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Mercredi cinéma : "Moka" de Frédéric Mermoud avec Emmanuelle Devos et Nathalie Baye.

Publié le : 17-08-2016

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc),  Franconville - Montmorency - Taverny. Pas de séance programmée à Ermont et Eaubonne. 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

Sortie de la semaine : "Moka" de Frédéric Mermoud

L'histoire
Munie de quelques affaires, d’un peu d’argent et d’une arme, Diane Kramer part à Evian. Elle n’a qu’une obsession : retrouver le conducteur de la Mercedes couleur moka qui a renversé son fils et bouleversé sa vie. Mais le chemin de la vérité est plus sinueux qu’il n’y paraît. Diane devra se confronter à une autre femme, attachante et mystérieuse…
Un film de Frédéric Mermoud avec Emmanuelle Devos et Nathalie Baye, David Clavel, Diane Rouxel, Samuel Labarthe, Olivier Chantreau, Jean-Philippe Ecoffey.

 

Bonus : propos d'Emmanuelle Devos, actrice principale du film.

Vous aviez tourné avec Frédéric Mermoud dans "Complices" son premier long-métrage. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
Nous nous sommes tout de suite bien entendus Frédéric et moi. Le dialogue passe bien entre nous. J’aime son regard bienveillant, parfois innocent sur les choses, et sa façon de filmer des histoires assez dures sans que ce ne soit jamais sordide. Après "Complices", nous nous étions promis de refaire un film ensemble ; c’est pourquoi il MOKA de Frédérc Mermouda adapté le livre de Tatiana de Rosnay pour moi. Du temps a passé entre ces deux films mais "Moka" est arrivé au bon moment car j’avais envie de jouer ce genre de rôle.

Justement, qu’est-ce qui vous a attirée dans ce projet ?
La forme qui mêle le portrait d’une femme et le récit d’une quête. C’est un thème classique au cinéma mais c’est toujours passionnant à jouer et cela amène à des situations très cinématographiques.

Frédéric affirme qu’avec cette histoire, il voulait vous « pousser à bout » …
L’histoire de cette femme est complexe et pour s’y plonger, il fallait y aller vraiment. Mais Frédéric ne m’a jamais poussée à bout, ce sont les situations qui l’ont fait. Incarner un personnage difficile n’est jamais éprouvant quand il y a de l’entente sur le plateau et que les informations circulent bien dans toute l’équipe artistique et technique. Et c’est plus facile d’être là tous les jours que de repartir dans sa vie et de revenir. Cela permet de rester concentrée et de ne jamais lâcher le fil de l’histoire. Je n’ai donc pas quitté ce tournage « fatiguée ». J’ai plus souffert avant finalement…

En préparant le rôle ?
Oui. Le film commence lorsque Diane s’enfuit de l’hôpital mais Frédéric et moi avions imaginé une chronologie des semaines qui précèdent cet instant. Dans nos esprits, après le drame, Diane s’était séparée de son mari et était restée un mois et demi en clinique. J’ai donc décidé de tenir un journal pour me raconter ce moment-là, ce qu’il m’arrive de faire quand le personnage exige qu’on lui reconstitue un passé. Je l’ai rédigé avec beaucoup d’émotion. Ce n’est pas simple de s’imaginer dans la situation d’une femme qui a perdu son enfant. J’ai ressenti le vertige de la souffrance mais aussi compris que sa solution pour ne pas sombrer était dans l’action, elle devait prendre les choses en main. Dans ces conditions, on ne peut pas être dans le déni ou se contenter d’attendre que la police fasse son travail. Le but de cette quête n’est finalement pas tant de trouver des coupables mais d’agir. Une fois sur le plateau, être avec elle dans l’action était donc plus facile, voire plus léger.

MOKA de Frédérc MermoudEt comment avez-vous construit le rôle physiquement ?
Avant le tournage, on réfléchit à plein de détails de la personnalité ou du physique de son personnage. Je me suis dit qu’avant le drame, Diane devait sûrement être une femme très apprêtée. Je la voyais avec des cheveux plus longs, portant de jolies blouses et arborant un look appartenant à la bourgeoisie suisse. Mais dans sa fuite, elle emporte peu de vêtements, des choses pratiques et passe-partout pour ne pas attirer l’attention, elle porte des baskets qui ne font pas de bruit… Elle trouve sa force en étant seule : tout ce qui se place entre elle et sa quête l’empêche d’avancer.

Etes-vous une actrice cérébrale ou instinctive ?
Je suis les deux… mais pas en même temps ! Cérébrale avant de tourner et instinctive sur un plateau. Quand un cinéaste vous permet d’être vraiment dans votre rôle, des idées de votre personnage vous viennent spontanément. Frédéric a l’humilité et la grandeur d’âme de reconnaître que les acteurs en savent quelquefois plus que les réalisateurs car ils habitent leur personnage. Quand vous avez une telle complicité avec un metteur en scène, c’est formidable.

En quoi est-ce intéressant de retravailler avec les mêmes réalisateurs ?
L’intérêt est de les surprendre. Frédéric, par exemple, n’était pas le même sur "Complices" et sur "Moka". Son comportement s’est adapté au film qu’il voulait faire et il m’a regardée autrement car j’étais dans un rôle différent. C’est en cela que l’on reconnaît un bon metteur en scène.

MOKA de Frédérc MermoudComment s’est passée votre rencontre avec Nathalie Baye ?
Je la connaissais un peu dans la vie et je la savais curieuse et enthousiaste. Nathalie, c’est un puits de science, elle a son langage, des expressions étonnantes et elle est très drôle. C’est un bonheur de travailler avec elle car c’est la personne la plus facile que j’ai vue sur un plateau. Vous pouvez la mettre sous la neige, sous la pluie, sans manteau… Et puis elle a un rapport aux autres intelligent : elle est dans l’encouragement sans être dans la flagornerie. Reste sa filmographie : elle ne la ramène pas mais Nathalie a quand même tourné avec les plus grands. Et quand est arrivé le moment de jouer avec elle, m’est venu un trac que je n’avais pas anticipé ; je me suis dit : « quand même, cette femme a regardé François Truffaut » !
(extrait dossier de presse).

 

 

Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc),  Franconville - Montmorency - Taverny. Pas de séance programmée à Ermont et Eaubonne. 
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône.
Le cinéma "Les Toiles" de Saint-Gratien est en travux de rénovation.

 

Sortie de la semaine : "Moka" de Frédéric Mermoud

L'histoire
Munie de quelques affaires, d’un peu d’argent et d’une arme, Diane Kramer part à Evian. Elle n’a qu’une obsession : retrouver le conducteur de la Mercedes couleur moka qui a renversé son fils et bouleversé sa vie. Mais le chemin de la vérité est plus sinueux qu’il n’y paraît. Diane devra se confronter à une autre femme, attachante et mystérieuse…
Un film de Frédéric Mermoud avec Emmanuelle Devos et Nathalie Baye, David Clavel, Diane Rouxel, Samuel Labarthe, Olivier Chantreau, Jean-Philippe Ecoffey.

 

Bonus : propos d'Emmanuelle Devos, actrice principale du film.

Vous aviez tourné avec Frédéric Mermoud dans "Complices" son premier long-métrage. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
Nous nous sommes tout de suite bien entendus Frédéric et moi. Le dialogue passe bien entre nous. J’aime son regard bienveillant, parfois innocent sur les choses, et sa façon de filmer des histoires assez dures sans que ce ne soit jamais sordide. Après "Complices", nous nous étions promis de refaire un film ensemble ; c’est pourquoi il MOKA de Frédérc Mermouda adapté le livre de Tatiana de Rosnay pour moi. Du temps a passé entre ces deux films mais "Moka" est arrivé au bon moment car j’avais envie de jouer ce genre de rôle.

Justement, qu’est-ce qui vous a attirée dans ce projet ?
La forme qui mêle le portrait d’une femme et le récit d’une quête. C’est un thème classique au cinéma mais c’est toujours passionnant à jouer et cela amène à des situations très cinématographiques.

Frédéric affirme qu’avec cette histoire, il voulait vous « pousser à bout » …
L’histoire de cette femme est complexe et pour s’y plonger, il fallait y aller vraiment. Mais Frédéric ne m’a jamais poussée à bout, ce sont les situations qui l’ont fait. Incarner un personnage difficile n’est jamais éprouvant quand il y a de l’entente sur le plateau et que les informations circulent bien dans toute l’équipe artistique et technique. Et c’est plus facile d’être là tous les jours que de repartir dans sa vie et de revenir. Cela permet de rester concentrée et de ne jamais lâcher le fil de l’histoire. Je n’ai donc pas quitté ce tournage « fatiguée ». J’ai plus souffert avant finalement…

En préparant le rôle ?
Oui. Le film commence lorsque Diane s’enfuit de l’hôpital mais Frédéric et moi avions imaginé une chronologie des semaines qui précèdent cet instant. Dans nos esprits, après le drame, Diane s’était séparée de son mari et était restée un mois et demi en clinique. J’ai donc décidé de tenir un journal pour me raconter ce moment-là, ce qu’il m’arrive de faire quand le personnage exige qu’on lui reconstitue un passé. Je l’ai rédigé avec beaucoup d’émotion. Ce n’est pas simple de s’imaginer dans la situation d’une femme qui a perdu son enfant. J’ai ressenti le vertige de la souffrance mais aussi compris que sa solution pour ne pas sombrer était dans l’action, elle devait prendre les choses en main. Dans ces conditions, on ne peut pas être dans le déni ou se contenter d’attendre que la police fasse son travail. Le but de cette quête n’est finalement pas tant de trouver des coupables mais d’agir. Une fois sur le plateau, être avec elle dans l’action était donc plus facile, voire plus léger.

MOKA de Frédérc MermoudEt comment avez-vous construit le rôle physiquement ?
Avant le tournage, on réfléchit à plein de détails de la personnalité ou du physique de son personnage. Je me suis dit qu’avant le drame, Diane devait sûrement être une femme très apprêtée. Je la voyais avec des cheveux plus longs, portant de jolies blouses et arborant un look appartenant à la bourgeoisie suisse. Mais dans sa fuite, elle emporte peu de vêtements, des choses pratiques et passe-partout pour ne pas attirer l’attention, elle porte des baskets qui ne font pas de bruit… Elle trouve sa force en étant seule : tout ce qui se place entre elle et sa quête l’empêche d’avancer.

Etes-vous une actrice cérébrale ou instinctive ?
Je suis les deux… mais pas en même temps ! Cérébrale avant de tourner et instinctive sur un plateau. Quand un cinéaste vous permet d’être vraiment dans votre rôle, des idées de votre personnage vous viennent spontanément. Frédéric a l’humilité et la grandeur d’âme de reconnaître que les acteurs en savent quelquefois plus que les réalisateurs car ils habitent leur personnage. Quand vous avez une telle complicité avec un metteur en scène, c’est formidable.

En quoi est-ce intéressant de retravailler avec les mêmes réalisateurs ?
L’intérêt est de les surprendre. Frédéric, par exemple, n’était pas le même sur "Complices" et sur "Moka". Son comportement s’est adapté au film qu’il voulait faire et il m’a regardée autrement car j’étais dans un rôle différent. C’est en cela que l’on reconnaît un bon metteur en scène.

MOKA de Frédérc MermoudComment s’est passée votre rencontre avec Nathalie Baye ?
Je la connaissais un peu dans la vie et je la savais curieuse et enthousiaste. Nathalie, c’est un puits de science, elle a son langage, des expressions étonnantes et elle est très drôle. C’est un bonheur de travailler avec elle car c’est la personne la plus facile que j’ai vue sur un plateau. Vous pouvez la mettre sous la neige, sous la pluie, sans manteau… Et puis elle a un rapport aux autres intelligent : elle est dans l’encouragement sans être dans la flagornerie. Reste sa filmographie : elle ne la ramène pas mais Nathalie a quand même tourné avec les plus grands. Et quand est arrivé le moment de jouer avec elle, m’est venu un trac que je n’avais pas anticipé ; je me suis dit : « quand même, cette femme a regardé François Truffaut » !
(extrait dossier de presse).

 

 

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