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Mercredi cinéma : "Souvenir" de Bavo Defurne avec Isabelle Huppert et Kévin Azaïs.

Publié le : 21-12-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien : réouverture le 11 janvier 2017)

 

SOUVENIR de Bavo DefurneSortie de la semaine : "Souvenir" de Bavo Defurne

L'histoire
Une chanteuse oubliée, qui a autrefois participé à l’Eurovision, rencontre un jeune boxeur qui va la convaincre de tenter un come-back.
Un film de Bavo Defurne avec Isabelle Huppert, Kévin Azaïs, Johan Leysen, Jan Hammenecker, Anne Brionne…

>> Bande annonce du film

 

Bonus : propos de Bavo Defurne, réalisateur et co-scénariste du film.

Comment est née l’idée originale du film ?
Je me demandais comment cela se passait pour les gens qui n’ont pas gagné l’Eurovision. Qu’est-ce que ça fait d’avoir été en pleine lumière et de se retrouver dans l’ombre ? Il y a beaucoup d’exemples de gens tombés dans l’oubli. Que deviennent-ils ? En Flandre, nous avons connu l’exemple frappant d’une chanteuse devenue vendeuse dans un magasin. Que faire lorsqu’on redevient anonyme ? C’est quelque chose qui me passionne. Liliane a caché son aura dans son appartement et c’est Jean qui va la retrouver.

SOUVENIR de Bavo Defurne"Souvenir" est une histoire d’amour romantique et atypique mais c’est aussi une métaphore de la célébrité ?
Ce qui m’intéresse, ce sont les contrastes. Au début du film, Liliane est froide et distante, mais on devine tout un vécu. Il fallait alors faire revivre la star derrière la vedette oubliée. Jean va ouvrir la boîte de Pandore.
L’irruption de ce jeune homme fait ressurgir l’aura disparue de Liliane. Par sa simple présence, il la projette de nouveau dans la lumière. Finalement, Liliane et Jean sont tellement faits l’un pour l’autre qu’on se fiche de leur différence d’âge. La réciprocité de leur passion est là et c’est tout ce qui importe. Ma vision du monde n’est pas clivée. Mes personnages ont des doutes, ils ont chacun leur façon d’évoluer émotionnellement.
C’est pourquoi dès qu’ils se rencontrent, il fallait que le spectateur ait envie de leur couple, que ça soit une évidence à l’écran.

Comment avez-vous choisi vos acteurs ?
Ecrire un film, c’est mettre des images sur du papier. L’idée d’Isabelle Huppert est venue très vite. J’admire énormément son travail, son élégance naturelle. Et aussi bien sûr le spectre très large des émotions qu’elle peut dégager ; la manière dont elle peut facilement passer du drame à la comédie, avec une touche de provocation. Dans SOUVENIR de Bavo Defurne"Souvenir", il y a des moments de joie, mais d’autres assez nostalgiques, comme l’indique le titre du film. Il fallait pouvoir montrer ça. Isabelle a accepté le film tout de suite et je l’ai vécu comme une reconnaissance. Je me suis senti « choisi » par elle, et cela m’a donné énormément d’espoir et de foi dans le film. Mais ce qui m’a rendu le plus heureux, c’est à quel point Isabelle a enrichi le rôle de Liliane. Elle en a fait une vraie personne. J’ai une reconnaissance immense envers elle pour cela. Avec toute la complexité de son être, elle a su montrer l’histoire de cette femme qui va sortir de l’ombre pour retourner vers la lumière. C’est très beau à voir.

Et puis Kevin Azaïs est arrivé ?

Il s’est imposé au casting. C’est un véritable soleil. Kevin a quelque chose des acteurs des années 40, un mélange à la fois très classique et très contemporain, un charme spontané qui va très bien avec Isabelle. Kevin est également porteur de contrastes. Il a la jeunesse, la douceur, la finesse nécessaires, mais aussi une maturité et une virilité impressionnantes. Il est fin et brut à la fois. Il devait être convaincant en tant que boxeur, manager, amoureux, cela n’était pas facile de passer de l’un à l’autre. Il est en même temps élégant et simple, il navigue de l’un à l’autre avec fluidité. Et lorsqu’il joue avec Isabelle, on ne sent aucune différence d’âge. A l’écran, leur couple est évident.

Depuis vos débuts vous êtes connu pour l’importance que vous accordez à l’esthétique de vos films, votre goût du détail. Parlez-nous du style de "Souvenir".
J’avais envie de quelque chose de magique, que le film ait l’air d’un rêve. Mais la réalité sociale des personnages m’importait. Pour les décors, nous avons trouvé SOUVENIR de Bavo Defurned’anciens abattoirs extraordinaires au Luxembourg qui ont permis de jouer du contraste. D’un côté, il y a l’ambiance massive et froide de l’usine. De l’autre, on a construit sur place l’appartement de Liliane avec beaucoup de soin. Tout était important pour recréer son univers. J’adore travailler énormément sur les accessoires. Je mélange le vintage et le moderne, avec de l’Art déco. Cela ne m’intéresse pas de suivre une mode en particulier, mais il faut que ça soit beau.
La lumière aussi est très importante dans le film. Nous avons donc beaucoup travaillé la photo avec Philippe Guilbert, le chef opérateur, et les décors avec André Fonsny. Et puis les robes d’Isabelle Huppert ont été confiées à une styliste bruxelloise, Johanne Riss, elles sont magiques et subliment le personnage de Liliane. Le cinéma c’est l’art de recréer un monde.

La musique a une place primordiale dans le film. Vous avez fait appel au groupe Pink Martini qui collabore pour la première fois à la musique d’un film.
Nous avons découvert Pink Martini sur scène. Les concerts de Pink Martini sont de vraies expériences de bonheur partagé, toutes générations mêlées. C’est ce que je veux proposer aussi au cinéma. Pour moi, l’enjeu est là. Travailler avec Thomas Lauderdale, le leader des Pink, est une expérience merveilleuse, car tout passe par le plaisir de créer ensemble. Thomas n’est pas un musicien qui compose derrière son ordinateur ; avec son piano, il ne cesse de chercher en live ce qui fonctionne sur le public, en mixant les genres et les époques. C’est pour cela qu’on a eu l’idée de composer en live sur les images du film, comme Miles Davis l’avait fait dans "Ascenseur pour l’échafaud". Thomas est un improvisateur-né mais il connaît par cœur ses classiques, des arrangements du bassiste de Nat King Cole aux orchestrations de Piaf, c’est fascinant. Chez lui, à Portland, on se croirait un peu dans la Factory d’Andy Warhol car la création est partout. C’est passionnant de travailler avec lui.

"Souvenir" est un film flamand tourné en français, c’est assez rare. A quel courant cinématographique vous sentez-vous appartenir ?
Je n’appartiens pas à un courant particulier, mais je connais bien mes classiques ! J’ai beaucoup appris des Hitchcock, des Fritz Lang. Je me reconnais aussi chez Douglas SOUVENIR de Bavo DefurneSirk, Fassbinder ou Almodóvar pour leur style et leurs émotions directes.
"Souvenir" est un film flamand, même si c’est difficile à définir. C’est vrai qu’il y a une longue tradition picturale flamande qui se reflète chez beaucoup de designers et créateurs aujourd’hui. Mais en Flandre -et en Belgique en général - on aime aussi les personnages « réels », les pieds plantés dans la terre, avec une réalité sociale forte comme chez les Dardenne. C’est pourquoi j’apprécie aussi énormément le casting belge de "Souvenir", de Jan Hammenecker à Johan Leysen.
Peut-être que ce qui définit le plus mes films c’est l’importance accordée aux émotions des personnages. Pour être au plus près de ces émotions, je stylise au maximum, je recrée un monde onirique. Et c’est dans ce monde que les acteurs évoluent. L’accès à leur imaginaire passe par l’image et la musique. Et finalement cela enlève toute frontière géographique. Mes films peuvent être vus comme des contes universels.
(extrait dossier de presse)

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts),  Franconville - Montmorency - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et à Eaubonne (mercredi) 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien : réouverture le 11 janvier 2017)

 

SOUVENIR de Bavo DefurneSortie de la semaine : "Souvenir" de Bavo Defurne

L'histoire
Une chanteuse oubliée, qui a autrefois participé à l’Eurovision, rencontre un jeune boxeur qui va la convaincre de tenter un come-back.
Un film de Bavo Defurne avec Isabelle Huppert, Kévin Azaïs, Johan Leysen, Jan Hammenecker, Anne Brionne…

>> Bande annonce du film

 

Bonus : propos de Bavo Defurne, réalisateur et co-scénariste du film.

Comment est née l’idée originale du film ?
Je me demandais comment cela se passait pour les gens qui n’ont pas gagné l’Eurovision. Qu’est-ce que ça fait d’avoir été en pleine lumière et de se retrouver dans l’ombre ? Il y a beaucoup d’exemples de gens tombés dans l’oubli. Que deviennent-ils ? En Flandre, nous avons connu l’exemple frappant d’une chanteuse devenue vendeuse dans un magasin. Que faire lorsqu’on redevient anonyme ? C’est quelque chose qui me passionne. Liliane a caché son aura dans son appartement et c’est Jean qui va la retrouver.

SOUVENIR de Bavo Defurne"Souvenir" est une histoire d’amour romantique et atypique mais c’est aussi une métaphore de la célébrité ?
Ce qui m’intéresse, ce sont les contrastes. Au début du film, Liliane est froide et distante, mais on devine tout un vécu. Il fallait alors faire revivre la star derrière la vedette oubliée. Jean va ouvrir la boîte de Pandore.
L’irruption de ce jeune homme fait ressurgir l’aura disparue de Liliane. Par sa simple présence, il la projette de nouveau dans la lumière. Finalement, Liliane et Jean sont tellement faits l’un pour l’autre qu’on se fiche de leur différence d’âge. La réciprocité de leur passion est là et c’est tout ce qui importe. Ma vision du monde n’est pas clivée. Mes personnages ont des doutes, ils ont chacun leur façon d’évoluer émotionnellement.
C’est pourquoi dès qu’ils se rencontrent, il fallait que le spectateur ait envie de leur couple, que ça soit une évidence à l’écran.

Comment avez-vous choisi vos acteurs ?
Ecrire un film, c’est mettre des images sur du papier. L’idée d’Isabelle Huppert est venue très vite. J’admire énormément son travail, son élégance naturelle. Et aussi bien sûr le spectre très large des émotions qu’elle peut dégager ; la manière dont elle peut facilement passer du drame à la comédie, avec une touche de provocation. Dans SOUVENIR de Bavo Defurne"Souvenir", il y a des moments de joie, mais d’autres assez nostalgiques, comme l’indique le titre du film. Il fallait pouvoir montrer ça. Isabelle a accepté le film tout de suite et je l’ai vécu comme une reconnaissance. Je me suis senti « choisi » par elle, et cela m’a donné énormément d’espoir et de foi dans le film. Mais ce qui m’a rendu le plus heureux, c’est à quel point Isabelle a enrichi le rôle de Liliane. Elle en a fait une vraie personne. J’ai une reconnaissance immense envers elle pour cela. Avec toute la complexité de son être, elle a su montrer l’histoire de cette femme qui va sortir de l’ombre pour retourner vers la lumière. C’est très beau à voir.

Et puis Kevin Azaïs est arrivé ?

Il s’est imposé au casting. C’est un véritable soleil. Kevin a quelque chose des acteurs des années 40, un mélange à la fois très classique et très contemporain, un charme spontané qui va très bien avec Isabelle. Kevin est également porteur de contrastes. Il a la jeunesse, la douceur, la finesse nécessaires, mais aussi une maturité et une virilité impressionnantes. Il est fin et brut à la fois. Il devait être convaincant en tant que boxeur, manager, amoureux, cela n’était pas facile de passer de l’un à l’autre. Il est en même temps élégant et simple, il navigue de l’un à l’autre avec fluidité. Et lorsqu’il joue avec Isabelle, on ne sent aucune différence d’âge. A l’écran, leur couple est évident.

Depuis vos débuts vous êtes connu pour l’importance que vous accordez à l’esthétique de vos films, votre goût du détail. Parlez-nous du style de "Souvenir".
J’avais envie de quelque chose de magique, que le film ait l’air d’un rêve. Mais la réalité sociale des personnages m’importait. Pour les décors, nous avons trouvé SOUVENIR de Bavo Defurned’anciens abattoirs extraordinaires au Luxembourg qui ont permis de jouer du contraste. D’un côté, il y a l’ambiance massive et froide de l’usine. De l’autre, on a construit sur place l’appartement de Liliane avec beaucoup de soin. Tout était important pour recréer son univers. J’adore travailler énormément sur les accessoires. Je mélange le vintage et le moderne, avec de l’Art déco. Cela ne m’intéresse pas de suivre une mode en particulier, mais il faut que ça soit beau.
La lumière aussi est très importante dans le film. Nous avons donc beaucoup travaillé la photo avec Philippe Guilbert, le chef opérateur, et les décors avec André Fonsny. Et puis les robes d’Isabelle Huppert ont été confiées à une styliste bruxelloise, Johanne Riss, elles sont magiques et subliment le personnage de Liliane. Le cinéma c’est l’art de recréer un monde.

La musique a une place primordiale dans le film. Vous avez fait appel au groupe Pink Martini qui collabore pour la première fois à la musique d’un film.
Nous avons découvert Pink Martini sur scène. Les concerts de Pink Martini sont de vraies expériences de bonheur partagé, toutes générations mêlées. C’est ce que je veux proposer aussi au cinéma. Pour moi, l’enjeu est là. Travailler avec Thomas Lauderdale, le leader des Pink, est une expérience merveilleuse, car tout passe par le plaisir de créer ensemble. Thomas n’est pas un musicien qui compose derrière son ordinateur ; avec son piano, il ne cesse de chercher en live ce qui fonctionne sur le public, en mixant les genres et les époques. C’est pour cela qu’on a eu l’idée de composer en live sur les images du film, comme Miles Davis l’avait fait dans "Ascenseur pour l’échafaud". Thomas est un improvisateur-né mais il connaît par cœur ses classiques, des arrangements du bassiste de Nat King Cole aux orchestrations de Piaf, c’est fascinant. Chez lui, à Portland, on se croirait un peu dans la Factory d’Andy Warhol car la création est partout. C’est passionnant de travailler avec lui.

"Souvenir" est un film flamand tourné en français, c’est assez rare. A quel courant cinématographique vous sentez-vous appartenir ?
Je n’appartiens pas à un courant particulier, mais je connais bien mes classiques ! J’ai beaucoup appris des Hitchcock, des Fritz Lang. Je me reconnais aussi chez Douglas SOUVENIR de Bavo DefurneSirk, Fassbinder ou Almodóvar pour leur style et leurs émotions directes.
"Souvenir" est un film flamand, même si c’est difficile à définir. C’est vrai qu’il y a une longue tradition picturale flamande qui se reflète chez beaucoup de designers et créateurs aujourd’hui. Mais en Flandre -et en Belgique en général - on aime aussi les personnages « réels », les pieds plantés dans la terre, avec une réalité sociale forte comme chez les Dardenne. C’est pourquoi j’apprécie aussi énormément le casting belge de "Souvenir", de Jan Hammenecker à Johan Leysen.
Peut-être que ce qui définit le plus mes films c’est l’importance accordée aux émotions des personnages. Pour être au plus près de ces émotions, je stylise au maximum, je recrée un monde onirique. Et c’est dans ce monde que les acteurs évoluent. L’accès à leur imaginaire passe par l’image et la musique. Et finalement cela enlève toute frontière géographique. Mes films peuvent être vus comme des contes universels.
(extrait dossier de presse)

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