Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien - Franconville - Saint-Gratien - Taverny et les séances du mercredi de Ermont
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Propriété interdite" d'Hélène Angel
L'histoire
Claire et Benoît arrivent à la campagne pour vendre la maison de famille dans laquelle le frère de Claire s’est récemment suicidé... Benoît veut lancer au plus vite des travaux afin de vendre au meilleur prix. Claire, dès le premier soir, est persuadée qu’ils ne sont pas seuls dans la maison...
Un film de Hélène Angel avec Charles Berling, Valérie Bonneton, Guilaine Londez, Thierry Godard, Julie-Anne Roth…
Bonus : propos d'Hélène Angel, réalisatrice
Evénement à Saint-Gratien cinéma Les Toiles
Vendredi 4 février à 20 h 30 : rencontre avec la réalisatrice Hélène Angel autour de son film "Propriété interdite"
Quel est le point de départ de "Propriété interdite" ?
L’envie de travailler sur la peur, les cauchemars, qui étaient déjà le moteur de mes films précédents, "Peau d’homme, cœur de bête" et "Rencontre avec le dragon". J’avais envie d’un film de série B, un film de genre, tourné rapidement. Le cinéma fantastique ou d’horreur travaille nos pulsions, il m’a toujours intéressée. La contrainte économique – inhérente à ce genre de films - était excitante à intégrer dès l’écriture : décor quasi unique, nombre limité de personnages. J’avais aussi envie, pour la première fois, d’une femme comme personnage principal. La folie des femmes est en soi un sous-genre du cinéma d’horreur, de "Hantise" à "Répulsion". S’il y a un point commun entre "Peau d’homme..." et "Propriété interdite", c’est, bien sûr, que l’état sauvage n’est jamais loin. Mais c’est aussi que, dans les deux films, la figure féminine est celle qui encaisse la violence du monde et porte la colère.
Comment s’est déroulée l’écriture ?
Avec mes co-scénaristes, on tenait à respecter les codes du genre, et un couple qui débarque dans une maison isolée, c’est un peu la base ! Après la famille, le couple est quand même le lieu des névroses par excellence, ça nous amusait d’écrire un film d’horreur sur le couple !
Quelle est la nature de la menace qui hante cette maison, et va faire exploser ce couple ? Le fantôme du frère de Claire ? En tout état de cause il est là, l’héroïne n’a pas pu faire son deuil... Y a-t-il une explication plus rationnelle ?…
A l’écriture, au montage avec Yann Dedet, on s’est posé sans cesse la question des fausses pistes, des codes narratifs du suspense. Il a bien fallu réviser notre Hitchcock : à quel moment le spectateur doit-il être en avance sur le personnage, donc s’inquiéter pour lui ou jubiler de son malheur ? Quand doit-il en savoir autant que lui ? C’est passionnant, on touche au fondement même du cinéma : le doute et la croyance.
Quelles sont les réponses ?
Pour faire fonctionner le suspense il faut aussi troubler le spectateur, dans l’idéal le faire s’interroger sur la complexité humaine ! Par exemple, quand Benoît découvre le trou, pourquoi n’en parle-t-il pas à Claire ? A-t-il un motif secret ? Ou est-ce une découverte si effrayante qu’il craint d’en parler à sa femme, pour ne pas la fragiliser davantage ? A moins que ce trou ne le terrorise, lui, encore plus ? En tous cas Benoît ment, et je crois que nous jubilons de ce mensonge car alors nous en savons plus que Claire, nous nous demandons comment elle réagira quand elle le découvrira. Et nous nous doutons bien que ce mensonge est le début de la fin du couple.
Comment définir ce couple ? Et pourquoi ces comédiens ?
Berling « assure » comme on dit, il est beau, carré, urbain. Bonneton paraît plus fragile. Même dans la comédie, où elle excelle, c’est son côté lunaire et décalé qui nous touche.
En tant qu’acteur, Charles aime « fabriquer », composer, alors que Valérie est plus émotive… ça m’a plu, c’est vraiment le couple ! On pense d’abord qu’il la protège, on peut ensuite avoir l’impression qu’il la manipule… qu’il ment pour la rendre folle...
En fait Benoît n’a pas de grand projet machiavélique, son attitude n’est pas réfléchie. Il pense juste qu’en masquant le trou avec des branches, des planches, ça suffit à stopper le mal. Mais le trou est toujours là !… Je crois qu’il aime sa femme. C’est un couple sans enfant, sans tiers, et comme souvent dans ces couples, l’un devient l’enfant de l’autre. Ce qui fait une névrose de couple au carré : chacun maintient l’autre dans le rôle qui l’arrange.
(extrait dossier de presse)
Je souhaite que, vous aussi, vous partagiez vos émotions et vos coups de cœur ciné. Envoyez vos critiques de films par mail (contact@journaldefrancois.fr ). Elles seront publiées dans le Journal !
Mercredi cinéma, c’est votre rendez-vous !
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
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L'histoire
Claire et Benoît arrivent à la campagne pour vendre la maison de famille dans laquelle le frère de Claire s’est récemment suicidé... Benoît veut lancer au plus vite des travaux afin de vendre au meilleur prix. Claire, dès le premier soir, est persuadée qu’ils ne sont pas seuls dans la maison...
Un film de Hélène Angel avec Charles Berling, Valérie Bonneton, Guilaine Londez, Thierry Godard, Julie-Anne Roth…
Bonus : propos d'Hélène Angel, réalisatrice
Evénement à Saint-Gratien cinéma Les Toiles
Vendredi 4 février à 20 h 30 : rencontre avec la réalisatrice Hélène Angel autour de son film "Propriété interdite"
Quel est le point de départ de "Propriété interdite" ?
L’envie de travailler sur la peur, les cauchemars, qui étaient déjà le moteur de mes films précédents, "Peau d’homme, cœur de bête" et "Rencontre avec le dragon". J’avais envie d’un film de série B, un film de genre, tourné rapidement. Le cinéma fantastique ou d’horreur travaille nos pulsions, il m’a toujours intéressée. La contrainte économique – inhérente à ce genre de films - était excitante à intégrer dès l’écriture : décor quasi unique, nombre limité de personnages. J’avais aussi envie, pour la première fois, d’une femme comme personnage principal. La folie des femmes est en soi un sous-genre du cinéma d’horreur, de "Hantise" à "Répulsion". S’il y a un point commun entre "Peau d’homme..." et "Propriété interdite", c’est, bien sûr, que l’état sauvage n’est jamais loin. Mais c’est aussi que, dans les deux films, la figure féminine est celle qui encaisse la violence du monde et porte la colère.
Comment s’est déroulée l’écriture ?
Avec mes co-scénaristes, on tenait à respecter les codes du genre, et un couple qui débarque dans une maison isolée, c’est un peu la base ! Après la famille, le couple est quand même le lieu des névroses par excellence, ça nous amusait d’écrire un film d’horreur sur le couple !
Quelle est la nature de la menace qui hante cette maison, et va faire exploser ce couple ? Le fantôme du frère de Claire ? En tout état de cause il est là, l’héroïne n’a pas pu faire son deuil... Y a-t-il une explication plus rationnelle ?…
A l’écriture, au montage avec Yann Dedet, on s’est posé sans cesse la question des fausses pistes, des codes narratifs du suspense. Il a bien fallu réviser notre Hitchcock : à quel moment le spectateur doit-il être en avance sur le personnage, donc s’inquiéter pour lui ou jubiler de son malheur ? Quand doit-il en savoir autant que lui ? C’est passionnant, on touche au fondement même du cinéma : le doute et la croyance.
Quelles sont les réponses ?
Pour faire fonctionner le suspense il faut aussi troubler le spectateur, dans l’idéal le faire s’interroger sur la complexité humaine ! Par exemple, quand Benoît découvre le trou, pourquoi n’en parle-t-il pas à Claire ? A-t-il un motif secret ? Ou est-ce une découverte si effrayante qu’il craint d’en parler à sa femme, pour ne pas la fragiliser davantage ? A moins que ce trou ne le terrorise, lui, encore plus ? En tous cas Benoît ment, et je crois que nous jubilons de ce mensonge car alors nous en savons plus que Claire, nous nous demandons comment elle réagira quand elle le découvrira. Et nous nous doutons bien que ce mensonge est le début de la fin du couple.
Comment définir ce couple ? Et pourquoi ces comédiens ?
Berling « assure » comme on dit, il est beau, carré, urbain. Bonneton paraît plus fragile. Même dans la comédie, où elle excelle, c’est son côté lunaire et décalé qui nous touche.
En tant qu’acteur, Charles aime « fabriquer », composer, alors que Valérie est plus émotive… ça m’a plu, c’est vraiment le couple ! On pense d’abord qu’il la protège, on peut ensuite avoir l’impression qu’il la manipule… qu’il ment pour la rendre folle...
En fait Benoît n’a pas de grand projet machiavélique, son attitude n’est pas réfléchie. Il pense juste qu’en masquant le trou avec des branches, des planches, ça suffit à stopper le mal. Mais le trou est toujours là !… Je crois qu’il aime sa femme. C’est un couple sans enfant, sans tiers, et comme souvent dans ces couples, l’un devient l’enfant de l’autre. Ce qui fait une névrose de couple au carré : chacun maintient l’autre dans le rôle qui l’arrange.
(extrait dossier de presse)
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