Le film de la semaine :
"Le Regard de Charles" de Marc Di Domenico avec Charles Aznavour et la voix de Romain Duris…
En 1948 Édith Piaf offre sa première caméra à Charles Aznavour, une Paillard qui ne le quittera plus.
Jusqu’en 1982 Charles filmera des heures de pellicules qui formeront le corpus de son journal filmé.
Aznavour filme sa vie et vit comme il filme.
Partout où il va, sa caméra est là, avec lui. Elle enregistre tout. Les moments de vie, les lieux qu’il traverse, ses amis, ses amours, ses emmerdes.
Quelque mois avant sa disparition il entame avec Marc di Domenico le dérushage de ses films. Il décide alors d’en faire un film, son film.
> Bande annonce
Autres sorties à noter :
"Alice et le maire" de Nicolas Pariser avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi…
Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complétement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.
> Bande annonce
"Atlantique" de Mati Diop avec Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traore…
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu'il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.
> Bande annonce
Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency
Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné) nouveau !
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)
Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)
Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)
Bonus : propos de Marc Di Domenico, réalisateur du film "Le Regard de Charles"
Comment avez-vous pris connaissance de ces images tournées par Charles Aznavour dont le public n’avait pas connaissance ?
Nous étions chez Charles, en Provence, ça dépassait le cadre professionnel. J’ai commencé à le filmer, sans but précis. J’aimais passer du temps avec lui, il me racontait beaucoup de choses. Un jour, il m’a emmené dans un coin de la maison, une pièce remplie d’archives, d’objets divers. Il y avait là une caisse pleine de bobines de films. Charles me dit “regarde, voilà tout ce que j’ai filmé au cours de ma vie, si tu peux en faire quelque chose”. On a numérisé ce matériel, sans sophistication technique, juste pour voir.
Quelle a été votre réaction en découvrant ses images ?
J’étais complètement sous le charme ! Je trouvais ça très beau, surtout que ça commençait par les images tournées à Hong Kong. J’ai tout de suite remarqué qu’il tournait "monté", en plans larges, moyens, serrés.
Il y avait clairement une volonté de ne pas filmer comme n’importe quel touriste, mais de composer ces images. Par exemple, il mettait en scène sa femme, il dirigeait ses mouvements, il refaisait certains plans.
Avait-il une intention de cinéaste, l’envie de destiner ces images à un public ?
Charles a toujours eu la volonté de réaliser des films. A un moment de sa vie, il avait écrit le scénario d’un film qui s’appelait "Yiddish connection", dans lequel il jouait avec Ugo Tognazzi, et il voulait le réaliser. Il a finalement été réalisé par Paul Boujenah parce que les producteurs de l’époque n’ont pas fait confiance à Charles. Il était étiqueté chanteur, éventuellement acteur, mais pas cinéaste. En découvrant les images qu’il avait tournées, je lui ai dit qu’on pouvait en faire quelque chose. Il m’a dit alors de tout regarder. Je me suis installé dans son bureau et j’ai visionné environ quarante heures de rushes.
C’est quand même étonnant que durant tant d’années, il n’ait jamais pensé à revoir ce matériau et à vouloir en faire quelque chose. Comment l’expliquez-vous ?
Je pense qu’il avait une grande pudeur, une timidité par rapport à l’intérêt de ses images. Et puis c’est quelqu’un qui retouche tout le temps, qui a du mal à considérer son travail comme achevé, je m’en suis rendu compte en travaillant sur ses disques. Il aimait faire les choses mais il n’aimait pas les finir. Ses films l’ont accompagné mais c’est comme s’il ne voulait pas les boucler. Une première étape a été un documentaire que l’on a fait pour TF1, où je l’ai beaucoup filmé et où on a utilisé quelques minutes d’extraits de ses propres films, pas plus. Ça nous a donné envie de faire un film plus personnel, uniquement avec ses images. Il m’a demandé de le réaliser.
Ces images, il les regardait parfois en famille ?
Non, je ne crois pas, elles dormaient dans cette caisse. Je pense aussi qu’il faisait attention à ses proches, parce que dans ces images, il y a aussi sa vie passée, ses ex-femmes. Evelyne, il n’en parlait jamais parce que ça avait été un divorce douloureux.
Ces images, pour Charles, c’était un journal filmé, et peut-être qu’il attendait de se sentir vers la fin de sa vie pour les revoir.
(extrait dossier de presse)
Le film de la semaine :
"Le Regard de Charles" de Marc Di Domenico avec Charles Aznavour et la voix de Romain Duris…
En 1948 Édith Piaf offre sa première caméra à Charles Aznavour, une Paillard qui ne le quittera plus.
Jusqu’en 1982 Charles filmera des heures de pellicules qui formeront le corpus de son journal filmé.
Aznavour filme sa vie et vit comme il filme.
Partout où il va, sa caméra est là, avec lui. Elle enregistre tout. Les moments de vie, les lieux qu’il traverse, ses amis, ses amours, ses emmerdes.
Quelque mois avant sa disparition il entame avec Marc di Domenico le dérushage de ses films. Il décide alors d’en faire un film, son film.
> Bande annonce
Autres sorties à noter :
"Alice et le maire" de Nicolas Pariser avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi…
Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complétement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.
> Bande annonce
"Atlantique" de Mati Diop avec Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traore…
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu'il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.
> Bande annonce
Retrouvez rapidement le programme des cinémas de la Vallée de Montmorency
Saint-Gratien (Les Toiles)
Franconville (cinéma Henri Langlois)
Montmorency (L'Eden)
Taverny (Studio Ciné) nouveau !
Enghien (Centre des Arts)
Enghien (Ugc)
Ermont (séances les mardis et mercredis)
Eaubonne (séances du mercredi)
Autres cinémas proches :
Epinay-sur-Seine (CGR)
Saint-Ouen l'Aumône (Utopia)
Montigny-lès-Cormeilles (Megarama)
Bonus : propos de Marc Di Domenico, réalisateur du film "Le Regard de Charles"
Comment avez-vous pris connaissance de ces images tournées par Charles Aznavour dont le public n’avait pas connaissance ?
Nous étions chez Charles, en Provence, ça dépassait le cadre professionnel. J’ai commencé à le filmer, sans but précis. J’aimais passer du temps avec lui, il me racontait beaucoup de choses. Un jour, il m’a emmené dans un coin de la maison, une pièce remplie d’archives, d’objets divers. Il y avait là une caisse pleine de bobines de films. Charles me dit “regarde, voilà tout ce que j’ai filmé au cours de ma vie, si tu peux en faire quelque chose”. On a numérisé ce matériel, sans sophistication technique, juste pour voir.
Quelle a été votre réaction en découvrant ses images ?
J’étais complètement sous le charme ! Je trouvais ça très beau, surtout que ça commençait par les images tournées à Hong Kong. J’ai tout de suite remarqué qu’il tournait "monté", en plans larges, moyens, serrés.
Il y avait clairement une volonté de ne pas filmer comme n’importe quel touriste, mais de composer ces images. Par exemple, il mettait en scène sa femme, il dirigeait ses mouvements, il refaisait certains plans.
Avait-il une intention de cinéaste, l’envie de destiner ces images à un public ?
Charles a toujours eu la volonté de réaliser des films. A un moment de sa vie, il avait écrit le scénario d’un film qui s’appelait "Yiddish connection", dans lequel il jouait avec Ugo Tognazzi, et il voulait le réaliser. Il a finalement été réalisé par Paul Boujenah parce que les producteurs de l’époque n’ont pas fait confiance à Charles. Il était étiqueté chanteur, éventuellement acteur, mais pas cinéaste. En découvrant les images qu’il avait tournées, je lui ai dit qu’on pouvait en faire quelque chose. Il m’a dit alors de tout regarder. Je me suis installé dans son bureau et j’ai visionné environ quarante heures de rushes.
C’est quand même étonnant que durant tant d’années, il n’ait jamais pensé à revoir ce matériau et à vouloir en faire quelque chose. Comment l’expliquez-vous ?
Je pense qu’il avait une grande pudeur, une timidité par rapport à l’intérêt de ses images. Et puis c’est quelqu’un qui retouche tout le temps, qui a du mal à considérer son travail comme achevé, je m’en suis rendu compte en travaillant sur ses disques. Il aimait faire les choses mais il n’aimait pas les finir. Ses films l’ont accompagné mais c’est comme s’il ne voulait pas les boucler. Une première étape a été un documentaire que l’on a fait pour TF1, où je l’ai beaucoup filmé et où on a utilisé quelques minutes d’extraits de ses propres films, pas plus. Ça nous a donné envie de faire un film plus personnel, uniquement avec ses images. Il m’a demandé de le réaliser.
Ces images, il les regardait parfois en famille ?
Non, je ne crois pas, elles dormaient dans cette caisse. Je pense aussi qu’il faisait attention à ses proches, parce que dans ces images, il y a aussi sa vie passée, ses ex-femmes. Evelyne, il n’en parlait jamais parce que ça avait été un divorce douloureux.
Ces images, pour Charles, c’était un journal filmé, et peut-être qu’il attendait de se sentir vers la fin de sa vie pour les revoir.
(extrait dossier de presse)
Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.
Retourner à la page d'accueil - Retourner à la page "Cinéma"
Vous appréciez le Journal de François ? Soutenez-le ! Merci.
Aucun commentaire