Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts), Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Ma Loute" de Bruno Dumont -
L'histoire
Eté 1910, Baie de la Slack dans le Nord de la France. De mystérieuses disparitions mettent en émoi la région. L’improbable inspecteur Machin et son sagace Malfoy (mal)mènent l’enquête. Ils se retrouvent bien malgré eux, au cœur d’une étrange et dévorante histoire d’amour entre Ma Loute, fils ainé d’une famille de pêcheurs aux mœurs bien particulières et Billie de la famille Van Peteghem, riches bourgeois lillois décadents.
Un film de Bruno Dumont avec Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni Tedeschi, Jean-Luc Vincent…
Bonus : propos de Bruno Dumont, réalisateur du film
Après "P’tit Quinquin"
J’ai toujours voulu réaliser un film comique, sans trouver la bonne note, le bon accord. Du coup, j’ai mis longtemps cette idée de côté, j’ai fait d’autres films, j’ai abordé d’autres genres. Et puis, Arte m’a proposé de réaliser une série. J’avais carte blanche pour faire ce que je voulais, j’ai donc choisi de me lancer dans une comédie policière, mais à ma manière, de façon un peu expérimentale. J’avais l’intuition que le drame devait être le ressort du comique. Je suis donc parti de ce que je savais faire, de ce que je connaissais, en ajoutant une dimension burlesque voire grotesque. Le succès de "P’tit Quinquin" m’a donné confiance, et j’ai eu envie de prolonger cette expérience au cinéma en profitant des avantages narratifs et picturaux qu’offre le grand écran. Je voulais que "Ma Loute" soit cinématographique et profondément drôle. Aussi je m’éloigne plus visiblement de ce soi-disant naturalisme que l’on m’a prêté malgré moi depuis mes débuts.
Souvenirs de la Baie de la Slack
C’est en cherchant un sujet de comédie qui se déroulerait sur la Côte d’Opale, cette région que je connais bien et où je vis, que je suis tombé sur des cartes postales anciennes, et notamment certaines qui montraient les Passeurs de la baie de la Slack, ces gens du pays qui faisaient traverser les bourgeois d’une rive à l’autre au début du 20e siècle. C’est le point de départ de "Ma Loute", ce qui a tout déclenché : les Brufort d’un côté, les Van Peteghem de l’autre, l’histoire d’amour, les disparitions mystérieuses. Quand j’ai commencé le scénario, j’ai relié ces cartes postales entre elles. A la différence de "P’tit Quinquin" où j’écrivais sans savoir si manifestement ce serait drôle, j’avais désormais conscience de ce que je faisais, du pouvoir comique des situations que j’imaginais. La comédie suppose une machinerie, un mécanisme d’efficacité immédiate, elle est moins incantatoire et différée que le drame et donc plus difficile à créer.
Le défi du film d’époque
L’histoire se déroule au cours de l’été 1910. Le début du 20e siècle correspond à l’émergence de la bourgeoisie, de l’industrie, du capitalisme et donc de la lutte des classes. Nous sommes dans un récit des origines, un film primitif sur notre époque. En tant que spectateur d’aujourd’hui, nous savons que ce monde va être bouleversé, que la première Guerre mondiale va éclater quatre ans plus tard. Pour la première fois, j’ai dû recréer un paysage qui avait disparu. Les cartes postales d’époque de la baie de la Slack ont permis ce travail.
L’histoire dérapant très vite, je voulais un décor qui incarne cette folie. Je me suis souvenu du Typhonium à Wissant, une maison de style néo-égyptien construite à la fin du 19e siècle, ce que l’on appelait aussi une « folie » dans le Nord Pas-de-Calais. J’ai écrit le scénario avec cette demeure en tête. Les propriétaires étaient réticents à accueillir un tournage, ils ont d’abord refusé avant d’accepter un an plus tard. Nous avons filmé les extérieurs au Typhonium et les intérieurs dans une autre maison toute aussi fantaisiste imaginée par des anglais dans un style Tudor. La composition finale des décors est ainsi proprement imaginaire, non sans être adaptée du réel.
(extrait dossier de presse)
Programme de la semaine des cinémas de la Vallée de Montmorency :
Enghien (ugc) - Enghien (centre des arts), Franconville - Montmorency - Saint-Gratien - Taverny et les séances à Ermont (mardi-mercredi) et Eaubonne (mercredi)
Autres cinémas proches : Epinay-sur-Seine - Saint-Ouen l'Aumône
Zoom nouveauté : "Ma Loute" de Bruno Dumont -
L'histoire
Eté 1910, Baie de la Slack dans le Nord de la France. De mystérieuses disparitions mettent en émoi la région. L’improbable inspecteur Machin et son sagace Malfoy (mal)mènent l’enquête. Ils se retrouvent bien malgré eux, au cœur d’une étrange et dévorante histoire d’amour entre Ma Loute, fils ainé d’une famille de pêcheurs aux mœurs bien particulières et Billie de la famille Van Peteghem, riches bourgeois lillois décadents.
Un film de Bruno Dumont avec Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni Tedeschi, Jean-Luc Vincent…
Bonus : propos de Bruno Dumont, réalisateur du film
Après "P’tit Quinquin"
J’ai toujours voulu réaliser un film comique, sans trouver la bonne note, le bon accord. Du coup, j’ai mis longtemps cette idée de côté, j’ai fait d’autres films, j’ai abordé d’autres genres. Et puis, Arte m’a proposé de réaliser une série. J’avais carte blanche pour faire ce que je voulais, j’ai donc choisi de me lancer dans une comédie policière, mais à ma manière, de façon un peu expérimentale. J’avais l’intuition que le drame devait être le ressort du comique. Je suis donc parti de ce que je savais faire, de ce que je connaissais, en ajoutant une dimension burlesque voire grotesque. Le succès de "P’tit Quinquin" m’a donné confiance, et j’ai eu envie de prolonger cette expérience au cinéma en profitant des avantages narratifs et picturaux qu’offre le grand écran. Je voulais que "Ma Loute" soit cinématographique et profondément drôle. Aussi je m’éloigne plus visiblement de ce soi-disant naturalisme que l’on m’a prêté malgré moi depuis mes débuts.
Souvenirs de la Baie de la Slack
C’est en cherchant un sujet de comédie qui se déroulerait sur la Côte d’Opale, cette région que je connais bien et où je vis, que je suis tombé sur des cartes postales anciennes, et notamment certaines qui montraient les Passeurs de la baie de la Slack, ces gens du pays qui faisaient traverser les bourgeois d’une rive à l’autre au début du 20e siècle. C’est le point de départ de "Ma Loute", ce qui a tout déclenché : les Brufort d’un côté, les Van Peteghem de l’autre, l’histoire d’amour, les disparitions mystérieuses. Quand j’ai commencé le scénario, j’ai relié ces cartes postales entre elles. A la différence de "P’tit Quinquin" où j’écrivais sans savoir si manifestement ce serait drôle, j’avais désormais conscience de ce que je faisais, du pouvoir comique des situations que j’imaginais. La comédie suppose une machinerie, un mécanisme d’efficacité immédiate, elle est moins incantatoire et différée que le drame et donc plus difficile à créer.
Le défi du film d’époque
L’histoire se déroule au cours de l’été 1910. Le début du 20e siècle correspond à l’émergence de la bourgeoisie, de l’industrie, du capitalisme et donc de la lutte des classes. Nous sommes dans un récit des origines, un film primitif sur notre époque. En tant que spectateur d’aujourd’hui, nous savons que ce monde va être bouleversé, que la première Guerre mondiale va éclater quatre ans plus tard. Pour la première fois, j’ai dû recréer un paysage qui avait disparu. Les cartes postales d’époque de la baie de la Slack ont permis ce travail.
L’histoire dérapant très vite, je voulais un décor qui incarne cette folie. Je me suis souvenu du Typhonium à Wissant, une maison de style néo-égyptien construite à la fin du 19e siècle, ce que l’on appelait aussi une « folie » dans le Nord Pas-de-Calais. J’ai écrit le scénario avec cette demeure en tête. Les propriétaires étaient réticents à accueillir un tournage, ils ont d’abord refusé avant d’accepter un an plus tard. Nous avons filmé les extérieurs au Typhonium et les intérieurs dans une autre maison toute aussi fantaisiste imaginée par des anglais dans un style Tudor. La composition finale des décors est ainsi proprement imaginaire, non sans être adaptée du réel.
(extrait dossier de presse)
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