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Mercredi cinéma : les films à l'affiche cette semaine dans la Vallée de Montmorency.

Publié le : 29-01-2020

REVENIR de Jessica PaludLe film de la semaine :

"Revenir" de Jessica Palud avec Niels Schneider, Adèle Exarchopoulos, Patrick d'Assumçao…
C’est la ferme où Thomas est né. C’est sa famille. Son frère, qui ne reviendra plus, sa mère, qui est en train de l’imiter, et son père, avec qui rien n’a jamais été possible. Il retrouve tout ce que qu’il a fui il y a 12 ans. Mais aujourd’hui il y a Alex, son neveu de six ans, et Mona, sa mère incandescente.
> Bande annonce

Autres sorties à noter :

"Jojo Rabbit" de Taika Waititi avec Roman Griffin Davis, Thomasin McKenzie, Scarlett Johansson…
Jojo est un petit allemand solitaire. Sa vision du monde est mise à l’épreuve quand il découvre que sa mère cache une jeune fille juive dans leur grenier. Avec la seule aide de son ami aussi grotesque qu'imaginaire, Adolf Hitler, Jojo va devoir faire face à son nationalisme aveugle.
> Bande annonce

"Un jour si blanc" de Hlynur Palmason avec Ingvar Eggert Sigurðsson, Ída Mekkín Hlynsdóttir, Hilmir Snær Guðnason…
Dans une petite ville perdue d’Islande, un commissaire de police en congé soupçonne un homme du coin d’avoir eu une aventure avec sa femme récemment décédée dans un accident de voiture. Sa recherche de la vérité tourne à l’obsession. Celle-ci s’intensifie et le mène inévitablement à se mettre en danger, lui et ses proches. Une histoire de deuil, de vengeance et d’amour inconditionnel.
> Bande annonce

 

Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

REVENIR de Jessica PaludBonus : propos de Jessica Palud, réalisatrice de "Revenir"

Quel a été votre parcours avant ce premier film ?
J’ai eu accès aux plateaux de cinéma très jeune et j’ai toujours aimé l’ambiance des équipes techniques. J’ai très vite voulu en faire mon métier : j’ai commencé par la régie, puis l’assistanat. J’ai grimpé les échelons sur une douzaine de films. Je suis passée première assistante assez jeune, sur "Welcome" de Philippe Lioret, avec lequel s’est créé un lien fort, et qui a produit "Revenir" avec Marielle Duigou.
Quand j’ai arrêté l’assistanat pour écrire, j’ai eu un coup de cœur pour un roman de Serge Joncour, "L’Amour sans le faire". J’ai réussi à le rencontrer, je lui ai dit ce que j’aimais dans son roman, il m’a fait confiance pour l’adapter. Le processus d’adaptation a été assez long, et le film est aujourd’hui une adaptation très libre du livre.

Pourquoi ?
Dans le roman, le héros, parti loin de sa famille, revenait dans la ferme familiale pour annoncer qu’il avait un problème au cœur, et qu’il allait mourir. Il y rencontrait cette jeune femme et son enfant, et l’histoire entre eux ne se concrétisait jamais, c’était l’amour sans le faire… Je suis toujours intéressée par les histoires de famille déconstruite, par les gens qui ont du mal à dire les choses. Mais après la sortie de "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan, d’après la pièce de Jean-Luc Lagarce, il n’était plus possible d’avoir ce retour d’un homme en sursis…

Que s’est-il passé, alors ?
Pendant l’écriture, qui a duré plusieurs années et que j’avais entamée seule, j’ai tourné des courts-métrages et des clips un peu à l’arrache. Puis enfin mon court-métrage "Marlon", qui a reçu un très bel accueil à travers le monde : j’ai passé les six premiers mois de 2017 à l’accompagner en festivals, j’avais vraiment décidé de profiter de cette aventure, jusqu’aux César 2018 où le film a été nommé. L’accueil de "Marlon" m’a aidée à lâcher prise dans l’écriture.

Vous signez le scénario avec Philippe Lioret et Diastème. Quel a été leur apport ?
On n’a jamais écrit à trois. J’ai d’abord travaillé avec Philippe. Plus tard, Philippe était sur d’autres projets, j’ai voulu faire entrer Diastème dans le jeu. Il a une grande compréhension des personnages, et une vraie faculté à s’adapter à la personne avec qui il travaille, à aller dans son sens. Il a aussi le goût du romanesque. On a repris le script ensemble en août 2017, et c’est allé assez vite même si on est repartis de zéro. Nous avons eu l’idée d’une mère malade et d’un conflit avec le père, ce père avec qui rien n’a jamais été possible. C’est un film sur la reconstruction : comment refaire une famille quand la famille s’est déconstruite, quand chacun, pour des raisons différentes, vit isolé. Le scénario est parti en financement en décembre, Pyramide Distribution s’est engagé et j’ai tourné en août.

L’importance des sentiments, le goût des non-dits, il y a des points communs entre "Marlon" et "Revenir"…
La pudeur au cinéma me touche davantage que l’hystérie. J’aime les films qui offrent une montée émotionnelle : prendre un personnage, sans savoir d’où il vient, ni où il va, l’embarquer dans une histoire, le faire découvrir peu à peu au public. Ce qui est drôle, c’est que j’ai plutôt été biberonnée au cinéma américain grand public, je suis allée toute seule vers un cinéma plus fragile, aux personnages plus sensibles et plus abîmés…

Comment avez-vous choisi Niels Schneider ?
Au casting, j’ai rencontré pas mal d’acteurs et j’ai eu un coup de cœur en filmant Niels Schneider. J’avais besoin de les filmer pour voir ce qu’ils dégagent émotionnellement à la caméra. La sensibilité et l’émotion de Niels m’ont touchée. Il est mystérieux, il n’a pas besoin de parler pour nous transmettre de l’émotion. C’était important pour Thomas qui n’est pas bavard. Puisqu’on attrape des informations peu à peu, par bribes, il fallait être happé émotionnellement, physiquement par ce personnage.
J’avais aussi besoin de quelqu’un de solide. Il arrive un peu comme un James Dean, différent des autres personnages. Le film se passe en cinq jours, il apprend en quelques heures tout ce qu’il a raté, la vente des vaches, la vraie cause de la mort de son frère, l’état d’abandon dans lequel se trouve sa famille. Il va se laisser envahir par cette maison dans laquelle il n’est pas revenu depuis des années, par cette fille bouleversante, par ce qu’il n’a pas construit au Canada – sa mère lui demande : « tu as quelqu’un ? » – J’aime bien qu’on se demande s’il est amoureux de Mona, mais, au fond, ce sont avant tout des gens qui se réparent ensemble.

Et Adèle Exarchopoulos ?
Pour moi, si "La Vie d’Adèle" est un chef d’œuvre, c’est d’abord grâce à elle. Quand je l’ai rencontrée, quelque chose en elle m’a émue : peut-être parce qu’elle est une jeune mère, comme Mona. Elle a une personnalité assez différente de Niels et cela convenait à mon histoire. Adèle est une grande actrice : il y a chez elle une intelligence émotionnelle, une humanité, une puissance et un geste instinctif rares. C’est une personne qui ne triche pas. Niels et Adèle se sont très bien entendus, ils m’ont suivie sur le scénario et n’ont jamais lâché, je leur en suis très reconnaissante.
(extrait dossier de presse)

REVENIR de Jessica PaludLe film de la semaine :

"Revenir" de Jessica Palud avec Niels Schneider, Adèle Exarchopoulos, Patrick d'Assumçao…
C’est la ferme où Thomas est né. C’est sa famille. Son frère, qui ne reviendra plus, sa mère, qui est en train de l’imiter, et son père, avec qui rien n’a jamais été possible. Il retrouve tout ce que qu’il a fui il y a 12 ans. Mais aujourd’hui il y a Alex, son neveu de six ans, et Mona, sa mère incandescente.
> Bande annonce

Autres sorties à noter :

"Jojo Rabbit" de Taika Waititi avec Roman Griffin Davis, Thomasin McKenzie, Scarlett Johansson…
Jojo est un petit allemand solitaire. Sa vision du monde est mise à l’épreuve quand il découvre que sa mère cache une jeune fille juive dans leur grenier. Avec la seule aide de son ami aussi grotesque qu'imaginaire, Adolf Hitler, Jojo va devoir faire face à son nationalisme aveugle.
> Bande annonce

"Un jour si blanc" de Hlynur Palmason avec Ingvar Eggert Sigurðsson, Ída Mekkín Hlynsdóttir, Hilmir Snær Guðnason…
Dans une petite ville perdue d’Islande, un commissaire de police en congé soupçonne un homme du coin d’avoir eu une aventure avec sa femme récemment décédée dans un accident de voiture. Sa recherche de la vérité tourne à l’obsession. Celle-ci s’intensifie et le mène inévitablement à se mettre en danger, lui et ses proches. Une histoire de deuil, de vengeance et d’amour inconditionnel.
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Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency

Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné)
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)

Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)

Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)

 

REVENIR de Jessica PaludBonus : propos de Jessica Palud, réalisatrice de "Revenir"

Quel a été votre parcours avant ce premier film ?
J’ai eu accès aux plateaux de cinéma très jeune et j’ai toujours aimé l’ambiance des équipes techniques. J’ai très vite voulu en faire mon métier : j’ai commencé par la régie, puis l’assistanat. J’ai grimpé les échelons sur une douzaine de films. Je suis passée première assistante assez jeune, sur "Welcome" de Philippe Lioret, avec lequel s’est créé un lien fort, et qui a produit "Revenir" avec Marielle Duigou.
Quand j’ai arrêté l’assistanat pour écrire, j’ai eu un coup de cœur pour un roman de Serge Joncour, "L’Amour sans le faire". J’ai réussi à le rencontrer, je lui ai dit ce que j’aimais dans son roman, il m’a fait confiance pour l’adapter. Le processus d’adaptation a été assez long, et le film est aujourd’hui une adaptation très libre du livre.

Pourquoi ?
Dans le roman, le héros, parti loin de sa famille, revenait dans la ferme familiale pour annoncer qu’il avait un problème au cœur, et qu’il allait mourir. Il y rencontrait cette jeune femme et son enfant, et l’histoire entre eux ne se concrétisait jamais, c’était l’amour sans le faire… Je suis toujours intéressée par les histoires de famille déconstruite, par les gens qui ont du mal à dire les choses. Mais après la sortie de "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan, d’après la pièce de Jean-Luc Lagarce, il n’était plus possible d’avoir ce retour d’un homme en sursis…

Que s’est-il passé, alors ?
Pendant l’écriture, qui a duré plusieurs années et que j’avais entamée seule, j’ai tourné des courts-métrages et des clips un peu à l’arrache. Puis enfin mon court-métrage "Marlon", qui a reçu un très bel accueil à travers le monde : j’ai passé les six premiers mois de 2017 à l’accompagner en festivals, j’avais vraiment décidé de profiter de cette aventure, jusqu’aux César 2018 où le film a été nommé. L’accueil de "Marlon" m’a aidée à lâcher prise dans l’écriture.

Vous signez le scénario avec Philippe Lioret et Diastème. Quel a été leur apport ?
On n’a jamais écrit à trois. J’ai d’abord travaillé avec Philippe. Plus tard, Philippe était sur d’autres projets, j’ai voulu faire entrer Diastème dans le jeu. Il a une grande compréhension des personnages, et une vraie faculté à s’adapter à la personne avec qui il travaille, à aller dans son sens. Il a aussi le goût du romanesque. On a repris le script ensemble en août 2017, et c’est allé assez vite même si on est repartis de zéro. Nous avons eu l’idée d’une mère malade et d’un conflit avec le père, ce père avec qui rien n’a jamais été possible. C’est un film sur la reconstruction : comment refaire une famille quand la famille s’est déconstruite, quand chacun, pour des raisons différentes, vit isolé. Le scénario est parti en financement en décembre, Pyramide Distribution s’est engagé et j’ai tourné en août.

L’importance des sentiments, le goût des non-dits, il y a des points communs entre "Marlon" et "Revenir"…
La pudeur au cinéma me touche davantage que l’hystérie. J’aime les films qui offrent une montée émotionnelle : prendre un personnage, sans savoir d’où il vient, ni où il va, l’embarquer dans une histoire, le faire découvrir peu à peu au public. Ce qui est drôle, c’est que j’ai plutôt été biberonnée au cinéma américain grand public, je suis allée toute seule vers un cinéma plus fragile, aux personnages plus sensibles et plus abîmés…

Comment avez-vous choisi Niels Schneider ?
Au casting, j’ai rencontré pas mal d’acteurs et j’ai eu un coup de cœur en filmant Niels Schneider. J’avais besoin de les filmer pour voir ce qu’ils dégagent émotionnellement à la caméra. La sensibilité et l’émotion de Niels m’ont touchée. Il est mystérieux, il n’a pas besoin de parler pour nous transmettre de l’émotion. C’était important pour Thomas qui n’est pas bavard. Puisqu’on attrape des informations peu à peu, par bribes, il fallait être happé émotionnellement, physiquement par ce personnage.
J’avais aussi besoin de quelqu’un de solide. Il arrive un peu comme un James Dean, différent des autres personnages. Le film se passe en cinq jours, il apprend en quelques heures tout ce qu’il a raté, la vente des vaches, la vraie cause de la mort de son frère, l’état d’abandon dans lequel se trouve sa famille. Il va se laisser envahir par cette maison dans laquelle il n’est pas revenu depuis des années, par cette fille bouleversante, par ce qu’il n’a pas construit au Canada – sa mère lui demande : « tu as quelqu’un ? » – J’aime bien qu’on se demande s’il est amoureux de Mona, mais, au fond, ce sont avant tout des gens qui se réparent ensemble.

Et Adèle Exarchopoulos ?
Pour moi, si "La Vie d’Adèle" est un chef d’œuvre, c’est d’abord grâce à elle. Quand je l’ai rencontrée, quelque chose en elle m’a émue : peut-être parce qu’elle est une jeune mère, comme Mona. Elle a une personnalité assez différente de Niels et cela convenait à mon histoire. Adèle est une grande actrice : il y a chez elle une intelligence émotionnelle, une humanité, une puissance et un geste instinctif rares. C’est une personne qui ne triche pas. Niels et Adèle se sont très bien entendus, ils m’ont suivie sur le scénario et n’ont jamais lâché, je leur en suis très reconnaissante.
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