Le film de la semaine :
"Les Misérables" de Ladj Ly avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga…
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...
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Autres sorties à noter :
"Les Éblouis" de Sarah Suco avec Camille Cottin, Jean-Pierre Darroussin, Eric Caravaca…
Camille, 12 ans, passionnée de cirque, est l’aînée d’une famille nombreuse. Un jour, ses parents intègrent une communauté religieuse basée sur le partage et la solidarité dans laquelle ils s’investissent pleinement. La jeune fille doit accepter un mode de vie qui remet en question ses envies et ses propres tourments.
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"Joyeuse retraite !" de Fabrice Bracq avec Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni…
L’heure de la retraite est enfin arrivée pour Philippe et Marilou ! Ils s’apprêtent à réaliser leur rêve : partir vivre sous le soleil du Portugal. Au revoir le travail, au revoir la famille, au revoir les emmerdes ! Ils pensaient enfin être tranquilles… mais leur famille a d’autres projets pour eux !
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Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency
Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)
Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)
Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)
Bonus : propos de Ladj Ly, réalisateur du film "Les misérables"
"Les Misérables" est votre premier long métrage, mais vous travaillez dans le cinéma depuis une quinzaine d’années. Quel est votre parcours depuis Kourtrajmé ?
Quand j’avais 8/9 ans, j’étais ami avec Kim Chapiron. Pendant les vacances, il venait au centre de loisirs de Montfermeil et c’est là qu’on s’est connus. À 15 ans, il montait ce collectif, "Kourtrajmé", avec Romain Gavras et Toumani Sangaré. J’avais 17 ans, c’était le début du numérique, j’ai acheté une première caméra et à partir de là, je ne me suis plus arrêté de filmer. Je filmais tout, mon quartier, les tournages de Kourtrajmé...
Votre école de cinéma a été de faire les choses ?
Exactement, on a tout appris sur le tas. On partait du principe qu’on voulait faire des films entre nous, sans l’aide de personne. On était jeunes, fous, on y allait sans se poser de questions, avec toute notre énergie. Aujourd’hui, on est peut-être un peu moins fous mais il faut toujours garder un petit grain de folie. On ne veut pas être coincés dans des cases, ce qui est malheureusement parfois le cas dans le milieu du cinéma.
Vous avez réalisé des web-documentaires qui ont été remarqués comme "365 jours à Clichy-Montfermeil" puis "365 jours au Mali". Pouvez-vous décrire ces expériences ?
Je me suis vite spécialisé dans le documentaire avec "365 jours à Clichy-Montfermeil", tourné pendant les émeutes de 2005. Les émeutes éclatent, ça se passe en bas de chez moi, j’ai toujours tout filmé, donc ce film s’est fait naturellement. Au début, je n’avais pas l’idée du docu, je me disais que mes images pourraient servir pour un clip, ou un court, et puis j’ai filmé un jour, deux jours, une semaine, et finalement pendant un an !
J’avais une centaine d’heures de rushes, tous les journalistes voulaient me racheter des images parce que j’étais le seul point de vue de l’intérieur. J’ai décidé de ne vendre aucune image et de faire mon propre film. Tous nos films Kourtrajmé étaient diffusés gratuitement sur internet, on a commencé à faire ça avant Youtube ou Dailymotion. Quelques années plus tard, j’ai fait "365 jours au Mali" sur les mêmes principes. Je lisais dans la presse que le Mali était devenu l’endroit le plus dangereux au monde avec Al Qaïda, Daesh... Or, je connaissais bien ce pays dont je suis originaire et ça ne correspondait pas à l’image véhiculée dans les médias. J’ai décidé de prendre ma caméra et je suis parti filmer, à l’arrache. Je me suis immergé là-bas pendant un an, j’ai rencontré tout le monde : les Touaregs, les islamistes, les milices, l’armée... Puis je rentre, je le propose aux chaînes, aucune ne voulait le montrer tel qu’il était, je l’ai mis directement sur le net.
"Les Misérables" est votre premier long métrage de fiction, produit dans le système classique. Est-il un premier aboutissement de toutes vos expériences accumulées ?
Aboutissement, je ne sais pas parce que j’espère que c’est plus un nouveau départ qu’une arrivée. Mais c’est vrai que dans ce film, je raconte un peu ma vie, mes expériences, celles de mes proches... Tout ce qui est dedans est basé sur des choses vécues : la liesse de la Coupe du monde évidemment, l’arrivée du nouveau flic dans le quartier, l’histoire du drone... Pendant cinq ans, avec ma caméra, je filmais tout ce qui se passait dans le quartier, et surtout les flics, je faisais du copwatch. Dès qu’ils débarquaient, je prenais ma caméra et je les filmais, jusqu’au jour où j’ai capté une vraie bavure. Dans le film, l’histoire du vol du lionceau déclenchant la colère des Gitans propriétaires du cirque est également vécue... J’ai voulu montrer toute la diversité incroyable qui fait la vie des quartiers. J’habite toujours ces quartiers, ils sont ma vie et j’aime y tourner. C’est mon plateau de tournage !
(extrait dossier de presse)
Le film de la semaine :
"Les Misérables" de Ladj Ly avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga…
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...
> Bande annonce
Autres sorties à noter :
"Les Éblouis" de Sarah Suco avec Camille Cottin, Jean-Pierre Darroussin, Eric Caravaca…
Camille, 12 ans, passionnée de cirque, est l’aînée d’une famille nombreuse. Un jour, ses parents intègrent une communauté religieuse basée sur le partage et la solidarité dans laquelle ils s’investissent pleinement. La jeune fille doit accepter un mode de vie qui remet en question ses envies et ses propres tourments.
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"Joyeuse retraite !" de Fabrice Bracq avec Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni…
L’heure de la retraite est enfin arrivée pour Philippe et Marilou ! Ils s’apprêtent à réaliser leur rêve : partir vivre sous le soleil du Portugal. Au revoir le travail, au revoir la famille, au revoir les emmerdes ! Ils pensaient enfin être tranquilles… mais leur famille a d’autres projets pour eux !
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Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency
Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)
Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)
Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)
Bonus : propos de Ladj Ly, réalisateur du film "Les misérables"
"Les Misérables" est votre premier long métrage, mais vous travaillez dans le cinéma depuis une quinzaine d’années. Quel est votre parcours depuis Kourtrajmé ?
Quand j’avais 8/9 ans, j’étais ami avec Kim Chapiron. Pendant les vacances, il venait au centre de loisirs de Montfermeil et c’est là qu’on s’est connus. À 15 ans, il montait ce collectif, "Kourtrajmé", avec Romain Gavras et Toumani Sangaré. J’avais 17 ans, c’était le début du numérique, j’ai acheté une première caméra et à partir de là, je ne me suis plus arrêté de filmer. Je filmais tout, mon quartier, les tournages de Kourtrajmé...
Votre école de cinéma a été de faire les choses ?
Exactement, on a tout appris sur le tas. On partait du principe qu’on voulait faire des films entre nous, sans l’aide de personne. On était jeunes, fous, on y allait sans se poser de questions, avec toute notre énergie. Aujourd’hui, on est peut-être un peu moins fous mais il faut toujours garder un petit grain de folie. On ne veut pas être coincés dans des cases, ce qui est malheureusement parfois le cas dans le milieu du cinéma.
Vous avez réalisé des web-documentaires qui ont été remarqués comme "365 jours à Clichy-Montfermeil" puis "365 jours au Mali". Pouvez-vous décrire ces expériences ?
Je me suis vite spécialisé dans le documentaire avec "365 jours à Clichy-Montfermeil", tourné pendant les émeutes de 2005. Les émeutes éclatent, ça se passe en bas de chez moi, j’ai toujours tout filmé, donc ce film s’est fait naturellement. Au début, je n’avais pas l’idée du docu, je me disais que mes images pourraient servir pour un clip, ou un court, et puis j’ai filmé un jour, deux jours, une semaine, et finalement pendant un an !
J’avais une centaine d’heures de rushes, tous les journalistes voulaient me racheter des images parce que j’étais le seul point de vue de l’intérieur. J’ai décidé de ne vendre aucune image et de faire mon propre film. Tous nos films Kourtrajmé étaient diffusés gratuitement sur internet, on a commencé à faire ça avant Youtube ou Dailymotion. Quelques années plus tard, j’ai fait "365 jours au Mali" sur les mêmes principes. Je lisais dans la presse que le Mali était devenu l’endroit le plus dangereux au monde avec Al Qaïda, Daesh... Or, je connaissais bien ce pays dont je suis originaire et ça ne correspondait pas à l’image véhiculée dans les médias. J’ai décidé de prendre ma caméra et je suis parti filmer, à l’arrache. Je me suis immergé là-bas pendant un an, j’ai rencontré tout le monde : les Touaregs, les islamistes, les milices, l’armée... Puis je rentre, je le propose aux chaînes, aucune ne voulait le montrer tel qu’il était, je l’ai mis directement sur le net.
"Les Misérables" est votre premier long métrage de fiction, produit dans le système classique. Est-il un premier aboutissement de toutes vos expériences accumulées ?
Aboutissement, je ne sais pas parce que j’espère que c’est plus un nouveau départ qu’une arrivée. Mais c’est vrai que dans ce film, je raconte un peu ma vie, mes expériences, celles de mes proches... Tout ce qui est dedans est basé sur des choses vécues : la liesse de la Coupe du monde évidemment, l’arrivée du nouveau flic dans le quartier, l’histoire du drone... Pendant cinq ans, avec ma caméra, je filmais tout ce qui se passait dans le quartier, et surtout les flics, je faisais du copwatch. Dès qu’ils débarquaient, je prenais ma caméra et je les filmais, jusqu’au jour où j’ai capté une vraie bavure. Dans le film, l’histoire du vol du lionceau déclenchant la colère des Gitans propriétaires du cirque est également vécue... J’ai voulu montrer toute la diversité incroyable qui fait la vie des quartiers. J’habite toujours ces quartiers, ils sont ma vie et j’aime y tourner. C’est mon plateau de tournage !
(extrait dossier de presse)
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