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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 06-02-2019
UNE INTIME CONVICTION de Antoine Raimbault LA FAVORITE de Yórgos Lánthimos KABULLYWOOD de Louis Meunier

Sorties de la semaine : la sélection du Journal !

"Une intime conviction" d'Antoine Raimbault avec Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas, Jean Benguigui…
Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Craignant une erreur judiciaire, elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel. Ensemble, ils vont mener un combat acharné contre l'injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession.
Bande annonce

"La Favorite" de Yórgos Lánthimos avec Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone…
Début du XVIIIème siècle. L’Angleterre et la France sont en guerre. Toutefois, à la cour, la mode est aux courses de canards et à la dégustation d’ananas. La reine Anne, à la santé fragile et au caractère instable, occupe le trône tandis que son amie Lady Sarah gouverne le pays à sa place. Lorsqu’une nouvelle servante, Abigail Hill, arrive à la cour, Lady Sarah la prend sous son aile, pensant qu’elle pourrait être une alliée. Abigail va y voir l’opportunité de renouer avec ses racines aristocratiques. Alors que les enjeux politiques de la guerre absorbent Sarah, Abigail quant à elle parvient à gagner la confiance de la reine et devient sa nouvelle confidente. Cette amitié naissante donne à la jeune femme l’occasion de satisfaire ses ambitions, et elle ne laissera ni homme, ni femme, ni politique, ni même un lapin se mettre en travers de son chemin.
Bande annonce

"Kabullywood" de Louis Meunier avec Roya Heydari, Omid Rawendah, Ghulam Reza Rajabi…
A Kaboul en Afghanistan, quatre étudiants assoiffés de vie décident d’accomplir un projet audacieux : rénover un cinéma abandonné, qui a miraculeusement survécu à 30 ans de guerre. Comme un acte de résistance contre le fondamentalisme des talibans, ils vont aller au bout de leur rêve pour la liberté, la culture, le cinéma…
Bande annonce

 

Séance spéciale
Soirée spéciale : projection et débat autour du film de Raymond Depardon "Profils paysans, le quotidien" et de "Eleveurs, c'est mon choix".

 

Programme des cinémas de la Vallée de Montmorency :

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :

Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

UNE INTIME CONVICTION de Antoine RaimbaultBonus : propos d'Antoine Raimbault, réalisateur du film "Une intime conviction"

Vous choisissez d’écrire un scénario qui emprunte largement à la réalité puisque les noms restent inchangés mais dont le personnage moteur est entièrement inventé. Pour quelles raisons ?
A l’issue de l’appel si riche en rebondissements, l’envie de faire un vrai film de procès s’impose.
L’affaire Viguier est symbolique des dysfonctionnements de la justice française. Les détails en sont si extraordinaires qu’on oserait à peine les inventer. Le réel devient rapidement l’ADN du projet. Les noms, les écoutes, les échanges à l’audience, le dessin des enfants… Tout est vrai. Mais il faut trouver un personnage car sans personnage il n’y a pas de point de vue. De mon obsession pour l’affaire est née une obsession de cinéma qui a engendré un personnage obsessionnel. La boucle est bouclée. Ce personnage profane, électron libre dans les coulisses de la machine judiciaire, c’est forcément un peu moi. Mais qu’un peu. Comme une extrapolation romanesque de mon implication personnelle. Mais aussi de celle d’Emilie. Ainsi que de nombreux jurés que j’ai pu rencontrer. L’idée étant de faire dialoguer ce personnage de fiction avec le réel en trouvant la juste distance de sécurité entre elle et la famille.
Lorsque je comprends que la seule distance à rompre est celle qui existe entre elle et Dupond-Moretti, je structure le scénario autour de l’évolution de leur rapport. Le film raconte l’histoire de quelqu’un qui finit par devenir ce qu’elle pensait combattre. Et qui, portant le flambeau de la présomption d’innocence va finir par la piétiner en accusant un autre homme sans plus de preuves que ce qui vaut au premier de comparaître devant la cour d’assises. Je suis parti de cette idée que la plaidoirie finale s’adresserait autant à Nora qu’aux détracteurs de Jacques Viguier.

Cet apport de fiction vous permet d’une certaine manière d’interroger la machine judiciaire…
Ce qui m’intéresse ce n’est pas tant de savoir ce qui s’est passé, mais comment on juge un homme sans preuve. Le storytelling médiatique qui a perduré pendant dix ans et qui aujourd’hui encore persiste c’est que le mari a tué sa femme et que c’est un crime parfait. Très tôt je me suis dit qu’il fallait que le cinéma raconte autre chose. Je n’entends pas faire un film objectif. L’idée est de rendre la complexité de cette affaire dans le temps du procès en la réinterrogeant à travers le point de vue de Nora. La nature a horreur du vide. Pour la justice comme pour Nora, il faut un coupable. A travers sa contre-enquête je voulais faire vivre de l’intérieur la conviction, comme un poison qui vous aveugle et vous isole, une emprise quasi fantastique sur la raison.

Vous assumez le mot de suspense comme moteur de votre scénario ?
C’est l’écriture qu’a trouvé le film, car c’est ce que j’ai ressenti aux assises. On est en apnée, en tension permanente. C’est une sensation très physique, le rythme cardiaque sur le point d’exploser.
Par conséquent ce film est un thriller. Mais qui au lieu d’élucider une vérité, ne trouve que le doute. Pas comme une frustration, mais comme une valeur. Ce besoin de vérité est très humain. Mais dans la procédure française ni la preuve ni la vérité ne sont les enjeux de la défense. Il n’y a que le doute qui compte et qui doit profiter à l’accusé. Ce qui semble une évidence mais qu’il faut rappeler plus que jamais alors que la présomption d’innocence est foulée au pied chaque jour. Qui plus est à une époque où les réseaux sociaux ont remplacé le café du commerce.
(extrait dossier de presse)

 

UNE INTIME CONVICTION de Antoine RaimbaultLA FAVORITE de Yórgos Lánthimos KABULLYWOOD de Louis Meunier

Sorties de la semaine : la sélection du Journal !

"Une intime conviction" d'Antoine Raimbault avec Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas, Jean Benguigui…
Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Craignant une erreur judiciaire, elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel. Ensemble, ils vont mener un combat acharné contre l'injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession.
Bande annonce

"La Favorite" de Yórgos Lánthimos avec Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone…
Début du XVIIIème siècle. L’Angleterre et la France sont en guerre. Toutefois, à la cour, la mode est aux courses de canards et à la dégustation d’ananas. La reine Anne, à la santé fragile et au caractère instable, occupe le trône tandis que son amie Lady Sarah gouverne le pays à sa place. Lorsqu’une nouvelle servante, Abigail Hill, arrive à la cour, Lady Sarah la prend sous son aile, pensant qu’elle pourrait être une alliée. Abigail va y voir l’opportunité de renouer avec ses racines aristocratiques. Alors que les enjeux politiques de la guerre absorbent Sarah, Abigail quant à elle parvient à gagner la confiance de la reine et devient sa nouvelle confidente. Cette amitié naissante donne à la jeune femme l’occasion de satisfaire ses ambitions, et elle ne laissera ni homme, ni femme, ni politique, ni même un lapin se mettre en travers de son chemin.
Bande annonce

"Kabullywood" de Louis Meunier avec Roya Heydari, Omid Rawendah, Ghulam Reza Rajabi…
A Kaboul en Afghanistan, quatre étudiants assoiffés de vie décident d’accomplir un projet audacieux : rénover un cinéma abandonné, qui a miraculeusement survécu à 30 ans de guerre. Comme un acte de résistance contre le fondamentalisme des talibans, ils vont aller au bout de leur rêve pour la liberté, la culture, le cinéma…
Bande annonce

 

Séance spéciale
Soirée spéciale : projection et débat autour du film de Raymond Depardon "Profils paysans, le quotidien" et de "Eleveurs, c'est mon choix".

 

Programme des cinémas de la Vallée de Montmorency :

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :

Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

Bonus : propos d'Antoine Raimbault, réalisateur du film "Une intime conviction"

Vous choisissez d’écrire un scénario qui emprunte largement à la réalité puisque les noms restent inchangés mais dont le personnage moteur est entièrement inventé. Pour quelles raisons ?
A l’issue de l’appel si riche en rebondissements, l’envie de faire un vrai film de procès s’impose.
L’affaire Viguier est symbolique des dysfonctionnements de la justice française. Les détails en sont si extraordinaires qu’on oserait à peine les inventer. Le réel devient rapidement l’ADN du projet. Les noms, les écoutes, les échanges à l’audience, le dessin des enfants… Tout est vrai. Mais il faut trouver un personnage car sans personnage il n’y a pas de point de vue. De mon obsession pour l’affaire est née une obsession de cinéma qui a engendré un personnage obsessionnel. La boucle est bouclée. Ce personnage profane, électron libre dans les coulisses de la machine judiciaire, c’est forcément un peu moi. Mais qu’un peu. Comme une extrapolation romanesque de mon implication personnelle. Mais aussi de celle d’Emilie. Ainsi que de nombreux jurés que j’ai pu rencontrer. L’idée étant de faire dialoguer ce personnage de fiction avec le réel en trouvant la juste distance de sécurité entre elle et la famille.
Lorsque je comprends que la seule distance à rompre est celle qui existe entre elle et Dupond-Moretti, je structure le scénario autour de l’évolution de leur rapport. Le film raconte l’histoire de quelqu’un qui finit par devenir ce qu’elle pensait combattre. Et qui, portant le flambeau de la présomption d’innocence va finir par la piétiner en accusant un autre homme sans plus de preuves que ce qui vaut au premier de comparaître devant la cour d’assises. Je suis parti de cette idée que la plaidoirie finale s’adresserait autant à Nora qu’aux détracteurs de Jacques Viguier.

Cet apport de fiction vous permet d’une certaine manière d’interroger la machine judiciaire…
Ce qui m’intéresse ce n’est pas tant de savoir ce qui s’est passé, mais comment on juge un homme sans preuve. Le storytelling médiatique qui a perduré pendant dix ans et qui aujourd’hui encore persiste c’est que le mari a tué sa femme et que c’est un crime parfait. Très tôt je me suis dit qu’il fallait que le cinéma raconte autre chose. Je n’entends pas faire un film objectif. L’idée est de rendre la complexité de cette affaire dans le temps du procès en la réinterrogeant à travers le point de vue de Nora. La nature a horreur du vide. Pour la justice comme pour Nora, il faut un coupable. A travers sa contre-enquête je voulais faire vivre de l’intérieur la conviction, comme un poison qui vous aveugle et vous isole, une emprise quasi fantastique sur la raison.

Vous assumez le mot de suspense comme moteur de votre scénario ?
C’est l’écriture qu’a trouvé le film, car c’est ce que j’ai ressenti aux assises. On est en apnée, en tension permanente. C’est une sensation très physique, le rythme cardiaque sur le point d’exploser.
Par conséquent ce film est un thriller. Mais qui au lieu d’élucider une vérité, ne trouve que le doute. Pas comme une frustration, mais comme une valeur. Ce besoin de vérité est très humain. Mais dans la procédure française ni la preuve ni la vérité ne sont les enjeux de la défense. Il n’y a que le doute qui compte et qui doit profiter à l’accusé. Ce qui semble une évidence mais qu’il faut rappeler plus que jamais alors que la présomption d’innocence est foulée au pied chaque jour. Qui plus est à une époque où les réseaux sociaux ont remplacé le café du commerce.
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