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Mercredi cinéma : "Tirez la langue Mademoiselle ?", un film d'Axelle Ropert avec Louise Bourgoin, Cédric Kahn, Laurent Stocker.

Publié le : 04-09-2013

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Tirez la langue mademoiselle d'Axelle RoppertZoom nouveauté : "Tirez la langue Mademoiselle ?", un film d'Axelle Ropert

Rencontre avec la réalisatrice Axelle Roppert  le vendredi 6 septembre 2013 au cinéma les Toiles de Saint-Gratien.
Vendredi 6 septembre 2013 à 20h30 – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Prévente depuis le mercredi 4 septembre à la caisse du cinéma.


L'histoire
Boris et Dimitri Pizarnik sont médecins dans le quartier chinois à Paris. Ils sont frères et c’est ensemble qu’ils pratiquent leur métier, consacrant tout leur temps à leurs patients.
Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa mère, Judith, élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de Judith. Bientôt, tout sera bouleversé...
Un film d'Axelle Ropert avec Louise Bourgoin, Cédric Kahn, Laurent Stocker, Paula Denis, Serge Bozon...

 

Bonus : propos d'Axelle Roppert, réalisatrice du film

Comment est née l’histoire de "Tirez la langue Mademoiselle ?"
De longues rêveries devant mes fenêtres. J’adore Paris, j’habite dans le 13ème arrondissement, à la frontière du quartier chinois, un territoire qui a été peu filmé. J’habite au-dessus de la pharmacie de "Corps à cœur" de Paul Vecchiali, c’est un petit signe, non ? C’est un quartier anodin en apparence, et même moche quand on ne le connaît pas et qu’on ne fait qu’y passer, pourtant c’est Tirez la langue Mademoiselle ? d'Axelle Ropertun espace très cinématographique. Y tourner ce film, c’était révéler les éléments cachés de cet endroit, la beauté secrète des HLM et des grandes tours quand elles sont vraiment regardées. C’est une beauté qui n’est pas immédiatement frappante, mais qui « remonte » quand on fait l’effort de la chercher.

Votre histoire romanesque est d’abord celle de deux frères, Boris et Dimitri, qui sont toujours ensemble, et qui habitent même l’un en face de l’autre. Pourquoi ?
Ils vivent dans des appartements qui se font vis-à-vis, pour apporter d’emblée une sensation saisissante et curieuse sur la profondeur de leur lien. Ca permettait de poser de manière simple et incontestable l’amour frontal qui les unit. Pourtant ce lien n’a rien de pathologique, il ne faut rien y chercher de malaisant. Les héros de mon film sont des frères qui certes s’aiment plus que la raison ne le demande, mais cet amour n’est ni maladif, ni névrotique, et ne comptez pas sur moi pour le psychanalyser ! J’adore les grandes histoires d’amour/amitié entre hommes dans les films américains classiques. J’ai vu pendant le montage de mon film un western tardif de Hawks, "Eldoraldo", une histoire d’amitié chaotique entre Robert Mitchum et John Wayne. A un moment donné, Mitchum fait le con dans la rue, complètement bourré et perdu. John Wayne le regarde depuis l’embrasure d’une porte et lui lance très doucement « Allez, rentre à la maison ». J’ai trouvé ça sublime.

Tirez la langue Mademoiselle ? d'Axelle RopertTirez la langue Mademoiselle est-il un film d’amour ?
Oui, l’amour au sens le plus romantique du terme. Emporté, entier, et courant même le risque du ridicule. La figure de la médecine dans le film est d’ailleurs une figure professionnelle, quasi naïve de l’amour. Mes deux médecins, frères et héros de l’histoire sont très concrets, très classiques. Ils prennent soin des gens autour d’eux. Ils ne sont pas du tout des médecins au sens contemporain du terme, comme on en voit dans les séries télé, ils ne sont ni névrosés, ni obsessionnels, ils ne sont pas bizarres. J’adore Dr House, mais on en est loin ! Ils exercent la médecine au sens le plus habituel, mais aussi le plus idéalisé du mot, c’est-à-dire : prendre soin des autres.

Pourquoi ces deux frères incarnés par Laurent Stocker et Cédric Kahn sont-ils aussi dissemblables physiquement ?

C’est un choix tardif, au début j’avais plutôt pensé prendre deux acteurs proches physiquement. Et puis finalement, il y avait quelque chose de piquant dans le fait qu’ils soient si différents, qu’ils soient à l’opposé physiquement l’un de l’autre. Ca obligeait à trouver des ressemblances secrètes. Cédric Kahn et Laurent Stocker côte à côte, c’est le jour et la nuit. Et ça les faisait rire au début parce qu’ils disaient : « Personne ne va croire qu’on est frères ! ». Et l’idée de trouver derrière cette position de façade quelque chose de commun devenait obligatoire. Personnellement je ne sais pas pourquoi ces deux frères s’aiment à ce point, je n’en ai aucune idée. J’ai posé la question à Laurent et Cédric en leur disant d’essayer d’y répondre, que ça faisait partie de leur travail d’acteurs. Ils n’ont pas trouvé. Encore aujourd’hui je ne peux pas répondre. C’est le spectateur qui saura.

Tirez la langue Mademoiselle ? d'Axelle RopertLe secret est une notion importante de cette histoire, ce mot est cité comme un rempart pour ne pas dévoiler sa vie privée. Pourquoi ?
Ce n’est pas du tout par puritanisme, ou par goût chichiteux pour le mystère voilé de dentelle. J’aime aussi beaucoup les gens qui parlent d’eux-mêmes dès la première seconde où vous les rencontrez, c’est une forme de générosité que de se confier très librement tout de suite, ce n’est ni indécent, ni impudique. Pour mes personnages c’était différent. Ils pensent tout ce qu’ils disent et l’intime pour eux a une valeur particulière qui ne se monnaie pas. Quand une chose est dite, elle compte à vie.

Vos deux héros dissemblables font face à une femme, une héroïne au physique lui aussi très déterminé.
J’ai proposé le rôle à Louise Bourgoin parce qu’elle est atypique dans le cinéma français. Elle est très grande, très charpentée, elle a des traits forts, son visage est celui d’une madone, mais d’une madone espiègle, qui ne penserait pas seulement à Dieu et qui aimerait faire des blagues. J’aime ce tempérament très vigoureux qu’elle possède et qui la rapproche de certaines actrices anglo-saxonnes comme Jane Russell, Jeanne Crain ou Nicole Kidman. Elle était déconcertée au début de la préparation du film quand je le lui disais « Allez mange ma cocotte, avec moi pas besoin d’être maigre », ça ressemblait pas trop à ce qu’elle avait entendu jusque-là dans le milieu du cinéma. Oui, elle a quelque chose de vigoureux et d’affirmé. Ce n’est pas du tout une petite beauté délicate. Elle est très carrée. Et face à ces deux frères qui sont fragiles, il fallait mettre une femme qui ait cette forte stature, cette présence. Dans leurs vies, son irruption fonctionne comme une collision.

Quelle est la couleur de ce personnage puissant ?
C’est une femme « rouge » et une femme de la nuit. Ca va bien ensemble. Vêtue de rouge, l’héroïne devient un personnage saillant. On la voit dans la ville grise. Elle est remarquable. C’était aussi simple que ça. Une raison visuelle. Mais c’est aussi une femme de la nuit. Pleins de discrets indices l’assimilent à ça, à une déesse nocturne : une chouette collée sur sa porte d’entrée, de minuscules petites lunes dessinées sous ses yeux quand elle se maquille pour son travail...
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône

 

Tirez la langue mademoiselle d'Axelle RoppertZoom nouveauté : "Tirez la langue Mademoiselle ?", un film d'Axelle Ropert

Rencontre avec la réalisatrice Axelle Roppert  le vendredi 6 septembre 2013 au cinéma les Toiles de Saint-Gratien.
Vendredi 6 septembre 2013 à 20h30 – Cinéma Les Toiles place François Truffaut Saint-Gratien – Prévente depuis le mercredi 4 septembre à la caisse du cinéma.


L'histoire
Boris et Dimitri Pizarnik sont médecins dans le quartier chinois à Paris. Ils sont frères et c’est ensemble qu’ils pratiquent leur métier, consacrant tout leur temps à leurs patients.
Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa mère, Judith, élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de Judith. Bientôt, tout sera bouleversé...
Un film d'Axelle Ropert avec Louise Bourgoin, Cédric Kahn, Laurent Stocker, Paula Denis, Serge Bozon...

 

Bonus : propos d'Axelle Roppert, réalisatrice du film

Comment est née l’histoire de "Tirez la langue Mademoiselle ?"
De longues rêveries devant mes fenêtres. J’adore Paris, j’habite dans le 13ème arrondissement, à la frontière du quartier chinois, un territoire qui a été peu filmé. J’habite au-dessus de la pharmacie de "Corps à cœur" de Paul Vecchiali, c’est un petit signe, non ? C’est un quartier anodin en apparence, et même moche quand on ne le connaît pas et qu’on ne fait qu’y passer, pourtant c’est Tirez la langue Mademoiselle ? d'Axelle Ropertun espace très cinématographique. Y tourner ce film, c’était révéler les éléments cachés de cet endroit, la beauté secrète des HLM et des grandes tours quand elles sont vraiment regardées. C’est une beauté qui n’est pas immédiatement frappante, mais qui « remonte » quand on fait l’effort de la chercher.

Votre histoire romanesque est d’abord celle de deux frères, Boris et Dimitri, qui sont toujours ensemble, et qui habitent même l’un en face de l’autre. Pourquoi ?
Ils vivent dans des appartements qui se font vis-à-vis, pour apporter d’emblée une sensation saisissante et curieuse sur la profondeur de leur lien. Ca permettait de poser de manière simple et incontestable l’amour frontal qui les unit. Pourtant ce lien n’a rien de pathologique, il ne faut rien y chercher de malaisant. Les héros de mon film sont des frères qui certes s’aiment plus que la raison ne le demande, mais cet amour n’est ni maladif, ni névrotique, et ne comptez pas sur moi pour le psychanalyser ! J’adore les grandes histoires d’amour/amitié entre hommes dans les films américains classiques. J’ai vu pendant le montage de mon film un western tardif de Hawks, "Eldoraldo", une histoire d’amitié chaotique entre Robert Mitchum et John Wayne. A un moment donné, Mitchum fait le con dans la rue, complètement bourré et perdu. John Wayne le regarde depuis l’embrasure d’une porte et lui lance très doucement « Allez, rentre à la maison ». J’ai trouvé ça sublime.

Tirez la langue Mademoiselle ? d'Axelle RopertTirez la langue Mademoiselle est-il un film d’amour ?
Oui, l’amour au sens le plus romantique du terme. Emporté, entier, et courant même le risque du ridicule. La figure de la médecine dans le film est d’ailleurs une figure professionnelle, quasi naïve de l’amour. Mes deux médecins, frères et héros de l’histoire sont très concrets, très classiques. Ils prennent soin des gens autour d’eux. Ils ne sont pas du tout des médecins au sens contemporain du terme, comme on en voit dans les séries télé, ils ne sont ni névrosés, ni obsessionnels, ils ne sont pas bizarres. J’adore Dr House, mais on en est loin ! Ils exercent la médecine au sens le plus habituel, mais aussi le plus idéalisé du mot, c’est-à-dire : prendre soin des autres.

Pourquoi ces deux frères incarnés par Laurent Stocker et Cédric Kahn sont-ils aussi dissemblables physiquement ?

C’est un choix tardif, au début j’avais plutôt pensé prendre deux acteurs proches physiquement. Et puis finalement, il y avait quelque chose de piquant dans le fait qu’ils soient si différents, qu’ils soient à l’opposé physiquement l’un de l’autre. Ca obligeait à trouver des ressemblances secrètes. Cédric Kahn et Laurent Stocker côte à côte, c’est le jour et la nuit. Et ça les faisait rire au début parce qu’ils disaient : « Personne ne va croire qu’on est frères ! ». Et l’idée de trouver derrière cette position de façade quelque chose de commun devenait obligatoire. Personnellement je ne sais pas pourquoi ces deux frères s’aiment à ce point, je n’en ai aucune idée. J’ai posé la question à Laurent et Cédric en leur disant d’essayer d’y répondre, que ça faisait partie de leur travail d’acteurs. Ils n’ont pas trouvé. Encore aujourd’hui je ne peux pas répondre. C’est le spectateur qui saura.

Tirez la langue Mademoiselle ? d'Axelle RopertLe secret est une notion importante de cette histoire, ce mot est cité comme un rempart pour ne pas dévoiler sa vie privée. Pourquoi ?
Ce n’est pas du tout par puritanisme, ou par goût chichiteux pour le mystère voilé de dentelle. J’aime aussi beaucoup les gens qui parlent d’eux-mêmes dès la première seconde où vous les rencontrez, c’est une forme de générosité que de se confier très librement tout de suite, ce n’est ni indécent, ni impudique. Pour mes personnages c’était différent. Ils pensent tout ce qu’ils disent et l’intime pour eux a une valeur particulière qui ne se monnaie pas. Quand une chose est dite, elle compte à vie.

Vos deux héros dissemblables font face à une femme, une héroïne au physique lui aussi très déterminé.
J’ai proposé le rôle à Louise Bourgoin parce qu’elle est atypique dans le cinéma français. Elle est très grande, très charpentée, elle a des traits forts, son visage est celui d’une madone, mais d’une madone espiègle, qui ne penserait pas seulement à Dieu et qui aimerait faire des blagues. J’aime ce tempérament très vigoureux qu’elle possède et qui la rapproche de certaines actrices anglo-saxonnes comme Jane Russell, Jeanne Crain ou Nicole Kidman. Elle était déconcertée au début de la préparation du film quand je le lui disais « Allez mange ma cocotte, avec moi pas besoin d’être maigre », ça ressemblait pas trop à ce qu’elle avait entendu jusque-là dans le milieu du cinéma. Oui, elle a quelque chose de vigoureux et d’affirmé. Ce n’est pas du tout une petite beauté délicate. Elle est très carrée. Et face à ces deux frères qui sont fragiles, il fallait mettre une femme qui ait cette forte stature, cette présence. Dans leurs vies, son irruption fonctionne comme une collision.

Quelle est la couleur de ce personnage puissant ?
C’est une femme « rouge » et une femme de la nuit. Ca va bien ensemble. Vêtue de rouge, l’héroïne devient un personnage saillant. On la voit dans la ville grise. Elle est remarquable. C’était aussi simple que ça. Une raison visuelle. Mais c’est aussi une femme de la nuit. Pleins de discrets indices l’assimilent à ça, à une déesse nocturne : une chouette collée sur sa porte d’entrée, de minuscules petites lunes dessinées sous ses yeux quand elle se maquille pour son travail...
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