréter, je lui donnais même mes vêtements, il a tourné avec ma fille bref j’ai fini par me voir en lui. J’ai réalisé que ce n’est pas parce qu’une histoire n’est pas autobiographique qu’elle n’est pas pour autant un journal intime… Je dirais donc qu’Antoine est un être hybride nourri de Xavier, de Manu et de moi !
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts), Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Tout pour être heureux" de Cyril Gelblat
L'histoire
Antoine, bientôt quarantenaire, dilettante, égoïste et insatisfait ne s’est jamais réellement senti investi d’une mission pour s’occuper de ses filles, âgées de 5 et 9 ans.
Infantilisé par sa femme Alice, Antoine n’arrive pas à trouver sa place dans son foyer et décide subitement de la quitter pour une histoire sans lendemain.
Lorsqu’Alice lui confie leurs filles quelques jours par surprise, Antoine va se retrouver sur un continent inconnu. Et alors qu’il était incapable d’assumer son rôle de père à l’intérieur du noyau familial, il va finir par devenir une véritable « mère juive ».
Après avoir quitté sa femme par nostalgie de sa liberté d’antan, le nouvel Antoine va se retrouver confronté à une nouvelle nostalgie, celle de sa vie de famille…
Un film de Cyril Gelblat avec Manu Payet, Audrey Lamy, Aure Atika, Pascal Demolon…
Bonus : propos de Cyril Gelblat, réalisateur du film.
Votre premier film en 2008, "Les murs porteurs" abordait déjà ce thème de la famille, de la filiation, des relations parents-enfants et de la manière dont chacun d'entre nous se débat avec tout cela… Qu'est-ce qui vous attire dans cette thématique ?
C’est en effet récurent mais c’est malgré moi… en tout cas j’essaie de me convaincre que je n’ai pas d’obsessions même si elles reviennent instinctivement, viscéralement ! Il faut que j’arrête donc de fuir mes névroses et que j’accepte le fait de faire des films comme une thérapie… Plus sérieusement, la transmission, la place que l’on a au sein de sa famille, le rapport parents-enfants sont des thématiques qui me rattrapent. C’est vrai qu’il y a une véritable parenté entre "Les murs porteurs" et "Tout pour être heureux" mais elle n’était pas réfléchie, mais plutôt instinctive. Je pensais même faire un second film radicalement opposé au premier, ce qui faisait beaucoup rire ma productrice qui avait plus de recul que moi.
On peut dire que le point de départ, c'est le livre de Xavier de Moulins "Un coup à prendre" ?
Avec ma productrice, nous sommes devenus parents à peu près en même temps et nous cherchions à parler de la paternité. Mon problème était que je ne trouvais pas d’approche singulière pour traiter une thématique qui a été maintes fois abordée au cinéma, et mon expérience classique de « nouveau père » était d’une banalité affligeante sans un trajet intéressant… Je venais par ailleurs de renoncer à un projet de film qui était sur le point de se monter. J’étais atteint mais je voulais réagir assez vite. Dans ma vie personnelle, j’étais un jeune papa, surinvesti, qui s’occupait de son enfant pendant que sa femme travaillait, et qui emmenait sa fille tous les matins à la crèche en constatant que j’étais le seul homme à le faire ! Un ami médecin et écrivain, Laurent Seksik, m’a alors parlé d’une étude récente parue dans « Nature », LA revue médicale d’Harvard, disant que les pères se féminisaient à la naissance de leur premier enfant ! Nous sécrétons parait-il moins de testostérone et plus de phéromones… Un matin, en revenant de la crèche, j’ai entendu Xavier parler de son livre à la radio et j’ai ramené ce qu’il disait à mon existence…
Pour autant, votre film n'est pas une adaptation…
Le film est une adaptation très libre du livre de Xavier. Mon envie est partie d’une simple phrase qu’il a prononcée lors de l’émission: « c’est l’histoire d’un mec, castré et infantilisé, qui est incapable d’être père à l’intérieur du noyau familial et qui a eu besoin de quitter sa femme pour faire la rencontre de ses enfants », j’avais trouvé là le point de rupture, le trajet nécessaire : un mec totalement démissionnaire de son rôle de père, et qui va devenir le plus concerné des père une fois qu’il se retrouve seul avec ses enfants. J’ai appelé ma productrice Laetitia Galitzine en lui disant que j’allais acheter le bouquin avant de la voir le lendemain. Elle est également allée le chercher à la FNAC et nous nous sommes vite mis à travailler sur cette idée… Ensuite, Xavier est passé par Nice où je vis pour une dédicace, je lui ai parlé du film et il a immédiatement dit banco !
Si je vous comprends bien, peut-on dire qu'Antoine (le personnage de Manu Payet dans le film) a un ADN commun avec vous ?
Antoine est moi à 3000% ! Au début, je pensais naïvement qu’il était très éloigné, je n’avais aucun recul mais au final, (même si ce n’est pas mon histoire), j’ai eu l’impression à la vision du premier bout à bout de montage que c’était moi à l’écran ! Sur le tournage, tout le monde me disait : « Manu marche comme toi », « Manu parle comme toi », je lui donnais mon texte à interpréter, je lui donnais même mes vêtements, il a tourné avec ma fille bref j’ai fini par me voir en lui. J’ai réalisé que ce n’est pas parce qu’une histoire n’est pas autobiographique qu’elle n’est pas pour autant un journal intime… Je dirais donc qu’Antoine est un être hybride nourri de Xavier, de Manu et de moi !
(extrait dossier de presse)
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